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mom, i'm here now so everything's gonna be alright - ft. akhlys

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 Jeu 17 Jan 2019 - 21:08



mom, i'm here now so everything's gonna be alright

« It's when you're all alone, and it's cold and there's no one to hold, when you feeling lost and there's nowhere, there's nowhere to go, when you're feeling sad, don't forget you can reach for my hand, when you feeling down just remember, I won't let you go. [...] I can always be found, I'm always around.
»

Le soleil ne s’est pas levé, aujourd’hui. De même que les oiseaux n’ont pas chanté. C’était un calme plat, un calme de mort. Et Licka, elle n’aime pas la mort. Parce que ça lui rappelle que trop ce qui aurait pu arriver à sa génitrice. Bien qu’elle n’éprouve aucun sentiment profond envers celle qui l’a mise au monde, il faut tout de même dire que ça demeure traumatisant pour un chaton de savoir qu’à quelques heures près, peut-être que jamais elle n’aurait vu le jour. Alors qu’elle est bien contente d’être vivante. Enfin, elle imagine qu’elle est contente d’être en vie, parce qu’elle s’imagine bien que la vie lui mettra sans doute des bâtons dans les roues. Elle a ouvert les yeux cette journée-là avec un arrière-goût amer restant dans sa gorge, comme si quelque chose était pour se passer.

Elle s’est dit que ce n’était rien de plus que les mauvais sentiments que laissait la maladie faisant rage dans la Troupe Inondée, cette fameuse maladie étrange qui détruisant le camp. Elle n’est pas touchée et son frère non plus. De ce qu’elle sait, sa tante aussi. Parlons-en de sa tante. Ahklys. Sa merveilleuse tante qui représente tout pour la féline, qui est sa mère tout simplement. Oui, Licka considère sa tante comme sa mère parce que c’est toujours elle qui a été présente pour les petits depuis qu’ils sont nés dans la Troupe Inondée. Malgré toute les pertes qu’elle a observé. La petite est contente. Contente de la voir toujours présente, toujours là pour elle, parce qu’elle a besoin de sa mère pour continuer d’avancer. Enfin, continuer est une belle façon de le dire. Parce que sa vie commence tout juste, mais elle a besoin de sa mère pour commencer à avancer sur les sentiers sombres de la vie. Akhlys en sait quelque chose, non ? Licka a beaucoup d’estime pour la guerrière flamme.

Elle s’étire longuement et soupire légèrement. L’air est étouffant. L’air est souvent étouffant et la petite le supporte. Comment l’air pourrait ne pas être étreignant quand elle passe ses journées à agir comme si elle était quelqu’un de parfait alors qu’elle n’est rien d’autre qu’une petite un peu perdue dans les premiers débuts de sa vie ? Mais c’est plus simple de prétendre. D’afficher un visage de perfection. Elle se fait une toilette grossière, pour les parties qu’elle est capable d’atteindre. parce qu’elle est totalement trop petite pour nettoyer son corps comme le faisaient les grands. Elle tombait. Et ça faisait rire son frère à chaque fois et elle riait aussi. Elle finit par sortir de la tanière des familles et se dirigea vers la pile de gibier. Oh, elle, elle ne peut pas manger les proies qui s’y trouvent, elle est encore trop petite pour manger des proies solides, elle se nourrit encore d’une mère qui se trouvait dans la tanière. Mais la proie n’est pas pour elle, mais pour sa mère. Pour la féline au pelage flamboyant qu’elle voit au loin. Elle attrape une petite proie qui rentre difficilement dans sa petite gueule et en sautillant, s’approche de sa mère et pose la proie sur le sol avec un grand sourire. Parce que tout tourne autour du bonheur de cette chasseuse.

« Tiens Ahklys ! C’est pour toi ! »

Non, elle ne l’appelait pas maman ouvertement. Parce que Licka ne savait pas du tout comment la chasseuse le prendrait si jamais elle venait à l’appeler ainsi. Après tout, la génitrice de la femelle est toujours en vie quelque part dans la Troupe, mais ses rejetons ne sont rien apparemment à ses yeux. Il y a une certaine forme de rancoeur qui réside au fond d’elle, mais ce n’est pas grave au final, elle n’y tient pas vraiment à cette “mère”. Alors ce n’est pas grave. Elle a sa mère. Et celle-ci se trouve devant elle. Et il faut que sa mère mange parce que la maladie est présente et que sa mère doit garder des forces.

