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[EVENT] The cure • feat les intéressés

Trïco
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Dusky à l'origine, Espé maintenant.
Messages Messages : 33
Trïco
 Lun 31 Déc 2018 - 9:36

Feat les intéressés



The cure


Pour la première fois dans sa vie, Trïco ne se leva pas dès que l'aurore fut levée. On l'avait chargé d'une mission, enfin, non, La lui avait demandé s'il pouvait l’escorter jusqu'au camp de la troupe adverse. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'elle comptait faire là-bas mais soit, ce n'était pas ses affaires, de toute façon. Il se contentera simplement de la protéger. Il était soulagé, en fait, quand elle lui avait demandé cela : dans tous les cas, ce ne sera pas une mission suicide. Et elle lui faisait assez confiance pour lui demander de l'accompagner. Tant mieux, hein. Dans tousles cas, il l'aurait vue sortir du camp et avec les escogriffes qui rôdaient, ce n'était pas la décision la plus sage. Et puis, on avait besoin d'une guérisseuse en un seul morceau, aussi.

Quand il sortit de sa tanière, le soleil s'était déjà levé depuis une grosse heure. Bien. Il était dans les temps. Il commença par faire une rapide toilette. Il détestait avoir le poil en bataille. Ça lui donnait un côté mignon et inoffensif et face à des ennemis ce n'était jamais une bonne chose. Après un dernier coup de langue, il se leva et se rendit jusqu'au tas de gibier où il sélectionna un petit campagnol. Pour se battre, enfin, dans l'éventualité d'un combat, il fallait de l'énergie et le chasseur n'avait rien mangé depuis hier. Il le dégusta très lentement, attendant l'heure à laquelle il devait partir rejoindre La à l'entrée du camp.

Au moment où il vit la novice sortir du séquoia dans lequel se trouvait l'antre des guérisseurs, il sut qu'il était temps d'y aller. Il se leva, donna un dernier coup de langue sur son poitrail et rejoignit l'apprentie. “Prête ?” la questionna-t-il avec son regard. Il attendit qu'elle hocha de la tête, maladroitement, comme d'habitude, avant de se mettre en route. Il espérait vraiment qu'il n'y aurait pas d'escogriffes dans le coin, sinon ils allaient prendre cher. Si c'était simplement la vie de Trïco qui était en jeu, il aurait probablement donné deux-trois coups avant de se tailler en vitesse. Mais là, il avait également celle de La entre les pattes et il ne pourrait pas fuir si le combat venait à dégénérer. Certes, il était bon dans ce qu'il faisait, mais il ne pourrait rien faire contre deux félins surentraînés à tuer, seulement les empêcher d'atteindre la messagère. Heureusement pour lui, le voyage se passa bien.

En arrivant dans le camp de la Troupe Inondée, escortés par deux chasseurs, il se rendit compte à quel point il était dans la merde s'il devait arriver quelque chose à La. Il ne pourra rien tenter au milieu de cette dizaine de chasseurs et de novices. Arf. Ça, ça allait bien l'énerver. L'impuissance était bien l'une des choses qu'il détestait le plus. Et quand celle qu'il devait protéger parti il-ne-savait-où, il se contenta de lancer des regards noirs à tous ceux qui osaient l'observer. Il ne souhaitait qu'une chose : partir d'ici avec la novice indemne et de cette Troupe de malheur


(c) Sun

La chantant le Matin
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom Puf/Surnom : Petite Lueur d'Espoir ~
Messages Messages : 262

Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 44
Mentor / apprenti : Varda
La chantant le Matin
 Ven 4 Jan 2019 - 9:09

The cure

FT. Trïco, Nem, Liwa et les intéressés.

Aujourd’hui. C’était le grand jour. Elle le savait, en regardant le soleil qui se levait. Elle allait prendre son courage à deux pattes et dévoiler le remède. Pas qu’à Varda, non. Aux deux Troupes. Elle allait récupérer Liwa. Liwa, sa grande soeur. Et elle espérait qu’elle serait fière d’elle, fière de son acte et elle espérait qu’elle irait bien. Qu’ils ne lui avaient rien fait. Parce que si c’était le cas, elle préférait mourir sur place que de leur donner un seul ingrédient du remède. Et tout ira bien. Elle se le répétait intérieurement. Tout ira bien, tout ira bien. Même si cela ne l’empêchait pas d’avoir un sentiment de culpabilité persistant au sein de son coeur.

