À L'ATTAQUE [EVENT] ~ Avec les 2 Troupes
Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso:
Mentor / apprenti :
À l'attaque !
Hidoï paraissait sûr de lui, comme toujours. Il ne souriait pas ; il ne souriait que lorsqu’il était avec des chatons, et leur insouciance était communicative, mais aujourd’hui il n’y avait aucune raison de sourire. Les chatons étaient malades, les Chasseurs aussi. Ils étaient tous malades, plus ou moins, et ils attendaient de mourir comme s’il n’y avait plus d’autre solution.
Pourtant il y en avait une, de solution. Il y en avait une et Denaï comptait là-dessus. Hidoï était toujours confiant et il ne montrait rien ; pourtant il avait peur, lui aussi, comme eux tous. Il avait peur de se tromper, peur de la mort, peur de voir tout ce qu’il connaissait s’effondrer.
Il monta pourtant sur le rocher pour convoquer l’Assemblée.
« Troupe Inondée ! Les félins de la Troupe adverse ont un remède, mais ils ne nous le donneront pas. Denaï est malade, mais il m’a chargé de vous emmener récupérer ce remède. Nous allons survivre ! »
Hidoï devait emmener tous les guerriers encore debout, tous ceux qui n’étaient pas tombés malades ou qui étaient assez forts pour se battre. Il avait peur que ce ne fût déjà trop tard. La Troupe Embrumée, s’ils avaient ce remède, devaient être forts et en bonne santé à présent. À moins que le remède n’eût pas encore d’effet. La guérison était longue malgré les bons soins, alors ils devaient en profiter.
Taper dès qu’ils le pouvaient. Ils allaient combattre, il y aurait même des pertes, c’était inévitable et ils le savaient tous. Mais ils devaient essayer.
Ils allaient survivre, il fallait encore y croire aujourd’hui. Hidoï fit un signe à tous les Chasseurs et Novices en état de se battre. Ils étaient prêts, ils devaient l’être. Ils n’avaient pas le choix. Le grand mâle s’engouffra dans la forêt, à travers les plaines, menant les autres sur un champ de bataille.
Il n’avait pas envie de se battre, il n’avait pas envie de mourir. Mais il continuait d’avancer, il ne semblait pas hésiter une seule seconde. Il se montrait fort, pourtant il ne niait pas qu’il avait peur, lui aussi, comme tous les autres. Parce que c’était naturel d’avoir peur pour ceux à qui il tenait.
Ils arrivèrent bientôt tous tout près du camp de la Troupe Embrumée. Ils devaient se montrer silencieux, à présent. Il ne fallait pas qu’on les remarquât juste ici. Encore quelques secondes de plus, et ils pouvaient enfin débarquer dans le camp adverse. Hidoï avait mal à la gorge, mais ça n’allait pas l’empêcher de se battre. Lui était vivant, lui était debout.
Contrairement à ceux qui n’avaient pas eu cette chance. Il avait peur pour les plus faibles, et c’était pour eux qu’il se battait.
« À l’attaque ! Trouvons ce remède ! »
La Troupe Embrumée devait être réellement surprise. Ils ne pouvaient pas s’attendre à ce que les membres de la Troupe Inondée sussent pour le remède, et que les Chasseurs leur tombassent dessus aussi vite.
Il n’y avait pas de temps à perdre. Hidoï se jeta en avant, cherchant l’antre de Liwa, la Botaniste de la Troupe Embrumée. C’était forcément là qu’ils gardaient ces plantes.
Il remarqua que certains ici étaient toujours malades ; ainsi, le remède n’avait été trouvé que peu de temps auparavant, se disait-il. Mais plus le temps d’y songer. Il fallait attaquer.
(c) Sun for Kayl only
Contexte : Donc, la Troupe Inondée a entendu des rumeurs comme quoi la Troupe Embrumée aurait un remède. Denaï lance un assaut, mais étant malade, c'est Hidoï qui est à leur tête. Ils arrivent dans le camp ennemi, et C'EST À VOUS
C’est ce qui me fait peur. Qu’on commence à avoir faim alors qu’il y a tant de proies sur notre territoire. C’est une ridicule façon de mourir, non ?
Je reste près de Nzeru. Je fais attention à ce qu’elle ait tout ce dont elle a besoin. Je protège aussi ma famille, j’apporte des proies aux malades et j’essaie de faire au mieux pour toute la Troupe. Même si la famille passe avant tout, je ne veux pas qu’il y ait des morts. Pas pour ça. J’ai vraiment peur à présent, c’est une sensation qui m’oppresse tout le temps, à chaque seconde, chaque fois que je vois les félins écroulés par la fièvre et que j’entends tous les chatons qui toussent.
Ça prend de l’ampleur. Jusqu’où ? Je suis résistant et j’ai été le premier à être malade. Et si tout était ma faute ? Pourtant je ne suis pas sorti, je n’ai pas été en contact avec les autres. Puis Liwa est tombée malade mais ça c’est à cause de moi.
