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[EVENT]"L'heure est grave, peut-être qu'il est temps de s'aider pour survivre ..." Ft La, Naimya, Lyn, Montagne, Liwa et Olosis

Varda
Jeune aventurier
Puf/Surnom Puf/Surnom : Feuille
Messages Messages : 77
Varda
 Lun 10 Sep 2018 - 19:01
[EVENT]"L'heure est grave, peut-
être qu'il est temps de s'aider
pour survivre ..."

« Entends-tu cette mélodie, c'est le vol d'une mésange ... »

Varda avançait lentement en tête du groupe à travers la forêt, les sens aux aguets. En effet, depuis que la guérisseuse de la troupe Embrumée avait franchi la frontière de la troupe pour se retrouver sur les territoires neutres elle ne se sentait plus en sécurité. C'est pourquoi elle ne cessait pas de regarder autour d'elle afin de s'assurer qu'il n'y avait pas de danger.
De plus, Varda jetait régulièrement un coup d’œil derrière elle pour vérifier que La et Liwa la suivaient bien. Cette réunion avec les guérisseurs et botanistes de la troupe Inondée était sans doute un piège de leurs rivaux. Avec cette terrible épidémie qui ravageait les deux troupes, la mort des guérisseurs et botanistes entraîneraient sans aucun doute la disparition de la troupe ...

Soudain, Varda fut obligé de s'arrêter un instant pour reprendre son souffle. Cela faisait déjà plusieurs jours que la guérisseuse argentée avait de plus en plus mal aux poumons. Sans oublier la toux et la fièvre qu'elle avait réussi à apaiser avec ses remèdes mais pour combien de temps ? La maladie se rependait de plus en plus, si ça continue peut-être que les plantes viendront à manquer. Liwa avait l'air malade elle aussi, seule sa novice, La semblait pour l'instant être épargner par cette terrible maladie. La guérisseuse de la troupe fut surprise de s’inquiéter pour cette jeune femelle, peut-être que La lui rappelait sa propre fille. Varda ne tarda pas à reprendre la route pour ne pas paraître faible.

Quelques minutes plus tard, les trois chattes arrivèrent au Saule des Averses, là où devait se tenir la réunion avec les membres de la troupe Inondée. Varda s'assit à côté
du saule et fit signe à La de rester près d'elle. Si jamais les choses tournaient mal, elle devait être assez proche pour pouvoir la protéger. Puis elle tourna la tête en direction de Liwa.

"Nous allons rapidement savoir si cette réunion était une bonne idée !"

Varda continua de scruter les alentours se préparant au pire ...
©️ Codage par Neph

La chantant le Matin
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom Puf/Surnom : Petite Lueur d'Espoir ~
Messages Messages : 262

Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 44
Mentor / apprenti : Varda
La chantant le Matin
 Lun 22 Oct 2018 - 19:34

Nous avons besoin d'aide.

FT Nem, Lyn, Varda, Dene, Liwa, Ole, Montagne.

Il fait froid aujourd’hui. La le sent, à travers son pelage court. Mais elle est tant occupée à soigner les malades qu’elle n’y prête pas attention. Bientôt, elle devra partir avec Varda, Liwa et son nouvel apprenti, Denethor, en territoire neutre pour rencontrer les guérisseurs et botanistes de la Troupe Inondée afin de discuter d’un remède. La est morte de trouille à cette idée. Elle ne veut absolument pas quitter ses malades, elle veut continuer de chanter pour eux à s’en faire mal à la gorge. Continuer toujours, jusqu’a qu’elle même soit épuisée. Elle veut leur donner son énergie pour qu’ils vivent. Certains sont déjà morts, et chaque perte est comme un coup de poignard pour elle, parce qu'elle à l’impression d’avoir failli à sa mission. Celle de sauver les membres de sa Troupe, et de les aider.