Elle respira pour se donner une contenance. Elle regarda les malades, encore endormis. Varda, Hélios et Denethor s’en occuperont. Et lorsqu’elle reviendra, elle leur dira. Ils dorment, pour l’instant. Ils ont l’air si paisibles, lorsqu’ils dorment. Dénués de toute inquiétude. Mais lorsqu’ils se réveilleront, l’illusion sera brisée. Elle le sait. Le poids et la responsabilité de garder la Troupe en vie. Elle tremble, elle tremble et n’arrive pas à s’arrêter. Elle a peur. Elle a peur d’aller voir la Troupe, qu’il soit arrivé quelque chose à Liwa, ou alors qu’ils ne la croient pas et qu’ils décident de l’enfermer. Elle était tellement remplie d’incertitudes sur le futur et elle en tremblait fort. Elle avait peur. Elle était terrifiée.

Elle commença à fredonner pour ne pas céder à la panique. Un air comme un autre, et au fur et à mesure, son corps se détendit, ses battements de coeurs retrouvèrent une pulsation normale, comme sa respiration qui redevint plus calme. Tout va bien. Elle finit par rouvrir les yeux, qu’elle avait gardé serré à s’en faire mal, et commença sa toilette.

Une fois finie, elle alla prendre une proie sur la pile de gibier, qu’elle ramena sous le séquoia pour continuer à veiller sur ses malades. Toujours. Encore. Maintenant, ils étaient de partout autour du séquoia, l’intérieur était uniquement réservé aux cas les plus graves. Les mourants. Elle déglutit. Non, ce n’était pas le moment pour céder à une crise de panique, vraiment pas. Elle finit par se lever et regarda au dehors. Il était là. Elle se leva, et secoua la tête d’Hélios doucement avec sa patte. Lui, elle savait qu’il allait la remplacer sans poser de questions. Elle lui sourit doucement, lui demandant de veiller sur les malades avec un regard éloquent, et sortit.

Trïco. Il était là, à l’attendre. Ce qui était logique, dans le sens où elle lui avait demandé de l’accompagner jusqu’à l’autre Troupe. Elle ne voulait pas d’une escorte, non, ce qui aurait été équivalent, pour les chasseurs de l’Inondée, à une pure et simple déclaration de guerre. Non. Elle avait préféré prendre quelqu’un de confiance avec elle, quelqu’un qui pourrait les défendre des Escogriffes si besoin, et qui ne poserait pas de questions indiscrètes. Elle aurait pu demander à Sol également, mais… Elle ne savait pas pourquoi elle ne l’avait pas fait, en fait. Peut-être que sur le moment, elle n’avait pensé qu’au chasseur. Elle se maudissait, surtout qu’elle n’avait pas passé de moments seule avec son frère depuis un bon bout de temps. Également qu’avec lui, elle était beaucoup plus à l’aise. Elle était déjà assez stressée comme ça. Mais maintenant qu’il était là, elle n’allait pas le virer. Surtout que son frère n’était nulle part en vue. Alors quand il lui demanda si elle était prête, elle hocha maladroitement la tête, alors que tout son esprit hurlait non.

Heureusement, le trajet se déroula sans encombres. Elle préférait ne pas imaginer ce qui se serait passé si le chasseur embrumé serait tombé sur un Escogriffe, ou encore pire, son ami Mystery. Heureusement, rien de tout cela se passa. Le trajet fut silencieux, mais pas d’un silence gênant. Un silence cotonneux, qui donnait envie de se blottir dedans et de ne plus jamais y sortir. Le trajet passa à une vitesse étonnante, et La commença à transpirer lorsqu’elle vit le camp de la troupe adverse se dessiner.

Elle déglutit, et regarda Trïco tandis qu’ils rentraient au sein de leur clairière principale. Elle avait besoin d’un point d’accorche. Sinon elle allait défaillir. Et, étonnamment, elle trouva dans ses yeux ambrés de la force. Elle hocha la tête et regarda autour d’elle. Elle allait faire sa mission. Elle allait y arriver. Elle le devait. Pour Liwa, pour sa mère, pour Vind, pour Mi et Sol, pour tous les malades, à la mémoire de tous les morts. Elle allait y arriver. Elle est brave.

Elle regarda autour d’elle, cherchant une silhouette noire, aux yeux vairons. Liwa. Elle la chercha désespérément, tandis qu’autour d’elle personne n’osa faire aucun geste. Les chasseurs de la Troupe Inondée devaient la connaître, et que personne n’osera faire un geste d’attaque contre une guérisseuse, apprentie ou pas, eux qui étaient si précieux durant cette période.

