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Sorry. ~ Hidoï & Liwa

Hidoï crachant la Lave
Jeune aventurier
Puf/Surnom Puf/Surnom : Kayl
Messages Messages : 85

Le personnage
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Hidoï crachant la Lave
 Ven 28 Déc 2018 - 14:32

I'm sorry

Kidnappée. Elle avait été volée comme une vulgaire proie, un morceau de viande. Elle avait été volée par la Troupe adverse, eux qui prônaient ces valeurs, eux qui se pensaient supérieurs aux Escogriffes, mais au final ils ne valaient pas mieux qu’eux, pas vrai ? Et Denaï y laissa sa vie. Denaï était crevé, enterré. Et c’était Asuna qui avait pris le relais, pourtant elle n’avait encore nommé personne. Ils n’avaient pas le temps, pas que ça à foutre. C’était Hidoï le Flambeau, mais ce n’était pas officiel. Ça n’avait aucune importance, c’était le chaos, partout. Il mouraient et on en voulait à Denaï d’avoir eu tort, de s’être trompé, parce que Liwa n’avait aucun remède. Personne ici n’avait ce remède.
La seule à en posséder une partie était La, la jeune Guérisseuse de la Troupe Embrumée. Et pas Liwa.

Ils s’étaient tous trompés, mais on en voulait à Denaï parce qu’il avait commandé cette attaque meurtrière, il avait laissé la Troupe en plan, comme ça. Et ils étaient morts, tous, ils continuaient à mourir parce qu’il n’y avait aucun remède. Hidoï chassait sans relâche. Hidoï allait mourir parce qu’il était fatigué, épuisé, et même dormir n’y changerait rien. C’était plus profond, c’était une blessure dans son âme qui le détruisait et ce depuis bien avant l’apparition de la maladie.
Il savait qu’il allait mourir un jour, parce qu’il fallait bien mourir. C’était le destin de tous, et il avait accepté. Parce qu’il fallait mourir pour laisser un peu de place dans cette Troupe. Parce que peut-être allaient-ils disparaître, tous, et le grand mâle n’en aurait pas eu conscience. C’était tout ce qu’il y avait de bien dans la mort.

On n’avait plus conscience de rien. On oubliait tout dans la mort, et l’oubli des vivants n’était pas douloureux. Mais Hidoï n’était pas encore mort et il continuait d’espérer, quelque part. Sinon il se serait laissé mourir depuis longtemps, mais c’était comme s’il savait qu’il y avait une raison d’espérer. Il avait tout perdu, tout ce qu’il avait, et il n’avait jamais cherché à recommencer sa vie. Il avait aimé, il avait été trahi, il avait haï.
Et il se sentait bien vivant de ressentir tout cela. Parfois c’était un problème, mais il y faisait toujours face, courageusement peut-être.
Mais il ne semblait pas courageux aujourd’hui. Il semblait seul, désemparé, désespéré. Il l’était, seul, depuis longtemps.

Il entra dans la tanière et s’accoutuma à l’obscurité rapidement. Son pelage était terne, tout comme ses yeux. Il cherchait une seule silhouette dans le noir. Une silhouette aussi noire que la tanière. Liwa.
La Botaniste qui n’avait pas ce remède. Ce foutu remède. Hidoï n’en avait plus rien à faire, du remède. Il avait seulement envie de ne plus les voir mourir, tous. Parce qu’il semblait froid et distant, et peut-être l’était-il, mais il ne voulait pas les voir mourir. Ni les siens, ni même personne d’ailleurs. Mais la mort n’avait que faire des suppliques des vivants. Elle prenait, elle arrachait, elle laissait les autres se noyer dans leurs larmes sans les prendre.

