Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumREUNIONS DES GUÉRISSEURS - DEMIE-LUNE (tiens tes majs chou e.e)
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom : Equi, Cica, Chou pour ma Chou
Messages : 204
Agate Étoilée
Sam 12 Déc 2015 - 4:39
PRTICPNTS DANS L'ORDRES DES RÉPONSES : Nuage d'Agate - Lueur de Minuit - Petite Émeraude - Cœur de Brume
Stop every clock, stars are in chock.. The sun cannot fall from the sky... Come back to me, don't you feel how your absence hurt me ? It's hurt like hell.
[ HRP : La demi-lune ci se passe avant l’Event. Sanglou va donc bien (dah), tout comme tous les chefs, et il n’y a aucun kidnappé. ]
La neige tombait doucement. Par gros flocons. Tranquillement. Plongeant la forêt dans une ambiance figée. C’est comme si le temps s’était arrêté. Peut-être s’est-il réellement arrêté ? Pour moi, cela n’avait pas d’importance, puisque le temps ne bougeait plus depuis la mort d’Abandon des Étoiles. Tout était pareil. Rien de changeait. Les jours revenaient. Jour après jour. Les lunes revenaient. Lunes après lunes. Les saisons revenaient également, saisons après saisons. Tout n’était qu’un cercle, qui ne cessait jamais de tourner en rond. Finalement, ce n’est pas le temps qui s’est arrêté, si je voulais être exacte dans mes propos concernant mes ressentiments, mais plutôt l’intérêt de vivre. Oui, c’était ça. L’intérêt de continuer une vie qui ne me plaisait plus tant que ça. Et au final, n’étais-je pas à même de comprendre ne serait-ce qu’un peu l’état de ma mentor avant qu’elle quitte ce monde ? Je me trouvais dans ma tanière maintenant. Je me trouvais dans ce lieu qu’avait habité ma mentor auparavant. Un lieu rempli de souvenirs, parfois peu heureux, mais maintenant je trouvais tout heureux lorsque cela la concernait. Parce que je ne voulais rien oublier, tout me tenait à cœur. Je m’étirai longuement avant de prendre conscience brusquement que ce soir, c’était la demi-lune. Pourquoi irais-je ? Je ne voulais pas y aller sans Abandon des Étoiles. C’était notre trajet, notre habitude, ce que l’on faisait ensemble, mais elle n’était plus là et ça me retirait toute envie d’y aller. Sauf que… elle m’avait choisie pour être son digne successeur et je ne devais pas lui faire honte en manquant une réunion, réunion des guérisseurs auxquels tous les guérisseurs devaient y assister pour communier avec les Clans des Étoiles.
Soupir. Doux soupir. Ô cruel soupir témoignant des souvenirs qui passaient, témoignant des envies nostalgiques qui venaient. Ne disait-on pas “cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désire” ? Je ne possédai rien de ce que je désirais posséder. Abandon des Étoiles, ma mentor -parce que je refusais de la considérer autrement- n’était plus là pour m’assister et Anguille Marine ne pouvait être que mon ami. Me percevait-il autrement ? Et qui pourrait bien comprendre le tourment intérieur que je ressentais lorsque mon regard trouble se posait sur son pelage que je trouvais si attrayant ? Sans doute personne. Si seulement un seul ne faisait que le percevoir. Ce qui m’étonnerait. Tant ne faisait que passer leur temps à se préoccuper d’eux uniquement. Abandon des Étoiles n’était pas comme ça. Anguille Marine n’était pas comme ça, mais cela m’étonnerait tout de même qu’il perçoive tout ce qui m’empêche d’avancer comme je le devrais. Enfin, sans doute que mes tourments n’importaient peu. Il me fallait me préoccuper de la santé de mon Clan avant tout. D’ailleurs, quelque chose ne me rassurait pas dans l’air, comme un mauvais présage qui planait sur la forêt, menaçant de s’abattre. Autant dire que ça ne me plaisait pas, moi qui tenais tellement au Clan du Tonnerre, mon Clan. Un Clan que je devais protéger de tous les dangers possibles, du mieux que je pouvais. Je fermai les yeux et inspirai profondément avant d’expirer. J’espérais seulement que le Clan des Étoiles vienne me parler. Je me levai. Un coup d’œil à ma réserve de remèdes me dissuada de faire autre chose. Elle était en désordre. J’allai remettre les deux plants n’étaient pas à sa place avant de sortir dehors. La neige tombait toujours autant et la pile de gibier était si peu haute que je n’eus pas le cœur de prendre une proie. Par bonté de cœur et parce que je n’avais rien d’autre à faire, je pris une petite souris et alla la porter à ma mère qui était avec Petit Vagabond. C’était mon frère. Enfin.. tout était trouble dans ma tête concernant ce chaton. Ma mère m’avait dit que c’était son fils, mais elle avait catégoriquement refusé de me donner des renseignements sur le père donc.. je ne savais quoi en penser. Elle m’invita à manger avec elle et j’acceptai avec plaisir, ronronnant.
Je finis par m’en aller malgré tout et flânai un peu, n’ayant rien de précis à faire. Je me promenai surtout dans la forêt, à la recherche de plantes qui auraient pu ne pas geler. Parce qu’il ne me restait aucune graine de pavot et que les plants du Clan du Tonnerre étaient tous morts par ce froid. Par chance, j’avais une bonne réserve d’herbe à chat, qui me préparait pour quelconque mal vert ou blanc. Des feuilles de groseilles, je n’en avais pas. Et ma réserve en toiles d’araignées s’amoindrissait à vue d’œil à cause de Nuage Silencieux. J’allais devoir cesser de le soigner… Mais s’il ne le supportait pas ? Quel dilemme ! Enfin… Je passai encore plusieurs temps à passer en revue les plantes que je n’avais plus, celles que j’avais et celles que je n’aurais bientôt plus. Tussilage, j’avais. Baies de genièvres, j’avais. Menthe aquatique, je n’en avais plus. Heureusement, pour pallier cela, j’avais encore un peu de cerfeuil. La Grande Camomille aussi, il m’en restait un peu en réserve. Lavande, je n’avais plus. Enfin.. je secouai la tête. Le soleil se couchait déjà ! Merde, si je ne partais pas tout de suite, j’allais être en retard aux Hautes Pierres. Et aux Quatre Chênes. Je ne pouvais pas me permettre. Par pure chance, je vis Nuage Livide, un apprenti de mon Clan, passer par là. Je lui demandai de dire à Étoile Sanglante que j’étais partie pour la réunion des guérisseurs et mis de côté mes tristes pensées, et mes inquiétudes, pour partir aux Quatre Chênes. J’y arrivai finalement après un quart d’heures. Lueur de Minuit était déjà là, avec une petite chatte à ses côtés. Son apprentie ? Un peu plus tard, Cœur de Brume arriva suivit de Rêve d’Ébène. Nous nous mîmes en route pour les Hautes Pierres. Tendue. J’étais plus tendue que les racines d’un arbre manquant d’être déraciné.
Feat les guérisseurs et leurs apprentis ♥
[ HRP : La demi-lune ci se passe avant l’Event. Sanglou va donc bien (dah), tout comme tous les chefs, et il n’y a aucun kidnappé. ]
La neige tombait doucement. Par gros flocons. Tranquillement. Plongeant la forêt dans une ambiance figée. C’est comme si le temps s’était arrêté. Peut-être s’est-il réellement arrêté ? Pour moi, cela n’avait pas d’importance, puisque le temps ne bougeait plus depuis la mort d’Abandon des Étoiles. Tout était pareil. Rien de changeait. Les jours revenaient. Jour après jour. Les lunes revenaient. Lunes après lunes. Les saisons revenaient également, saisons après saisons. Tout n’était qu’un cercle, qui ne cessait jamais de tourner en rond. Finalement, ce n’est pas le temps qui s’est arrêté, si je voulais être exacte dans mes propos concernant mes ressentiments, mais plutôt l’intérêt de vivre. Oui, c’était ça. L’intérêt de continuer une vie qui ne me plaisait plus tant que ça. Et au final, n’étais-je pas à même de comprendre ne serait-ce qu’un peu l’état de ma mentor avant qu’elle quitte ce monde ? Je me trouvais dans ma tanière maintenant. Je me trouvais dans ce lieu qu’avait habité ma mentor auparavant. Un lieu rempli de souvenirs, parfois peu heureux, mais maintenant je trouvais tout heureux lorsque cela la concernait. Parce que je ne voulais rien oublier, tout me tenait à cœur. Je m’étirai longuement avant de prendre conscience brusquement que ce soir, c’était la demi-lune. Pourquoi irais-je ? Je ne voulais pas y aller sans Abandon des Étoiles. C’était notre trajet, notre habitude, ce que l’on faisait ensemble, mais elle n’était plus là et ça me retirait toute envie d’y aller. Sauf que… elle m’avait choisie pour être son digne successeur et je ne devais pas lui faire honte en manquant une réunion, réunion des guérisseurs auxquels tous les guérisseurs devaient y assister pour communier avec les Clans des Étoiles.