Elle vit les chats sortir, toujours plus nombreux, certains menaçants - surtout envers Trïco - mais aucun signe de Liwa. Enfin, dans une antre mystérieuse, elle vit se découper la silhouette inimitable de la botaniste Embrumée. La se précipita vers elle, manquant de tomber et de faire tomber des chats des dizaines de fois. Elle enfouit son museau dans son pelage, retenant difficilement ses larmes. Elle l’avait retrouvée. Elle allait bien. Tout allait bien.

Elle se redressa. Le temps des retrouvailles n’était pas encore là, il fallait d’abord qu’elle le dise. Il fallait que ça sorte. Elle inspira profondément, et essaya de faire sortir les mots. Ils ne voulaient pas. Ils ne voulaient pas sortir. Elle était à deux doigts d’une crise de panique. Ils ne voulaient pas sortir, et elle commençait à trembler. Elle suffoqua, cherchant désespérément de l’air. Sans succès.

Et soudain, elle vit une silhouette reconnaissable entre mille se détacher de l’entrée. Naimya. Elle ne savait pas si elle était avec sa mentor ou pas, tout ce qu’elle voyait, c’était elle. Elle avait des plantes médicinales dans la gueule, et avait l’air de regarder autour d’elle sans comprendre ce qui se passe. Et puis ses yeux se posèrent sur La. Elle lui souriait. Et elle s’approcha d’elle, lui murmura des mots rassurants et posa sa queue sur son épaule. Et La ne la quitta pas du regard.

Et il lui semblait qu’un poids s’envolait de sa poitrine. Elle la regarda dans les yeux, et tout disparut autour d’elle. Il ne restait que les yeux de Naimya. Son repère. Son phare de la tempête. Et La réussit à parler. Pas très fort, suffisamment pour que les gens autour d’elle l’entendent - Liwa, Naimya et les chats les plus proches - mais pas suffisamment pour toute la troupe. Elle parla vite, comme un ruisseau qui était trop impatient de sortir après avoir été retenu durant tout ce temps.

- J’ai le remède. Je n’ai pas encore les doses, ni la manière de l’appliquer, mais je l’ai. J’ai les ingrédients, ou du moins je crois les avoir. Je les applique aux malades sous forme de cataplasme ou de sirop, avec de l’eau de source. Prêle, tussilage, herbe à chat. Ce sont les trois plantes du remède. Prêle, tussilage, herbe à chat.

Elle continue de la regarder dans les yeux, sans prêter attention aux regards surpris, presque abasourdis. Si Naimya avait compris, elle pourrait partir. Ce qui devait être fait est fait. Le reste ne dépend plus d’elle maintenant.

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 Lun 25 Fév 2019 - 14:05
Remède



