Moi, je rêvais d'être une Magical Girl. Elle, elle rêvait juste de rencontrer un autre lunatique [pv Bikette]

Douceur de l'Hirondelle s'était réveillée remplie d'énergie. Comme chaque matin, elle avait découvert un nouveau monde. Un nouveau réel. Une nouvelle réalité, et laissé s'envoler son illusion. La douce femelle avait regardé les couleurs s'envoler pour exploser. Virevolter dans tout les sens. Hier, sa réalité était colorée. Milles et une couleurs s'entremêlaient pour former des tresses, des cordes, des assemblements de fils. Comme la toile d'une araignée. Mais aujourd'hui, la réalité d'aujourd'hui, pour Douceur de l'Hirondelle, est d'une seule couleur. Du blanc.

Mais ce n'est pas un blanc unis. C'est un blanc qui se disloque, qui se fragmente en des milliards de cristaux tous plus différents les uns que les autres. Chaque frayement de blanc qu'elle voit à un blanc différent, une teinte, une nuance, une brillance qui lui est propre. Des nuances de blanc qu'elle ne pensait pas être capable de voir. Des blancs qu'elle imagine. Comme elle les imagine former des tornades. Se déchaîner en tempête. Ravager le paysage.  Le vent les agressait et les forçait à tourbillonner et former des typhons. Typhon et Equidna, c'était l'un de leur fils qui offrait à la douce guerrière une prestation des plus splendides. Le sphinx. Une femme à corps de lion ailé. Dont l'énigme sans fin tourbillonne. Une énigme que jamais Douceur de l'Hirondelle ne saura résoudre.

Elle avance, perdue dans ce blanc uniforme, perdue mais chez elle. Elle serait chez elle n'importe où. La Terre est ronde, autant attendre le bonheur ici. Elle ne sait pas quoi faire, alors elle court. Court pour rattraper ses rêves, pour suivre la réalité. Mais elle est en retard, en retard, toujours ne retard, comme le lapin blanc.

Mais elle est si inconsciente qu'elle continue de courir. Toujours plus vite. Savourant toujours chaque seconde, chaque bouffée d'air, chaque nouvelle réalité qu'elle découvre. Martin matin est présente ici et là bas.

Elle est chez elle dans sa tête. Elle est chez elle partout. Et chez elle, tout est possible. Alors elle se dit que dans cette réalité là aussi, tout est possible.

▬ « Salut ! Tu viens chasser avec moi ? Ou.. Au moins aller chercher des branches en forêt pour protéger le tas de gibier du gel ? »

Cria-t-elle au milieu du brouillard de neige. Le vent étouffait ses mots, et la brume était bien présente. On ne voyait pas grand chose. Elle ne savait pas trop qui était en face d'elle, et à vrai dire, apprenti, lieutenant, chef, guerrier, elle s'en fichait royalement.