[flashback] Fi ghyab lekmer bayounek dawiti Kalouli alik nedjma, ya nedjma ma benti ft. Espé
Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 51
Mentor / apprenti :
Feat Cousine
ils ont dit que tu es une étoile : toi l'étoile tu n'es pas apparue
“On pourrait s’enfuir, loin, ensemble. Trouver un nouveau territoire. Il y a d’autres solutions que la soumission !”
Il avait placé sa queue entre les épaules de La. Sa La. Celle pour qui il pourrait tout donner. Celle pour qui il avait tout donné, celle pour qui il vivait toujours.
Le discours d’Hidoï crachant la Lave l’avait remué. Pas dans le bon sens. La réunion des deux Troupes n’étaient pas la solution. Cette situation n’était en tout cas pas envisageable pour Trïco. Et partir sans La n’était pas une solution non plus. C’était pour cette raison qu’il avait dit “On doit partir, La. On peut pas rester ici.” et qu’il était parti, sorti du camp, après une tirade dans laquelle il insistait sur le fait qu’il ne pouvait s’associer à des descendants de Wyl. Il avait fait ses adieux à la Troupe, à ses camarades de toujours. Il avait retenu ses larmes, et La et lui étaient sortis du camp, à deux. Cela lui faisait bizarre, lui qui avait toujours vécu pour sa Troupe et pour protéger les siens, lui qui se voyait mourir en la défendant, il lui tournait désormais le dos. Il n’acceptait pas ce qu’elle était devenue. Et puis, à ses côtés, il y avait La, la jolie guérisseuse pour laquelle il pouvait désormais mourir, tout sacrifier pour elle, tout perdre. Il ne se voyait plus rester ici non plus en voyant qu’elle continuait d’aller mal. Il devait la sortir d’ici, d’une façon ou d’une autre. Et quitter la Troupe avec elle lui semblait être la meilleure option.
Une fois en dehors du camp, il réalisait ce qu’il venait de faire. Il avait emmené l’amour de sa vie loin d’une situation anxiogène. Il l’avait emmenée, certes, mais sans même lui demander son avis. Sans même la consulter une seule fois. Il avait pris cette décision pour eux deux. Peut-être que c'était mieux, peut-être pas. Trïco était assez perdu sur la marche à suivre avec elle. Il n'avait jamais connu ça, jamais connu l'amour. La était la première chatte qu'il aimait de sa vie, qu'il aimait du plus profond de son coeur. Et il se sentait maladroit. Mais il devait prendre des décisions avec assurance, il le devait pour les protéger eux deux. Il le devait pour La. Peut-être que ce n'était pas la bonne, il ne savait pas. Mais il n'y avait plus de retour en arrière possible. Du moins pour lui.
Moi, je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Pour elle, il n'était pas trop tard. Lui avait fait le choix de partir. Elle l'avait suivi. Mais elle pouvait toujours rentrer.
Il ne voulait pas qu'elle le fît.
Parce que si La rentrait, si elle rentrait auprès des siens, de cette nouvelle Troupe unique, si elle continuait ce à quoi elle a toujours consacré sa vie, c'est-à-dire sauver les gens à s'en oublier elle-même, Trïco ne saurait pas quoi faire de sa vie. Il avait décidé de tout perdre en partie pour la protéger, il avait décidé de partir en espérant qu'elle le suivît pour la protéger.
Mais elle ne lui devait rien.
Elle n'était pas sa compagne.
Il n'était personne pour lui dicter son comportement.
Mais il l'avait fait quand même.
Ne me quitte pas
Il sentait son monde vaciller à cette pensée. Il ne voulait pas qu’elle le quittât. Mais il savait qu’il ne pouvait rien y faire. Peut-être que ce serait la dernière fois qu’il voyait la sage guérisseuse.
Et si c’était vraiment le cas, si elle repartait avec les leurs, alors il devait être honnête avec elle.
“Je suis vraiment désolé de t’avoir entraînée ici sans demander ton avis. Si tu souhaites rentrer avec la Troupe Inondée, tu peux, tu n’es pas obligée de me suivre.