« Je suis désolé. »

Il l’était. Il avait mal, depuis bien longtemps, mais il avait appris à cacher ses cicatrices. Il ne les avait jamais montrées, par pudeur, par fierté peut-être. Hidoï était solitaire et lui-même ne savait pas ce qu’il faisait là, parfois. Il savait seulement qu’il avait fait une erreur, parce que c’était lui qui avait attrapé Liwa, c’était lui qui, de force, l’avait amenée ici. Alors il laissa glisser une proie vers elle, parce qu’elle devait manger pour vivre.
C’était peut-être sa part, mais quelle importance ? Hidoï ne voulait plus vivre dans ce monde-là. Alors il n’avait sans doute pas besoin de manger, s’il n’avait pas besoin de vivre. Liwa était plus importante, et peut-être qu’elle ne voulait pas mourir.

(c) Sun for Kayl ♥️ only

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Invité
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 Lun 25 Fév 2019 - 3:49
Mes yeux sont lourds. Tout mon corps est lourd et épuisé. Je sais où je me trouve. Son odeur flotte vaguement autour de moi et me donne envie de me lever et d’aller le retrouver, de me serrer tout contre lui pour tout oublier, mais je sais que je ne peux pas, parce que ce serait le mettre dans une situation bien plus que délicate et que je m’en voudrais terriblement si jamais il se retrouvait à avoir des problèmes parce que j’aurais exposé à tous l’amour que je ressens pour lui. Cet amour si puissant, cet amour que je ne peux pas faire taire, que je ne peux pas faire éteindre. Et l’image de mon apprenti se faufile sous mes paupières closes. Je tremble. Denethor doit être tellement inquiet de ne pas me voir dans ma tanière, il doit être inquiet de mon sort et j’ai tellement peur que ça le fasse plonger, plonger tellement plus bas alors que je me bats jour après jour pour l’aider, lui faire voir la lumière du soleil. Parfois je me demande comment je suis supposée être capable d’aider quelqu’un alors que mon propre coeur s’est enfermé dans une nuit éternelle, mais je ne peux pas m’empêcher de le faire, d’essayer, parce que j’ai besoin de le voir sourire. Chaque sourire de la part de mon novice est une victoire et j’ai besoin de l’aider. Je veux le voir heureux. J’ai cet objectif dans ma vie, il faut croire et je n’abandonnerais pas. Ce n’est pas dans ma nature d’abandonner.

Et je me sens tellement lourde. J’ai l’impression qu’on a rempli mon corps de plusieurs litres d’eau et que chaque mouvement me demande une quantité infinie d’énergie que je ne peux malheureusement pas fournir. J’ai tellement mal. Chaque fibre de mon corps semble être sur le point d’exploser, être en feu, comme un incendie dans tout mon corps, dans tout mon être, dans mes poumons et tous mes muscles. La maladie a pris du terrain dans mon corps depuis que je me trouve enfermée dans la tanière des botanistes de la Troupe Inondée. Pourquoi ont-ils cru que nous avions le remède, pourquoi m’avoir kidnappée alors même que c’était évident en entrant dans notre camp que la maladie faisait rage et que je ne parvenais même pas à trouver quelque chose pour l’enrayer ? Je sais que c’est de ma faute, toutes ces morts, que j’aurais dû être capable de les sauver, de faire quelque chose pour les éviter, mais je n’ai pas trouvé ce putain de remède et aujourd’hui, j’ai l’impression que mon coeur cessera de battre avant que je sois capable de mettre la patte sur les herbes miracles. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Bien au contraire, j’ai tout donné.

Je finis par ouvrir les yeux et ce geste m’a donné l’effet d’avoir couru un marathon alors que mon corps entier est secoué par une violente quinte de toux enflammant tout mon être encore plus. La douleur est si puissante, si intense. Je n’aurais jamais cru tomber si bas. Mon coeur bat maintenant la chamade et je déglutis. Je m’étouffe sur ma propre salive bien que je parviens au bout d’un moment à me calmer, à ne plus tousser. Ma respiration est si rapide, mes flancs se creusent. Je sais que j’ai perdu beaucoup de poids. Heureusement que ce n’est pas arrivé pendant la grossesse, ça aurait mis tellement en danger mes chatons, bien que je ne peux pas agir comme une mère envers eux. J’aimerais beaucoup. J’aimerais beaucoup que tout le monde le sache, que je suis leur mère et que ce n’est pas Ancre et j’aimerais participer à leur vie autrement qu’en tant que leur botaniste, mais je ne peux pas, ce qui ne m’empêche pas d’être soulagée de savoir qu’ils ne sont pas en danger. Parce que malgré tout, je les aime et que je veux qu’ils soient en santé, qu’ils soient entièrement heureux. C’est tout ce qui importe pour moi. Je les accepterais peu importe ce qui arrive, même si pour cela, ils doivent partir loin de la Troupe. Oh, c’est certain que de les voir partir, les voir s’en aller, ne plus les voir tous les jours, ça me ferait tant mal, mais si c’est ce qu’il leur faut… pourquoi pas. Je l’accepterais.