Elle se demande pourquoi elle, elle est encore debout alors que le monde s’écroule autour d’elle. Elle se demande ce qu’elle a de plus que les autres, ce qu’elle a fait pour être saine, en bonne santé. Rien. Alors elle prie la Terre et l’Eau pour que sa Troupe aille mieux, et elle se dévoue corps et âme dans le travail. C’est une façon pour elle de se racheter, de se racheter du fait qu’elle va bien. Elle aimerait bien en parler, mais à qui ? Personne ne peut l’écouter, et les rares personnes qui le peuvent ne sont pas en mesure de le faire. Alors elle travaille, inlassablement, toujours.

Elle a peur pour les gens qu’elle aime, aussi. Elle tremble pour eux chaque seconde. Pour Mi, Sol, sa fratrie qu’elle aime tellement. Elle donnerait volontiers, sans aucune hésitation sa vie pour eux. Ils sont tous ce qu’elle a. Ses parents sont morts. Au ciel. La se demande si c’est égoïste de les vouloir encore en vie, alors que la maladie fait rage, ou alors de les préférer morts, mais sans souffrance. Elle ne sait pas. Elle a peur de savoir, peut-être.

Mais il y a de bonnes nouvelles. Ndranghet est guéri. Guéri. Elle était tellement contente lorsqu’elle l’a appris, parce que elle avait peur qu’il laisse la vie comme certains chasseurs. Elle ne l’aurait pas supporté. Elle l’aime tellement, malgré le voile qu’elle voit sur son visage, parfois. Elle se promet d’aller lui parler, lorsque tout se calmera, lorsque la maladie sera moins forte, pour comprendre ce qui lui arrive. Pour l’aider.

Par contre, Liwa l’inquiète. Elle à l’air tellement faible, tellement détruite. Lorsque La la voit, elle se retient d’avoir les larmes aux yeux, parce que sa détresse est tellement forte. Elle se demande ce qui peut la torturer ainsi. Ce qu’elle a vécu pour qu’elle puisse avoir tellement mal au fond d’elle. La sait que ce n’est pas une douleur qu’on peut soigner avec les plantes, mais bien une douleur du coeur. La ne connaît encore rien des tourments de l’amour. Si elle l’avait su, elle aurait peut-être compris ce qui rend Liwa aussi désespérée. La privation de la personne qu’on aime. Mais La ne sait encore rien de tout ça. Alors elle jette parfois un coup d’oeil sur elle, et prie de tout coeur la Terre et l’Eau pour que Liwa soit heureuse. Un souhait, qui part dans un murmure.

La est épuisée. Elle pense constamment aux autres, sans jamais penser à elle, sans jamais se donner le temps pour manger, ou pour dormir. Ses maigres prières sont toujours destinées aux autres. Mais cela ne la dérange pas. Elle n’éprouve pas le besoin d’avoir quelqu’un qui veille sur elle, elle qui pourtant veille constamment sur les autres. Pourtant, quelqu’un est là.
Elle ne s’en rend pas compte, mais quelqu’un est là. Trïco. Il est gentil avec elle, il lui apporte des proies lorsqu’elle ne peut pas se donner le temps de sortir de sa grotte pour manger, lui conseille de dormir sur lui lorsqu’elle tombe de sommeil, et est toujours là pour l’écouter, même si elle n’a souvent rien à dire. Leur relation est rythmée de silence, et cela convient totalement à La. Même si elle ne l’avouera jamais, elle aime beaucoup Trïco. Elle le trouve courageux et vaillant, comme son frère et Ndranghet. Mais ce qu’elle aime le plus chez lui, c’est qu’il soit capable de faire preuve de douceur avec elle, de lui parler avec sa voix si spéciale, grave et pourtant si douce. C’est un excellent ami, et La l’aime beaucoup.

Pourtant, Trïco n’a pas quelque chose que l’apprenti de Liwa, Denethor comme est son nom. Denethor partage le même amour des plantes que La, et avec lui, La peut parler des heures de la vertu des nombreuses plantes qu’elle connaît. C’est fascinant. Pourtant, La voit bien que Denethor est méprisé parmi certains chats de la Troupe. C’est un adopté, et il subit de nombreux rabaissements. La s’est promise d’aider son ami à rester fort et de ne pas écouter les critiques. Elle adore sa Troupe, mais ce n’est pas une raison pour traiter ainsi un nouveau venu ! La haine n’est jamais la solution, jamais !

