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tell me why - ft. Rugissement du Jaguar

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 Mar 18 Déc 2018 - 19:08
Nuage Monstrueux. Quel beau nom. Ça donne vraiment envie de me connaître, c'est merveilleux. Ce n'est pas la faute du lieutenant. Je ne le blâme pas. C'est sa faute à elle. Comment peut-on blâmer un mort ? Au final, mon nom me va peut-être bien. Je suis peut-être vraiment un monstre. Après tout, je n'ai pas pleuré. Je n'ai toujours pas pleuré. Plus les jours passent et plus je réalise que les larmes n'ont jamais coulé. Et qu'elles ne coulent toujours pas. Je ne ressens pas le besoin de pleurer. Je ne ressens pas l'envie de pleurer. Alors que j'ai vu ma mère se faire tuer sous mes yeux. J'aurais dû pleurer. Sauf que les larmes ne viennent pas. Elles sont parties loin, se sont réfugiées six pieds sous terre, là où ma mère finira ses jours. Pas de larmes. Pas de rage. Que le résidu de plusieurs lunes de haine et de rejet. Que le résidu d'une envie de changement, d'une autre famille. Le résidu de l’épuisement que cette famille me provoquait. Me provoque. Parce que j'ai toujours ma soeur et mon frère. Soeur qui ressemble beaucoup trop à notre mère. Frère beaucoup trop tourné sur lui-même. Je ne sais pas ce que j'ai fait dans une autre vie pour tomber dans cette famille.

Expliquez-moi.
J'aimerais avoir des réponses au bout d'un moment. Des réponses qui me permettraient d'avancer encore. Je suis fatigué. Épuisé. Le monde est gris. Ni noir ni blanc. Emplis de nuances de gris qui se perdent. Je ne sais pas à quoi ça rime tout ça. Je suis apprenti, maintenant. Je suis apprenti et orphelin. Comme mon frère et ma soeur. Nous sommes orphelins et apprentis. Mais je me demande à quoi tout ça rime. Est-ce notre vie a vraiment du sens ? Est-ce que ma vie a vraiment du sens ? Je suis égoïste, moi aussi. J’ai le droit de l'être, je crois. Après tout, je me suis faite pourchassée par ma mère bien souvent dans le camp en étant une chose. Une vulgaire chose. Je n'étais qu'une chose pour cette femelle qui se prétendait mère. Enfin. Je ne devrais pas lui reprocher le monde. Elle est morte. C'est connu. On déteste les vivants et on idéalise les morts. Comme si une fois mort, toutes tes erreurs s'effaçaient. Je n'oublierais pas les erreurs qu'elle a fait. Je n'oublierais pas le nom qu'elle m'a discerné, la façon qu'elle a eu de me traiter. Je n'oublierais pas la vie qu'elle m'a offerte. Je ne vais pas oublier sous prétexte que son coeur ne bat plus. Le mien bat encore et c'est moi qui dois vivre avec tout ça. Pas elle.

Je me suis levé aujourd'hui aux premières lueurs du soleil. Le sommeil ne vient plus. Aussitôt que je ferme les yeux, je revois cette scène encore et encore. Scène qui pèse lourd sur mon coeur et mon âme. Je n'aurais jamais dû être là. Me trouver présent. J'avais désobéi aux règles. Belle punition pour un tel acte. Tu sors du camp alors que tu en as pas le droit alors on te fait voir ta mère qui se fait trancher la gorge par une parfaite inconnue à toi. Je secoue la tête. Penser ne sert à rien. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser. Encore et encore. C'est un éternel recommencement à chaque fois que j'ouvre les yeux. Encore une autre punition ? Je me demande vraiment ce que j'ai pu faire auparavant pour mériter tout ça.
Coeur Gelé n'est pas présent. Sûrement qu'il est en patrouille. Pas d'entraînement pour le moment. Coeur Gelé, ton coeur l'est-il vraiment ? Le mien le devient, je crois, avec tout ça. Je chéris ma haine pour ne pas perdre les sentiments de vus. Je m'étire et je prends une proie pour me diriger vers Rugissement du Jaguar. Mon demi-frère. Je dépose la proie devant lui. Je ne sais pas pourquoi il est déjà réveillé, mais je veux fuir la solitude. Je ne sais pas quoi dire. Ma mère ne me quitte pas.
“Je ne peux pas manger, j'ai toujours pas été chassé.. mais toi, tu peux.”
Pathétique entrée en matière. Je me suis connu plus doué.
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 Mer 19 Déc 2018 - 13:13