Mon pelage est en bataille, je le sais, mais je n’ai strictement pas l’énergie de l’entretenir. Je suis certaine que ça se comprend, considérant que je suis malade, grandement malade, parce que ce virus me prend, ne me lâche pas, m’épuise. Mon corps est en douleur. Tout. Mon. Corps. J’ai vraiment mal. Mais je ne dis rien, je n’ai pas l’habitude de me plaindre, parce que je déteste me plaindre. Je lève les yeux quand j’entends des bruits de pas. Quelqu’un est entré dans la tanière et l’odeur qui vient s’infiltrer dans mon museau me fait comprendre que c’est Hidoï. Je sais qu’il s’en veut, parce que c’est lui qui m’a amené ici. Mais il faisait seulement obéir aux ordres de Denaï, de ce que son meneur lui avait demandé de faire et il devait obéir. Je le sais. J’en ai bien conscience. J’aurais voulu lever la tête pour bien le voir, mais j’ai seulement l’énergie de lever les yeux, rien de plus. C’est tout juste si respirer me demanderait pas trop d’énergie. Vais-je mourir ? Cette question commence de plus en plus à faire son chemin dans ma tête. Si le remède n’est pas rapidement trouvé, je pense que la mort sera mon triste sort.

Je l’entends et sa phrase me donne envie de fondre en larmes. Je suis à fleur de peau, hypersensible, alors que la maladie prend place dans tout mon corps. J’ai envie de pleurer parce que j’aurais aimé que tout se passe autrement, parce que j’aurais aimé pouvoir sauver Denaï, parce que j’ai ressenti la douleur de cette chasseuse que je ne connais pas, dont je ne sais strictement rien, mais je n’ai pas pu faire autrement que de ressentir sa détresse quand le meneur a vu la fin de sa vie. Et maintenant, le chasseur qui m’a mené, qui m’a fait assisté à cette scène, me dit qu’il est désolé. Mais il ne faisait qu’obéir. Pourquoi s’excuser de faire le rôle qu’il remplit ? Il est chasseur. Son meneur lui donne un ordre, il l’exécute. C’est normal. Et les sentiments de ce chasseur me prennent à la gorge. J’aimerais pouvoir lui dire que rien n’est grave, que tout ira bien. Non, rien n’ira jamais bien. Il y a trop de morts à cause de cette maladie et je sais qu’il en a bien trop conscience, et que ça alourdit ses jours. L’odeur de la nourriture vient à mon odorat et une nausée intense me prend alors à la gorge.

Ça prend toutes mes forces, toute mon énergie pour me relever, m’asseoir, et approcher la proie de ma gueule, mais une seule bouchée.. je n’ai pu prendre qu’une seule bouchée avant de me tourner sur le côté et tout rendre. Je me retourne vers le chasseur et lui reglisse la proie. La douleur tambourine dans mes côtes, à mes tempes, partout. Mais je dois lui parler. Je dois. Encore de l’énergie à prendre. Après, je pourrais dormir.
« Ne sois pas désolé. Tu obéissais à ton meneur. J’aurais fait la même. Garde ta proie.. je-je ne suis pas capable de la.. manger. » Et mes phrases sont entrecoupées par de grandes respirations. « Qu’est-ce qui te tracasse ? » Il pouvait me parler. Je ne dirais jamais rien à personne. Je sens bien que son coeur n’est pas en paix.
Hidoï crachant la Lave
Jeune aventurier
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Messages Messages : 85