Mais si tu le fais, si tu repars là, j’ai quelque chose à t’avouer avant que moi je m’en aille d’ici, avant de trouver une solution pour lutter contre ces Escogriffes et retrouver notre territoire aimé.”
Il plantait ses griffes dans le sol. Il ne tremblait pas, parce qu’il ne s’autorisait pas à paraître faible devant celle qui faisait battre son coeur et donnait du sens à sa vie. Mais au fond de lui, Trïco était secoué par la peur. La peur d’être rejeté par celle à qui il donnerait tout. La peur d’être seul. Seul à trouver une solution. Il avait peur d’avoir pris la mauvaise décision. Il avait peur de s’être condamné à une vie d’errance à cause de sa fierté mal placée.
Il avait peur pour tellement de raisons.
Mais il ne l’avouerait pas. Parce que La n’avait pas besoin d’entendre cela. La avait besoin de quelqu’un de fort, et si elle voulait rester avec lui, il le serait. Alors il la chercha du regard avant de continuer à se mettre en partie à nu devant elle. Avant de lui déballer ce qu’il gardait dans son coeur depuis si longtemps, qu’il confinait au bord de sa gueule sans jamais oser émettre le moindre miaulement à ce sujet. Avant de lui annoncer qu’il l’aimait. Une bonne fois pour toute.
Je ferai un domaine
Où l'amour sera roi
Où l'amour sera loi
Où tu seras reine
(c) Sun
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 46 lunes
Mentor / apprenti : anciennement Hélios
قالولي عليك نجمة، يا نجمة ما بنتي
FT Trïco
Ils étaient partis. La n’arrivait pas vraiment à y croire, à vrai dire, elle avait suivi Trïco sans vraiment réfléchir, trop plongée dans le brouillard de ses pensées après avoir appris le sort de Naimya et la fusion des deux troupes. Elle n’avait pas encore vraiment compris la signification de leur acte. Elle était si loin de tout cela, bien au delà des Troupes, bien au delà du réel, perdue dans un monde inconnu. Elle se demandait si Okza ressemblait à cela lorsque sa mère se laissait perdre dans sa folie. Peut-être était-elle finalement bien la fille de sa mère. Cette pensée effraya et rasséréna La tout à la fois.
Elle suivait Trïco sans penser à quoique ce soit qui puisse se passer dans la réalité. Le mâle ne prendrait jamais une mauvaise décision à son égard, si ? Elle n’arrivait pas à réfléchir. Elle voyait Naimya partout où elle posait les yeux. La douleur qu’elle ressentait sur les joues était juste assez intense pour la faire remonter dans la douloureuse réalité. Elle prit conscience de son environnement.
Elle était hors du camp, en face de Trïco, son beau chasseur, autrefois plein de force et de vitalité, aujourd’hui plus qu’un fantôme de lui-même après leur exil forcé. Toutefois, La le trouvait toujours aussi beau, toujours aussi apaisant. Tout était silencieux autour d’eux. Le paysage était familier mais pas suffisamment pour rappeler à La de mauvais souvenirs. Elle sentait que son esprit était plus clair qu’il ne l’était depuis des lunes, loin du camp et de tous ces chats. Elle ne se sentait pas bien, non, mais mieux. Cela lui suffisait pour le moment.
maybe to love means to put your trust on someone else’s shoulders, let them lead for once, let them do the choices and put your faith in them - Si La chantant le Matin avait foi en quelqu’un dans sa Troupe, c’était bien Trïco. Elle aurait pu choisir Liwa dans une autre vie, dans celle où la botaniste ne les avait pas quitté pour rejoindre son amour. Elle aurait pu choisir Hato défendant la Brume également, si elle avait eu la chance de plus le connaître.
Le regard de La se perdait au loin lorsqu’elle écoutait les paroles de Trïco. Revenir à la Troupe Inondée ? Cela signifiait revoir les morts qui gisaient tout autour du camp. Revoir Vind avaler ses baies empoisonnées. Revoir Okza hurlant à la Folie cracher du sang sur le sol. Revoir les yeux vitreux de Kato fixant le ciel sans le voir. Entendre les râles étouffés des malades. La tremblait d’horreur. Revoir les Escogriffes prendre leur territoire et toutes leurs possessions. La étouffait.
