Last hope [EVENT] ~ Hidoï & Denaï
Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso:
Mentor / apprenti :
The last hope
Hidoï marchait tranquillement. En réalité, il était inquiet. Comment ne pas l’être ? Il voyait autour de lui tous les félins devenir faibles, malades. Il faisait bon, pas trop humide, et il y avait des proies. Alors comment cela était-il arrivé ? Il n’en savait pas plus que les autres. Il n’en savait rien, en fait. Hidoï était parfaitement impuissant, à l’instar de tous ses camarades de Clan. Ils étaient en train de mourir, peut-être, et le mâle beige ne savait pas quoi faire pour les aider.
Alors il chassait, il passait son temps hors du camp, essayant de ramener de quoi nourrir tous les malades. Et il y en avait de plus en plus, et leur état s’empirait au fur et à mesure que les jours passaient.
Il marchait pourtant tranquillement, sans faire aucun bruit ; il écoutait le silence des plaines, les proies qui filaient dans les taillis et les herbes hautes. Il avait l’impression qu’il y en avait de moins en moins, et il ignorait pourquoi. Peut-être que les proies aussi tombaient malades et finissaient par mourir, crachant leurs poumons au bout de quelques jours. Peut-être était-ce seulement la saison ; car le Temps de Jade serait bientôt terminé, et les premières feuilles d’or allaient apparaître sur le grand arbre.
Et les proies disparaitraient. Et le cycle recommencerait. Et rien n’avait de fin.
Alors Hidoï chassait pour les siens, sans faire attention au monde qui l’entourait. Jusqu’à ce qu’il attrape le mulot.
Jusqu’à ce que des voix le ramènent sur terre. Peut-être était-ce la fièvre, qui l’emmenait si loin, qui lui donnait cette impression d’être ailleurs. Trop loin de tout ça. Même les voix semblaient irréelles et lointaines, comme un écho ou un murmure dans le vent.
Mais les voix étaient réelles, elles venaient d’un peu plus loin. Hidoï s’approcha. Il était curieux, c’était tout près de son territoire ; et si la Troupe adverse en profitait ? Et s’ils remarquaient que la Troupe Inondée se portait mal, et qu’ils décidaient de les attaquer ?
Il devait savoir ce qu’ils racontaient. Même si ce n’était pas intéressant. Il devait savoir au cas où, parce qu’il était prudent, Hidoï.
Et il les entendit. Il les entendit, qui racontaient que Liwa était douée.
Et qu’elle était malade, aussi.
Et que ce n’était pas grave, parce qu’elle connaissait les plantes, qu’elle avait le remède. Alors Hidoï ne sut pas si c’était vrai ; il fila toujours en silence, oubliant le rongeur qu’il avait réussi à attraper. Il viendrait le récupérer plus tard. Ça n’avait pas d’importance. Il devait prévenir Denaï, car lui n’était qu’un Chasseur, et qu’il sentait qu’il devait le prévenir. On ne savait jamais. Peut-être que ça n’avait pas d’importance.
Peut-être.
« Denaï ? Denaï ! »
Hidoï ne prit pas garde à tous ces félins qui toussaient, à ce camp étrangement vide, alors que tout semblait si vivant quelques jours à peine auparavant. Mais ils n’étaient pas morts, pas encore, alors il devait bien y avoir de l’espoir. Hidoï ne savait pas s’il y avait de l’espoir. Il espérait, pourtant, parce que la Troupe Embrumée avait le remède. Alors il fit face à son Meneur, l’observant droit dans les yeux, sans signe de faiblesse ni d’aucune peur.
« J’étais près de la frontière, et j’ai entendu leurs Chasseurs prétendre qu’ils avaient trouvé un remède. Ils semblaient réellement sincères et optimistes ; malgré tout, ils restent des Chasseurs de la Troupe Embrumée. »
Pouvaient-ils lui faire confiance ? Hidoï voulait croire qu’ils avaient le remède, puisqu’ils ne s’adressaient aucunement à lui. Alors peut-être, dans ce cas, qu’il fallait croire à leurs dires.
Hidoï se tourna et sortit, sans rien demander de plus. Lui, il informait juste. Il s’immobilisa dans le camp, et il observa à nouveau.
Il n’avait plus que cet espoir désormais. Alors, peut-être, pour cette fois, qu’il faudrait croire la Troupe Embrumée.
Qu’il fallait agir les premiers.
