Intrusion (ft.Doorn)

Et de trois !
J'enterre ma cinquième proie attrapée aux côtés de deux souris et trois musaraignes, juste au pied d'un arbre. Encore une et j'aurai respecté le cota que je m'étais fixé ! Après tout, en cette période, le gibier grouille sur tout le territoire ! Alors autant en profiter ! Je me redresse et me concentre sur le moindre petit bruit. Ce dernier ne se fait pas attendre : j'entends vaguement des brins d'herbe s'écarter sur le passage d'un animal de petite taille. Je renifle et observe attentivement les alentours. C'est alors que j'aperçois de coin de l'oeil une longue queue glisser sur le sol sec, serpentant entre une pierre et un tronc d'arbre aux milles racines. Je me met en position. La sourie ne s'y attend pas. Pas le moins du monde ! Alors je bondis sans hésiter plus longtemps avant que ma cible ne passe sous une des racines. J'abrège ses souffrances le plus rapidement possible avant de murmurer une première au Clan des Étoiles. J'ai une pensée toute particulière à mon mentor qui m'a tant appris. Lorsque je me redresse, un nuage passe juste devant le soleil. Un nuage gris virant presque au noir. Signe annonciateur d'orage. Cela fait plusieurs jours que le soleil scintillait tôt le matin avant de se coucher tranquillement à la fin de la journée. Je n'ai pas envie de me retrouver trempée du bout de la queue aux griffes. Je me dépêche de déterrer mon butin et de le transporter jusqu'au camp par la queue. C'est alors qu'en chemin, je repère une odeur inconnue. Mon instinct et mon devoir de guerrière me dictent de la suivre pour découvrir d'où elle vient précisément. Je comprend vite que cette odeur et le parfum des chats. Un chat inconnu qui n'a pas l'odeur d'un  des clans ou d'un autre groupe. Si c'est un intrus, mon devoir de guerrière du clan de la Rivière m'ordonne à le faire fuir. En la suivant, je finis par tomber nez à nez avec une silhouette inconnue.

Une ombre se dresse au-dessus de moins. C'est un chat musclé au pelage noir, aussi sombre que la nui, et aux yeux bleus glaciales. J'ai la terrifiante impression que son regard transperce mon esprit et le lit tel un livre ouvert. Je fais tout pour cacher ma gêne. Le matou plisse les yeux et se positionne juste en face de moi. Une discussion avec Éclat Lunaire me trotte dans la tête depuis que mon regard a croisé le sien. Un inconnu lui ressemblant étrangement avait une part de responsabilité dans la mort de sa soeur. Dans la mort tragique de mon amie d'enfance, Petite Lune. Je sais reconnaître qui est un chat de clan et qui ne l'est pas. Et lui n'en est pas un. Alors que fait-il sur le territoire du Clan de la Rivière. Étrangement je n'ai jamais entendu parler de lui... Même si je suis nerveuse à l'idée que ce chat ait pu faire du mal à mes amies du Clan du Vent, j'essaye de me dire qu'après tout, il n'existe pas qu'un seul chat noir aux yeux bleus clairs dans la Forêt de Cerf-Blanc ni sur les autres terres des chats solitaires ou domestiques. Je tente alors de faire ralentir la vitesse des battements de mon coeur.

"Oh. Tu est une apprentie du clan de la Rivière non ? Je ne t'ai jamais vue auparavant."

Heu... Je pose mon gibier entre mes pattes et m'installe en face de lui. Je pourrais le chasser. Je devrais le chasser de notre territoire. C'est mon rôle, mon devoir. Le devoir que j'ai prêté serment à mon clan et au Clan des Étoiles et surtout à mes parents. Mais je dois réellement vérifier qui est vraiment cet individu. Et puis je dois lui dire qu'il se trompe sur mon identité ! Cependant je peux comprendre qu'il se trompe au sujet de mon âge. Je suis tellement petite et menue que je parais beaucoup plus jeune que je ne le suis ! Alors au lieu de m'énerver comme je le fais d'habitude, je me met à ronronner doucement :

"Je ne suis pas une apprentie. Et vous ? Qui êtes-vous ? Si vous avez reconnue que je suis du Clan de la Rivière, vous devez savoir que cous êtes sur notre territoire."

Malgré mon sourire, ma voix est dure. Il faut que je rentre dans la peau de la minette accueillante tout en lui faisant comprendre que je ne vais pas le laisser continuer à se promener tranquillement sur notre territoire ! Il ne manquerait plus que ça !

Le félin semble plongé dans ses réflexions. Comme s'il se remémorait un souvenir. Son expression ne m'indique aucunement si ces souvenirs sont douloureux, heureux ou aucuns des deux. Peut être que mon physique lui rappelle quelqu'un d'autre en particulier ou bien est-ce les paroles que je viens tout juste de prononcer. Il secoue la tête pour éloigner ces pensées si mystérieuses.