Peut-être est-il temps d'ouvrir les yeux
Feat Luny

La réalité est toujours aussi dure à accepter, c’est étrange. Comme un mal qui ne passe pas, des maux qui ne peuvent pas guérir. Quatre lunes. Peut-être cinq. Qu’elle était morte elle aussi, qu’elle n’était plus là. Qu’il était seul, si désespérément seul. Il ne savait que faire. Il ne désirait pas retourner voir Masque de Jais, pas encore. Il l’avait déjà fait lorsqu’il avait été au plus bas suite à la mort de son père et à cause de la folie de sa mère. Mais à présent, même elle, elle n’était plus là. Alors il se sentait seul, plus que jamais. Pourtant, s'il y pensait bien, le guerrier était loin d'être seul. Il avait encore une famille. En pièces rapportées, certes, mais une famille tout de même. Les trois enfants au père inconnu. Les trois enfants qui n'auraient jamais dû être là. Pourtant, Rugissement du Jaguar ne leur en voulait en rien. Ce n'était pas de leur faute, on ne choisit pas de naître. Et s’ils en avaient eu le choix, ils auraient sans doute refusé d'ouvrir les yeux pour affronter la triste réalité de ce monde. Avoir comme mère une femelle à la raison plus qu’instable n'avait pas dû être une partie de plaisir. Néanmoins, malgré ces pensées conciliantes, le jeune homme ne pouvait s'empêcher de se sentir quelque peu mal à l'aise en présence de ses deux demi-frères et de sa demi-sœur.  Comme s'il n’était pas à sa place avec eux. Et peut-être que cela était vrai. Pour les avoir observés de loin, Rugissement du Jaguar avait remarqué chez chacun des trois enfants une certaine singularité. L’unique fille ressemblait bien trop à leur mère. La folie était-elle contagieuse ? L'un des deux garçons semblait froid, distant, presque mordant. Le dernier, lui, avait l'air nettement plus effacé. Et c'était lui qui intéressait le plus le grand frère. Peut-être parce qu'il avait l'air d'être le plus normal des trois. Le plus perdu. Le plus à part. Et aussi parce que, quelque part, Rugissement du Jaguar se demandait s'il n'aurait pas dû se soucier un peu plus de cette fratrie sortie de nulle part. Il aurait dû prendre soin d'eux quitte à endosser le rôle de la figure paternelle. Oh bien sûr, il avait été les voir alors qu'ils n'étaient encore que des enfants, il s'était enquis de leur bien-être, certes. Mais il n'avait jamais cherché à s'intéresser à eux plus en profondeur.
Sans doute qu'il aurait dû, maintenant que les regrets le rongent.
Sans doute qu’il aurait dû, parce qu’à présent qu’il a Nuage Monstrueux en face de lui, le voilà qui devient bien silencieux. 

« Je ne peux pas manger, j'ai toujours pas été chassé.. mais toi, tu peux. »

Le guerrier esquisse un sourire un peu maladroit, il ne sait pas bien comment réagir. Je ne les connais pas, se rend-il compte. Il n’en connaît aucun d’entre eux. Il ignore ce qu’ils aiment, ce qu’ils font pour se distraire, ce qu’ils n’aiment pas, leur but dans la vie, leur ambition première, ce genre de choses. Il ignore tout d’eux, ne s’y est jamais vraiment intéressé. Parce que tout ce qui a toujours compté n’avait été que sa mère. Sa mère et sa santé mentale, s’enquérir de son bien-être parce qu’il ne fallait pas qu’elle aille mal. Parce qu’il y avait des chatons à nourrir, parce qu’il ne voulait pas se retrouver seul, parce que sa mère était tout ce qui lui restait comme modèle familial. Il s’était intéressé aux chatons au travers de leur mère et maintenant que celle-ci était partie, il les avait abandonnés lui aussi. Il était aussi fautif qu’elle. 