Le personnage
Sexe du perso:
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Mentor / apprenti :
Hidoï crachant la Lave
 Mar 26 Fév 2019 - 11:05

I'm sorry

Hidoï s’apprêta à partir, à retourner d’où il venait, dans le camp ou ailleurs. Il devait encore chasser pour que tout le monde eût sa part, pour que personne ne mourût de faim alors qu’ils étaient déjà en danger de mort à cause de la maladie. Et Hidoï ne pouvait s’empêcher de penser à tous ces chatons, et à ceux qui étaient déjà morts, peut-être pas par sa faute, certes, mais il n’avait pas pu les sauver. Il faisait tout ce qu’il pouvait, pourtant. Il n’était pas guérisseur, et encore moins Botaniste, pourtant il se démenait pour aider les malades, vérifier qu’ils ne manquaient de rien. Il se battait pour eux, en quelque sorte, comme n’importe quel Flambeau l’aurait fait, même s’il ne l’était pas officiellement. Comme n’importe quel félin muni d’une conscience, l’aurait fait. Même s’il paraissait souvent froid et distant, presque insensible, Hidoï tenait à sa Troupe, lui aussi.
Il le prouvait chaque jour en entraînant durement les Novices, ou en passant le peu de temps libre qu’il avait à jouer avec les chatons.

Hidoï pensait partir, simplement s’excuser, déposer la proie, et faire demi-tour. Cependant, une question l’arrêta. Une question un peu inattendue de Liwa.

« Qu’est-ce qui te tracasse ? »

Hidoï arrêta son geste, planta son regard dans les yeux de Liwa. La mort tracassait tout le monde. La mort terrifiait, et la mort était omniprésente actuellement. Elle enlevait les siens, les uns après les autres, sans qu’Hidoï pût y faire quoi que ce soit. Il avait cru qu’enlever Liwa pourrait changer les choses, mais il s’était trompé. La Troupe Embrumée était aussi perdue qu’eux. Le plus ironique, c’était qu’Hidoï n’avait pas peur de la mort, lui. C’était le fait d’être impuissant qui le dérangeait. Il ne pouvait rien faire. Il avait essayé, mais il avait échoué. Et maintenant, Denaï était mort.
Et pourtant, quelque part, Hidoï n’en était pas mécontent. Il convoitait ce poste de meneur depuis si longtemps, et voilà qu’aujourd’hui, il était Flambeau. Son ambition l’avait rapproché un peu plus du pouvoir. Son ambition, sa détermination et surtout cette loyauté sans faille qu’il montrait aux Chasseurs de sa Troupe.

« J’ai peur pour nos chatons. Ils se meurent, tous. »

Mais Liwa devait bien le comprendre. Liwa devait comprendre parce qu’elle aussi, elle avait peur pour les siens. Pour sa Troupe, qui sans elle devait être au plus mal. Heureusement qu’il y avait la guérisseuse, qui était compétente. Sinon, la Troupe Inondée aurait condamné leurs ennemis de toujours à mourir lentement, à petit feu. Et pour ça, Hidoï était désolé. Ils n’aurait simplement pas dû mener un combat comme celui qu’ils avaient mené.
Ils avaient perdu des Chasseurs, et ils n’avaient rien gagné de plus que Liwa, une bouche supplémentaire à nourrir, qui était malade aussi. Cette mission avait été un échec. Mais Hidoï ne voulait laisser mourir personne.

Alors, après avoir longuement hésité, il soupira et recupéra la proie. Les chatons en avaient besoin, et Liwa ne pouvait pas manger. Peut-être qu’il faudrait lui donner des plantes pour l’aider un peu. Elle ne devait pas mourir.
En cet instant, tous les espoirs du félin brun se portaient sur Naimya. Et les espoirs étaient bien minces.

(c) Sun for Kayl ♥️ only

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