Si elle repartait à la Troupe Inondée, elle allait mourir. Cette évidence lui parut plus claire que tout ce qu’elle avait toujours cru.
you will go without even saying goodbye to your own siblings ? the flesh of your flesh, the blood of your blood ? - Mi ne voudrait pas me voir de toute façon, cela fait des lunes qu’elle est incapable de croiser mon regard, qu’elle préférait se laisser mourir plutôt que de croiser le regard de la meurtrière de l’homme qu’elle aimait. Comment puis-je lui en vouloir ? J’aurai fait la même chose à ma place. she must be happy i left.
Je suis partie sans dire au revoir à Sol, mon tout premier protecteur, le chat de ma vie. Personne ne m’aime plus que lui, de cet amour inconditionnel bien particulier aux grands frères à l’égard de leur petite sœur. Il aurait donné sa vie pour me protéger du monde entier s’il l’avait pu. Il aurait affronté cette épidémie à pattes nues si cela signifiait que je puisse connaître la paix. sometimes love cannot be enough.
Si elle restait ici, elle ne pourrait jamais échapper des sévices qu’elle infligeait à ses joues, elle serait toujours emprisonnée, coincée entre la douleur qu’elle s’infligeait pour rester en vie et celle latente, omniprésente, causée par le manque de sommeil et de perdition de soi.
i wish i knew the heat of my mother’s arms around me, i wish i could go back in time and save her when i had the chance, i wish and i wish and i wish but her corpse is still cold, still buried, still dead - Le manque d’une mère n’avait jamais dérangé La jusque présent, tout simplement parce qu’Okza n’avait jamais assumé son rôle de mère auprès de ses propres chatons, les délaissant dès lorsqu’elle avait l’occasion. Avait-elle vraiment besoin d’une mère, ou seulement d’une sensation d’appartenance à une maison ? La avait toujours fait partie d’une organisation qui était plus grande qu’elle et la dépassait - les guérisseurs et les botanistes des Troupes - et elle avait toujours aimé cela.
but i am very homesick for arms
that have never really held me
if you leave those lands, you won’t be a healer anymore. what will you be if you cannot save people ? how are you supposed to save the world if you cannot do what you do best ? - Une guérisseuse qui a déjà tué de ses propres mains est-elle vraiment une guérisseuse ? Ai-je vraiment fait tout ce que je pouvais pour ma Troupe ? Peut-être que j’aurai pu trouver le remède plus tôt, moins dormir encore, avoir des meilleurs stockages pour mes herbes ? Faire mieux encore, en espérant garder le plus de monde en vie, en espérant avoir le moins de pertes possible. Tu ne peux sauver tout le monde, La
Je n’ai jamais fait autre chose que soigner avec mes pattes. Tout ce que je sais faire, c’est savoir quelle plante a quelles propriétés et dans quels mélanges elle est la plus efficace. Je n’ai jamais chassé, ni combattu de ma vie. Je suis frêle et sans défense. Qui-suis-je au-delà de mes capacités de guérisseuse ? Qui-suis-je si on me dépouille de ma seule utilité ? Je ne sais pas vivre par moi même, sans une communauté à prendre soin, sans des malades à veiller toute la nuit. - a falling star fell from your heart and landed in my eyes
Durant tout ce temps, Trïco avait fait d’elle sa priorité. Il chassait pour elle, il l’aidait à dormir, il était son soutien physique et émotionnel. La n’avait jamais su s’il l’avait fait pour aider la Troupe ou s' il tenait à elle en particulier. Mais il l’avait fait quand-même, et La savait pertinemment que Trïco ne se sentirait jamais chez lui entouré d’ennemis de leur Troupe, que s’il le ferait, ce serait par dépit. Il ne serait jamais épanoui ici bas, et Trïco était un membre de leur Troupe. La devait bien lui rendre tout ce qu’il avait fait pour elle.
Mais ce n’était pas la seule raison qui justifiait le raisonnement de la guérisseuse.