(c) Codage par Neph pour Luny seulement

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 Ven 22 Fév 2019 - 21:15
Akhlys goûtait de nouveau aux plaisirs divers de la vie. Petit à petit, au fur et à mesure. À son rythme. La femelle était toujours profondément affectée par la mort de Denaï qu’elle continuait de chérir malgré tout mais essayait de se relever, de se remettre en marche et de reprendre cette course que lui semblait être la vie en général. Pour être tout à fait honnête, elle ne faisait pas ça de son plein gré et il avait été difficile, au début, de s’y mettre. Si Paint n’était pas mort, si Anaïra ne l’avait pas attendu sur la frontière et si Akhlys n’était pas partie seule en patrouille ce jour-là, elle n’en serait probablement pas là, elle serait toujours dans la tanière des chasseurs à se morfondre tout en se disant que plus rien dans ce monde ne valait la peine qu’on se lève. Parce qu’elle avait essayé de tout effacer, d’oublier tout sentiment pour ne plus se pourrir la vie et, pendant un temps, cela avait marché. Elle avait même assisté aux derniers instants de son géniteur en riant, heureuse de voir qu’il souffrait avant de rendre son dernier souffle. Elle n’avait alors rien ressenti sion une satisfaction malsaine qui avait fini par s’effacer elle aussi. Quelle importance ? Elle était restée stoïque, impassible, telle une automate. Elle savait très bien que certains de ses camarades la trouvaient étranges et elle essayait d’éviter sa soeur, Asuna, sa seule soeur restante, le plus possible, ce qui n’était pas bien difficile compte tenu de son poste haut-placé dans la hiérarchie de la Troupe. Akhlys se voilait la face, elle avait refusé de voir qu’elle sombrait petit à petit vers les émotions les plus négatives qui soient. Elle croyait connaître ce genre de chose au travers de son empathie atténuée qu’elle était parvenue à contrôler au fil du temps mais elle s’était trompée. Elle avait su à quoi cela ressemblait chez les autres mais n’avait jamais rien vécu de tel elle-même, sauf peut-être lors de la mort de Thysania et du départ de Ningun. Son autre soeur lui manquait toujours et sa mère aussi, évidemment mais elle s’était fait une raison. Elles étaient sans doute plus heureuses là où elles étaient à présent. Alors Akhlys ne savait pas, elle n’avait aucune idée de ce à quoi elle aurait dû se préparer. Parce que l’indifférence n’a pas duré et, bien vite, c’est la culpabilité qui a pointé le bout de son nez avec un sourire hypocrite. Une culpabilité qui l’a étouffée, l’a empêchée de faire quoi que ce soit pendant des jours avant qu’elle ne s’y accoutume et ne se mette à vivre avec. Elle s’en était voulu d’avoir observé son père mourir alors qu’elle aurait pu lui sauver la vie. Elle s’en était voulu d’avoir souri, d’avoir ri, d’avoir été heureuse de son sort. Plus que tout, elle s’en était voulu d’être toujours en vie et dans un état si pitoyable alors que Denaï, lui, était mort alors qu’il commençait à peine à entrevoir la beauté de la vie et de ses sentiments positifs. Elle s’en était voulu d’être toujours là et d’être incapable de faire quoi que ce soit, d’aller mieux. Mais il n’y avait rien eu à faire, elle n’avait pas réussi à arranger sa condition, à améliorer les choses.

Elle avait décidé de se tuer ce jour-là. Elle n’était pas partie patrouiller seule par hasard même si le fait d’aller patrouiller n’avait été qu’un prétexte pour être seule et qu’on puisse savoir plus ou moins où elle était. Pour qu’ils croient qu’elle se remettait doucement en marche alors qu’au contraire, elle était en train de plonger au plus profond de son désespoir. Elle avait touché le fond ce jour-là. Elle se souvenait encore avoir cherché le meilleur endroit possible, la meilleure façon possible, se fichant bien d’avoir mal. Cela l’aurait même arrangé d’avoir mal, comme une dernière assurance qu’il lui était possible de ressentir quelque chose. Mais au lieu de ça, Akhlys avait senti une présence. Une présence, du sang et une détresse immense qui semblait avoir résonné avec la sienne sur le coup. Elle n’avait pas reconnu la femelle gisant sur la frontière, elle ne l’avait jamais vue. Pourtant, lorsqu’elle avait vu sa progéniture, un mâle et une femelle, la ressemblance avait été frappante et l’ironie de l’univers l’avait frappée de plein fouet. Paint était mort mais, quelque part, il vivait encore. Akhlys était seule mais, quelque part, elle avait une famille sans même qu’elle ne le sache. Elle s’était alors senti prise d’une détermination soudaine et avait fait en sorte que les chatons soient réchauffés alors qu’elle revenait à toute allure jusqu’au camp pour aller chercher de l’aide. Un chasseur et l’apprentie guérisseuse étaient venue et l’avait aidée à les soigner puis les ramener au camp. Akhlys se souvenait avoir délicatement pris la petite femelle entre ses crocs en s’assurant de ne pas lui faire mal alors qu’elle l’amenait jusqu’à sa nouvelle maison. Son nouveau foyer.