« Prends-en la moitié, je ne dirai rien. Tout le monde doit prendre des forces. »

La gêne est palpable mais Rugissement du Jaguar ignore comment agir en présence de son frère. Mais justement, c’est ça le coeur du problème. Nuage Monstrueux est son frère et il ne sait pas comment agir avec lui alors qu’il le devrait. Il devrait savoir comment lui parler, savoir repérer si quelque chose ne va pas. Certes, là maintenant, le malaise s’étendant, il se rendait bien compte que quelque chose semblait clocher mais il aurait dû s’en rendre compte dès le départ au lieu de laisser les choses s’éterniser comme là maintenant. 

« Est-ce que tout va bien ? » demanda-t-il d’un ton doux.

Je ne reproduirai pas les mêmes erreurs que notre mère.
Même si cela devait paraître étrange, il voulait pouvoir s’intéresser à sa fratrie plus jeune que lui. Diable Mélodieux s’était-il penché sur la question lui aussi ? Sans doute que non. Il s’était tellement éloigné que parfois Rugissement du Jaguar arrivait à douter du fait qu’il soit au courant qu’il était grand frère. Cela serait bien possible. Le guerrier secoua doucement la tête pour chasser ces pensées amères. Il n’avait pas envie de penser à ce frère dont l’éloignement se faisait ressentir comme une trahison. Lui aurait tout fait pour l’aider, pour lui remonter le moral, se retrouvait seul, sans aucun appui pour avancer sinon ses essais foireux. Il n’avait plus que Masque de Jais mais refusait de la retrouver pour ce genre de choses. Il ne voulait pas qu’elle le prenne pour un faible.

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 Lun 25 Fév 2019 - 5:13
Qu’est-ce qui me prend, qu’est-ce qui m’arrive ? Je ne me reconnais plus, je ne sais plus qui je suis. Qu’est-ce qui me prend, sérieusement ? Qui suis-je même ? Je me le demande. Je pense que je suis moi. Mais je sais pas qui moi est. Et je me perds dans mes propres pensées. Sauf que c’est vrai, je ne sais plus qui je suis. Il y a cette haine dans mon coeur, dans mon âme, il y a cette haine qui me ronge, qui monte, cette colère envers ma mère qui reste, qui me hante, mais je ne peux pas m’empêcher de me détester de la haïr parce qu’elle restait ma mère et que quelque part, je l’aime quand même. Enfin, je crois que je l’aime. Je ne suis pas certain. Je l’ai détesté de tout son vivant et sa mort ne changera pas les choses, je refuse d’être l’un de ceux qui disent toutes les qualités des gens lorsqu’ils meurent. Elle était insupportable, elle était folle, elle a monté en moi tous les sentiments négatifs et j’ai toujours voulu la voir disparaître de mon champ de vue, mais je n’ai jamais voulu sa mort. Seulement d’être né ailleurs. Je n’ai jamais souhaité qu’elle meure, encore moins comme ça, encore moins de cette façon bien sanglante, non. Je n’ai pas souhaité que les choses se passent ainsi et je suis perdu. Je suis haineux, je suis amer, je suis perdu. Je ne sais pas me retrouver dans tous les sentiments qui se perdent en moi, qui vivent, qui explosent dans mon coeur. Et je sais que j’ai encore un frère, que j’ai encore une soeur, mais je les aime autant que j’ai aimé ma mère, c’est-à-dire pas réellement. Seulement un peu. Seulement parce que c’est ma famille et qu’on n’a pas le choix d’avoir au moins une petite parcelle d’un amour peut-être faible pour eux. Mais je n’ai rien de véritablement présent, je veux les voir s’en aller de mon champ de vision dès qu’ils y sont, eux aussi. Je ne les aime pas, non et je ne veux pas mentir. Je ne suis pas un menteur, bien au contraire, mais j’ai besoin d’avoir quelqu’un près de moi, j’ai besoin de ne plus être seul. Mais je ne peux pas faire confiance aux autres. J’ai appris à me méfier de tous, à cause de ma mère. Et son meurtre me hante. Je ne vois que ça sous mes paupières closes et ça me donne envie de vomir.