Mais elle savait aussi que par amour, celui qu’elle lui portait, elle le suivrait jusqu’au bout du monde. Elle le suivrait aveuglément, jusqu’aux portes de l’enfer s’il le fallait. Elle l’aimait vraiment. Elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans Trïco à ses côtés, son chevalier d’argent, son vaillant protecteur, le chat avec qui elle trouvait toujours le sommeil tant qu’il lui murmurait des mots qui lui réchauffait tout son corps transit par la dépression.
Un murmure, porté par le vent. Elle savait très bien que Trïco l’entendrait, même s’il était presque inaudible. Ce fut comme une promesse faite au chat qu’elle aimait, au chat avec qui elle partageait sa vie désormais. Il l’avait sauvé de tout ce qui la menaçait durant le mal rouge et désormais il avait abattu sa dernière carte - maybe healing means leaving this place full of ghosts i’ve tried to save in vain.
Elle ravalait difficilement la salive qu’elle avait dans sa gorge et avec celle-ci, le sourire de sa soeur, le courage de son frère, la gentillesse de Mystery, la sagesse de Liwa, l’intelligence de Varda, l’affection de Kato, la mort probable de Naimya, et elle s’efforçait de faire un sourire sincère qui ne put sortir que forcé, déformé par la douleur qu’elle ressentait en quittant ses terres, les terres brumeuses et inondées de leurs Troupes, leurs maisons, tout ce qu’ils avaient toujours connus et où ils avaient grandi.
Elle le regardait d’un air interrogatif. Trïco n’avait jamais été particulièrement mystérieux, il lui semblait toujours honnête avec la guérisseuse, ce qui rendait La doublement surprise. Elle tremblait légèrement d’anticipation, ne sachant pas vraiment si elle avait hâte ou si elle craignait les paroles du mâle qui semblait, lui aussi, peu assuré.
elle avait besoin de partir, même si cela brisait son coeur en deux.
elle se fit la promesse secrète et silencieuse de revenir. je reviendrai, sur la Terre et l’Eau, je reviendrai aux Troupes, je reviendrai vous voir lorsque je serai plus forte, lorsque je serai digne de redevenir votre guérisseuse, lorsque je serai guérie.
je reviendrai pour vous. je vous le promets.
mon coeur et mon âme appartiennent à la Terre et l’Eau.
je vous rendrai fière.
(c) Kayl pour Espe only
Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 51
Mentor / apprenti :
Feat Cousine
ils ont dit que tu es une étoile : toi l'étoile tu n'es pas apparue
Il regardait la jolie guérisseuse avec des yeux ébahis. Ce n'était qu'un souffle, mais il avait bien entendu. Elle partirait avec lui. Elle avait dit qu'elle le suivrait. Cela soulageait Trïco de savoir cela. Cela lui retirait un poids immense de ses épaules. Elle le suivrait. Elle viendrait avec lui. La. La chantant le Matin. La jolie La. La sage La. La brave La. La chatte qui les avait sauvés du mal rouge, et les troupes et les clans. Celle qui les avait tous sauvés. Elle partirait avec lui, le chasseur qui n'avait que ses compétences à offrir, aucune renommée, aucun savoir, rien. Juste ses griffes et ses crocs, pour chasser et défendre son territoire.
Elle le suivrait. Elle viendrait avec lui.
Et cela le comblait de joie.
Les yeux de la petite chatte tigrée le scrutaient désormais, après sa tirade mélodramatique.
Que dire?
Enfin surtout, comment le dire ?
Comment lui dire qu'il ne dormait plus la nuit, si ce n'était en pensant à elle ? Que si la journée, il chassait, c'était en se disant que c'était pour la nourrir et qu'elle ne connût jamais la faim ? Que s'il se battait, c'était pour la protéger ? Elle, elle et rien qu'elle. Elle obsédait ses pensées. Il ne pensait qu'à elle, il ne vivait que pour elle. Peut-être que c'était un peu malsain, mais il s'en fichait. Elle était la prunelle de ses yeux, elle était tout pour lui. Elle était sa raison de se battre. Sa raison de quitter cette troupe nouvellement formée qui n'avait aucun sens pour lui, qui ne faisait aucun sens pour ses ancêtres, pour tous ces chats qu'il chérissait tant sans même les connaître vraiment.