Akhlys ne croyait pas aux signes. Elle croyait aux esprits des morts mais ne croyait pas en la Terre et l’Eau qui étaient pour elle de simples éléments. Pourtant, ce jour-là fut significatif pour elle et ce fut à partir de ce moment qu’elle commença à aller mieux. Pas miraculeusement non, en y mettant plein de volonté. Elle n’a pas réussi du premier coup et elle savait que le chemin à parcourir était encore bien long et difficile mais pour le moment, elle tenait bon, elle gardait le cap. Très régulièrement, elle venait visiter Anaïra et ses petits, Licka et Reinbö. Elle s’était pris d’affection pour eux et se sentait un peu comme leur mère puisque la femelle originaire de la Troupe Embrumée était bien incapable de s’occuper d’eux. Elle avait dit au reste de la Troupe que les deux enfants étaient issus de Paint, elle ignorait si tout le monde l’avait crue mais Asuna avait autorisé leur adoption, au grand soulagement de sa petite soeur. Ainsi, un nouveau quotidien avait commencé pour la chasseuse au pelage clair.

Peut-être était-ce idiot de sa part mais Akhlys se sentait toujours sur le point de pleurer lorsque Licka venait à elle le sourire aux lèvres. Chaque fois, cela ne manquait pas, elle était saisie par son innocence, sa joie de vivre. Elle qui avait perdu celui qu’elle aimait ne savait comment réagir face à cette petite boule de poils pleine d’énergie qui semblait ne jamais être fatiguée. Alors elle avait décidé de faire de son mieux, d’essayer de sortir de cette phase de passivité dans laquelle elle était brutalement entrée dès lors que Denaï avait rendu l’âme parce qu’elle voulait être présente pour cette nièce qu’elle considérait comme sa fille. Anaïra était peut être la mère biologique des chatons mais Akhlys savait très bien que la reine n’était pas capable de s’occuper de Licka et Reinbö. Alors elle s’occupait d’eux. Peut-être un peu en mémoire de Paint, ce frère qu’elle n’avait jamais très bien pu cerner, peut-être aussi parce qu’elle était celle qui avait trouvé Anaïra au bord de la mort sur la frontière. Mais aussi et surtout parce qu’elle s’était, étonnamment, pris d’une affection grandissante pour les deux enfants. Elle se sentait revivre, tout simplement. Mais elle ne se servait pas d’eux pour ressentir cette flamme de vie non, ça ne marchait pas ainsi. Le monde d’Akhlys qui était passé par le orange chaleureux du feu au triste gris du deuil commençait à se remplir de nouvelles couleurs, de nouvelles sensations. Grâce aux deux enfants, grâce à Licka qui était son petit rayon de soleil. Parce qu’elle retrouvait un sens à sa vie lorsqu’elle était en présence de la petite. Elle ne cherchait pas à s’imposer auprès d’elle, ne voulait pas prendre la place de sa mère biologique si Licka désirait rester proche d’Anaïra. Mais la femelle blanche et grise ne voulait pas non plus empêcher la petite de venir la voir, de discuter avec elle, de la considérer comme la mère qu’elle ne pouvait avoir. Et cela faisait du bien, de se rendre compte qu’elle comptait pour quelqu’un et qu’elle pouvait donner de l’importance à un si petit être qui le lui rendait à l’infini. C’était la première fois qu’elle ressentait une telle chose, ce besoin de la protéger comme si sa vie en dépendait d’être là pour s’émerveiller des meilleurs moments de sa vie et l’épauler lors des pires. Elle se sentait enfin à sa place, comme si sa vie se dotait d’un sens nouveau, qu’elle commençait enfin à se remettre de la mort brutale de Denaï. Comme s’il y avait toujours de l’espoir et que celui-ci n’était, au final, pas si cruel que ça. Et à présent que Licka se dirigeait vers elle avant de déposer une proie à ses pattes, Akhlys en fut certaine. Il restait bel et bien de l’espoir en ce monde.

« Tiens Ahklys ! C’est pour toi ! » fit la petite avec un large sourire.

La chasseuse baissa les yeux sur la proie que venait lui offrir l’enfant et releva la tête avec un sourire chaleureux. Elle n’avait pas encore mangé et devait bien avouer qu’elle avait faim. Elle commença à dépiauter la proie. « Merci Licka. Tu veux essayer d’en manger un peu ? » répondit Akhlys en adressant un nouveau sourire à la petite. Puis, après un moment, elle ajouta quelques mots. « Alors, qu’est-ce que tu vas faire aujourd’hui ? »
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 Dim 24 Mar 2019 - 18:29
|| Rp envoyé dans les inachevés suite à mon départ.
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