"Oui, je sais encore où je me trouve. J'aime me déplacer librement... Mais en géneral, on ne me repère pas tu comprends... Vos guerriers ne sont pas vraiments efficaces."Répond-t'il.

"Encore" ?! Ce simple mot qui n'était pas forcément obligatoire à ajouter au beau milieu de cette réponse ne ma plaît pas.
"J'aime me déplacer librement..." Il est vrai qu'un solitaire n'a pas à se plier à des règles sauf à les siennes, sauf à celles qu'il se fixe lui-même. Ce doit être libérateur. Mais je ne pourrais jamais adopter ce mode de vie. Même si je parle peu avec mes camarades de Clan et que mes sujets de conversation se concentrent presque toujours sur la chasse, les combats, la pêche...enfin bref, la vie des guerriers, je ne pourrais jamais vivre seule. J'ai besoin d'être entourée. J'ai besoin d'observer les chatons grandirent, les novices discuter de leur apprentissage, les guerriers parler de la patrouille, les anciens raconter leur histoire sans fin...
Lorsqu'il m'informe que peu de personne le surprend, je comprend immédiatement que se balader sur des terres privées est pour lui une habitude. Et je n'aime guère ça. Certes c'est un solitaire qui n'a pas cette obligation de respecter les frontières, mais nous les guerriers nous devons justement les faire respecter.
Et j'aime encore moins la dernière partie de sa phrase : "Vos guerriers ne sont pas vraiment efficaces..." Je serre les crocs, mais mon expression du visage reste la même. L'intrus penche la tête sur le côté et me scrute avec un sourire malicieux dessiné sur ses babines.

"Vous devez sûrement parler des guerriers des autres clans."

Ma voix est tranchante mais je reste de marbre. J'aimerais rajouter qu'il doit partir sur le champ, mais je veux continuer notre petite conversation. Je n'aime pas les chats trop mystérieux. Je sent qu'il cache quelque chose et je suis trop curieuse pour m'arrêter là. Sans compter que s'il est réellement l'assassin de Petite Lune, je tiens là ma vengeance. C'est parfait. Il ne me reste plus qu'à creuser.

J'essaye de me concentrer sur ce qu'il va répondre, mais la ressemblance avec le responsable de la mort de Petite Lune me déstabilise. Son regard jette un froid partout où il se pose.

"Oh non... Vous êtes tous les même pour moi. Accrochés à ce code du guerrier et à ce clan des Etoiles... Je vous connais assez bien au final."

Sa réponse me fait doucement rire. C'est ainsi que nous vivons. C'est ainsi que ça l'a toujours été. Je me suis toujours demandée comment les Clans ont été précisément mis en place. Comment est née la foie envers le Clan de nos ancêtres. Et le code du guerrier alors ? Il est possible que croire en un Clan invisible et obéir à la lettre à un code stricte puisse être très étrange à un solitaire comme cet individ là. Ils ne comprennent pas à quoi peut bien servir une bie après la mort. Pour ma part, je pense que cette seconde vie au sein du Clan des Étoiles, nous permet de guider nos camarades encore en vie. Je ne szis pas si le Clan des Étoiles choisis notre destin dès notre naissance jusqu'à notre mort. Je ne sais pas si c'est ce vénérable clan qui a planifié toute ma vie, qui a organisé la mort de Croc Brillant, de Plume de Corneille, de Petite Lune...Certains sont persuadés que c'est justement leur rôle. D'autres, dont les guérisseurs, expliquent qu'ils sont simplement destinés à nous aider à trouver notre voie et à nous prévenir du danger. Je suis plutôt d'accord avec la seconde idée. Je pense que personne ne peut décider de notre avenir expecté nous-même. Et puis si les guérisseurs nous affirme cela, ce que ce doit être vrai. Ce sont eux qui ont l'incroyable capacité de communiquer avec les morts, il est donc tout à fait logique que se soit eux les professionnels en la matière ! Quant au code du guerrier, code qui nous permet de devenir guerriers, guérisseurs, reines, lieutenant ou encore chef, c'est celui-ci même qui nous permet de vivre en harmonie grâce aux frontières séparants le Clan de la Rivière, du Vent, du Tonnerre et de l'Ombre, il nous ordonne de respecter chacun de ces groupes de chats. Sans lui, les Chats de Clan deviennent de simples solitaires, voués à une vie à se battre les un contre les autres, pour sa propre vie et sécurité, dans son propre coin.
Le matou au poil sombre a sortit ses griffes pendant que j'étais plongées dans mes pensées. Ces dernières sont aiguisées. Il les inspecte. De là où je suis je peux les voir scintiller. Je remue doucement les oreilles. Je prend ce geste pour une petite provocation. Comme une tentative de me dire qu'il ne souhaite pas partir maintenant, tout de suite, sur-le-champs. Je rentre donc dans son jeu : j'émis un ronron amusé et sortit à mon tour mes griffes. Elles sont peut être moins pointues que les sinnes, mais elle me paraisse -du moins pour moi- tout aussi menaçantes.