Soupir. Doux soupir. Ô cruel soupir témoignant des souvenirs qui passaient, témoignant des envies nostalgiques qui venaient. Ne disait-on pas “cœur qui soupire n’a pas ce qu’il désire” ? Je ne possédai rien de ce que je désirais posséder. Abandon des Étoiles, ma mentor -parce que je refusais de la considérer autrement- n’était plus là pour m’assister et Anguille Marine ne pouvait être que mon ami. Me percevait-il autrement ? Et qui pourrait bien comprendre le tourment intérieur que je ressentais lorsque mon regard trouble se posait sur son pelage que je trouvais si attrayant ? Sans doute personne. Si seulement un seul ne faisait que le percevoir. Ce qui m’étonnerait. Tant ne faisait que passer leur temps à se préoccuper d’eux uniquement. Abandon des Étoiles n’était pas comme ça. Anguille Marine n’était pas comme ça, mais cela m’étonnerait tout de même qu’il perçoive tout ce qui m’empêche d’avancer comme je le devrais. Enfin, sans doute que mes tourments n’importaient peu. Il me fallait me préoccuper de la santé de mon Clan avant tout. D’ailleurs, quelque chose ne me rassurait pas dans l’air, comme un mauvais présage qui planait sur la forêt, menaçant de s’abattre. Autant dire que ça ne me plaisait pas, moi qui tenais tellement au Clan du Tonnerre, mon Clan. Un Clan que je devais protéger de tous les dangers possibles, du mieux que je pouvais. Je fermai les yeux et inspirai profondément avant d’expirer. J’espérais seulement que le Clan des Étoiles vienne me parler. Je me levai. Un coup d’œil à ma réserve de remèdes me dissuada de faire autre chose. Elle était en désordre. J’allai remettre les deux plants n’étaient pas à sa place avant de sortir dehors. La neige tombait toujours autant et la pile de gibier était si peu haute que je n’eus pas le cœur de prendre une proie. Par bonté de cœur et parce que je n’avais rien d’autre à faire, je pris une petite souris et alla la porter à ma mère qui était avec Petit Vagabond. C’était mon frère. Enfin.. tout était trouble dans ma tête concernant ce chaton. Ma mère m’avait dit que c’était son fils, mais elle avait catégoriquement refusé de me donner des renseignements sur le père donc.. je ne savais quoi en penser. Elle m’invita à manger avec elle et j’acceptai avec plaisir, ronronnant.
Je finis par m’en aller malgré tout et flânai un peu, n’ayant rien de précis à faire. Je me promenai surtout dans la forêt, à la recherche de plantes qui auraient pu ne pas geler. Parce qu’il ne me restait aucune graine de pavot et que les plants du Clan du Tonnerre étaient tous morts par ce froid. Par chance, j’avais une bonne réserve d’herbe à chat, qui me préparait pour quelconque mal vert ou blanc. Des feuilles de groseilles, je n’en avais pas. Et ma réserve en toiles d’araignées s’amoindrissait à vue d’œil à cause de Nuage Silencieux. J’allais devoir cesser de le soigner… Mais s’il ne le supportait pas ? Quel dilemme ! Enfin… Je passai encore plusieurs temps à passer en revue les plantes que je n’avais plus, celles que j’avais et celles que je n’aurais bientôt plus. Tussilage, j’avais. Baies de genièvres, j’avais. Menthe aquatique, je n’en avais plus. Heureusement, pour pallier cela, j’avais encore un peu de cerfeuil. La Grande Camomille aussi, il m’en restait un peu en réserve. Lavande, je n’avais plus. Enfin.. je secouai la tête. Le soleil se couchait déjà ! Merde, si je ne partais pas tout de suite, j’allais être en retard aux Hautes Pierres. Et aux Quatre Chênes. Je ne pouvais pas me permettre. Par pure chance, je vis Nuage Livide, un apprenti de mon Clan, passer par là. Je lui demandai de dire à Étoile Sanglante que j’étais partie pour la réunion des guérisseurs et mis de côté mes tristes pensées, et mes inquiétudes, pour partir aux Quatre Chênes. J’y arrivai finalement après un quart d’heures. Lueur de Minuit était déjà là, avec une petite chatte à ses côtés. Son apprentie ? Un peu plus tard, Cœur de Brume arriva suivit de Rêve d’Ébène. Nous nous mîmes en route pour les Hautes Pierres. Tendue. J’étais plus tendue que les racines d’un arbre manquant d’être déraciné.
© Codage by Ella'
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom : Twy - Twix - Mid(night) - Arf - Twilight - Twyli - Twyouarf - Derp(y) - Tiwi
Messages : 205
Lueur de Minuit
Sam 12 Déc 2015 - 12:43
Réunion des Guérisseurs - Demi Lune
Ft. Eme, Equi & Luny
La Saison des Neiges était vraiment une saison horrible, il faisait froid à longueur de journée et c'était pire la nuit, il neigeait presque tout le temps, recouvrant entièrement le paysage d'un manteau blanc et froid, tuant tous mes plants de remèdes dont j'avais impérativement besoin pour soigner les miens et m'encombrant dans chacun de mes pas. Raaah ! J'en avais plus que marre de me démener pour arriver à l'autre bout de la clairière ! Il avait neigé à gros flocons pendant plusieurs jours et voilà le résultat : on ne savait même plus où on habitait ! La neige bouchée les tanières au petit matin, obligeant les guerriers déjà affamés et fatigués à dépenser plus d'énergie pour pouvoir sortir, et ne parlons même pas des proies ! C'était la pénurie totale. J'avais l'impression de ne pas avoir manger depuis des lunes, les proies que l'on me rapporter, à moi et mon apprentie, ne nous remplissaient même pas le ventre, comme si nous avions plus mangées de la neige qu'autre chose vu la maigreur du gibier ! Enfin bon.. ce n'est sûrement pas en me lamentant comme cela que j'allais pouvoir avancer et aider mon Clan, déjà que ce dernier allait vraiment mal avec la mauvaise saison, des maladies c'était enfin déclarées dans le camp, je ne devrais pas trop m'en plaindre car aucunes n'avaient été signalées en début de saison, et le gibier se faisait de plus en plus rare au point que les guerriers n'arrivaient à rapportés que deux ou trois maigres proies en une journée entière. Mais ce qui m'inquiéter le plus serait d'entendre une rumeur comme quoi une chatte du Clan de la Rivière attendrait des petits, en cette saison les chances de survies des chatons seraient quasi-nulles. Heureusement que mes petits n'étaient pas nés à la Saison des Neiges.. Hmf ! Je continue de radoter encore et encore les malheurs du monde alors que j'ai mieux à faire ! Aujourd'hui ce sera la demi-lune et tous les guérisseurs devront se réunir aux Quatre Chênes pour faire le chemin jusqu'aux Hautes Pierres, pour le Clan du Tonnerre et de la Rivière, le chemin était plus long que celui du Clan de l'Ombre et du Vent, mais j'étais bien contente et satisfaite d'être née ici, je ne vais pas en plus me plaindre de ne pas être dans un autre Clan ! On aurait tout entendu, tiens !
En une bonne dizaines de bonds, j'arrivais enfin à atteindre mon antre, pas trop tôt ! J'avais les pattes congelées par les morsures incessantes du froid, des centaines de flocons de neige s'étaient amassées sur mon dos et mes moustaches, je me secouais alors pour retiré tout ça. Brrrrr..! Une partie de la neige avait fondue et mon pelage était trempé, parfait ! Cela me rendra de meilleure humeur.. grmbl.. Au fond de ma tanière, je vis Nuage d'Émeraude m'attendre impatiemment, apparemment je n'avais même pas à lui rappelée que c'était ce soir la réunion, et je m'approcha d'elle mais au lieu de lui dire quoi que ce soit comme je l'avais laissée paraître, je la contourna pour me diriger vers ma réserve de remèdes, puis je me pencha pour les renifler doucement avant de prélever quelques uns d'entre eux et de les mettre dans un ballot. Faisant volte-face, je m'approcha de nouveau de mon apprentie et cette fois-ci je ne l'ignora pas superbement, déposant les deux petits ballots d'herbes médicinales :
- Vu que le voyage sera très long, nous devrons manger des herbes fortifiantes. Elles vont nous couper l'appétit donc tu ne devras rien manger en attendant que les effets disparaissent. Je pointa alors de ma patte le premier ballot sur ma droite :- Dans ce paquet là, il y a des Feuilles de Séneçons et dans l'autre, miaulais-je en pointant cette fois l'autre ballot de feuilles sur ma gauche :- Des Pousses de Chênes. En mélangeant ces deux remèdes, nous en ferons des Herbes Fortifiantes.
Sans vraiment attendre de réponse de la part de mon apprentie, je repris les balots et les posa sur une pierre à la forme plate, débalant les remèdes avant de les mélanger et d'en faire deux petits tas égals. Mon regard froid se tourna alors vers Nuage d'Émeraude et je lui fis signe de la queue de se rapprocher avant de reporter mon attention sur les plantes :
- Voici ta part, lui dis-je en pointant le petit tas d'Herbes Fortifiantes sur mon côté gauche :- Plus vite tu les mangeras, mieux ce sera. Sinon je veillerai moi-même à ce que tu avales tout et je peux t'assurer que ce sera aussi douloureux que d'avaler des ronces. conclus-je sur un ton mi menaçant mi amusé.
Je pencha ma tête vers le petit tas m'étant destiné et avala tout rond le mélange de plantes amer, fronçant le museau à cause de goût mais j'avais désormais l'habitude. La première fois que j'en avais mangée, lorsque j'ai dû aller seule à la réunion des guérisseurs, j'avais failli tout revomir mais je m'étais retenue, et heureusement sinon j'aurais dépensé des remèdes pour rien et j'aurais eue encore plus de mal à en avaler d'autres. Après m'être léchée les babines, je fixa mon apprentie, attendant de savoir si elle avait bien avalée les herbes fortifiantes, voyant que celle-ci aquiscer avec un air de dégoût qui m'arracha un ronron amusé, je me relevais et, de ma queue, lui caressa l'épaule pour l'inciter à me suivre :
- Bon, nous sommes prêtes, attends moi à l'entrée du camp. Je vais prévenir Étoile du Lynx de notre départ. lui ordonnais-je sur un ton sec.