Je ne sais plus ce que je dois faire.Peut-être que ça ne durera pas, peut-être que bientôt plus personne ne sera malade. Je ne sais pas pourquoi je ne parviens pas à y croire, pas alors que je vois peu à peu tous les félins tomber, les uns après les autres. Sans nourriture, sans plantes pour nous soigner, combien de temps cela prendra avant qu’on ne dépérisse tous ?
Je refuse de les regarder mourir. Je vais aller chercher des plantes pour les aider, pour aider Liwa ma soeur et Licaï, qui sont Botaniste et guérisseur. Ils ont besoin de… J’irai leur demander. Je pense qu’ils ont besoin de miel, et je sais où chercher. Ensuite, j’aurai besoin d’aide pour les autres plantes.
Je vais sortir et leur faire la surprise, en trouvant du miel. Et en le ramenant ici. Mes frères guériront ainsi. Soudain, des odeurs étrangères pénètrent dans le camp. Qu’est-ce que… Des intrus ? Un flot de félins déboule dans notre camp sans prévenir, et je les reconnais aussitôt ; la Troupe Inondée. Certains des leurs semblent aussi malades, et j’ignore pourquoi ils nous attaquent. Car c’est bel et bien une attaque. Toutes griffes sorties, ils écartent nos Chasseurs et cherchent…
Qu’est-ce qu’ils cherchent, au juste ?
Je n’ai pas le temps de me poser la question que déjà, un félin adverse me tombe dessus. Mais moi je ne suis ni faible ni malade, et je défendrai mon camp.
Je me bats, feulant et grognant, tout en donnant des coups de griffes là où je peux. Ils cherchent Liwa. Pourquoi ? Je ne vois que deux possibilités en fait. Soit ils veulent qu’elle leur fabrique un remède, ou qu’elle leur donne ce qu’elle a - pas grand chose, malheureusement pour nous tous. Soit ils veulent la tuer et empêcher notre Troupe de bénéficier de son savoir, et par conséquent, nous donner une mort lente et douloureuse.
Non.
Ils n’auront pas ma soeur. Je ne les laisserai pas faire.
Je tranche encore la peau du Chasseur devant moi, avant de me tourner, pour combattre un deuxième.
Elle avait réussi. Elle avait réussi à aider son frère suffisamment pour qu’il puisse retourner chasser et combattre. Elle avait fait vingt milles mélanges pour essayer de stabiliser ses symptômes, mais elle n’était pas sûre que tout cela ne soit réellement efficace. Quelque chose en elle lui hurlait que c’était le système immunitaire de Ndranghet qui avait fait le plus gros du travail en battant le virus et en lui permettant une meilleure récupération. Parce qu’Eliwan était toujours malade et Nihas montrait aussi des symptômes très légers. Ses enfants. Ses filles. Kohei montrait également des symptômes. Bon sang, son fils. Son merveilleux fils. Et ses filles. Ses enfants. Elle donnerait tous pour les guérir, les sauver, prendre tout ce qu’ils avaient sur elle, absorber leur maladie.
Elle ne savait plus où donner de la tête. Presque toute la Troupe se trouvait affectée par le mal étrange qui les prenait, dont elle qui avait pris le risque en faisant la toilette de son frère et en se collant contre lui alors qu’il était tremblant de fièvre. Elle s’en fichait totalement, c’était son frère et elle ne l’aurait jamais laissé seul, et jamais elle ne l’aurait laissé se sentir seule. Pas grave si elle était malade et il fallait admettre que ses poumons en arrachaient un peu tellement elle bougeait à essayer de soigner tous ceux qui étaient là, étendus par moment sur des lits de mousse. Les guérisseurs et elle leur avaient clairement dit d’éviter de bouger parce que fallait les soigner. Il n’y avait même plus assez de place dans la tanière, il fallait faire des nids en dehors. C’était tellement épuisant de voir la Troupe dans cet état et surtout, de ne pas savoir comment faire pour les guérir. Liwa parvenait à les rendre assez en forme par moment, mais beaucoup vivaient des rechutes désagréablement intenses. Elle ne pouvait pas enrayer le virus et ¸ça lui mettait du plomb au coeur de voir qu’elle ne pouvait rien faire. Elle possédait ce sentiment de se battre pour rien, même si elle pouvait sentir la présence rassurante de la Terre et de l’Eau qui se battaient avec elle. Elle sentait leur présence. Et bien heureusement, sans quoi elle aurait sans doute déjà déchantée. Il y avait bien trop de malades. Depuis combien de temps n’avait-elle pas véritablement dormi ? Elle ne saurait pas vraiment compter le temps. Parfois, La lui disait qu’il fallait qu’elle dorme et ne lui donnait pas vraiment le choix. Alors Liwa l’écoutait. Mais même quand elle se posait pour dormir, la maladie prenait le dessus et elle toussait brusquement. La toux perturbait le sommeil.