"Cela peut peut être vous paraître effectivement étrange, mais nous tenons aux traditions de nos Clans, comme vous les solitaires tenez à votre liberté."

"Tu conclues donc que vous n'êtes pas libres ? C'est vrai qu'étant enfermés dans votre train-train quotidien vous devez bien vous ennuyer !"

Se lever à l'heure souhaitée. Aller où l'on souhaite aller, là où nous porte nos pattes. Chasser aussi bien des rongeurs, des oiseaux, des lapins, peut être même des poissons. Se battre avec le premier venu. Chasser pour sois-moi. Changer de lieu où s'endormir chaque nuit. Ne pas avoir de camp, un lieu fixe, à proprement parler. Voilà la vie que j'imagine en me mettant dans la peau d'un solitaire. Vivre ainsi en étant seule doit être simple, mais avec une famille, des chatons et en vieillissant, il n'y a personne pour t'épauler. Et survivre sans un guérisseur, n'en parlons même pas ! Mais j'ai peut être tout faux sur toute la ligne. Tout comme lui par exemple. En plus de mal interpréter mes paroles, ils pensent que la vie d'un chat de clan est ennuyante à mourir ! Il est vrai que certains gestes se répètent sans cesse, mais chaque jour est bel et bien différent. Nous réalisons les mêmes tâches, jour après jour : les plus jeunes ne cessent de demander à sortir du camp pour découvrir le monde, les apprentis râlent lorsqu'on leur demandent de s'occuper des litières des autres chasseurs, les guerriers font des allers et retours entre les coins de chasse et le camp en ayant pour seul but dans la tête de nourrir le groupe, les plus vieux rabâchent leur histoire beaucoup trop longues, le lieutenant programme les patrouilles, les chefs organisent les baptêmes, les reines discutent de leur progéniture entre elles et enfin, le guérisseur vérifie l'état de santé de chacun d'entre nous. Et pourtant tout est différent chaque jour : les chatons grandissent à vu d'oeil, les novices se musclent petit à petit grâce à leur entraînement, les chasseurs deviennent des vétérans avec de nouvelles cicatrices à ajouter à leur collection, les anciens vieillissent, le lieutenant apprend son futur rôle de meneur, celui-ci se prépare à laisser sa place, les reines reprennent leur place de guerrières tandis que le guérisseur soigne de nouveaux malades. Sans oublier parfois les invasion des autres clans, les solitaires menaçants - n'est ce pas ?-, les chats domestiques perdus, les chiens, les blaireaux, les renards, les saisons changeantes... Si seulement il savait !
Il ajoute ensuite sur un ton menaçant :

"Pourquoi ne pas mener une vie plus... Extravagante ? Plus... Vivante ?"

Il s'est approché de moi et s'est agrandit. Les battements de mon soeur se sont accélérés. Son regard me terrifie. En revanche, le faite qu'il me surplombe largement ne ma fait aucun effet ! Je suis si petite sue tout le monde me dépasse et me regarde de haut ! Alors peu importe ! Non, je ne suis pas intimidée par sa carrure. Mais par son regard...
Je décide donc de me reprendre : je ne recule pas, je reste précisément où je suis. Je le fixe et parle d'une voix neutre :

"Je n'ai pas dit que nous n'étions pas libre. Mais je pense que nous le sommes moins que les solitaires il est vrai, puisque comme vous le savez, nous nous plions au code du guerrier. De plus, je ne trouve pas ma vie ennuyante : il y a toujours quelque chose à faire pour le clan ! La votre est-elle réellement plus vivante ? Racontez-moi...heu...Comment vous appelez-vous ?"

Allez ! Crache ton sale nom chat galeux ! Pour que je sache à quel point je vais pouvoir t'étriper !   Je suis sur le point de découvrir sa véritable identité. Je touche au but du bout de la griffe. Enfin, sa "véritable identité" c'est beaucoup dire ! Je sais simplement que c'est un solitaire qui correspond parfaitement à la description que m'a donné Éclat Lunaire du tueur de sa soeur. Mais à présent, je vais aussi connaître son nom. Je suis prête. Enfin...

"Mon nom est Charbon."