Puis je m'élançais de nouveau dans cette poudreuse épaisse, créant plusieurs profonds trous à chaque bonds que je faisais pour rejoindre la Tanière du Chef. Une fois devant, je m'ébrouais pour retiré la neige s'étant amassée sur mon pelage et entra dedans après m'être annoncée dans un miaulement sec. Au début, je ne distingua rien à part la pénombre envahissant l'abri, puis au bout de quelques secondes mes yeux s'habituèrent aux Ténèbres et je pus voir où était mon chef, je m'approcha de ce dernier avant de dire :
- Nuage d'Émeraude et moi sommes prêtes, nous partons pour la réunion des guérisseurs et nous serons de retour demain matin. lui annonçais-je.
Étoile du Lynx acquiesça doucement, me donnant la permission et la confirmation de mon départ. Je pivota alors et sortit de son antre avant de rejoindre mon apprentie transie devant l'entrée du camp, là encore je ne dis rien et lui fit signe de me suivre dans le tunnels de joncs et de roseaux entremêlaient, en sortant rapidement. Pour arriver jusqu'aux Quatre Chênes, nous longîment la Rivière prudemment, pénant à mettre une patte devant l'autre mais c'était surtout moi qui faisait tout le travail, créant un large sillon après mon passage, Nuage d'Émeraude n'avait qu'à restée derrière moi pour éviter de finir de la tête aux oreilles dans la neige, surtout vue sa taille, mais cette tombée de neige était vraiment incroyable cette saison, je n'en avais jamais autant vue donc il était normal que les nouveaux apprentis tels qu'elle puissent à peine voir ce qu'il y a devant eux à par un épais amas de neige. Ah ! Enfin le pont était en vu ! Je continua alors mon chemin et arrivant devant la construction humaine, je m'arrêta :
- Fais bien attention, le bois couvert de neige et de givre peut être très glissant, je n'aimerais pas que tu tombes de si haut. miaulais-je plus froidement cette fois-ci en pointant du museau les parois des Falaises qui descendaient si bas qu'on devait se pencher au bord pour pouvoir en voir le fond.
Pour plus de sécurité, j'ordonna à mon apprentie de me tenir la queue entre ses crocs, pas trop fort bien évidemment sinon elle se prendrait un coup de patte bien placé, puis nous traversâment le Pont sans trop d'encombres. Même après avoir passé ce dernier, on ne voyait même pas les Quatre Chênes à cause de cette averse de neige accompagnée d'un vent cinglant. Au bout de plusieurs longues minutes, nous arrivâment au point de rendez-vous, là il y avait déjà un félin nous attendant. Tiens ? Mais ne serait-ce pas Nuage d'Agate par hasard ? Je me souviens d'elle, la première fois que je suis allée à la réunion des guérisseurs, elle y était. Je la saluais alors d'un mouvement un peu sec de la tête :
- Saluations Nuage d'Agate et toutes mes condoléances.. pour Abandon des Étoiles. miaulais-je d'une voix un peu plus douce qu'habituellement. Puis de ma queue, j'incita mon apprentie à s'approcher pour pouvoir la présenter :- Voici ma nouvelle apprentie, Nuage d'Émeraude, elle est quelque peu étourdie mais elle apprend vite. ronronnais-je pour détendre l'atmosphère, j'avais conscience que la guérisseuse du Clan du Tonnerre était morte, je l'avais compris et j'en étais fortement attristée.
Il fallait maintenant attendre que les autres guérisseurs viennent, sous la neige, mais heureusement que les quatre grands chênes étaient suffisamment gros et épais pour pouvoir nous protéger du vent et des flocons. Nuage d'Émeraude aurait le droit à un baptême digne de ce nom, ce faisant d'abord par moi puis par les membres du Clan des Étoiles.. vous n'avez pas le droit de la rejeter, elle mérite d'être guérisseuse, elle n'a encore violée aucunes de vos règles et ce ne sera pas le cas temps que je serai vivante. Je le jure.
Invité
Invité
Dim 13 Déc 2015 - 2:46
Réunion des guérisseurs - Demi-Lune -
feat. Les Guérisseurs
Brrr !, me dis-je, un frisson parcourant le long de mon dos. J'étais assise au fond de la tanière de Lueur de Minuit et je regardai le paysage. La neige recouvrait les arbres, le sol, tout sans exceptions ! Mais c'était beau... Une neige douce et brillante qui craquotte quand nous ponsons les pattes au sol. C'était merveilleux. Une saison des neiges sans neige ne serait rien pour moi. Ce serait ennuyeux ! Je baissai alors la tête vers mes pattes je me mis à pétrir poudreuse en ronronnant. Mais soudain, je me rappelai que c'était aujourd'hui que j'allai partir aux Hautes-Pierres avec Lueur de Minuit. D'ailleurs, il y a peu, j'avais reçu mon nom d'apprentie, Nuage de l'Émeraude ! Il me plaisait bien. De plus, je m'étais rendue compte que Lueur de Minuit, ma mentor n'était pas si méchante. Même gentille mais elle n'en laissait pas paraître. Et c'était bien dommage ! En parlant d'elle, cela faisait déjà un petit bout de temps que je l'attendais. Je sentais même que mes coussinets devenaient aussi durs que de la pierre à force de rester immobile ! Je levai alors une patte après l'autre pour les remuer un peu.
Alors que j'émetai un petit grognement impatient, j'aperçu Lueur de Minuit non loin de là. Elle s'avança vers moi, mais au moment où j'allais lui parler, elle me passa devant. Je restai alors sur place, un peu surprise qu'elle m'ignore ainsi. Mais bon, je ne pouvais m'attendre qu'à ça !
Elle réapparu ensuite, s'asseyant devant moi sans même me regarder et posant ensuite des petits sacs comportant des plantes.
« Vu que le voyage sera très long, nous devrons manger des herbes fortifiantes. Elles vont nous couper l'appétit donc tu ne devras rien manger en attendant que les effets disparaissent. Elle pointa de sa patte un petit sac et reprit. Dans ce paquet là, il y a des Feuilles de Séneçons et dans l'autre, miaula-t-elle pointant un autre à sa gauche, des Pousses de Chênes. En mélangeant ces deux remèdes, nous en ferons des Herbes Fortifiantes. »
Je me remémorai alors ces paroles et retenai les noms de tous ces remèdes en les fixant. Elle prit alors les deux paquets pour ensuite les poser sur une pierre plate, non loin de là. Je tournai alors la tête de côté pour voir ce qu'elle faisait et elle me fit un signe de la queue, m'invitant à m'approcher. Je remarquai alors qu'elle mélangeait les Feuilles de Sénéçons et les Pousses de Chêne.
« Voici ta part, plus vite tu les mangeras, mieux ce sera. Sinon je veillerai moi-même à ce que tu avales tout et je peux t'assurer que ce sera aussi douloureux que d'avaler des ronces. »
Je déglutis affichant sur mon visage un air de dégoût. Des ronces ! Quelle horreur. Mais connaissant Lueur de Minuit, ce n'était peut-être pas si terrible que ça ! J'avalai alors le remède doucement et je me rendis rapidement compte qu'elle disait vrai. J'avais l'impression de manger des ronces. Je baissai alors la tête essayant d'adoucir un peu la douleur. Un déglutissement s'en suivit et je sortis ma langue pour respirer un peu. C'était très désagréable ! Je voulu le faire remarquer à Lueur de Minuit, mais je devais me montrer forte. Je lui souris alors, mais pas trop. Le goût m'en empêchait...
Elle par contre, avait l'air de bien le supporter. Je me demandais combien de fois elle avait dû en avaler ! Je fronçai alors le museau de dégoût. Elle était bien courageuse !
Quand elle eut fini de les avaler, elle me regarda en passant sa queue sur mon épaule pour me prévenir que nous allions bouger.
« Bon, nous sommes prêtes, attends-moi l'entrée du camp. Je vais prévenir Étoile du Lynx de notre départ. »
Elle s'élança ensuite en direction de la tanière du chef. Après quelques secondes de réflexion, je me jetai dans la poudreuse. Bien sûr au lieu de faire de magnifiques sauts comme ceux de ma mentor... je ne réussis qu'à m'enfoncer. Mais j'avais grandi ces deux dernières lunes et je sentai la différence. Mon corps et ma tête était hors de la neige, mais mes pattes... Noyées. J'avançais alors doucement, à mon rythme.
Quand je fus arrivée à l'entrée du camp, je n'eus même pas le temps de m'assoir que Lueur de Linuit était déjà de retour. Je me relevai alors péniblement et nous nous mîmes en route. Nous traversâmes le tunnel d'ajoncs. Où j'y laissais à chaque fois, quelques poils au passage.
Dehors, la forêt était recouverte de blanc, il m'était impossible de voir quoi que ce soit. Et puis, aucun bruits, tous les animaux hibernaient au fond de leur tanière. Nous gambadions dans ce paysage somptueux, ce qui me rendait d'autant plus heureuse. Les arbres qui paraissaient doux comme de la mousse contrairement à l'herbe qui formait des petits cristaux. J'avais envie de les casser pour entendre le petit bruit. Mais je devais arrêter avec ces jeux d'enfants, je devais devenir sérieuse.
Nous arrivâmes à une rivière. Lueur de Minuit se mit à la longer. Je pus alors voir que l'eau avait l'air aussi dure que du bois. Je fus tentée de sauter dessus mais je risquais d'être grondée et sûrement punie par la suite. Je la suivis alors silencieusement jusqu'à ce qu'on arrive à un pont étrange. Elle s'arrêta alors et pointa du museau cette étrange chose.