Soudain, elle entend un bruit. Varda l’appelle. Il faut y aller. Retrouver les membres de la Troupe Inondée. La fait un hochement de tête et range les plantes qui traînent un peu partout, avant de faire un dernier signe aux malades et de sortir.

Elle suivit Liwa et Varda, échangeant quelques mots avec Denethor, avant d’arriver au lieu de rassemblement. Elle sentit que sa mentor était stressée, et elle était dans le même état qu’elle. Pourtant, tout se déroula bien, les membres de la Troupe ennemie arrivèrent et se posèrent face à eux. La sentait bien que tous les membres étaient tendus, la Troupe Embrumée comme l’Inondée, et elle se décida d’aller voir une petite femelle, de son âge à peu près, de la Troupe Ennemie. Elle se demanda bien si elle était apprentie guérisseuse ou botaniste. En tout cas, elle la trouvait très belle, et admirait l’aisance qu’elle dégageait, une aisance présente chez sa soeur Mi.

La savait qu’elle n’allait pas parler, alors elle s'assied à côté de la mystérieuse femelle et écoute attentivement la conversation qui va avoir lieu, pour pouvoir ensuite la raconter à la Troupe. Au fond d’elle, elle espérait que les Troupes trouvent un remède, parce qu’elle n’en pouvait plus de voir les troupes se déchirer ainsi et souffrir autant. Elle n’en pouvait vraiment plus de cette maladie qui lui enlevait ses camarades et qui risquait de lui enlever les gens qu’elle aimait. Alors elle priait et espérait. Que pouvait t’elle faire de plus, après tout ?

« L'heure est grave, peut être qu'il est temps de s'aider pour survivre. Mettre nos différends de côté. »

Olosis
Jeune aventurier
Puf/Surnom Puf/Surnom : Moony :D
Messages Messages : 86
Olosis
 Mer 24 Oct 2018 - 20:14