Un sentiment d’urgence la prenait au coeur, elle n’aurait vraiment su le définir. Un sentiment comprimant sa poitrine comme si quelque chose était pour se produire, mais elle n’aurait pas vraiment pu dire quoi, elle ne le savait pas vraiment non plus, au final. Alors elle se contentait encore de tout donner pour apporter des remèdes, donner du miel, tout ¸ça, pour essayer de stabiliser les constantes des malades sans jamais penser à s’aider elle. Et puis soudain. Tout bascula. Elle comprit. Elle comprit ce qu’il se passait. Elle se terra dans la tanière, en y faisant rapidement rentrer les plus malades, ceux qui n’étaient pas en état de se battre, les plus faibles, certains aînés, des chatons. Ses enfants. Surtout. Ses enfants. Et puis son pelage se gonfle et elle se poste à l’entrée de son gîte quand un chasseur se fait voir près. Elle ne laissera jamais personne faire du mal à sa Troupe, à sa famille, encore moins quand celle-ci est malade et donc pas en mesure de se défendre. Elle tremble de rage. Elle voit à peine La qui se met entre elle et le chasseur de la Troupe Adverse - qui n’est pas Konoha - et elle dégage sa camarade pour s’attaquer à ce chasseur qui était déjà bien amoché. Elle réussit à le toucher, planter ses griffes dans le pelage de cet ennemi et puis elle se fit envoyer valser. Le choc contre le sol provoqua une intense quinte de toux et elle prit du temps à se relever. Elle n’eut pas la force de retourner à l’attaque, elle avait le sentiment de tomber dans un trou noir tout en restant consciente, le souffle court. Évidemment, ne pas dormir, toujours être en contact de malade, les soigner en permanence, ça ne devait sans doute pas aider son système à combattre le virus. Elle regarda La qui s’interposa de nouveau. Elle n’avait pas la force de se battre, mais si on cherchait à atteindre plus loin dans son gîte, elle donnerait tout pour les éloigner. Peut-être même les tuer.
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 46 lunes
Mentor / apprenti : anciennement Hélios
Elle se demandait pourquoi elle était encore debout alors que le monde s’écroulait autour d’elle. Elle n’avait rien de plus que les autres, elle était même encore plus faible que les valeureux chasseurs et pourtant, ceux-ci tombaient comme des mouches alors qu’elle restait debout.
Même leur botaniste, Liwa, était malade. La lui avait donné un somnifère pour trouver le sommeil, mais sa maladie l'inquiétait. Elle aimait Liwa, l’admirait, et le fait que leur Botaniste tombe, elle aussi, était très décourageant.
Elle ne savait pas pourquoi, mais elle remerciait la Terre et l’Eau et priait continuellement pour que les malades guérissent. Elle essayait toutes sortes de remèdes, mais rien ne marchait. Elle sombrait petit à petit dans le désespoir.
Elle sortait dehors, et inspira profondément. L’air glacé entra dans ses poumons et lorsqu’elle expira, il forma de petits panaches de buée. Elle s'assit délicatement devant la tanière des Guérisseurs, afin que les malades puissent l’entendre, et elle chanta, elle chanta le Matin. Elle chanta jusqu'à en perdre haleine.
Tandis qu’elle chantait, le soleil se levait, réchauffa le sol glacé et dispersa un souffle de vie à travers la Troupe. Il n’y avait pas beaucoup de chats qui étaient réveillés, ce qui fait qu’elle entendit les oiseaux chanter en harmonie avec elle. Elle chanta, elle chanta encore; et les oiseaux se taisent respectueusement, et lorsqu’elle finit sa mélodie, elle entendit les oiseaux la reprendre, la chanter entre eux comme des ballons de musique qu’ils se passaient entre eux. C’était magnifique, elle souriait et un peu de son désespoir s’envola.
Elle se tourna vers ses malades et vit leur visage crispé par la maladie se soulager; la musique les aidait, et elle sourit. Elle chantait pour eux, pour l’espoir et la vie.
Soudain, elle entendit les oiseaux. Des cris dissonants parmi la douce mélodie; des notes plus hautes. Ils poussaient des cris d’effroi. La se tournait vers l’entrée du camp, et elle entendit un gigantesque bruit, des cris de guerre, le sang, la mort… Elle resta pétrifiée tandis que les chasseurs de la Troupe Inondée débouleaient dans le camp.
Au début, La était perdue. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait ici, à ne rien faire pendant que les chasseurs ennemis attaquaient sa Troupe, versant le sang sur leurs terres, criant des cris qui percèrent ses oreilles. Elle avait tellement mal.
Elle vit Ndranghet s’élancer dans la bataille, tel le guerrier courageux qu’il était. Mais il répandait le sang, lui aussi. Elle en avait tellement marre du sang. Tellement marre de ce sol gorgé de haine à cause d’eux.
Elle voyait Liwa, agir au quart de tour, emmener les malades loin d’ici, et elle s’en voulait. Elle s’en voulait de rester immobile; comme un poids, comme rien du tout. Elle voulait l’aider, elle voulait tellement de rester immobile, de ne rien faire.
Elle se demandait bien ce qu’ils pouvaient chercher. Ils n’avaient rien, strictement rien. Aucun remède par rapport à la maladie, ils étaient aussi faibles et malades qu’eux. Soudain, elle vit un chat, un chat imposant s’approcher de la Tanière des Botanistes, de Liwa, et elle surgit.