Mais maintenant, je suis devant Rugissement du Jaguar et je dois essayer de ne pas me perdre dans mes pensées. Ce n’est pas facile. Quand je regarde dans un coin, quand je ne le regarde pas, j’ai l’impression de la voir. Ma mère. J’ai l’impression qu’elle va débarquer encore en hurlant, en m’insultant, en cherchant à me dégrader encore, mais je sais que ça ne pourra pas arriver, parce qu’elle a vu sa vie s’arrêter brusquement, de façon bien sanglante. Et je frissonne. Ça ne me laisse pas en paix. Je ne sais pas comment faire pour arrêter de voir la scène en boucle, arrêter d’y penser. Arrêter. Je ne sais pas du tout. J’ai beau tout faire, m’occuper, chasser, patrouiller, j’ai beau tout faire, ça reste en moi, et je ne peux pas l’effacer. Je ne suis pas triste. Je ne suis pas dégoûté. Je suis tourmenté et hanté, mais je ne suis pas triste. Je ne suis pas triste qu’elle soit morte, ça ne me donne pas envie de pleurer. J’ai l’impression que mon coeur commence à ressembler au nom de mon mentor, qu’il se gèle, se solidifie. Bientôt, peut-être que je ne serais même plus capable d’être perdu et incertain, que je ne serais même plus capable d’aimer, de sourire, peut-être. C’est déjà le cas, ça fait tellement longtemps que je n’ai pas souris. En suis-je seulement encore capable ? J’en doute. Je regarde mon demi-frère. Et je n’ai même pas été capable d’avoir une entrée en matière digne de ce nom, non, j’ai seulement énoncé un pathétique fait que tout le monde connaît : les apprentis ne mangent pas s’ils n’ont pas ramené au préalable une proie. C’est le code du guerrier. C’est tout ce que j’ai su lui dire. Pathétique, n’est-ce pas ?

Quand j’étais petit, j’étais capable d’aborder les autres avec une belle énergie, une énergie agréable à ressentir, je les abordais et j’entretenais la conversation, je ne la laissais pas s’essouffler, je savais comment faire. Maintenant, je pense que j’ai perdu ce don, je pense que je ne sais plus faire grand chose si ce n’est de trop penser, parce que je ne peux pas effacer la mort de ma mère de mon esprit. Je pense qu’avec le temps, je me suis épuisé, et que je suis devenu aussi gris que le ciel d’avant l’orage. Je ne sais plus ce que c’est de parler normalement aux gens, de les aborder. Je me suis perdu. Je ne sais plus qui je suis, et je ne sais plus comment me retrouver. J’hoche distraitement la tête. Je n’ai pas faim. Je n’ai plus faim.

« Merci. »

Je ne sais pas quoi dire. Je ne connais pas mon demi-frère, je n’ai jamais essayé de le connaître et de savoir qui il est vraiment, j’étais bien trop occupé à fuir ma mère et ma soeur, trop occupé à ne pas être dans les parages quand elles y étaient et maintenant, je suis trop occupé à essayer de fuir mon propre esprit et ça, croyez-moi, c’est carrément plus difficile. Se fuir soi-même, c’est impossible tout simplement et je n’y arrive pas. La gêne est évidente entre nous deux. On est deux membres d’une famille qui ignore tout l’un de l’autre et on ne sait pas quoi faire pour que la conversation soit vivante. Je savais avant. Ce n’est plus le cas et je ne suis même pas capable de m’en attrister. Sa question m’électrise. Tout ira bien un jour, peut-être.