L’heure est grave

La maladie se propage de plus en plus vite. Je peux vous dire un truc, c’est très stressant. Cette maladie stupide personne ne connaît le remède. Donc là, il faut guérir des chats d’une maladie qui n’avait jamais pointé le bout de son nez avant, très rapidement pour éviter la mort. Le pire, c’est Assalys. Elle est déjà de santé fragile mais en plus avec la maladie… Chaque jour, j’ai peur d’arriver et de la voir, sans vie. Rien que de l’imaginer mon coeur se resserre. Donc, évidemment je fais mon maximum pour le remède, quitte à louper des heures de sommeil. Je veux pas la perdre, je peux pas. J’y tiens beaucoup trop alors la perdre… Vivre sans elle… Je crois que si ça devait arriver ma vie perdrait tout sens. Je ne peux pas imaginer un monde où elle n’est pas là, elle que j’aime tant, elle qui compte tellement à mes yeux. J’inspire. Je vais trouver ce remède à temps, l’eau et la terre ne va pas m’abandonner. Pour l’instant, je n’ai eu aucun signe mais je suis persuadée que je vais en avoir, que ce n’est qu’une question de temps. Ils ne m’ont pas abandonné, ils n’abandonnerait jamais la troupe. Et ils interviendront avant qu’Assalys… Bref, je n’ai pas à m'inquiéter, tout va bien se passer. Je soupire, nerveuse malgré moi. Je ne devrais pas tarder à aller voir les guérisseurs et botanistes de la troupe embrumée. Quelque chose dans cette idée me gêne. Je sais pas, on s’est jamais entraîné, au contraire on se fout plutôt sur la gueule dès que c’est possible et là ouais on devient amis ? Moi je dis, il y a peut être un piège. Ceci dit s’ils veulent me capturer moi et les autres, je vais pas leur faire de cadeau. Surtout que si la troupe adverse capture tous les guérisseurs et botanistes de ma troupe, ça risque d’être un merdier pour les maladies. Et ce qui veut dire beaucoup de mort. Donc je pense que je m’énerverais très gentiment et en toute légitimité. Navrée mais je vais pas perdre du temps pour eux ! Ma troupe elle est prioritaire sur tout sujets. Déjà que là va falloir se déplacer, perdre du temps et tout ça sans garantie que ça rapport quelque chose… Nan mais faut pas pousser. Puis pour rappel, c’est tout le joyeux petit monde en lien avec les soins qui vient. Donc, ouais, putain le clan sera dans la merde parce que là y aura personne en cas de besoin. J’ose espèrer que certains de mes camarades ont quelques connaissances au cas où. S’il y a un truc dans le style “untel est mort” qu’on vienne par se la ramener devant moi. J’ai jamais dit que j’étais pour, moi. Je la sens au contraire vraiment, vraiment mal. J’inspire et avance, vérifiant que ça suit bien derrière. Et si au lieu de discuter très pacifiquement ça finissait en boucherie ? Je me battrais si besoin mais j’suis pas fan de tout ça hein. Je suis d’avis que au moins un chat aguerri nous accompagnent, au cas où. Et je m’en fous bien que se soit pas cool, pas poli, pas tout ça. Le plus important c’est la survie. Surtout qu’il y a la vie d’Assalys en jeu, je vais pas plaisanter là dessus.
On vient d’arriver. Je ralentis aussitôt, faisant signe à mes camarades de faire de même. Restons sur nos garde, la troupe embrumée n’est pas un monstre mais elle n’en reste pas moins la troupe adverse, qui nous a déjà causé beaucoup d’ennui. Un coup fourbe est si vite arrivé. Je tends le museau, reniflant les environs. Rassurée, je constate qu’il ne semble pas y avoir trop de chats. Pas d’embuscade donc… Et chaque chat que je repére à son odeur porte celui des plantes. Bon. Tout va bien, pas d’ennemis, pas de coups fourbes… Je reprends une allure normale, les muscles tendues malgré tout. J’ai beau me dire qu’il n’y a pas de raison, je crains trop une attaque. Je dois à tout prix rentrer au plutôt, chercher le remède pour Assalys et les autres. Si elle meurt à cause de cette stupide réunion je… Je pense que ça le ferait pas. Bref.
On va faire rapide, pas besoin d’un bavardage qui dure une éternité. Soit ils savent, soit ils savent pas. J’irais pas chercher plus loin, j’en ai pas le luxe. Et en principe eux non plus… Je débarque donc devant, les dévisage. Ils ne semblent pas hostiles, ok, c’est cool, faisons tous une fiesta ! Je plaisante, on a pas le temps. Y a des chats qui peuvent mourir à tout instant si on speed pas. Donc même si c’est vraiment dommage, on va pas partir dans des délires. Je toise tous le beau monde. Liwa, Varda et deux jeunes chats dont j’ignore les noms. Quelle importance ! C’est pas ce qui va nous servrir.
Je perds pas mon temps à rentrer dans les politesse.
«Donc salut tout le monde, on va éviter de perdre notre temps.»
Pff, obligée de faire une préface, je vous jure…
«Y a quelqu’un qu’a le remède ? Une piste ? Si nan faut le dire tout de suite, j’aimerais bien éviter de rentrer à la troupe avec la moitié des chats morts entre temps.»
Voilà. Pas de politesse, pas de gentilesse, juste la vérité crue parce que le temps presse.

By Moony

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Lyn
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Nuity, Night, Nut, Nutella, Nois, Groupama (pour Frou) et j'en oublie
Messages Messages : 59
Lyn
 Lun 5 Nov 2018 - 16:40
Il se passe des choses. De très graves choses. Par choses, j'entends des symptômes. Une maladie s'est infiltrée dans le camp de la Troupe Inondée. Ce n'est pas un petit mal, mais un grand. Trop de chasseurs se retrouvent à ne rien pouvoir face en étant étranglés par cette maladie que l'on ne parvient pas à comprendre. Je n'ai jamais rien vu de tel, d'aussi ravageur et destructeur, qu'aucun remède ne guérit, à une vitesse de contagion si rapide. C'en est effrayant. On ne sait pas trop quoi faire, on est perdu, paumé. Par-dessus tout ça, je dois encore entraîner Naimya qui s'améliore grandement avec le temps. Malgré les temps, je ne peux pas négliger son entraînement. En fait, surtout avec les temps, je ne peux pas me permettre de perdre du temps avec ma novice. Il faut qu’elle ait le maximum d'expertise possible pour qu'elle puisse ainsi nous aider.

