Partie de pêche [Libre]

Je me réveillai en premier. Le soleil n'était même pas levé, mais il arrivait. Je sortit doucement de la tanière, et j'arrivai dans la clairière du clan endormi. Je jetai un œil à la pile de proies. Elle était encore visible, mais n’était pas abondante. J'eus un serrement ua cœur en pensant aux chatons qui avaient besoin de manger, ainsi qu'au clan en entier qui aurait faim. Il fallait donc que j'aille pêcher à la rivière. Je sortis donc du camp, n'étant pas désigné pour la patrouille de l'aube, et me dirigeai vers cette dernière.

Ah, la rivière ... Certes, il faisait froid, mais pas au point de geler la rivière qui délimitait notre territoire et celui du Tonnerre. Et c'est tant mieux. Sans la rivière, je me sens mal.

Je frémis.

Mon pelage n'était pas vraiment adapté à un tel froid. Quand je pense qu'il va falloir que je tempe mes pattes dans l'eau ... Seule une cervelle de poisson ferait ça, me diriez vous ... Vous n'avez pas tord, mais c'est la mauvaise saison. Et qui dit mauvaise saison dit maladie, et faim.
Je suis encore en pleine forme, et il faut que j'en profite. Certes, je ne suis pas le plus sage ni le plus valeureux des guerriers, mais si il y a une chose pour laquelle je suis doué, c'est la pêche !

J'approchais de la rivière. Du givre s'était formé sur les brins d'herbe, et le jour commençait tout juste à se lever. Il faudrait beaucoup de poisson pour nourrir le clan.
Bref.
Finalement, je me mis en position de pêche, en me perchant sur une grosse pierre juste au dessus de la rivière. Elle devait être froide ... "Brr"

Je restai en position un moment, aux aguets. Quand soudain, je plonge la patte dans l'eau. Et je remonte un poisson ! Il n'était malheureusement pas bien gros, mais c'est mieux que rien. Je le dépose derrière le rocher, fier de ma capture. Je nourrirai au moins un chaton avec celui là.
Par contre, ma patte était vraiment gelée. Je la léchai un instant, afin de la réchauffer. Quand je pense qu'il faudra que je recommence ... "Brr"

Le prochain ne m'échappera pas ! Je venais de rater un poisson, et, en plus de m'énerver, cela m'avait gelé pour rien. Je me concentrai encore plus. Je vous jure que le prochain poisson ne m'échappera pas ! Je restai immobile, la patte tendue, prêt a frapper. Certes, j'avais froid à force de ne pas bouger, mais il fallait que j'attrape de quoi manger à tout pris.

- A l'aide !

Est ce quelqu'un vient de crier ? Mouais. Ce doit être un chaton qui joue. Ou alors un autre guerrier qui essaye de me déconcentrer. A moins que ce ne soit un de ses sacs à puces du clan du Tonnerre ... Je baissai la patte, trop tard, pour rater un poisson. Je feulai, irrité.

- Eh ! Au secours ! Aide moi !

Hein ? Qu'est-ce que ... On vient de m’appeler depuis la rivière, je rêve ? Eh bien non. Je restai un léger instant stupéfait. Un chat était en train de se battre contre le courant, en se noyant à moitié. C'était certainement un chat du clan du Tonnerre.

- S'il te plait !

Bon, je n'avais plus le temps de réfléchir. C'était certes un chat d'un autre clan, mais le code du guerrier nous enseigne de ne point tuer. En plus, le chat allait vraiment se noyer si je ne faisait rien.
Je sautai à l'eau. Elle était vraiment glaciale ...
Je nageai jusqu'à l'autre chat, qui luttait avec grand-peine pour respirer, et l'attrapai par la peau du coup.Malheureusement, de par ma petite taille, j'avais du mal à remonter le courant. C'est pour ça que j'eus l'idée de nous laisser entrainer par le courant, et de juste dévier jusqu’à la rive. C'était certes un peu risqué, mais c'était notre seule chance de s'en tirer indemne.  Et cela fonctionna. Nous arrivâmes sur la rive du clan de la rivière, trempés mais en vie, du moins je l’espérait. Je parvins à me hisser sur la rive, en trainant le chat que je venais de pêcher. Je repris mon souffle et lançai à l'autre chat :

-T'en encore en vie ? J’espère que je ne me suis pas jeté à l'eau pour rien ...

Au lieu de me répondre, le chat se mit à vomir de l'eau. Visiblement, il avait bu la moitié de la rivière, car il vomit quelques litres avant de se stopper. Pendant cette immonde action, je tournai autour de lui, inquiet (ce qui me valut quelques projections d'eau). Il n'allait pas mourir étouffé, tout de même ?

- Euh... je crois que je suis encore en vie...

Il se stoppa, crachant encore un peu d'eau. Je fus tout de suite soulagé. S'il pouvait parler, c'est qu'il n'allait pas y passer tout de suite.

- Grâce à toi.