« Fais bien attention, le bois couvert de neige et de givre peut être très glissant, je n'aimerais pas que tu tombes de si haut. »
J'acquiesçai alors, sentant une sorte d'angoisse monter en moi. Elle m'ordonna alors de m'accrocher à sa queue à l'aide de mes crocs. Je la serrai alors doucement, ne voulant pas finir avec un coup de griffe sur le museau. Pendant la traversée je hoquetai à chaque fois que nous étions déstabilisées. Mais nous finîmes en un seul morceau de l'autre côté du pont. Nous nous élançâmes ensuite dans une direction complètement brouillée. Mais je faisais confiance à ma mentor, elle connaissait le chemin. Même avec de la neige et de la brume.
Cette traversée me parut durer une éternité. Mais bien sûr nous finîmes par y arriver. Là-bas, il y avait un chat. Lueur de Minuit s'approcha d'elle et commença à discuter.
« Saluations Nuage d'Agate et toutes mes condoléances... pour Abandon des Étoiles. »
Je reconnus immédiatement ce nom. Le nom de cette chatte mystérieuse qui était apparue dans mes rêves et qui était venue me dire que je devais devenir apprentie guérisseuse. Mais alors qui était Nuage d'Agate ? Son ancienne apprentie ?
Lueur de Minuit m'invita à m'approcher, sûrement pour me présenter.
« Voici ma nouvelle apprentie, Nuage d'Émeraude, elle est quelque peu étourdie mais elle apprend vite. »
Je voulu protester mais elle voulait simplement rigoler. Je m'assis alors, la saluant gentiment. Elle avait l'air gentille. Mais qu'allions-nous faire maintenant ?
Je vis ma mentor regarder autour d'elle et soudain, je me rappelai qu'il fallait attendre les autres guérisseurs. Je me mis alors à lécher mes pattes pour les réchauffer. Après cette traversée, mes coussinets s'étaient transformés en glaçons et moi aussi d'ailleurs, j'avais quelque peu froid.
Invité
Invité
Mer 16 Déc 2015 - 21:00
Coeur de Brume s'éveilla doucement, et il se demanda quelle heure il pouvait bien être. Il pensait avoir dormi toute une lune.
A quelques pas de lui, son apprentie, Nuage de Soie dormait encore. Elle était fatiguée en ce moment, il lui fallait quelques temps pour trouver le rythme, le rythme du guérisseur.
Le guérisseur se leva, et sortit à pas de velours de son antre pour ne pas déranger sa précieuse aide de camp.
Il se glissa à travers le rideau de lichen, et fût émerveiller de voir le soleil se lever. L'astre brillait de mille feux, projetant ses doux rayons sur les landes. il admira encore quelques instants ce beau cadeau de la nature, que parfois, il n'avait pas le temps apprécier. Puis il posa son regard sur la clairière du clan du Vent.
Le clan s'éveilla peu à peu, et Coeur de brume voyait les guerriers défiler. Patrouilles de chasse et patrouilles frontalières étaient maintenant formées. Le guérisseur quant à lui se fixa le programme du jour :
" Bon, il faut j'aille chercher un peu d'herbe à chat, il ne m'en reste plus beaucoup ".
Voyant Nuage de Soie remuer dans son sommeil, le guérisseur ne s'attarda pas plus longtemps de devant sa tanière. Il descendit de son " perchoir ". Il prit un bon lapin dodu sur la pile de gibier, ainsi qu'un autre plus petit. Il prit le gros lapin et le mit de côté, et oui, c'était SON lapin.
Il emporta le plus petit dans son antre et le posa doucement aux pattes de "la belle aux bois dormant".
Il sortit une seconde fois de son repère et emporta son lapin dans un coin à l'ombre. Il le dégusta avec bonheur et savoura tout le goût de celui-ci. Une fois son estomac bien rempli, il se dirigea vers la sortie du camp.
Entre temps une fine pluie tomba sur le camp.
Lorsque le matou leva la tête, un arc-en-ciel se formait. Un ronronnement de satisfaction monta alors de sa gorge. Toutes les conditions étaient réunies pour une bonne promenade. Il sortit alors du camp le coeur léger.
Après un petit moment à marcher sur les plaines, le jeune guérisseur aperçut les pierres à l'intérieur des quelles poussait de l'herbe à chat. Il s'assura qu'aucun habitants désagréable n'était dans lieux, et il préleva ensuite quelques plan d'herbe à chat. Il repris donc son chemin et constata que la pluie avait cessée, remplacée par un soleil radieux. Il prit une feuille qui virevoltait ça et là, et mit ces précieuses plantes dedans.
Il emporta alors son petit paquet au camp. Arriver au camp, il prit la direction de sa tanière, et remarqua que le nid de Nuage de Soie était vide. La chatte avait du se réveiller entre temps.
Coeur de Brume fit alors un peu de rangement dans ses remèdes, et se coucha un peu après dans son nid de mousse, content de sa petite balade.
Après cette bonne sieste bien méritée, l'élégant matou étira sa silhouette et ses muscles engourdis. Il émergea ensuite de sa belle tanière. Le soleil déclinait à l'horizon, et il aperçut sa chère et tendre apprentie qui patientait devant l'entrée du camp.
Elle devait surement l'attendre. Il salua d'une magnifique révérence Etoile de la colombe qui passait par là, et il l'informa qu'il quittait le camp avec Nuage de soie pour se rendre aux quatre chênes, rejoindre les autres guérisseurs.
Le matou aquiesca d'un signe respectueux de la tête, signe qu'il lui donnait son accord. Il souhaita au matou bonne route et retourna à ses occupations.
Coeur de Brume se rappela alors que se serait la première assemblée de guérisseurs de la jeune chatte. Elle allait rencontrer les autres guérisseurs des autres clans.
En le voyant arriver, l'apprentie se releva d'un bond gracieux et regarda son mentor les yeux pétillants.
" Tu est prête à ce que je vois " miaula Coeur de Brume d'une voix douce
" Nous pouvons donc partir pour rejoindre les autres guérisseurs aux quatre chênes " ajouta le matou
L'apprentie guérisseuse fit oui de la tête et ils commencèrent tous deux leur route.
" Je ferais les présentations ne t'inquiète pas " miaula son mentor d'une voix qu'il voulait rassurante
Après un petit moment de route, le guérisseur distingua deux silhouettes qui se détachaient des quatre arbres sacrés.
Il pût voir et avait appris la terrible nouvelle, son mentor, avait rejoint le clan des étoiles.
En s'approchant du matou, il lui donna un coup de langue affectueux entre les deux oreilles et miaula d'une avec une pointe de tristesse :
" Je suis désolé pour toi Agathe étoilée, je sais que tu aimais beaucoup Abandon des étoiles. "
" J'aimerais néanmoins te présenter mon apprentie " poursuivis Coeur de Brume
" Nuage de Soie, approche s'il te plaît "
" Voici Nuage d'Agate, Nuage d'Agate je te présente Nuage de Soie. "
Puis il salua Lueur de Minuit d'un doux miaulement
Après quelques instants, Rêve d'Ebene arriva :
" Salutations Rêve d'Ebene "
A quelques pas de lui, son apprentie, Nuage de Soie dormait encore. Elle était fatiguée en ce moment, il lui fallait quelques temps pour trouver le rythme, le rythme du guérisseur.
Le guérisseur se leva, et sortit à pas de velours de son antre pour ne pas déranger sa précieuse aide de camp.
Il se glissa à travers le rideau de lichen, et fût émerveiller de voir le soleil se lever. L'astre brillait de mille feux, projetant ses doux rayons sur les landes. il admira encore quelques instants ce beau cadeau de la nature, que parfois, il n'avait pas le temps apprécier. Puis il posa son regard sur la clairière du clan du Vent.
Le clan s'éveilla peu à peu, et Coeur de brume voyait les guerriers défiler. Patrouilles de chasse et patrouilles frontalières étaient maintenant formées. Le guérisseur quant à lui se fixa le programme du jour :
" Bon, il faut j'aille chercher un peu d'herbe à chat, il ne m'en reste plus beaucoup ".
Voyant Nuage de Soie remuer dans son sommeil, le guérisseur ne s'attarda pas plus longtemps de devant sa tanière. Il descendit de son " perchoir ". Il prit un bon lapin dodu sur la pile de gibier, ainsi qu'un autre plus petit. Il prit le gros lapin et le mit de côté, et oui, c'était SON lapin.
Il emporta le plus petit dans son antre et le posa doucement aux pattes de "la belle aux bois dormant".
Il sortit une seconde fois de son repère et emporta son lapin dans un coin à l'ombre. Il le dégusta avec bonheur et savoura tout le goût de celui-ci. Une fois son estomac bien rempli, il se dirigea vers la sortie du camp.
Entre temps une fine pluie tomba sur le camp.
Lorsque le matou leva la tête, un arc-en-ciel se formait. Un ronronnement de satisfaction monta alors de sa gorge. Toutes les conditions étaient réunies pour une bonne promenade. Il sortit alors du camp le coeur léger.
Après un petit moment à marcher sur les plaines, le jeune guérisseur aperçut les pierres à l'intérieur des quelles poussait de l'herbe à chat. Il s'assura qu'aucun habitants désagréable n'était dans lieux, et il préleva ensuite quelques plan d'herbe à chat. Il repris donc son chemin et constata que la pluie avait cessée, remplacée par un soleil radieux. Il prit une feuille qui virevoltait ça et là, et mit ces précieuses plantes dedans.
Il emporta alors son petit paquet au camp. Arriver au camp, il prit la direction de sa tanière, et remarqua que le nid de Nuage de Soie était vide. La chatte avait du se réveiller entre temps.