L'angoisse se propage dans le camp et je suis touchée par cette vague. Je ne suis pas touchée par la maladie, mais la peur et l'anxiété ne m'épargnent pas. Voir tous les chats de ma Troupe tomber comme des mouches, ça n'a rien de très rassurant. Il y a quelques jours, Montagne et moi nous sommes concertées et avons décidé que le mieux était de nous rejoindre avec les soigneurs de la Troupe Embrumée pour essayer de comprendre. Parce que Montagne a ramené l'information comme quoi l'ennemi était touché également. Ennemi, c'est une façon de le présenter. Nous, guérisseurs et botanistes, sommes une figure neutre dans tout ça. Nos efforts doivent se concentrer dans la guérison et la prévention pour la préservation de la vie de nos Troupes respectives et ce, même si l'entraide sonne obligatoire. Heureusement, ma compère partage le même avis que moi.

Je me lève et m'étire. Je prends le temps d'aplatir mon pelage et je vais réveiller Naiyma en lui disant d'aller manger un morceau rapidement, que la réunion est bientôt. Je regarde Montagne dans les yeux et lui fais un sourire rassurant. Elle doit sûrement stresser. Comme moi. J'espère que la Troupe adverse ne profitera pas de notre drapeau blanc pour nous tendre un piège. Je ne peux pas croire ça de Liwa. La botaniste de la Troupe Embrumée. Je l'ai déjà croisé par moment, évidemment, et j'en entends du bien aussi. Il paraît qu'elle est douée. Comme l'étaient ses mentors. Enfin, ce sont des ouï-dire. Quand nous sommes tous prêts, nous partons rejoindre les autres. Une fois arrivés devant Varda, La, Liwa ainsi qu'un nouveau dont je ne sais, c'est l'apprentie de ma camarade qui prend la parole et je me retourne, l'anxiété fait rage.

Je pose ma queue sur son épaule pour la calmer.

“Olosis, la rencontre est l'idée de ton mentor et moi-même alors un peu de respect envers eux qui ont gentiment acceptés de venir. La Troupe peut se passer de nous une heure ou deux.. les remèdes n'ont rien d'efficace. Asseyons-nous.”

Je joins le geste à la parole et je m'installe en restant sur mes gardes. Je ne peux pas perdre prudence en temps de maladie aussi grave que celui-ci. Je crains que ça ne débouche sur quelque chose d'encore plus grave. Je peux clairement voir que la maladie a grandement affecté leur botaniste qui se tient un peu en retrait des autres. Ses yeux sont vitreux.

“Avez-vous des pistes pour un quelconque remède ?”

Il faut trouver.
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 Sam 29 Déc 2018 - 10:40
Pression