Quelque chose se préparait. Naimya ignorait quoi mais elle avait l’intuition que quelque chose allait se passer aujourd’hui, quelque chose de primordial. Elle espérait que ce soit une bonne chose parce que, très honnêtement, elle commençait à désespérer avec cette maladie qui n’en finissait pas de les décimer. Elle se demandait parfois comment se débrouillait la Troupe Embrumée. Ils ne leur avaient toujours pas rendu Liwa et cela faisait enrager la jeune apprentie guérisseuse. Pourquoi la garder en otage ? Elle était malade mais encore que ça, ce n’était pas un problème, presque tout le monde était contaminé. Mais elle était botaniste par les ancêtres, botaniste ! Est-ce qu’ils avaient perdu la tête dans la hiérarchie ? À quel moment enlever une botaniste en temps de grave épidémie était une bonne idée ? Elle n’avait pas le remède, c’était de notoriété publique depuis longtemps, Hidoï et Asuna auraient dû la ramener sur ses terres d’origine. Elle devait s’occuper des siens, elle devait les soigner et s’assurer que personne ne meurt. À cause d’eux, à cause de leur stupide fierté, la Troupe Embrumée risquait de perdre des vies et c’était inacceptable. Qu’ils se prennent une déclaration de guerre dans la tronche, ils l’auraient mérité ces imbéciles.
Elle était partie à la cueillette pour se changer les idées, elle avait eu besoin d’air, besoin de réfléchir. Elle voulait trouver le remède, elle voulait sauver sa Troupe. Elle craignait que Lyn ne tombe malade et qu’elle soit seule. Il restait toujours Montagne et Olosis mais ce n’était pas la même chose, Naimya se savait plus proche de sa mentor que des deux botanistes tout simplement parce que, d’une elle avait pas ce lien privilégié avec la Terre et l’Eau et, d’autre part, Lyn était sa mentor, c’était forcément différent. Elle jeta un coup d’oeil au soleil et soupira. Il était temps de rentrer, elle était déjà sortie un bon moment et son instinct lui dictait de se dépêcher ce qu’elle fit donc.
Lorsqu’elle arriva aux abords de la clairière du camp, l’air empestait l’hostilité et elle se tendit en pénétrant dans le camp. La plupart des regards étaient tournés vers l’antre qu’elle partageait avec Olosis, Lyn et Montagne alors elle s’y précipita sans prendre la peine de demander à qui que ce soit ce qui se passait. Quelqu’un était-il mort ? Par les ancêtres, elle espérait que non ! Elle s’arrêta vivement en reconnaissant celle qui se tenait au beau milieu de la tanière, collée contre Liwa et accompagnée d’un guerrier que Naimya ne connaissait pas.
La. Que faisait-elle ici ?
Elle avait l’air angoissée, comme au bord de la crise de panique alors Naimya déposa les plantes qu’elle portait en vitesse et s’approcha de sa collègue apprentie guérisseuse en posant doucement sa queue sur son épaule et en lui murmurant des mots réconfortants afin de la rassurer. Personne ne lui ferait de mal ici, elle ne le permettrait pas, jamais. Elle repartirait saine et sauve et en compagnie de Liwa, Naimya était prête à le lui jurer sur leurs ancêtres, sur la Terre et l’Eau si La le souhaitait, elle se sentait même prête à braver l’autorité d’Asuna et d’Hidoï, ils ne lui faisaient pas peur en cet instant. Elle se sentait forte, solide, et pourtant tout bascula lorsque la femelle originaire de la Troupe Embrumée ouvrit la bouche pour prononcer ce qu’elle avait à dire.

« J’ai le remède. Je n’ai pas encore les doses, ni la manière de l’appliquer, mais je l’ai. J’ai les ingrédients, ou du moins je crois les avoir. Je les applique aux malades sous forme de cataplasme ou de sirop, avec de l’eau de source. Prêle, tussilage, herbe à chat. Ce sont les trois plantes du remède. Prêle, tussilage, herbe à chat. »

Prêle. Tussilage. Herbe à chat.
Prêle. Tussilage. Herbe à chat.
Prêle. Tussilage. Herbe à chat.
Il fallait qu’elle s’en souvienne, c’était vital. Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu’elle soufflait un “Merci” empli de reconnaissance à celle qu’elle considérait comme son amie. Elle avait trouvé le remède. Elle l’avait trouvé et avait été altruiste et courageuse comme personne en venant le lui transmettre à elle. La les avait sauvés, elle les avait tous sauvés. Un large sourire s’esquissa sur les lèvres de l’apprentie de la Troupe Inondée alors qu’elle se relevait et posait le regard sur Liwa et le chasseur.

« Je suis désolée pour les actions de mes camarades. Vous pouvez repartir tranquilles, aucun mal ne vous sera fait, je vais m’en assurer. Je suis désolée, Liwa. »

Naimya se sentait grandie. Peut-être plus mature, plus réfléchie quant à la situation. La force des choses l’avait forcée à grandir, à sortir de la naïveté enfantine dont elle faisait preuve auparavant. Ils avaient le remède. Elle pouvait sauver sa Troupe. Prêle. Tussilage. Herbe à chat. Il fallait qu’elle s’en souvienne, il ne fallait pas perdre de temps. Ils avaient le remède. Il fallait que les autres le sachent. Un peu d’espoir et une bonne nouvelle les distrairaient du départ de ceux qu’ils considéraient comme des ennemis. L’apprentie guérisseuse sortit de la tanière et fit signe aux trois membres de la Troupe Embrumée de s’en aller avec un sourire confiant. Là, plusieurs de ses camarades l’observaient mais elle ne se sentait en rien intimidée par leurs regards interloqués voire même agressifs pour certains. Au contraire, elle se sentait forte et elle releva la tête en faisant en sorte que sa voix résonne dans la clairière.

« Nous avons le remède, » fit-elle d’une voix qui se voulait égale en posant les yeux sur chacun des membres de sa Troupe présents dans la clairière.