Elle n’entendit pas Sol qui lui disait d’aller se cacher, elle n’entendit rien. Elle senti juste un sentiment jusque là inconnu, qu’elle n’aurait jamais dû avoir, grandir chez elle comme un ballon. La colère. Elle était en colère contre ces chasseurs qui osaient s’attaquer à sa Troupe, sa famille, ses amis. Elle était folle de rage et elle bondit à travers sa direction, lui coupant le chemin.
Bien sûr, elle savait qu’elle n’était pas de taille à se battre contre lui, n’ayant jamais appris le combat et n’ayant pas le physique adéquat. Mais elle pouvait le ralentir, laisser le temps à Liwa de s’enfuir. Liwa qui était malade, tout comme le chat en face d’elle. Elle, elle avait l’avantage d’être saine. Mais elle doutait de son pouvoir.
Elle inspira, et, le regarda de toute la haine dont elle n’a jamais été capable, cria de sa voix habituellement si douce :
- Pourquoi ? Pourquoi vous vous attaquez à ma Troupe ? Que cherchez-vous ? Nous n’avons RIEN. RIEN, VOUS M’ENTENDEZ ? RIEN. Nous n’avons aucun remède, rien qui ne pourrait vous intéresser ! Cessez cette attaque, cessez de verser le sang ! Allez crever ! ALLEZ CREVER ! PERSONNE NE S’ATTAQUE A MA TROUPE, VOUS M’ENTENDEZ ! PERSONNE ! PERSONNE !
Elle s’écroula, fatiguée, épuisée, et en larmes. Elle était seule, seule au monde. Elle entendait les gémissements des chats de sa Troupe, des gémissements d’agonie. Pourtant, elle ne pouvait pas bouger. Elle ne pouvait pas bouger, et, aveuglée par les larmes, elle ne put strictement rien faire lorsque Liwa, la Botaniste malade de leur Troupe, sauta sur le Flambeau ennemi en faisant couler le sang. Elle ne faisait strictement rien, immobile, statufiée. Elle laissait le sang couler.
Il fallait se relever, elle le savait, mais elle n'arrivait pas. Elle n'arrivait pas. Mais elle n'avait pas le choix. Elle se releva, le pelage poussiéreux et empli de larmes, d'espoirs déchus. Elle n'avait pas le choix, elle était saine, elle devait protéger Liwa. Même si elle faisait ses gestes automatiquement, elle se releva, elle se releva et reprit sa position, ignorant ce que les chats de sa Troupe pouvaient penser, eux qui ne l'avaient jamais vu dans un tel état. Elle n'avait pas le choix.
Elle était leur Guérisseuse.
Oh, Terre et l’Eau, est-ce vraiment nécessaire ? Est-ce vraiment nécessaire de souffrir autant ? Pitié, je vous en supplie, arrêtez ça. Faites que tout s’arrête, je vous en conjure. Je vous en conjure.
Soudain, la chasseuse noire vit Hidoï grimper sur le rocher. Où était Denaï ? Est-ce que la maladie avait eu raison de lui ?! Si c'était le cas pourquoi est-ce que ce n'était pas Asuna qui était à sa place, elle ne pouvait quand même pas avoir succomber elle aussi ...
"Troupe Inondée ! Les félins de la Troupe adverse ont un remède, mais ils ne nous le donneront pas. Denaï est malade, mais il m’a chargé de vous emmener récupérer ce remède. Nous allons survivre "
Irin en resta bouche bée, comment pouvait-il suggérer d'attaquer la troupe ennemie alors qu'ils étaient quasiment tous malades ? C'était un véritable suicide, ils n'arriveront jamais à vaincre des chasseurs sains. Il serait sans doute plus sûre de demander de l'aide même si cela revenait à admettre leur faiblesse par rapport à la troupe Embrumée, la chasseuse noire ne voyait aucune autre solution pour éviter un carnage. Malgré son désaccord face aux intentions de son meneur, Irin n'osa pas prendre la parole pour protester et suivit les autres hors du camp. D'ordinaire les malades restaient au camp mais ces derniers temps les chats sains étaient devenus aussi rare que des proies pendant le temps d'Ivoire c'est pourquoi malgré la douleur qui l'habitait elle se força à suivre les autres. Son état n'était pas aussi terrible que certains de ses camarades et honnêtement Irin préférait mourir au combat que dans la tanière des guérisseurs à attendre la mort en agonisant.
Dès qu'ils furent à proximité du camp de la troupe Embrumée, ils furent obliger de ralentir un peu pour ne pas faire de bruits, il fallait être le plus silencieux possible pour conserver l'effet de surprise. Irin quant à elle pria silencieusement la terre et l'eau pour qu'ils protègent chacun des membres de sa famille face à ce combat qui allait très certainement être un bain de sang pour sa troupe.
"À l’attaque ! Trouvons ce remède !"