(c) Sun for Kayl only
C'est de pire en pire. La mort guette. Il n'y a plus les conversations animées dans la clairière comme tu avais l'habitude de voir autrefois. La Troupe n'est plus vivante. Personne n'est encore mort mais ça ne saurait tarder, et c'est tout comme. Cela ressemble à une épidémie de mal vert mais c'est différent. Toute la Troupe tousse comme un seul chat et même toi, tu t'y es mis. Tu es malade. Depuis peu, mais tu es malade. Tu ne l'as pas encore dit. Il paraît qu'un leader malade du même mal que les autres met le moral d'un groupe à mal, alors il vaut mieux ne pas leur dire, mais il le faudra bien, à un moment ou à un autre. Il faut qu'ils s'y préparent. Surtout que si vous ne trouvez pas de remède rapidement, toi et tous les autres membres souffrants risquez de mourir, s'il s'avère que cette maladie est réellement dangereuse. Dommage. La mort, c'est irréversible. Ce serait dommage d'en arriver là. Même s'il n'y aura sans doute pas grand-monde qui te pleurera. Peut-être Akhlys, mais ce n'est même pas sûr. Votre relation est encore trop vague, trop indéchiffrable pour pouvoir savoir. Mais si elle ne te pleure pas, sans doute que personne ne le fera. Tant pis.
Il faudrait trouver une solution pour tout ce beau monde. Ce serait triste que la Troupe soit décimée par une maladie. Bon, ça ne serait tout de même pas si dramatique, mais il paraît que c'est à éviter. Le problème, c'est que ce n'est pas toi qui risques de trouver le remède. Tu n'es ni botaniste, ni guérisseur, ce n'est pas dans tes compétences. Toi, il faut que tu les envoies chercher de quoi soigner cette maladie. Il faudrait aller voir Montagne, lui dire d'aller avec Olosis dans... où donc ? Tu n'as pas la moindre idée de par où faudrait-il commencer les recherches. Vous ne savez même pas quelle est cette maladie. Ce n'est pas tout-à-fait comme le mal vert. C'est indéniablement un mal inconnu.
Soudain Hidoï fait irruption dans ta tanière. Hidoï est un bon guerrier. Peut-être que lui aura une solution, plus que toi. Sinon, il faudrait demander à Asuna. Et si elle non plus ne sait pas, alors tant pis. Si tu meurs, Hidoï pourrait faire un bon flambeau. Bien sûr, c'est en supposant qu'il ne meurt pas peu après. C'est inutile de penser à ce genre d'histoire. Si vous ne trouvez pas de remède, la Troupe pourrait bien ne plus avoir d'avenir. Et la Troupe compte sur vous trois. Les vétérans. Comme si parce que vous êtes vétérans, vous avez réponse à tout. Mais personne ne veut admettre l'échec. Personne ne veut admettre que c'est peut-être déjà fini. Personne à part toi, bien sûr.
« Denaï ? Denaï ! »
Hidoï t'interpelle. Il vaut mieux qu'il ait quelque chose d'important à dire. Une bonne nouvelle serait préférable, mais bon, on ne peut pas tout avoir. Une nouvelle, ce serait déjà bien.
« J’étais près de la frontière, et j’ai entendu leurs Chasseurs prétendre qu’ils avaient trouvé un remède. Ils semblaient réellement sincères et optimistes ; malgré tout, ils restent des Chasseurs de la Troupe Embrumée. »
Tu dresse les oreilles, intrigué. Quelqu'un aurait le remède ? Des chasseurs de la Troupe Embrumée ? La Troupe Embrumée... Ils sont vos ennemis depuis des lunes et des lunes. S'ils ont le remède, ils ne vous le donneront pas de plein grès. Et s'ils ont le remède, il faut le faut. Sinon, ils survivront et pas la Troupe Inondée. Ce qui n'est pas très intéressant pour vous, il faut se le dire.
« S'ils ont le remède, il faut qu'ils nous le donnent. De grès ou de force », observes-tu. Tu réfléchis. Ils ne voudront pas vous le donner, vous êtes leurs ennemis ancestraux. Les seuls qu'ils détestent plus que vous, ce sont les escogriffes, et c'est réciproque. Le seul moyen de leur prendre le remède, c'est la guerre. Or, il vous faut absolument ce remède, quoi qu'il en coûte. Donc, ce sera la guerre. « Nous les attaquerons à... » Une quinte de toux t'interrompt. « À l'aube. Je te laisse préparer le plan de bataille, Hidoï. » Il va se douter de quelque chose. Tant pis. Tu n'as pas tellement la force de t'occuper de ça maintenant.