C'est normal, eus-je envie de lui répondre. Mais je préférai me taire, afin de laisser l'autre chat reprendre ses esprits. Il posa sa queue sur mon épaule, et miaula, avec un peu de difficulté :

- Merci

Je profitai du fait qu'il était encore un peu sonné pour l'observer. Ce guerrier haut sur pattes avait un pelage fin, comme le mien. Je frémis une première fois en voyant ses muscles sous son pelage. Et je frémis une deuxième fois en voyant la balafre le long de sa cuisse. Voila qui expliquait sa difficulté à nager ...
En le voyant ouvrir la gueule afin de sentir mon odeur, je maudis intérieurement ma stupidité. J'avais oublié de sentir à quel clan il appartenait ! J'entrouvris ma gueule, et la puanteur du clan de l'ombre m’assaillit aussitôt. Un guerrier du clan de l'ombre ? Mais que faisait-il dans notre rivière ?!!
 
- Tu es... Nuage... Croc de Brume non ? Je crois avoir entendu ton nom y'a quelques lunes...

Ah. Nuage. Oui, on me confondait souvent avec un apprenti. Heureusement, il avait rectifié son erreur. Au moins, il m'avait reconnu. Je réfléchit un instant ...

Exact. Et toi ... Je sais ! Perle d'Orage ! (je venais de me souvenir de sa balafre).

J'allai lui demander ce qu'il faisait sur notre territoire d'un feulement, quand je me rappelai qu'il venait de tomber dans la rivière. Nous avions tout deux fait trempette, et nous devions nous réchauffer avant d’attraper le mal vert. Je lui lançai :

Attends moi ici !

Sans plus d'explications, je partit vers la partie de la forêt qui était sur notre territoire. Je ramassai de la mousse en grande quantité, et, ni une, ni deux, je la rapportai à Perle d'Orage. Je fis deux tas, et, en lui désignant un, lui miaula :

Essuie toi avec ça, si tu ne veux pas attraper le mal vert.

Je m'essuyai avec mon tas de mousse, puis attendis que Perle d'Orage finisse de s'essuyer. Une fois qu'il serai sec, j'aurais deux-trois question à lui poser. Soudain, une pensée me glaça. Peut-être que j'aurais du chercher des renforts, je ne ferai pas le poids contre ce guerrier en combat ...

Perle d'Orage m'imita, et entreprit de faire sa toilette afin de finir totalement de se sécher. Pour ma part, j'avais plutôt bien réussi à retirer toute humidité de ma fourrure. Il faut dire que j'y suis habitué. Je remarquai qu'il insistai sur sa blessure. Il faut dire que, malgré le fait qu'elle semblait ancienne, elle était impressionnante. Je frémis en essayant d'imaginer comment il avait pu se blesser à ce point.
Malgré toute la répugnance que cela me procurait, il allait falloir que je pose quelques questions au chat que je venait de pêcher. Certes, il n'était peut-être pas entièrement remis, mais il venait d'un autre clan, et, par définition, il ne devait pas être sur notre territoire.
Après, j'étais mitigé sur sa volonté de venir sur notre territoire. Déjà, il venait en prenant la tasse, ce qui n'est pas la meilleure façon d'envahir un territoire. En plus, il venait du clan de L'Ombre, or nous n'avons même pas de frontières communes. Mais bon, il faut quand même que je lui demande ce qu'il fait la :

Comme tu ne vas visiblement pas mourir tout de suite, tu peux m'expliquer ce que tu faisait dans la rivière ?

- Euh... En fait... Te moque pas mais en fait je me baladais, j'ai un peu chassé aussi, et puis j'ai dérapé sur le bord de la rivière au niveau des Quatre Chênes et euh voilà...

Visiblement, Perle d'Orage était gêné par cette confession. Il trépignait, et était un peu intimidé par ma réaction. Pourtant, il n'y avait vraiment pas de quoi. J'étais tout petit et tout faible comparé à lui !... Et je le comprenait. Je n'avais pas envie de me moquer de lui mais ... Je dois avouer que la situation est amusante. Mes moustaches frémirent malgré moi. Au moins, un guerrier qui n'était pas capable de tenir sur ces pattes ne devrait pas représenter de menace sérieuse.

Toutefois, le temps passait, et le risque que d'autres guerriers viennent et tombent sur moi et Perle d'Orage augmentait. Je lui miaule, un peu sous pression malgré tout :

Je ne voudrais pas te stresser davantage mais ... il est possible que d'autres guerriers viennent par ici, et je ne suis pas sur qu'ils soient ravis de tomber sur toi. Tu sais comment rentrer à partir d'ici ?

Si il ne le sait pas, je serais obligé de le raccompagner. J'espère juste que d'autres chats de mon clan ne nous verrons pas ...

|| Ari, ton rp doit faire 10 lignes minimum hors dialogue, or ce n'est pas le cas ; je te demande donc d'éditer.

|| Est-ce que j'archive ce rp ?

Je sais pas, je pensais que Croc de Brume répondrait mais apparemment non

|| Brume étant inatif/ve, j'archive.