L'assaut avait été lancé et Irin pénétra rapidement dans le camp de la troupe Embrumée qui semblait complètement ahuri par cette attaque. Cependant, la chasseuse au pelage noir remarqua très vite que beaucoup des membres de la troupe ennemie avaient l'air malade. Il ne lui fallut pas plus de temps pour comprendre qu'ils n'avaient aucun remède et que les informations de Hidoï étaient fausses. Malheureusement il était trop tard pour faire demi-tour les autres avaient déjà commencé à se battre. Irin quant à elle se jeta dans la mêlé pour aider ses camarades. Même si elle savait déjà que cette bataille était inutile la chasseuse ne pouvait pas abandonner sa troupe ...
Je me dirige vers la Troupe Inondée en pensant à ces gens, que j’aime bien. Ils ne sont pas nombreux quand j’y pense. Ca pourrait me rendre triste mais en fait, ça m’est égal. C’est pas souvent qu’une personne m’apprécie donc je vais m'occuper d’eux et prendre de leurs nouvelles. Plus je vieillis, plus je commence à ressentir des sentiments, c’est fou !
Je pose à peine une patte à l’intérieur du Camp que je reconnais une voix que j’entendais souvent étant chaton. Cette voix a un peu évolué mais je la reconnais tout de même sans regarder le mâle a qui appartient cette voix: Hidoï.
- Troupe Inondée ! Les félins de la Troupe adverse ont un remède, mais ils ne nous le donneront pas. Denaï est malade, mais il m’a chargé de vous emmener récupérer ce remède. Nous allons survivre !
Et merde. Je ne bouge pas d’un poil, espérant que ma présence passe inaperçu si je ne bouge pas mais ça ne marche pas, et c’est logique. Les Chasseurs passent devant moi, je sais que Hidoï a besoin de chasseurs fort et non malade. Ce que je suis, fort et non malade et loin de l’être d’ailleurs. Je m’en fou moi, de le trouver ce remède, personne que j’aime n’est touché par cette maladie. Mais malheureusement, tout ceux que j’aime vont à ce combat et pourrait laisser leur vie. Je baisse les yeux, me demandant ce que je dois faire et je crois que la réponse ne se pose même pas. Si je suis ici, c’est pour protéger mes proches, les seuls qui m’acceptent dans leur entourage. Avant, je n’aurais pas hésiter. Avant, je serais parti sans le moindre regret, j’aurais abandonné ma troupe. Mais aujourd’hui, me voilà en route pour combattre et trouver un remède.
Je n’ai pas peur. Si je fais un effort pour rester en vie, je resterais en vie. Tuer ne me dérange pas mais être tué, là, oui, y va avoir un problème parce que je tiens à la vie. Je n’ai pas peur de la mort mais je tiens à la vie quand même. Drôle de sentiment, je sais.
Nous arrivons devant la Troupe Embrumée, il n’y a pas un bruit. On est silencieux, nous devons être discret pour faire une attaque. Puis un cri survient, celui d’Hidoï. C’était la phrase pour attaquer.
Les chats de la Troupe Inondée pénètrent dans le Camp adverse. Les chats ennemis, étonnés de nous voir débarquer de nulle part se mettent maladroitement à contre attaquer. Je lance un regard aux chats, ils n’y vont pas de patte morte. Ils tranchent chaque pelage qui passent sous leur griffe. Je dois faire de même pour leur faire gagner du temps, pour trouver ce qui nous sauvera tous. Alors c’est parti. Tranchons.
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À l'attaque !
Personne ne se rendait compte à quel point la situation était délicate. À quel point tout menaçait de s’écrouler, de s’effondrer, comme si tout n’était accroché que par un seul fil d’une toile d’araignée. Personne ne savait que la maladie avait frappé tous les félins, qu’elle était présente partout et qu’il n’y avait pas de remède. Alors la Troupe Inondée avait attaqué dans ce seul espoir, l’espoir de survivre, l’espoir que tout n’était pas encore terminé.
Et quelque part, ils survivaient grâce à ça, ils se poussaient à aller toujours plus loin, à vivre quelques heures, quelques jours de plus. Et ils ne savaient pas que Liwa n’avait pas de remède, et qu’il n’y avait que Ndranghet qui avait eu la chance de guérir.
Et en voyant cette guérison, tous les autres félins surent que c’était possible. Et ils pensaient que c’était grâce à Liwa, et ils avaient tort, car elle n’était pas seule dans l’histoire. Ndranghet avait eu de la chance, et c’était pour cette raison qu’il avait fini par guérir, en plus des bons soins de sa soeur. Il ne suffisait pas de croire que Liwa avait la solution. Les membres de la Troupe Embrumée aussi, ils mouraient, agonisaient sur le sol.
Pourtant Hidoï poursuivait son attaque. Il s’en fichait, il obéissait aux ordres, espérant être promu prochainement. Il savait que ça arriverait. Il sentait au fond de lui qu’il parviendrait au rang de Meneur, et c’était ce qu’il visait, sans avoir pour autant trop d’ambition.
Hidoï s’était dégagé et éloigné de son combat. Il avait un autre objectif distinct, dans son esprit, qu’il devait encore accomplir. Trouver le remède. Il fallait avoir la composition exacte, et c’était le plus difficile à obtenir ; le Chasseur savait que Liwa ne lui donnerait pas, sauf peut-être sous la torture. Mais Hidoï ne voulait pas torturer la Botaniste, alors il espéra en silence qu’elle acceptât de donner le remède sans broncher.