Coeur de Brume fit alors un peu de rangement dans ses remèdes, et se coucha un peu après dans son nid de mousse, content de sa petite balade.
Après cette bonne sieste bien méritée, l'élégant matou étira sa silhouette et ses muscles engourdis. Il émergea ensuite de sa belle tanière. Le soleil déclinait à l'horizon, et il aperçut sa chère et tendre apprentie qui patientait devant l'entrée du camp.
Elle devait surement l'attendre. Il salua d'une magnifique révérence Etoile de la colombe qui passait par là, et il l'informa qu'il quittait le camp avec Nuage de soie pour se rendre aux quatre chênes, rejoindre les autres guérisseurs.
Le matou aquiesca d'un signe respectueux de la tête, signe qu'il lui donnait son accord. Il souhaita au matou bonne route et retourna à ses occupations.
Coeur de Brume se rappela alors que se serait la première assemblée de guérisseurs de la jeune chatte. Elle allait rencontrer les autres guérisseurs des autres clans.
En le voyant arriver, l'apprentie se releva d'un bond gracieux et regarda son mentor les yeux pétillants.
" Tu est prête à ce que je vois " miaula Coeur de Brume d'une voix douce
" Nous pouvons donc partir pour rejoindre les autres guérisseurs aux quatre chênes " ajouta le matou
L'apprentie guérisseuse fit oui de la tête et ils commencèrent tous deux leur route.
" Je ferais les présentations ne t'inquiète pas " miaula son mentor d'une voix qu'il voulait rassurante
Après un petit moment de route, le guérisseur distingua deux silhouettes qui se détachaient des quatre arbres sacrés.
Il pût voir et avait appris la terrible nouvelle, son mentor, avait rejoint le clan des étoiles.
En s'approchant du matou, il lui donna un coup de langue affectueux entre les deux oreilles et miaula d'une avec une pointe de tristesse :
" Je suis désolé pour toi Agathe étoilée, je sais que tu aimais beaucoup Abandon des étoiles. "
" J'aimerais néanmoins te présenter mon apprentie " poursuivis Coeur de Brume
" Nuage de Soie, approche s'il te plaît "
" Voici Nuage d'Agate, Nuage d'Agate je te présente Nuage de Soie. "
Puis il salua Lueur de Minuit d'un doux miaulement
Après quelques instants, Rêve d'Ebene arriva :
" Salutations Rêve d'Ebene "
Vétéran
Puf/Surnom : Soie, Fluffy... (Sur ce forum uniquement)
Messages : 656
Ange de Soie
Sam 19 Déc 2015 - 5:39
Réunion des guérisseurs - Demie-Lune
Les rêves sont doux. Les rêves sont silencieux. Les rêves sont blancs. Blanc, comme les minuscules gouttelettes d’eau glacée qui dégringolent mélancoliquement le ciel devant l’antre du guérisseur. Blanc, comme le soyeux pelage qui se soulève à un rythme lent sur le petit tas de mousse. Blanc, comme le livre de son avenir. Et ses rêves. Ses rêves sont blancs. Ses rêves sont silencieux. Mais ils ne sont pas doux.
Non, pas doux. Pas doux du tout. Qui en était donc le responsable ? Était-ce Épuisement, cette vicieuse vipère qui s’enroulait habilement autour de ses membres pour aller se jeter au fond de ses prunelles dorées ? Ou encore, était-ce la faute de Doute, ce monstre silencieux qui se cachait derrière son cœur trop dévoilé? Stress y avait-il mis son grain de sel, lui aussi ? Et Peur, habillée de son manteau de larmes contenues, avait-elle ses responsabilités ?
Oh ! N’en jetez plus, la Cour est pleine !
Qu’importe le pécheur, le Crime a été commis. Oui, bel et bien commis. Ce Crime cruel qui garde les esprits les plus robustes éveillés. Ce Crime qui entraîne la révolte des tissus organiques. Ce Crime qui est commis trop souvent et n’est pas assez freiné. Oui, ce Crime.
Les cauchemars.
Vêtus de leurs plus beaux mensonges, ils avaient réussi, par un tour de force insoupçonné, à se glisser sournoisement entre quelques connexions neuronales de la jeune apprentie guérisseuse. Les yeux fermement clos sur un monde mélancolique, elle cauchemardait.
Autour d’elle, le vide. Mais, en même temps, c’est également un tout. Tout est blanc autour d’elle. Pas un bruit. Seule la douce caresse sur sa fourrure lui permet de croire que le temps ne s’est pas figé. Que le monde tourne encore.
¨S’il vous plait, il y a quelqu’un ? ¨
Non, il n’y a personne, lui susurre l’écho de sa voix. Alors elle se lève. Pour aller où ? Pour prendre quelle direction ? Elle ne saurait le dire. Mais demeurer fixe alors que ce monde tourne, ça donne le tournis. Alors elle marche, une patte à la fois.
Et puis, du vert. Un vert à la fois agressant et rassurant dans ce monde trop blanc. Ce sont des feuilles de menthe. Il en manquait, justement. Elle se dirige vers le tas de feuilles avec assurance ; mais plus elle avance, plus il s’éloigne. Bientôt, elle course contre la distance.
¨Non!¨
Puis, le blanc fond. Ses avancées se font plus difficiles dans ce blanc devenu liquide. Et alors que le vert disparait, elle coule dans ce blanc devenu rivière enragée. La panique se lit dans ses yeux alors qu’elle tente de remonter à la surface par de brusques et affolés coups de patte. Mais elle ne réussit pas. Et elle coule.
Nuage de Soie se réveilla en sursaut alors que la lumière solaire balayait les restes de son sommeil. Elle se rappelait parfaitement son rêve. Elle se rappelait la solitude, la découverte de ces feuilles tant désirées en tant qu’apprentie guérisseuse et la noyade. Elle s’en rappelait, et c’est ce qu’il la perturbait.
Que signifiait donc tout ceci ? Pourquoi avait-elle fait un cauchemar aussi peu rationnel, aussi abstrait ? Que cherchait donc à lui dire son esprit ? Quel message avait-il voulu lui passer ?
Elle posa sa tête sur ses petites pattes. Peut-être que les plantes représentaient son rôle d’apprentie guérisseuse ? Ou du moins, l’une des tâches reliées à son rôle ? Et peut-être que-
« Nuage de Soie ! »
Coupée dans ses pensées, l’interpellée releva la tête. Qui l’avait ainsi appelé ? Son regard se tourna par automatisme à ses côtés pour constater que la couche de son aîné était vide. Depuis combien de temps elle dormait toute seule ici ?
Une petite tête noire passa le bout de son nez à travers le rideau de lichens et elle reconnut l’apprentie, Nuage du Déni. Surprise par cette visite, elle se redressa rapidement et se donna un coup de langue sur le poitrail pour se redonner contenance avant de lancer, d’une voix encore un peu ensommeillée :
« Oui, je suis là. Tout va bien ? »
L’apprentie lui jeta un regard moqueur devant sa mine endormie, mais n’aborda pas le sujet :
« C’est mon mentor qui m’envoie. Je suis punie, car j’ai osé me moquer d’un ancien, selon lui. » La jeune féline roula des yeux, puis ajouta : « Ce n’est tout de même pas ma faute s’il est aussi intelligent qu’une souris morte ! »
La pauvre apprentie guérisseuse cligna des yeux, hébétée. Heureusement, elle n’eut pas à répondre à cela puisque la novice s’engouffra à l’intérieur d’un pas joyeux. Par réflexe, Nuage de Soie se redressa.
« Alors, qu’est-ce qu’on doit aller chercher aujourd’hui ? Des graines de pavot ? Des feuilles ? »
L’apprentie de Cœur de Brume remarqua alors le petit lapin à ses pattes. D’où venait-il ? Nuage du Déni était venue seule, la bouche loin d’être obstruée par une quelconque proie. Alors... Était-ce son mentor ? Probablement. Un sourire étira ses babines alors qu’elle le reniflait avec appétit. Elle remercia silencieusement son mentor et, bien sûr, le Clan des Étoiles.
«Tu as mangé, Nuage du Déni ? », s’enquit-elle en lui lançant un regard en biais.
Devant la réponse négative, elle l’invita à se joindre à elle et, en quelques bouchées, ils finirent leur repas. Elles firent leur toilette respective, puis Nuage de Soie se dirigea vers la réserve du guérisseur pour faire l’inventaire de ce qui manquait.
« Alors ?», demanda la mince chatte au pelage de jais.
Il avait suffisamment de graines de pavot, mais il manquait de l’herbe à chat et... et...
« Il manque des feuilles de menthe », s’exclama d’une voix blanche l’apprentie guérisseuse.
[°°°]
La chasse aux feuilles de menthe avait été fructueuse. La novice et elle-même avaient ramené quelques tas de feuilles pour remplir la réserve. Nuage de Soie était heureuse de leur trouvaille et elle remercia chaleureusement l’apprentie pour son aide avant de lui donner congé. Avant de retourner chasser quelque chose pour le midi qui arrivait à grands pas, la petite chatte au pelage blanc et grisâtre alla rendre visite aux nouveau-nés dans la pouponnière. Avec un grand sourire attendri, elle se dirigea vers les reines pour s’enquérir de l’état de santé de leurs rejetons.
« Bonjour Perle Irisée, comment vont Boule de Sortilèges et Petite Perdrix ?»
La reine tricolore lança un regard affectueux aux deux boules de poils blottis contre son ventre.
« Bonjour Nuage de Soie. Ils vont très bien, maintenant. Petite Perdrix a complètement récupéré et n’est plus du tout enrhumée. Les plantes ont fait des miracles, tu remercieras chaleureusement ton mentor. », lui répondit la belle femelle d’une voix douce.