Une réunion est prévue. Il faut que les guérisseurs et les botanistes discutent. Les apprentis y ont été conviés alors cela veut dire que je dois m’y rendre également et je crois que je stresse un peu, peut-être même beaucoup. Je ne suis encore qu’une apprentie, je n’ai que onze pauvres lunes et je dois me rendre à une réunion pour essayer de trouver un remède pour régler le problème du mal qui ronge notre camp. Lyn avait bien essayé d’un tant soit peu me rassurer mais comment cela aurait-il pu être efficace alors qu’on avait tous la pression de devoir bien faire pour éviter le plus de morts possibles ? Je n’avais encore jamais été vraiment confrontée à la mort en étant apprentie guérisseuse et je ne voulais que ça commence aujourd’hui, ni jamais même. C’est peut-être très enfantin dis comme ça, mais qui accepterait ce fait ? Personne. On veut tous sauver des vies, sauver ces camarades qui nous sont chers. On ne serait pas devenus ou en train de devenir des guérisseurs ou des botanistes si ce n’était pas le cas.
Le trajet se fait en silence, je regarde mes pattes en avançant derrière Lyn. Olosis et Montagne sont là aussi, je ne sais pas si c’est vraiment sage. Peut-être aurait-il fallu que l’une ou même deux d’entre nous restent au camp en cas d’urgence, non ? Mais je me tais, je ne suis encore qu’une apprentie, ce n’est pas moi qui prends les décisions et si c’est organisé ainsi, c’est qu’il doit y avoir une bonne raison. Mais tout de même, n’envoyer qu’une ou deux personnes aurait été amplement suffisant. On ne sait même pas si l’on reviendra au camp avec de bonnes nouvelles, je déteste toute cette incertitude. C’est dans ces moments-là que je donnerais tout pour retourner à mon enfance naïve collée à ma mère, le museau enfoui dans son pelage en ignorant toute la misère du monde qui nous entoure. Cette époque d’innocence me manque.
Lorsque nous sommes enfin arrivées, c’est Olosis qui parle et je la regarde avec les yeux écarquillés. Je ne comprends pas pourquoi elle agit ainsi. Même si nous sommes en pleine crise, la moindre des choses serait de rester un minimum courtois, il ne faut pas non plus oublier que nous venons de Troupes adverses et rivales. Le moindre faux pas peut nous coûter cher quand bien même nous sommes toutes les sept être des piliers neutres de nos tribus. D’ailleurs, Lyn lui enjoint de se calmer et je me contente de hocher doucement - et inutilement - la tête pour montrer que j’approuve cela. Le stress monte. Puis vient la grande question. Celle qui est censée tout régler mais qui sans doute ne changera rien à la situation actuelle. Mais il faut être fort alors je relève la tête pour montrer que j’ai un tant soit peu d’assurance et je surprends le regard d’une femelle d’à peu près mon âge, sans doute l’apprentie de Varda ou de Liwa, je ne sais pas. Je lui adresse un sourire discret qui se veut rassurant. Après tout, nous sommes toutes dans le même bateau et je pense que tout le monde se fait du souci pour la suite alors je peux au moins essayer d’être un peu amicale.

« Il faut oublier tout ce qui est remède pour articulations, cicatrisation, les remèdes pour ce qui est extérieur. Ça réduit déjà la liste. Personne n’a trouvé une plante plus efficace que les autres ? » répondis-je.

Je ne savais pas trop comment m’y prendre et autant dire que devant autant d’autres chats, je ne me sentais pas forcément très à l’aise même si je me rendais bien compte que je réussissais à plutôt bien donner le change. Et puis il valait mieux se forcer, je ne peux pas penser à me plaindre d’une quelconque pression alors que chez nous, nos camarades se meurent. 
.

(c) Biket
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 Dim 30 Déc 2018 - 22:08
Je vais tomber.

Je ne peux pas continuer éternellement ainsi, à courir partout, à soigner tout le monde et oublier de me sauver moi-même, mais la Troupe est plus important que l’individualité. Et je suis celle qui doit les soigner, je suis celle qui doit leur offrir la paix, le calme, l’apaisement, je dois leur offrir le remède à tous leurs problèmes. Malheureusement, tous mes efforts sont vains et je redouble d’effort en permanence. Je perds le rythme, je perds la notion du temps, je ne sais plus depuis combien de temps nous sommes malades, je me perds dans ce qui se passe et j’étouffe un peu. Beaucoup. Je suis tombée malade en soignant mon frère. Quoi ? C’est pas mon vrai frère ? Mais c’est pas parce qu’on ne partage pas le même sang qu’il n’est pas mon frère. La véritable famille est celle que l’on choisit et les liens formés dans le coeur ont toujours un plus grand impact que ceux que créent le sang. Alors oui, c’est mon frère. Et il a réussi à se débarrasser de la maladie et.. et il est parti.