Oui, ils avaient le remède et Liwa pouvait s’en aller comme elle aurait pu le faire dès qu’elle était arrivée de force. Et si Asuna ou Hidoï n’étaient pas d’accord, Naimya n’en avait rien à faire, elle répondrait elle-même de ses actes, de ses décisions. Elle n’avait pas de temps à perdre avec les luttes de pouvoir ni avec la fierté mal placée de deux chasseurs ne voulant pas perdre la face. Elle avait une Troupe à sauver.
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(c) Biket
Hidoï crachant la Lave
Jeune aventurier
Puf/Surnom Puf/Surnom : Kayl
Messages Messages : 85
Hidoï crachant la Lave
 Mar 26 Fév 2019 - 9:54

Le remède

Hidoï fut surpris lorsqu’il vit débarquer la guérisseuse de la Troupe adverse. La. Une femelle grise, tigrée, assez petite. Elle était encore jeune, pourtant on disait beaucoup de bien d’elle. Elle était talentueuse, très prometteuse. Un jour, peut-être que c’était elle qui sauverait les Troupes. Non, ce serait elle, et il n’y avait pas besoin d’attendre. Parce que la jeune guérisseuse n’était pas là en vain, alors même qu’il y avait des dizaines de félins malades qui espéraient quelques plantes pour adoucir un peu ce mal qui les rongeait, qui dévorait leurs poumons et les détruisait de l’intérieur. La n’aurait pas abandonné tous ces félins-là, pour venir dire bonjour à la Troupe Inondée, ni même à Liwa.
Elle avait une meilleure nouvelle. Et bien qu’elle fût accompagnée d’un Chasseur, Hidoï ne se sentait guère menacé par la présence de ces deux chats.

La femelle se dirigea aussitôt vers la tanière des Botanistes. Elle n’avait pas le temps de discuter, ni d’exposer la raison de sa venue. Pourtant Hidoï les suivit jusqu’à la tanière, ne comprenant toujours pas. Ou plutôt, il espérait avoir compris, mais il avait besoin d’en avoir le coeur net, de ne pas se faire d’illusions. Il avait besoin d’entendre la guérisseuse Embrumée prononcer ces quelques mots.
Certains Chasseurs semblaient hostiles, mais tous étaient curieux de savoir ce qu’il se passait. Ils s’étaient approchés, essayant d’écouter les murmures de La, pourtant trop faibles pour que la plupart entendissent. Ces paroles s’adressaient à Naimya uniquement.

« J’ai le remède. Je n’ai pas encore les doses, ni la manière de l’appliquer, mais je l’ai. J’ai les ingrédients, ou du moins je crois les avoir. Je les applique aux malades sous forme de cataplasme ou de sirop, avec de l’eau de source. Prêle, tussilage, herbe à chat. Ce sont les trois plantes du remède. Prêle, tussilage, herbe à chat. »

Le grand mâle ne put s’empêcher de laisser un sourire s’étaler sur son visage. Elle était surprenante, cette femelle si jeune et pourtant si… Déterminée. De combien d’essais avait-elle eu besoin, pour parvenir à trouver cette combinaison de plantes efficaces ? Hidoï ne le savait pas. L’important, c’était qu’ils avaient désormais ce remède. Peut-être qu’elle mentait, que tout n’était qu’un leurre pour délivrer Liwa, et l’idée effleura naturellement Hidoï. Pourtant, il ne pensait pas la femelle capable de mentir, aussi il laissa Naimya s’exprimer, sans intervenir.

« Je suis désolée pour les actions de mes camarades. Vous pouvez repartir tranquilles, aucun mal ne vous sera fait, je vais m’en assurer. Je suis désolée, Liwa. »

Le regard bleu glace du mâle siamois se tourna lentement sur la femelle au pelage noir. La Botaniste, Liwa. Elle n’était pas celle qui avait trouvé le remède. La Troupe Inondée s’était trompée, Denaï avait fait une erreur. Et Hidoï se demanda, si on se souviendrait de tout cela. La Troupe Inondée qui kidnappait la Botaniste, alors que la véritable héroïne n’était autre que la guérisseuse.
Le mal pouvait être réparé maintenant, et le Flambeau hocha la tête ; Liwa était libre.

Hidoï les laissa repartir, tandis que Naimya disparut dans l’antre après avoir annoncé la nouvelle. Ils avaient le remède. Le Flambeau espéra que ce n’était pas une tromperie de la Troupe Embrumée, parce qu’ils n’auraient plus rien. Et surtout parce que Naimya serait trop déçue de cette trahison. Blessée. Et Hidoï ne voulait plus aucun blessé, de quelle que manière que ce fût.
Alors il misait sur les simples dires d’une adversaire, qui peut-être allait tous les sauver.

(c) Sun for Kayl ♥️ only

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