« Je n’y manquerai pas »
« Je n’y manquerai pas »
L’apprentie guérisseuse s’inclina respectueusement, puis sortit de la pouponnière pour prendre le chemin de la sortie du camp. Elle dénicha seulement après une trentaine de minutes une proie. Après tout, il n’y avait pas que le sol de blanc, les proies aussi ! Qui plus est, la neige amortissait les bruits de pas, elle ne pouvait donc que se fier sur son odorat.
En parlant d’odorat... L’apprentie huma l’air frais. Une odeur de lièvre lui venait. La proie ne devait pas être très loin. Elle se tapit dans la neige, le poil de son pelage accrochant une volée de flocons au passage. Elle grimaça, mais ne s’arrêta pas pour autant. Elle avança à pas feutrés, ses yeux dorés fixés sur une masse aussi blanche que la neige qui se mouvait devant elle. Avec le temps et la patience, elle avait progressé dans sa technique de chasse. Elle n’était pas au point et demandait bien des améliorations, mais c’était passable.
Nuage de Soie attendit patiemment sa chance, puis se jeta d’un bond vif sur le lièvre. Elle atterrit sur le dos de sa proie qui, surprise, paniqua. La petite féline mit rapidement fin au supplice de son gibier, puis le ramena plus loin avant d’y jeter un œil critique. Il était assez gros, elle l’ajouterait probablement à la réserve de gibiers finalement.
Oubliant momentanément son étrange cauchemar, elle revint calmement au camp, fière de sa proie.
[°°°]
Le soleil avait décliné au loin. Bientôt, elle rencontrerait les autres guérisseurs ainsi que leur apprentie. Nuage de Soie était à la fois impatiente à l’idée de faire leur connaissance et tellement effrayée ! Et s’ils ne l’acceptaient pas ? Elle frémit d’horreur. Ce soir serait un soir extrêmement important pour elle. C’était sa première assemblée des guérisseurs. Et ils avaient des choses à se dire, apparemment. Son mentor lui avait effectivement expliqué qu’une excellente guérisseuse du Clan du Tonnerre avait rejoint le Clan des Étoiles il y a quelques lunes. Abandon des Étoiles, si sa mémoire était exacte. Elle se mordit les babines, ayant une pensée pour la grande guérisseuse.
Patientant silencieusement, Nuage de Soie observa le ciel en réfléchissant à son cauchemar. Des feuilles de menthe, de la solitude, une noyade... Si les feuilles représentaient réellement son rôle d’apprentie guérisseuse, le fait qu’elle ne réussissait pas à les atteindre signifiait peut-être qu’elle doutait d’un jour réussir à avoir le niveau suffisant pour s’accomplir. Cette peur d’échouer aurait très bien pu se matérialiser ainsi dans ses rêves. Quant à la noyade... Il était vrai qu’elle se sentait parfois dépassée par les événements...
La vue du pelage grisé de son mentor brisa le fil de ses pensées. Gracieusement, elle se releva sur ses quatre pattes pour lui faire face. Elle lui offrit un petit sourire timide.
«Tu est prête à ce que je vois » fit Cœur de Brume de sa voix grave.
Nuage de Soie hocha doucement la tête.
«Je suis prête, Cœur de Brume. »
« Nous pouvons donc partir pour rejoindre les autres guérisseurs aux quatre chênes », ajouta-t-il.
« Nous pouvons donc partir pour rejoindre les autres guérisseurs aux quatre chênes », ajouta-t-il.
L’apprentie au long pelage pâle hocha de nouveau la tête, puis ils prirent la route. Elle suivit son mentor un peu en arrière, ne se laissant pas distancer. Elle voulait à tout prix lui prouver qu’elle était une bonne apprentie, qu’elle faisait des efforts pour être à la hauteur de ses attentes. Ses pattes s’enfonçaient dans la neige à chacun de ses pas et elle faillit trébucher. Failli.
La voix de son mentor attira son attention.
« Je ferais les présentations ne t'inquiète pas », lui dit-il d’une voix amicale.
Reconnaissante, elle le remercia :
« Merci, Cœur de Brume »
Bientôt, les quatre chênes se profilèrent à l’horizon et Nuage de Soie put y distinguer trois silhouettes. L’odeur du Clan du Tonnerre et celle du Clan de la Rivière lui chatouillèrent le nez. Alors que son mentor allait à la rencontre d’une féline au pelage gris très pâle, elle alla se poster tout près de la seule autre apprentie présente. Elle allait l’aborder lorsque son mentor lui fit signe de le rejoindre pour la présenter.
« Nuage de Soie, approche s'il te plaît »
L’apprentie au pelage neige et argent s’approcha doucement pour venir se poster aux côtés de son mentor, son regard se fixant dans celui de la guérisseuse.
« Voici Nuage d'Agate, Nuage d'Agate je te présente Nuage de Soie. »
Alors c’était elle qui avait perdu son mentor ? Nuage de Soie fit de son mieux pour ne pas laisser la tristesse atteindre ses yeux. Elle n’avait pas besoin de voir ça. L’apprentie guérisseuse s’inclina respectueusement, puis lui chuchota d’une voix douce :
« C’est un honneur de vous rencontrer, Nuage d'Agate »
Puis, ils allèrent rencontrer les autres. Nuage de Soie retourna voir la guérisseuse et son apprentie, son mentor à ses côtés. Il salua Lueur de Minuit et Nuage de Soie fit de même, plus réservée. Elle lança un regard amical à Nuage d’Émeraude, l’apprentie de la guérisseuse. Elle aurait aimé lui dire quelques mots habiles, mais tout ce qu’elle trouva à faire c’est se présenter très brièvement et la saluer, intimidée malgré qu’elle ait le même grade que la petite chatte aux poils courts.
Puis, Rêve d’Ébène arriva et les présentations se firent de nouveau. L’apprentie guérisseuse était à la fois extrêmement anxieuse d’être parmi ses grands guérisseurs et débordante d’affection pour ceux qui l’entouraient. L’admiration brillait au fond de ses prunelles jaunes alors qu’elle observait Agathe Étoilée, Lueur de Minuit, Nuage d’Émeraude et Rêve d’Ébène. Et, bien sûr, son mentor, le meilleur, Cœur de Brume.
Invité
Invité
Sam 19 Déc 2015 - 18:40
|| Après Nuage de Soie, ce sera à Rêve d'Ébène ||
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom : Rayn
Messages : 224
Rêve d'Ebène
Dim 20 Déc 2015 - 1:36
Réunions des guérisseurs -
Demie-Lune
Feat les guérisseurs et novices
Feat les guérisseurs et novices
Les flocons tombaient dans un silence ouaté, recouvrant le camp et les environs d'une couche blanche brûlant les coussinets. L'air était frais, mais aucun vent aux aiguilles de glace ne soufflait pour geler guerriers, chatons et autres chats en s'insinuant sous le poil épais des fourrures et, pourtant... Rêve d'Ebène était frigorifiée.
Un cristal de glace tomba du ciel parsemé de lourds nuages gris, laissant entrevoir par moment un ciel bleu et un soleil pâle et continua sa chute jusque sur le museau tout aussi sombre que la fourrure de la guérisseuse.
Son regard jaune loucha sur la goutte givrée d'un blanc éclatant et son esprit, qui cherchait à se raccrocher à n'importe quoi pour ne pas prendre le temps de réfléchir, lui souffla que ce blanc était étrangement similaire à celui du pelage de Nuage Blanc. Alors, elle eu un immense soupir.
Une lune, il s'était passé à peine une lune depuis l'instant où elle avait retrouvé son unique amour parmi le Clan des Etoiles et que la chaleur s'était répandue dans tout son corps lorsqu'elle avait touchée la truffe froide et spectrale de l'apprenti de la sienne. Alors comment ? Comment en une lune, son sentiment de joie et cette impression de pouvoir tout affronter avaient pus se transformer en cette épine si douloureuse dans son cœur et en ce sentiment qu'un blaireau lui avait asséné un violent coup de griffe dans le poitrail.
Nuage Blanc lui avait dit que quelqu'un aurait besoin d'elle et qu'elle devrait rester telle qu'elle était pour pouvoir l'aider à grandir et elle s'était promis de ne plus laisser personne mourir sans rien faire tant qu'elle serait là. Alors comment, comment ?
Ses griffes s’enfoncèrent dans la neige et un feulement peiné et remplit de frustration et de colère lui monta à la gorge, se diffusant autour d'elle en un grondement sourd et intimidant pour quiconque l'aurait entendu.
Comment avait-elle pu laisser Nuage de l'Aube mourir ?
Comment avait-elle fait pour ne pas voir le tremblement de ses pattes, puis de tout son corps ? Pour ne pas voir sa fatigue, de plus en plus grande et le voile trouble qui s'était posé sur ses pupilles ? Comment avait-elle fait pour que ses remèdes, si tardif, n'aient eu aucun effet sur Nuage de l'Aube alors qu'ils avaient sauvés tant de chaton et de guerrier du mal blanc ?
Elle avait déjà perdue Papillon de Minuit, son ancienne apprentie, qui avait préférée devenir solitaire plutôt que de supporter son autorité et de suivre la voie difficile et contraignante des guérisseurs et voilà que Nuage de l'Aube, à peine plus vieux que Nuage Blanc lors de sa mort, avait à présent rejoint le jeune chat au pelage immaculé.
Ce n'était pas juste ! Il ne méritait pas de mourir, pas plus que Nuage Blanc, et elle n'avait rien fait qui méritait qu'on s’acharne autant à la faire souffrir. N'avait-elle pas le droit au bonheur ?