Il pénétra dans la tanière, et tout autour, les bruits des combats s’estompèrent. Le calme régnait ici, et quelques malades étaient allongés, attendant les soins de Liwa. Ils allaient sans doute bientôt guérir, eux aussi. Ils l’espéraient.
Mais Liwa n’allait rien dire. Elle ne connaissait pas le remède, alors elle ne pouvait pas l’inventer. Elle aurait pu essayer de dire n’importe quelle plante, mais Hidoï ne s’en souviendrait pas. Hidoï avait une bonne mémoire, mais il n’était ni guérisseur, ni Botaniste. Il ne pouvait pas retenir, en l’espace de quelques secondes, toutes les plantes citées.
Alors il y avait un plan, pour cette situation. Un ordre donné qu’il allait suivre, même s’il ne le voulait pas. Il aurait préféré faire autrement.
« Liwa, on va t’emmener dans notre camp pour que tu prépares le remède. Ensuite tu seras libre. On ne te fera aucun mal, mais il faut que tu coopères. »
Hidoï hocha la tête à son camarade et tous les deux se ruèrent sur la Botaniste Embrumée. Il ne fallait pas qu’elle s’échappât, il ne fallait pas qu’elle se défendît non plus. Elle devait suivre, elle devait venir avec eux jusqu’au camp pour sauver les chatons et tous les autres qui étaient malades.
Elle était leur dernier espoir, même si les guérisseurs et botanistes de l’Inondée essayaient de trouver un moyen de stopper l’épidémie.
Hidoï tenait Liwa fermement dans sa gueule et la traîna, son camarade éloignant tous ceux qui tentaient de s’en approcher. Ils avaient gagné la bataille. Il fallait se replier à présent, rentrer au camp, annoncer qu’ils avaient réussi. Ensuite, il ne fallait plus que le remède. Liwa avait le pouvoir de tous les sauver.
La Troupe Inondée l’espérait.
(c) Sun for Kayl only
Je repose ma tête sur le sol, en fermant les yeux pour arrêter les étourdissements.
Mais des bruits n'arrêtaient pas de me parvenir, des bruits sourds, aigus, violent. On aurait dit une bataille. Je rouvre les yeux, paniqués, il y avait bel et bien une bataille au sein même du camp. Je sors en trombe, une énergie nouvelle dans les pattes. Des guerriers partout, qui feulaient, le sang giclaient. Mais ? Pourquoi ? C'était la Troupe Inondée. Pourquoi nous attaquaient-ils ? On avait rien fait nous, on était malade et faible. Ils profitaient de ça ? LA colère montait lentement dans mes veines, j'en oubliais presque mes pattes raides et ma respiration lente.
En un instant, je m'étais jeté dans la bataille. Griffant et écorchant des museaux. Je n'avais jamais été une excellente guerrière, je préférais chasser. Et la plus encore, mes mouvements était lent et moins précis. J'avais l'impression que c'était la même chose pour tous.
Je me frayais un passage à travers les combattants déchaînées, à la recherche de Rey, il était encore moins bon combattant que moi, et il y avait des blessés à protéger. Je ne voulais pas ignorer où il était dans une bataille comme celle-là.
Un boulet me renverse sur le côté, je lâche un cri, ça me coupe la respiration. Je me relève tant bien que mal, le guerrier au dessus de moi, je lui donne un coup de griffe sur le visage, et m'extirpe en courant vers le séquoia.
« Rey ! »
Il y a ma mère aussi, je secoue la tête pas le temps de penser à elle. Même si ça me pinçait le coeur, pas le temps pour ces conneries je me disais. Un autre belliqueux m'agresse sur le côté, mais c'est quoi leur problème avec mon flanc ? Ce dernier est plus rapide et me griffe sauvagement, j'ai réagis trop lentement, ralentie par une quinte de toux, je me défend tant bien que mal, mais il continue, le sang gicle et je fuis? J'ai mal, ma vue se brouille.
Je me relève, mes pattes s'emmêlent et je m'arrache la joue sur le sol.
J'échappe un grognement douloureux, faut que je me mette à l'abris, je suis pas en état de me battre. Cette vérité s'affichait en face de moi comme une évidence.
J'avais mal et je rampais sur le sol comme un serpent. Une bien piètre prestation. Étrangement, j'avais l'impression de ne pas me rendre compte de la situation.
La bataille continua et plus elle devenait violente, je perdais le fil de ce qui se passait, je combattais mal, j'arrivais à peine à tenir debout. Je ne souhaitait qu'une chose, que ça cesse. Je ne savais même pas pourquoi cette bataille avait lieu. Qu'est-ce que la Troupe Inondé nous voulait, elle était malade elle aussi non ? C'est pas comme si on avait le remède.
Je finis pas m'éffronder, un peux plus loin, épuisé.