Je me retrouve seule. Enfin, je sais que je ne suis pas seule, mais il est parti. Et nous n’avons pas toujours parlé, mais bien sûr que je l’aime et il n’est plus là. Et je sais qu’il n’est pas mort parce qu’il est fort et que Nzeru a disparu en même temps que lui. Je sais pas si les autres ont réalisé leur disparition, et j’essaie de me dire que peu importe où il se trouve, il est heureux maintenant, il peut vivre sa vie comme il l’entend. Mais j’ai envie de pleurer parce que j’aimerais le revoir. J’aimerais m’assurer qu’il est en santé. Mon frère. Il est important pour moi. Mais je ne peux rien faire, je ne peux jamais rien faire. Je suis toujours ébranlée par mon impuissance. On m’a appris à manier les plantes, à communiquer avec la Terre et l’Eau, je peux ressentir les sentiments de ceux qui m’entourent, je peux ressentir leur douleur émotionnelle ou physique, mais je suis toujours constamment plongée dans l’impuissance. Ça me rend malade. Encore plus malade que le virus qui nous ronge tous. L’impuissance est tout simplement le pire des sentiments et je ne peux pas faire autrement que de me sentir épuisée. Terrassée. Détruite.

Et Konoha, oh mon doux amour, doux amour bien trop loin de moi, amour interdit si loin de mes yeux que j’aime pourtant d’un amour trop puissant. Pourquoi doit-on m’interdire d’aimer ? Pourquoi devrais-je interdire à mon coeur un sentiment si naturel, un sentiment qui vient sans même qu’on ne s’attende à ce que celui-ci s’invite dans notre coeur ? Pourquoi devrais-je ? Parce que ce sont les règles. Mais je veux les révolutionner les règles, parce que ne pas aimer n’est pas possible. Et que la distance me détruit, la distance me foudroie et l’interdit. Je me sens si sale. Si désagréablement honteuse de m’être laissée prendre au piège de l’amour. Nepthys, pardonne-moi, je sais que j’ai transgressé les règles. Et sans doute que cette féline qui a tout donné pour m’aider, pour m’offrir un avenir, sans doute qu’elle doit être entièrement déçue et dégoûtée de mes faits et gestes si elle peut me voir. Parce que j’ai osé tomber amoureuse, osé avoir des enfants et qu’aujourd’hui, je me retrouve le coeur déchiré, lacéré, le coeur en lambeaux parce que la vie m’a mêlée à ce tourbillon destructeur. Je suis certaine que cette femelle est déçue. Peut-être même qu’elle regrette de m’avoir aidé à ce point. J’aurais aimé pouvoir la rendre fière. Mais en plus d’avoir aimé, je ne suis même pas capable de sauver mes camarades, même pas capable de les aider à se sentir véritablement mieux, même pas capable de me soigner moi-même. Même pas capable d’enrayer la maladie. J’échoue dans tout ce que j’entreprends. Et c’est épuisant de le réaliser.

Je donne du miel à un petit chaton pour l’aider. C’est doux, ça apaise la gorge, et comme ça, il se sentira un peu mieux au moins. Je me dirige vers les plantes de la tanière et je tousse légèrement. Je tente de cacher aux autres que je suis gravement touchée par la maladie qui nous prend. Je ne suis pas celle qui doit être soignée, je suis celle qui doit soigner. Alors non, pas le temps de se poser, de se reposer, pas le temps de prendre une pause et de laisser la maladie gagner encore du terrain. Mon regard se pose sur Eliwan qui sort dehors, qui va s’entraîner et je plisse légèrement les yeux. Je la vois être essoufflée déjà et je sais que ce n’est pas normal, mais je ne peux pas la forcer à aller dans la tanière. D’ailleurs, moi, j’ai quelque chose à faire aujourd’hui. On a une réunion. Je ne sais pas vraiment si ça va mener à quelque chose, je n’ai pas trop d’espoir. J’ai entendu le murmure de l’eau si peu facile à comprendre. Je n’ai pas trop su le déchiffrer, mais je ne saurais que dire que de ce murmure se dégage quelque chose de sombre m’empêchant d’espérer, de croire. Quelque part, on est un peu condamné. Je soupire. Et le soupir entraîne une quinte de toux et je m’éloigne rapidement pour me perdre dans cette toux me déchirant l’intérieur. Je ne veux pas que l’on puisse voir que je suis malade, mais je sais que La en a déjà conscience. En même temps, c’est elle qui me force à me reposer de temps en temps avant que je ne tombe.