Comment lui dire qu'elle faisait battre chaque jour son coeur un peu plus fort ? Comment lui dire qu'il s'ennivrait de sa présence ? Comment lui dire qu'elle lui faisait oublier tous ses maux, qu'elle calmait ses pensées, qu'elle calmait ses ambitions, juste en étant là, à le regarder, avec ces mêmes yeux qu'il chérissait tant ?
Comment dire tout ça, en quelques phrases, en quelques mots, en quelques miaulements à peine ?
Ou bien pouvait-il se laisser monologuer pendant des heures pour lui expliquer à quel point il tenait à elle ? Après tout, ils venaient de quitter leur troupe, ils en avaient le temps.
Ils avaient quitté leur troupe. Et pour aller où, hein ? Pour quoi faire ?
Leur vie avait toujours été rythmée par les besoins de la Troupe Embrumée, que ce soit la chasse et la défense pour lui, ou guérir les autres à s'en oublier trop de fois pour elle. Qu'allaient-ils faire, maintenant qu'ils étaient seuls ? Où allaient-ils aller ?
Quel serait le sens de leur vie, maintenant que tout ce qu'ils connaissaient était derrière eux ?
Non. Ils s'avaient l'un l'autre. Ils étaient ensemble. Et tant que Trïco déployant ses Ailes avait La chantant le Matin à ses côtés, alors rien ne pouvait arriver de mal. Ils étaient deux éléments forts, chacun dans leur domaine. Trïco savait se battre et chasser, elle savait le guérir et le soigner si besoin. Ils allaient s'en sortir d'une manière ou d'une autre, ils se suffiraient à eux-mêmes, ils s'aimeraient pour toujours et personne ne pourrait rien y dire...
Enfin, sauf l'intéressée...
Elle ne savait toujours pas qu'il l'aimait.
Elle attendait toujours qu'il ouvrit la gueule pour parler.
Il s'ébroua comme pour revenir sur terre. Sa réflexion avait peut-être pris cinq, dix secondes, ou bien trois minutes, il ne savait pas vraiment.
Mais peut-être qu'il avait perdu assez de temps.
« Je t'aime, La chantant le Matin. Je t'aime autant que j'ai besoin de respirer. Je t'aime, je t'aime depuis si longtemps. »
Le simple fait de prononcer ces trois petits mots le remplissait de légèreté et faisaient rater à son coeur un battement. Il ne savait pas s'il allait mourir, mourir d'amour, à force de continuer à les dire, mais il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Il sourit avant de reprendre la parole, à peine queques secondes après avoir miaulé pour la première fois.
« Je suis tombé amoureux de toi cette nuit où tu t'es blottie contre moi quand tu étais trop épuisée pour continuer à soigner les malades. Je suis tombé amoureux de ton abnégation. Je suis tombé amoureux du souci que tu as pour les autres. Je suis tombé amoureux de la façon dont tu respires quand tu dors. Je suis tombé amoureux de ton air paisible quand tu abandonnes tout ce qui t'incombe au quotidien. Je suis tombé amoureux de la façon dont tu protèges Hélios et le pousse à devenir meilleur. Mais je suis aussi tombé amoureux de tes cicatrices. Je suis tombé amoureux de la façon dont tu gères le poids qui te pèse, même si ce n'est pas de la meilleure manière. Je suis tombé amoureux de toi, de tes défauts comme de tes qualités. Je t'aime, La chantant le Matin, et si Hato défendant la Brume était toujours des nôtres, je lui aurai demandé son autorisation pour pouvoir te fréquenter, à toi qui lui étais si chère. Si tu viens avec moi, si tu es vraiment sûre de ton choix, alors ce sera en sachant que moi, Trïco déployant ses Ailes, t'aime et te chérirai jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle. »
Il la regardait, à court de souffle. Il ne s'était plus arrêté depuis qu'il avait souri. Et son coeur battait si fort, en partie à cause du manque d'oxygène, et en partie parce qu'il ne savait pas à quoi s'attendre comme réponse de la part de l'amour de sa vie.
(c) Sun