« Je respire. C’est déjà ça. »

Je suis vivant. Tout le monde n’a pas cette chance, alors je vais me contenter du fait que je suis vivant, même si rien ne va dans ma vie, même si mon esprit est un chaos, un champ de bataille, au moins, je respire.

« Et toi, de ton côté, tout va bien ? Comment ça se fait que tu sois déjà réveillé ? N’as-tu donc pas besoin de sommeil ? »

Ne soyons pas égoïste. Je me préoccupe de lui. Je me demande vraiment s’il va bien, ce n’est pas une question posée dans le vent donc la réponse m’importe peu, non, je me demande vraiment s’il va bien et la réponse m’importe. Elle est importante, oui, la réponse. Au moins quelqu’un qui importe dans ma vie.
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 Mar 26 Fév 2019 - 19:07



Peut-être est-il temps d'ouvrir les yeux
Feat Luny

« Je respire. C’est déjà ça. »  

Le guerrier haussa un sourcil interrogateur mais garda le silence. Voilà une bien étrange réponse mais bon, si c’était celle que le plus jeune souhaitait donner tout en ne semblait pas vouloir s’étaler plus que ça, soit. Il n’avait pas à insister.

« Et toi, de ton côté, tout va bien ? Comment ça se fait que tu sois déjà réveillé ? N’as-tu donc pas besoin de sommeil ? »  

Rugissement du Jaguar laissa s’esquisser sur ses lèvres un sourire légèrement attendri. Il avait l’impression, même sans forcément très bien le connaître, que son frère lui ressemblait. Il se préoccupait de lui, s’intéressait, se demandait si ça allait. Peut-être que le plus vieux jugeait trop vite et que Nuage Monstrueux ne se souciait pas tant que ça des autres mais ce n’était pas bien important, il n’était ni là pour se creuser la tête quant à la personnalité de son frère ni pour lui faire la morale. Et puis il l’aimait bien, mine de rien.

« T’en fais donc pas pour moi, va. J’ai pas besoin d’être sur-entraîné pour le sommeil éternel et j’ai trop à penser. Je pense partir, pour être honnête. »

Il s’arrêta, songeur. Oui, il pensait partir. Il ne savait pas où, il ne savait pas encore s’il allait proposer à Masque de Jais de l’accompagner ou non et il ne savait même pas quand mais il avait l’intime conviction qu’un jour, il ne serait plus un membre de ce Clan. Il avait l’impression d’être un lâche en agissant ainsi, en prenant ainsi, mais avec tout ce qu’il avait vécu, il avait besoin de prendre du recul et de se retirer de la vie active d’un guerrier de Clan. Il avait déjà quelque peu réfléchi à la question et il avait de plus en plus de mal à avancer comme un automate en obéissant aux ordres sans se poser de questions, il avait besoin de changer d’air, de changer d’environnement. Il avait essayé, déjà, en s’éloignant de sa mère malgré la promesse qu’il lui avait fait, celle de toujours veiller sur elle, de ne jamais la laisser seule. Mais en s’éloignant ainsi, il s’était coupé de la seule famille qu’il lui restait. Elle et ses trois frères et soeur.

« Je suis désolé pour notre mère. Ça n’aurait pas dû se passer comme ça et j’aurais dû être plus présent pour vous trois. »

Les mots étaient sortis tous seuls pourtant, il ne les regrettait absolument pas, il les pensait réellement. Il aurait dû être là pour les accompagner, les voir grandir. Il savait que leur mère n’avait plus toute sa tête, qu’elle avait la raison et qu’elle n’était certainement pas en état pour élever trois enfants. Il aurait dû être là, être présent parce que Diable Mélodieux ne l’était plus et que son père était mort. Et même de son vivant, il n’aurait pas été tolérant  l’égard de ces trois enfants, Rugissement du Jaguar l’avait bien vu se crisper lorsqu’il avait rencontré Bec de Geai dans l’un de ses rêves. Il avait été seul sur ce coup-là et il avait merdé, il avait vraiment merdé. Il aurait dû être présent.

Codage par Neph pour Biket seulement

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