Mais je vais bien finir par tomber parce que je sais que je m’en demande un peu trop, mais je ne peux pas faire autrement. Je dois les sauver. Mes yeux fatigués scrutent la tanière et je vois Varda et La. Je finis par apercevoir mon apprenti. Oh, mon apprenti. J’aimerais tellement pouvoir l’aider, le rendre heureux, je peux ressentir toute cette méfiance venant de lui et j’ai envie d’être pour lui une figure importante, un roc, un pilier. Je veux l’aider et le rendre heureux. J’ai besoin de le voir sourire pour pouvoir moi-même sourire au final. Denethor. Je donnerais tout pour lui retirer ce qui pèse sur son âme. Tout pour prendre ses problèmes et les ajouter aux miens pour qu’il puisse être heureux et léger. Je ne dis rien et observais Varda. Un léger mouvement de tête pour l’inviter à prendre la tête du petit groupe, parce que c’était l’heure de partir rejoindre la Troupe Inondée. On partit alors et je me sentais déjà épuisée. Tout mon corps hurlait pour faire une pause, mais jamais je n’allais montrer cette faiblesse aux autres. Pour ne pas les inquiéter. Donc je prends sur moi et j’attends qu’on s’arrête au lieu de rendez-vous. Contrairement à Varda, je ne suis pas nerveuse. Je sais que Montagne et Lyn ne feraient pas de mauvais coups. Elles ont autant que moi à coeur le bien-être de leur troupe et la vie des chats autour de nous. J’ai juste peur que ça ne serve à rien, au final. On arrive et je jette un petit regard en coin à ma camarade. Je ne réplique pas. Et peu de temps après, je peux déjà apercevoir les botanistes et guérisseurs arriver. Deux apprenties. Je reconnais les deux. Konoha m’en avait parlé, mais je ne prononcerais jamais son nom pour ne pas le condamner. Je pouvais sentir l’anxiété de La et de Varda et j’avais un petit sourire triste parce que je savais que le danger provenait de la maladie et pas de l’autre Troupe.

Olosis, l’apprentie de Montagne, dégageait une émotion encore plus puissante, ou un mélange d’émotions et je pouvais sentir l’impatience se dégager d’elle. D’ailleurs, elle ne se fit pas prier pour parler et nous agressa presque verbalement. Je reçus les mots comme de petits couteaux dans le coeur, même si je savais qu’ils n’étaient pas contre moi. Mais ça me renvoyait directement à mon impuissance et je m’empressais de chasser les larmes qui étaient montées dans mes yeux. Je ne dois pas laisser ma sensibilité prendre le dessus, je devais rester sérieuse et utile. Je me suis posée en retrait, je ne veux pas contaminer les autres chats. Je ne veux pas apporter la maladie aux autres. Et j’ai tellement froid d’un coup. Je sais que je fais de la fièvre. J’essaie de suivre. Mes yeux se posent sur Lyn et ensuite sur Naiyma. J’essaie d’enregistrer ce qui a été dit et de me concentrer. Je suis tellement épuisée que j’en tremble presque. « J’ai eu la chance de trouver des feuilles de rose un peu avant la mauvaise saison, elles aident à calmer le mental des malades. Je pense que c’est très important de soigner leur mental dûrement éprouvé par la maladie. » Je respire le plus doucement possible pour éviter de tousser. Paraître le plus en santé possible. « La Grande Camomille mélangée à la Lavande et adoucit avec du miel permettent de ralentir la progression de la fièvre, mais ne font pas de miracles. Aussi, les noix sont totalement inefficaces pour la fièvre. Les raisins peuvent apaiser un peu les symptômes respiratoires, et sont efficaces quand le chat n’est pas gravement touchés et qu’il a un fort système immunitaire. Mon frère a pu se guérir seul à l’aide de ses quelques plantes. L’Écrasé des Ortis est très utile aussi pour redonner un peu d’énergie et aider le corps. Malheureusement, tout semble peu efficace sur le long terme.» Et maintenant, tout mon corps brûle après avoir autant parlé.
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