Elle leva le menton vers le soleil rachitique et sa haine s’emmêla à sa peine, formant un nœud douloureux dans sa gorge et dans son estomac, comme une mauvaise boule de poils. Elle était énervée, elle aurait dû haïr ceux qui lui faisait subir une telle torture mais elle n'arrivait pas à rejeter la faute sur ses ancêtres, qui guidaient pourtant ses pas.Elle frappa la neige devant l'entrée de sa caverne d'un coup de patte rageur avant de rentrer à l'intérieur. Elle avait une réserve à rangée et à triée pour se rendre compte des remèdes qui lui restait pendant cette mauvaise saison.La nuit et le silence, sans plus un seul flocon ni nuage pour cacher le ciel chargé d'étoiles et où la moitié de lune brillait d'une lueur fantôme, couvrant de petits diamants la couche de neige sous les pattes noires de Rêve d'Ebène.Elle sentait un mélange d'émotion s'emmêler dans sa tête sans pour autant qu'elle ne se sente concernée. Elle ne savait pas à quoi elle allait avoir droit ce soir, lorsqu'elle toucherait de son museau la Pierre de Lune. Elle ne savait même pas pourquoi elle allait à la réunion des guérisseurs alors qu'elle était encore endeuillée mais elle sentait au fin fond d'elle qu'elle devait y aller.Les chênes massifs et anciens des Quatre Chênes se découpèrent au-dessus d'elle et, ne cherchant pas plus que ça à cacher ses émotions, elle rejoignit les quelques chats dont elle remarqua les fourrures entre les troncs.Il y avait là Agate Étoilée, Cœur de Brume, Lueur de Minuit et deux jeunes femelles, qu'elle se rappela être les deux nouvelles novices des guérisseurs du Clan de la Rivière et du Vent.- Bonsoir, fit-elle d'une voix faible face aux salutations que lui adressèrent les trois guérisseurs, puis les deux novices. J'ai quelque chose à vous dire : Nuage de l'Aube ne viendra plus aux réunions. Il est mort.Elle aurait voulu que sa voix ne flanche pas en prononçant le mot "mort" mais il était trop tard maintenant. Face aux regards surpris, puis peinés que lui adressèrent ses camarades elle rajouta avec plus de dureté :- Ne poser pas de question s'il vous plaît. Le Clan des Etoiles en a décidé ainsi et, même si je ne les comprend pas encore, je suppose qu'ils savent ce qu'ils font...Un silence glauque suivit ses paroles. Forcément, après la mort d'un des leurs, que pouvait-il se passer d'autre ? Mais Rêve d'Ebène n'arrivait plus à supporter le poids de ce silence qui la suivait dès qu'elle croisait un autre chat et elle eu un mouvement vif de la queue :- Et si nous y allions ? La lune ne nous attendra pas si nous traînons trop.
Jeune aventurier
Puf/Surnom : Une identité ? I don't think so. Well, vous pouvez prendre le pseudo de ce compte.
Messages : 96
Fantôme.
Jeu 18 Fév 2016 - 1:51
[DONC JE RÉPONDS ENFIN. Petits rappels.
Cela se passe AVANT l'Event et donc avant les kidnappings.
Abandon des Étoiles voit Agate Étoilée.
Tempête de Silence voit en premier Cœur de Brume et ensuite sa novice.
Nuage de Poussière voit Rêve d'Ébène.
Nuage de l'Enchantement voit Lueur de Minuit. ]
Je suis sur les terres du Clan des Étoiles, les yeux dans le vide, dans le vague, la mort à l’âme et au cœur. Je suis sur des terres que je n’aurais mieux ne pas côtoyer, je suis mort et ce contre mon gré. Je ne veux pas. Je ne veux pas me trouver ici et être loin de ma compagne, de Nuage de Cicatrice, qui souffre de cette absence bien plus que forcée et je ne veux pas demeurer dans le ciel quand le danger est sur terre. Je veux me battre. Me combattre. Combattre les dangers qui planent sur la forêt, les faire fuir et les faire regretter. Mais je me trouve là, là où tout ce que je peux faire c’est attendre et prévenir. Prévenir les Clans de ce qui allait se passer. Je veux pourtant y participer. Sauf que je ne peux pas.
Malheureusement. Je regarde autour de moi. Il y a mon père. Ma mère. Mais pas ma compagne. Pas celle que j’aimerais qu’il y ait. Je me promène maintenant. Je marche. Doucement. Tranquillement. Lentement. Je suis triste, ça se voit, la tristesse émane de tout mon être, et mes yeux le font savoir. Je me meurs. Ironique, non ? Je suis déjà mort et je trouve le moyen de mourir autrement, psychologiquement. Je m’étire, je continue de marcher, je ne sais pas où aller, que faire. Je me sens si vide, si seul, si désespérément abandonné par la vie. Je marche. Je m’étire. Je marche. Je ne sais pas quoi faire, quoi dire, comment agir et les larmes qui brûlent mes yeux me font me sentir totalement dépassé. Pourquoi suis-je là ? Pourquoi ai-je accepté de me battre alors que j’étais brûlant de fièvre ? J’aurais aimé avoir refusé. Oh oui, j’aurais aimé. Mais j’avais accepté. Et maintenant, il était bien trop tard pour tout ce que je voulais faire.
Aujourd’hui, c’est la demi-lune. Ça ne signifie rien pour moi. Absolument rien, car Nuage de Cicatrice n’est pas une guérisseuse, elle est une guerrière redoutable qui pourrait devenir la meilleure d’entre tous. Elle est déjà la meilleure, pour moi. C’est la meilleur à mes yeux, dans mon cœur, c’est la meilleure. Elle a réussi quelque chose de si difficile : me rendre véritablement meilleur. Elle a su faire quelque chose de moi, quelque chose qui en vaille la peine, et pour ça, elle est la meilleure. Elle est la seule à m’avoir fait véritablement aimé, à ce point… et je ne la remercierais jamais assez pour ça. Tout comme je ne maudirais jamais assez le destin pour m’avoir fait comme j’étais. Ça avait précipité ma perte, têtu comme j’étais et si c’était à refaire, je changerais des choses. Je me secoue et je chasse les larmes traîtresses qui souhaitent couler.
C’est la demi-lune et si Nuage de Cicatrice n’est pas guérisseuse, le Clan de l’Ombre a une guérisseuse qui peut passer des messages, si on lui demande. Et moi, je veux que ma compagne sache que quoi qu’il arrive, je suis là. Je serais toujours là. Parce que je l’aime et qu’elle est une part de moi, la meilleure part de moi et savoir qu’elle pense peut-être que les étoiles ne veillent pas sur elle me tue. Encore plus que la tristesse et l’absence de sa présence, encore plus que la distance qui nous sépare. Et je veux lui faire comprendre que nous sommes là et en même temps, je pourrais prévenir. Prévenir Rêve d’Ébène que quelque chose ne va pas dans la forêt, qu’une masse sombre s’apprête à leur tomber dessus, les écraser sous leurs poids. Et que ça ferait de nombreuses victimes autant psychologiquement que physiquement.
Et c’est l’heure. La lune s’élève dans le ciel, doucement. Les guérisseurs sont à la Pierre de Lune et tous les membres des étoiles sont prêts à les accueillir. Je m’étire. Je m’avance. Rêve d’Ébène n’est pas loin. Je ne suis pas préparé. C’est la première fois que je vais à sa rencontre et je suis si petit. Je me sens intimidé, mais je souffle et je me prépare. Pour Nuage de Cicatrice, je dois le faire. Ce n’est qu’une étape à passer pour faire parvenir un message jusqu’à elle. Je chasse de nouveau les larmes. Je ne me sens pas bien. Je dois le faire. Je lève la tête. Je suis toujours aussi fier, après tout. Je m’approche d’elle. Ma voix s’élève. Je la salue. Je lui souhaite la bienvenue.
« Avant toute chose… je voudrais que tu passes un message pour moi à Nuage de Cicatrice. Dis-lui que les étoiles veilleront toujours sur elle et que l’aurore se lèvera chaque jour pour elle. Dis-lui que je l’aime. »
Petite pause. Respiration. Ma queue fouette le sol. Elle ne doit pas parler. J’ai quelque chose de plus important à lui dire. De moins personnel, et de plus urgent. Quelque chose qui ne peut pas attendre, parce que des vies sont en danger, je le sais, je le sens, même si certaines informations m’échappent. Même le Clan des Étoiles ne peut pas tout prévoir et tout savoir, et il faut que les chats vivants le comprennent. Nous sommes, en un sens, comme eux. Nous avons seulement des connaissances plus poussées.
« La forêt court un grand danger. Les nuages ne sont pas les seules ombres qui planent au-dessus. Le jour où ils tomberont, le sang coulera et alors il faudra faire fit du passé pour vous en sortir, parce que tout ne tourne pas autour d’elles. »
Faire fit du passé. Oublier les querelles anciennes. Parce que les quatre Clans auront tendance à se reprocher l’un à l’autre ce qui se produira. Sauf que la menace sera extérieur. Ma voix avait semblé doublée par tout le Clan de l’Ombre. Saura-t-elle comprendre mes mots ? J’hoche la tête. Je ne souris pas. L’heure est trop grave. Je lui souhaite bonne chance et elle doit se réveiller. Je suis certain qu’elle arrivera à comprendre l’urgence de l’instant. Rêve d’Ébène est une guérisseuse qui mérite son titre. Je le sais. Je la connais légèrement et j’ai confiance en elle. Pas autant qu’en ma compagne, mais j’ai confiance en elle.
Cela se passe AVANT l'Event et donc avant les kidnappings.
Abandon des Étoiles voit Agate Étoilée.