- HRP:
- ALOrs, petite explication, je devais buter Izira depuis un moment déjà, mais je savais pas trop comment. Alors oui clairement c'est baclé (mais je voulais participer un minimum à l'évent mon dromadaire rote.) Donc bref, Izira va mourir de ses blessures aggravé par la maladie. Faites ce que vous voulez C'est nul putain
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 30
Mentor / apprenti :
« Troupe Inondée ! Les félins de la Troupe adverse ont un remède, mais ils ne nous le donneront pas. Denaï est malade, mais il m’a chargé de vous emmener récupérer ce remède. Nous allons survivre ! »
Enfin ! Depuis le temps que j'attendais ça ! Ma première vraie bataille contre la troupe ennemie. Je pourrais enfin leur montrer de quoi je suis capable.
Hidoï a rassemblé rapidement tous les félins en état de se battre et nous nous sommes mis en route, silencieux. Je savais que nous avions toutes nos chances de gagner, nous étions forts, malgré les malades, et nous bénéficions de l'effet de surprise. Le sang battait à mes tempes, l'adrénaline faisait battre mon cœur et je réfléchissais déjà aux combats qui venait, je nous imaginais gagner, ramener un remède à la maison, triomphants, couverts de gloire.
Nous sommes arrivés si rapidement devant le camp ennemi que j'en fus surprise. Je regardais autour de moi, mémorisant l'endroit. Nous étions parfaitement silencieux, attendant le signal de Hidoï pour lancer l'assaut. J'étais en avant, dans le premier rang de chasseur. Je me suis retournée, regardant derrière moi tous ces félins qui attendait un simple signal. Ils -nous- étions totalement sous les ordres d'Hidoï. En les voyant ainsi, derrière moi, j'eus presque l'impression que c'était moi qu'ils écoutais, moi qui les guidais. Je souris, aujourd'hui encore, je me fis la promesse qu'un jour, c'est moi qui dirigerais.
Je me concentrai à nouveau sur le camp devant moi et sur mon meneur temporaire.
« À l’attaque ! Trouvons ce remède ! »
Nous sous sommes élancés comme un seul et même félin, déboulant dans le camp de la troupe Embrumée qui réagit au quart de tour malgré la surprise.
Hidoï semblait chercher la tanière des botanistes, nous devions lui faciliter la tâche au maximum. Je me jetais sur le premier chasseur ennemi que je croisais, le prenant de revers et le faisant rouler dans la poussière dans un mélange de coup de crocs et de griffes. Il finit par s'enfuir, je me redressai et regardais le champ de bataille. Tout autour de moi, de la poussière s'élevait dans le vent, des hurlements déchiraient l'air et du sang giclait sur le sol.
Une sensation étrange s'empara de moi alors que j'observai rapidement la scène à la recherche d'un nouvel ennemi. Je me sentais forte, imbattable, et un sourire prit place sur mon visage alors que je fonçais à nouveau dans la bataille.
Soudain, je sentis une force incroyable me tirer en arrière, des griffes me labourant les flancs et me renversant sur le dos. Un chasseur ennemi se tenait au dessus de moi. Je sentis une rage nouvelle s'emparer de moi tandis que j'essayais de me soustraire à son emprise. Mes pattes arrières tentèrent en vain de s'attaquer à son ventre tandis qu'il me mordait sauvagement à l'épaule. Malgré lui, cela me permis d'atteindre son cou alors qu'il me mordait, rapidement mes crocs rencontrèrent sa gorge, le contraignant à me lâcher. Je me relevai rapidement. Nous nous faisions face, le combat était enfin égalitaire. Je lui sautais dessus, recommençant un combat sanglant pour ma vie et pour celle de ma troupe.
J’eus l'impression que cela dura une éternité, pourtant, j'avais envie que cela dure le plus longtemps possible, plus longtemps encore que l'éternité. Je marchais à l'adrénaline, mon souffle était court, mes griffes déchiraient la peau alors que mes crocs la trouaient. Inlassablement, encore et toujours. Je sentais mes muscles irradier sous ma peau. Et j'adorais ça.
Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso:
Mentor / apprenti :
Alors qu'elle venait de franchir le seuil de sa tanière, elle entendit soudain des cris venir de l’extérieur. Aussitôt, la guérisseuse argentée fit volte-face et découvrit avec effroi que le camp était attaqué ! L'odeur des agresseurs qui lui parvenait ne laissait aucun doute possible : il s'agissait de la troupe inondée !
Varda chercha alors La mais la novice n'était pas dans le séquoia. Si jamais il lui arrivait quelque chose la guérisseuse se sentirait responsable toute sa vie : elle était son mentor, c'était donc son rôle de la protéger. Sans attendre plus longtemps, elle se précipita à l'extérieur et malgré la violence des combats, elle essayait tant bien que mal de se frayer un chemin à travers le champ de bataille afin de retrouver La. Cependant, elle n'eut pas le temps d'éviter certains coup et reçu quelques griffures légères.
Soudain, elle repéra au milieu des combats une silhouette qui lui était familière. Il s'agissait d'Izira qui arrivait à peine à tenir debout. Sans vraiment savoir pourquoi, Varda sentait qu'elle devait aller la protéger, c'était comme si quelque chose au fond d'elle lui ordonnait de défendre celle à qui elle avait donné la vie. Elle commença donc à progresser difficilement dans sa direction, en évitant aussi bien que possible les attaques ennemis.
