Es-tu venu pour me tuer ? Ft Tombeau Ensanglanté

Lentement, ouvrir les yeux vers un autre monde. Monde clair, monde vivant. Enfin, monde avec Aile du Crépuscule, entre autres. Un monde où je suis pour le moment respecté parce que je suis Lieutenant du Clan du Vent, pas comme une certaine Forêt des rêves, qui me considère comme un sanguinaire prêt à tout pour le pouvoir. Mais tel père, tel fils. Sentir le sang couler dans sa gorge, le cœur battant pour le combat, pour lentement tuer l’innocence de l’ennemi, c’est ça, ma destinée. En plus de veiller sur ma compagne, ma chère et tendre Aile du Crépuscule, dont le nom me revient si souvent en tête. Besoin de réfléchir, besoin d’ouvrir les yeux, besoin de courir, besoin de combattre, besoin de se sentir vivant. Ce n’est même plus un besoin, c’est ce que je fais. Je me lève rapidement, murmure un « bonjour » à Aile du Crépuscule avant de sortir du camp en profitant de l’air frais qui cogne contre mon visage. Rapidement, je me dirige n’importe où le vent m’emporte, profitant de la belle saison, malgré les muscles endoloris par la séance de la nuit.


Plus calme, j’arrive devant la rivière, je hume le parfum de la saison des feuilles nouvelles.. Mais aussi le parfum d’un guerrier, un chat, qui se trouve sur mon territoire, sans y être invité. Prêt à en découdre contre mon nouvel adversaire, restant fidèle à mon côté impulsif, je me place en position du chasseur pour repérer ma nouvelle « proie ». Proie qui s’avère en fait être un matou au pelage brun, et qui porte une très vieille trace du Clan du Vent. Oh mais quelle surprise, il doit certainement être l’un de ces bannis charognards, m’enfin, je ne peux pas juger, vu que j’ai tué l’un de mes propres camarades pour avoir sa compagne. Et oui, méthode violente, mais efficace. Je me relève et m’approche de lui, le poil hirsute, un mélange de colère et d’envie d’impressionner l’ennemi. Son regard se tourne un instant vers moi, j’aperçois son regard vert pâle, joli. Il a l’allure d’un charmeur, mais je doute que ses pensées soient aussi roses que les fleurs qu’il pourrait offrir aux guerrières.


« T’es qui ? Tu fous quoi sur le territoire du Clan du Vent ? »


C’est idiot comme question, c’est le bon vieux Maléfice Désespéré, je me souviens de lui alors que je n’étais seulement qu’un jeune et pourtant il est encore dans beaucoup de mémoires, peut-être trop. Je m’approche jusqu’à ce que nous soyons à une longueur de queue maximum, attendant une réponse, je guette des signes de proie dévorées ou autre, s’il avait osé toucher au gibier du Clan du Vent je me jetterai directement dessus, mais par respect pour son statut déjà très faible dans l’estime des autres, je connais ça aussi, l’humiliation.

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