Mon coeur va exploser. Je revois Éclat Lunaire au bord de la frontière, elle est en train de se libérer du poids qu'elle a sur le coeur. Elle me raconte comme son père, les camarades de ce traître et ce Charbon s'y sont pris pour mettre fin à la vie de Petite Lune dans de terrifiantes conditions. J'en tremble. Et je crois que malheureusement, cela se voit à vu d'oeil. Je n'arrive plus à me cache derrière ma carapace. Je revois trop bien mon amie au front constellé se mettre à hurler pour que quelqu'un lui vienne en aide. Je revois trop bien la guerrière du Clan du Vent exprimer son chagrin. C'est intenable. Je suis sûr que ce nom n'est pas le vrai. Mais il a déjà utilisé avec quelqu'un. C'est une grosse erreur. Grâce à cette erreur, je sais que c'est un matou dangereux, un assassin.

"Dis moi, ton... code du guerrier, ne t'obliges-t-il pas à chasser les intrus normalement ? Pourquoi tu ne me chasse pas ?"

L'étranger continu de jouer avec moi. Merci je le sais bien ! Il cherche une faille. Mais la première partie de sa réponse a déjà suffit à s'en rendre compte. Je réfléchis à toutes vitesses. Je suis perdue. Je ne sais plus comment réagir ! S'enfuir ? Il en est hors de question ! Je ne peux pas partir puisque comme il vient de le soulever, étant une guerrière dévouée au Clan de la Rivière mon rôle est de chasser tout les étrangers ! Et puis j'ai promis à Éclat Lunaire que le jour où je me retrouverais en face de l'un des responsable de la disparition de sa soeur, je lui ferais la peau ! C'était une promesse ! Pour Éclat Lunaire. Pour Petite Lune. Pour mes amies. Mais je suis à peine une guerrière ! Je n'ai jamais combattu un solitaire de cette taille là ! Peu importe Croc de Loutre ! Prend ton courage à deux pattes et fonce ! Me criais-je en mon for intérieur. Et puis il est trop tard pour reculer maintenant !

"Je voulais simplement connaître ton nom pour vérifier quelque chose. Et tu as tout à fait raison, nous sommes censés chasser tout les intrus se trouvant sur NOTRE territoire."

Je commence à moi aussi hausser le ton. Mais ma voix tremble, je ne peux le cacher.

"Sauf que toi, tu as TUÉ PETITE LUNE !"

Je cris cela avec rage avant de glisser sur le côté. Je plante mes griffes dans la peau épaisse de son épaule gauche tout en lui mordant le plus fort possible la nuque.

J'ai l'impression d'avoir commis une terrible erreur en lui sautant dessus aussi rapidement. Mais il est déjà trop tard pour reculer. Impossible de retourner le temps. Alors je m'accroche de toutes mes forces à son épaule en plantant mes griffes dans son épaisses peau, n'ayant qu'une seule envie : celle de sentir son os crisser au contact de mes fines lames. Je resserre aussi les crocs sur sa nuque. De toutes mes forces.
Mais évidemment, le matou s'écroule sur le côté, m'étouffant de tout son poids au passage bien entendu ! J'ai l'impression que me côtes vont se briser, mes poumons exploser. Je n'ai jamais été la plus douée au combat, mais il faut aussi avouer que mon petit gabarit est réellement handicap. Et pourtant, j'ai toujours réussis à le surmonter lors des entraînements grâce aux conseils et aux techniques appliqués aux côtés de mon mentor. Mais j'ai bien peur de tout oublier petit à petit. Toutes ces choses disparaissent, ensevelis sous la colère et mon esprit de vengeance. Je n'ai pas le temps de me relever que coup de griffes puissant me réveille ! Je sent le sang couler soudainement de ma plaie située sur ma joue. Il s'écarte et je fais aussi un bond en arrière.
Je croise son regard fou. Le mien lui lance des éclairs. Je souhaite que la foudre lui tombe dessus. Je suis heureuse de constater que l'étranger saigne lui aussi à l'épaule, à l'endroit exacte où je me suis cramponnée à lui. Je suis certaine que lui aussi éprouve de la joie de me voir blessée.

"Oh. Tu connais cette histoire. En effet, je l'ai tuée. Un combat à mort, assez amusant. Elle m'a donné du fil à retordre malgré le fait qu'elle criait que nous ne devions pas nous battre... Mais au final, elle a aussi essayé de me tuer. Même, les nobles âme se battent pour survivre, quitte à faire le mal. Mais je dois la remercier au fond... Sans elle je n'aurais pas trouvé ma vraie nature !"

Je l'écoute sans vraiment l'écouter. Je n'ai pas le choix de toutes manières. Je sais qu'à sa voix, il est heureux d'avoir tué Petite Lune. D'avoir tué unr personne. D'avoir tué un chaton. D'avoir tué mon amie. Cela me rend folle. Je veux qu'il se taise  !
Soudain, mes pattes arrières quittent le sol, tandis que celles de devant s'étirent pour tenter de toucher ma cible. Les cros et les griffes à découverts.
Je sais que je ne devrais pas. Foncer la tête baisser, les yeux fermés, est bien la dernière chose à faire. Mais la haine a prit possession de moi. Il est déjà trop tard.

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