Tout à coup, alors que sa fille n'était plus très loin, elle la vit s’effondrer sur le sol. Aussitôt, Varda accéléra l'allure pour la rejoindre. Même si elle prit de nombreux coups et que son magnifique pelage était peu à peu couvert par du sang, la guérisseuse continua de courir jusqu'au moment où elle arriva à côté d'Izira. Son cœur se serra en voyant le corps de sa fille couvert de blessures. Elle n'avait pas de temps à perdre, elle devait arrêter le saignement. Varda courut chercher des plantes au séquoia des guérisseurs qui n'était pas très loin. A son retour, même si elle savait sans doute qu'Izira était condamnée, la guérisseuse ne voulait pas abandonner. Alors qu'elle faisait tout son possible pour l'aider, la guérisseuse sentit des larmes couler le long de ses joues. Même si elle n'avait pas été une bonne mère et que les relations avec Izira étaient compliquées, Varda venait enfin de comprendre qu'elle tenait à sa fille ...
Elle avait déjà vu un ou deux chats malades, mais pas... aussi gravement. Et jamais en si grand nombre. C'était une situation totalement nouvelle pour elle, dont elle n'arrivait pas réellement à mesurer l'ampleur du haut de ses trois lunes ; elle ne comprenait pas l’ambiance sombre qui s’était mise à peser sur le camp au fil des jours.
Chacun arborait une expression grave, comme si quelque chose de sérieux était en train de se produire. Seulement, personne n’avait pris le temps de lui expliquer ce qu’il se passait ; tous étaient trop occupés par les récents évènements pour lui accorder de l'attention, ou répondre à ses questions pressantes.
Et cela n’amusait pas du tout la petite. Peut-être que si elle comprenait la situation, elle pourrait les aider ? Elle n’était pas aussi inutile que les grands voulaient le croire ; elle en était persuadée. Mais à chaque fois qu’elle avait proposé son aide, sans même savoir en quoi elle pouvait aider, on l’avait repoussé d’un ton épuisé.
« Ne t’occupe pas de ça, retourne jouer plus loin. C’est une affaire de grands, et ce n’est pas vraiment le moment que des petits aillent traîner dans leurs pattes. »
C'était à peu près la réponse qu'on lui avait donné à chaque fois. Mais la petite, fidèle à elle même, n'abandonnait pas. Elle continuait de sillonner le camp, à la recherche de quelque chose qui pourrait la faire se rendre utile. En vain.
Et dans cette succession d’ennui et de lassitude, elle ne s’attendait pas à ce que tout se mette à changer ce jour-là.
Autour d’elle, la sainte Terre resplendissait de rouge, gorgée du sang des combattants tombé à terre et dont les traînées dessinaient des arabesques magnifiques sur le sol.
Elle voyait de partout des chasseurs se jeter les uns sur les autres, dans une mêlée incroyable qui avait tout d’une danse mouvementée. Les cris de guerre étaient comme des chants à ses oreilles.
L’horreur et la mort ne parvenaient pas encore à son esprit candide, et pour ce chaton tout cela n'était qu'un grandiose spectacle.
Danaé avait toujours pensé qu’elle ne verrait jamais pareille chose avant de devenir novice. Qui aurait cru qu’elle puisse assister à quelque chose d’aussi sublime sans même mettre une patte en dehors du camp ?
Elle avait l’occasion d’assister à une scène de guerre, à un combat mémorable comme ceux que lui racontaient toujours les anciens de la Troupe. Ses yeux émerveillés scrutaient le camp sans relâche : pour rien au monde elle n’aurait laissé s’échapper un seul instant de ce combat.
Elle dévorait du regard les chasseurs, qui toutes griffes sorties se battaient comme des lions. Le sang imprégnait leur fourrure telles des peintures de guerre. Une puissance incroyable semblait émaner d’eux.
La petite aurait tant voulu se tenir au milieu des hostilités pour entonner des encouragements à ceux de sa Troupe. Mais dès que les premiers cris avaient retentis dans le camp, on lui avait sommé de se cacher dans la tanière la plus proche et d’y rester.
C’était par dépit qu’elle se contentait d’observer le combat à travers les ronces épineuses qui entouraient la tanière. Et comme contre le mal étrange qui gangrenait son camp, elle se sentait impuissante.
Soudain, elle vit au loin une chasseuse au visage familier tomber au sol.
Que se passait-il ? Pourquoi est-ce qu'elle ne se relevait pas et ne repartais pas combattre ?
L'espace d'un instant, elle sentit son ventre se serrer sans en savoir la raison ; mais elle se reprit aussitôt. La chasseuse était sûrement juste fatiguée. Oui, ça doit être ça.
Elle avait confiance envers les chasseurs de sa Troupe. Ils étaient les plus forts, ils n'y avait aucune raison qu'ils aient besoin de son aide. Le combat ne faisait que commencer, après tout.
Et il n'y avait pas de raison que la Troupe Embrumée ne gagne pas, n'est-ce pas ?
N’est-ce pas ?