Tempête de Silence voit en premier Cœur de Brume et ensuite sa novice.
Nuage de Poussière voit Rêve d'Ébène.
Nuage de l'Enchantement voit Lueur de Minuit. ]
Je suis sur les terres du Clan des Étoiles, les yeux dans le vide, dans le vague, la mort à l’âme et au cœur. Je suis sur des terres que je n’aurais mieux ne pas côtoyer, je suis mort et ce contre mon gré. Je ne veux pas. Je ne veux pas me trouver ici et être loin de ma compagne, de Nuage de Cicatrice, qui souffre de cette absence bien plus que forcée et je ne veux pas demeurer dans le ciel quand le danger est sur terre. Je veux me battre. Me combattre. Combattre les dangers qui planent sur la forêt, les faire fuir et les faire regretter. Mais je me trouve là, là où tout ce que je peux faire c’est attendre et prévenir. Prévenir les Clans de ce qui allait se passer. Je veux pourtant y participer. Sauf que je ne peux pas.
Malheureusement. Je regarde autour de moi. Il y a mon père. Ma mère. Mais pas ma compagne. Pas celle que j’aimerais qu’il y ait. Je me promène maintenant. Je marche. Doucement. Tranquillement. Lentement. Je suis triste, ça se voit, la tristesse émane de tout mon être, et mes yeux le font savoir. Je me meurs. Ironique, non ? Je suis déjà mort et je trouve le moyen de mourir autrement, psychologiquement. Je m’étire, je continue de marcher, je ne sais pas où aller, que faire. Je me sens si vide, si seul, si désespérément abandonné par la vie. Je marche. Je m’étire. Je marche. Je ne sais pas quoi faire, quoi dire, comment agir et les larmes qui brûlent mes yeux me font me sentir totalement dépassé. Pourquoi suis-je là ? Pourquoi ai-je accepté de me battre alors que j’étais brûlant de fièvre ? J’aurais aimé avoir refusé. Oh oui, j’aurais aimé. Mais j’avais accepté. Et maintenant, il était bien trop tard pour tout ce que je voulais faire.
Aujourd’hui, c’est la demi-lune. Ça ne signifie rien pour moi. Absolument rien, car Nuage de Cicatrice n’est pas une guérisseuse, elle est une guerrière redoutable qui pourrait devenir la meilleure d’entre tous. Elle est déjà la meilleure, pour moi. C’est la meilleur à mes yeux, dans mon cœur, c’est la meilleure. Elle a réussi quelque chose de si difficile : me rendre véritablement meilleur. Elle a su faire quelque chose de moi, quelque chose qui en vaille la peine, et pour ça, elle est la meilleure. Elle est la seule à m’avoir fait véritablement aimé, à ce point… et je ne la remercierais jamais assez pour ça. Tout comme je ne maudirais jamais assez le destin pour m’avoir fait comme j’étais. Ça avait précipité ma perte, têtu comme j’étais et si c’était à refaire, je changerais des choses. Je me secoue et je chasse les larmes traîtresses qui souhaitent couler.
C’est la demi-lune et si Nuage de Cicatrice n’est pas guérisseuse, le Clan de l’Ombre a une guérisseuse qui peut passer des messages, si on lui demande. Et moi, je veux que ma compagne sache que quoi qu’il arrive, je suis là. Je serais toujours là. Parce que je l’aime et qu’elle est une part de moi, la meilleure part de moi et savoir qu’elle pense peut-être que les étoiles ne veillent pas sur elle me tue. Encore plus que la tristesse et l’absence de sa présence, encore plus que la distance qui nous sépare. Et je veux lui faire comprendre que nous sommes là et en même temps, je pourrais prévenir. Prévenir Rêve d’Ébène que quelque chose ne va pas dans la forêt, qu’une masse sombre s’apprête à leur tomber dessus, les écraser sous leurs poids. Et que ça ferait de nombreuses victimes autant psychologiquement que physiquement.
Et c’est l’heure. La lune s’élève dans le ciel, doucement. Les guérisseurs sont à la Pierre de Lune et tous les membres des étoiles sont prêts à les accueillir. Je m’étire. Je m’avance. Rêve d’Ébène n’est pas loin. Je ne suis pas préparé. C’est la première fois que je vais à sa rencontre et je suis si petit. Je me sens intimidé, mais je souffle et je me prépare. Pour Nuage de Cicatrice, je dois le faire. Ce n’est qu’une étape à passer pour faire parvenir un message jusqu’à elle. Je chasse de nouveau les larmes. Je ne me sens pas bien. Je dois le faire. Je lève la tête. Je suis toujours aussi fier, après tout. Je m’approche d’elle. Ma voix s’élève. Je la salue. Je lui souhaite la bienvenue.
« Avant toute chose… je voudrais que tu passes un message pour moi à Nuage de Cicatrice. Dis-lui que les étoiles veilleront toujours sur elle et que l’aurore se lèvera chaque jour pour elle. Dis-lui que je l’aime. »
Petite pause. Respiration. Ma queue fouette le sol. Elle ne doit pas parler. J’ai quelque chose de plus important à lui dire. De moins personnel, et de plus urgent. Quelque chose qui ne peut pas attendre, parce que des vies sont en danger, je le sais, je le sens, même si certaines informations m’échappent. Même le Clan des Étoiles ne peut pas tout prévoir et tout savoir, et il faut que les chats vivants le comprennent. Nous sommes, en un sens, comme eux. Nous avons seulement des connaissances plus poussées.
« La forêt court un grand danger. Les nuages ne sont pas les seules ombres qui planent au-dessus. Le jour où ils tomberont, le sang coulera et alors il faudra faire fit du passé pour vous en sortir, parce que tout ne tourne pas autour d’elles. »
Faire fit du passé. Oublier les querelles anciennes. Parce que les quatre Clans auront tendance à se reprocher l’un à l’autre ce qui se produira. Sauf que la menace sera extérieur. Ma voix avait semblé doublée par tout le Clan de l’Ombre. Saura-t-elle comprendre mes mots ? J’hoche la tête. Je ne souris pas. L’heure est trop grave. Je lui souhaite bonne chance et elle doit se réveiller. Je suis certain qu’elle arrivera à comprendre l’urgence de l’instant. Rêve d’Ébène est une guérisseuse qui mérite son titre. Je le sais. Je la connais légèrement et j’ai confiance en elle. Pas autant qu’en ma compagne, mais j’ai confiance en elle.
Jeune aventurier
Puf/Surnom : Une identité ? I don't think so. Well, vous pouvez prendre le pseudo de ce compte.
Messages : 96
Fantôme.
Jeu 18 Fév 2016 - 1:54
Le soleil ne brillait pas. Le soleil ne brillait plus. Le soleil ne brillerait plus jamais, de toute façon. Éternelle, la nuit ne cessait d’être, afin de ne plus jamais laisser le soleil venir illuminer le paysage et le rendre rayonnant. Noirceurs constantes, accablantes. Même les étoiles ne venaient que trop rarement se promener sur cette étendue céleste, laissant de ce fait la solitude et la désolation régner sur ce royaume détruit, ton royaume. Ton pelage se perdait dans les ténèbres de la nuit sans pouvoir ne serait-ce qu’un instant songer à étinceler et s’affirmer de nouveau. Pourtant, rien de tout cela ne semblait t’atteindre, t’affecter. Dressé sur le pic d’un rocher poussiéreux, tu observais ton monde de ton regard ambré exempt de tout sentiment. Ni solitude, ni espoir, ni même lassitude. Uniquement de l’indifférence bien prononcée et forte. Une indifférence qui coulait dans tes veines et venait remplacer le sang. Le sol de ce royaume qui t’appartenait était craquelé, et les fissures étaient emplies de poussière, de crasse. Nul vent ne venait souffler et un silence de mort régnait, stagnait. Pas étonnant, nul chat outre toi ne se tenait là, ne se promenait dans les terres désertes de ton royaume, parce que justement, ce monde t’appartenait et tu étais bien le seul à le connaître. Depuis ta naissance, ce royaume devenait ton refuge et t’aspirait dans des conspirations et des rêves. Des rêves de pouvoir, de domination, de destruction. Aucun rêve n’avait pu se réaliser.
Un souffle brusque de vent te fit basculer et tomber du pic sur lequel tu te tenais, mais aucune douleur ne vint. Tu retombas seulement dans cette réalité qui te semblait beaucoup plus fade que l’imaginaire. Nuage de l’Enchantement, c’était toi. Ancien novice du Clan de la Rivière, mort tu ne savais comment. La seule indication qui t’indiquait que tu étais mort était cette chasse en tout temps giboyeuse et les meneurs décédés ainsi que tous les chats morts que tu voyais. Tout ceux que tu n’aurais jamais dû voir à cet instant. Si tu étais resté sur terre, tu serais à ce jour sans doute un guerrier comme Fleur d’Ambre, ta sœur que tu voulais toujours contrôler de ton vivant. Tu t’étiras et te secouas. Tu ne savais jamais quand tu retournerais dans ton monde, les choses t’échappaient en ce lieu. Peut-être parce que pour la première fois tu ne te sentais pas à ta place et que tu le ressentais, justement, que tu n’étais pas à ta place et que tu ne devrais pas te trouver là. Et on pouvait étrangement dire qu’ici, quand tu n’étais pas réfugié dans cet espace que tu t’étais créé depuis longtemps, ça te perturbait. Tu marchas. Tu t’éloignas de ce lieu où tous les chats se trouvaient, parce que tu ne voulais pas les côtoyer. Tu ne voulais jamais les côtoyer, de toute façon, alors cela ne changerait pas. Pas même mort, alors que tu aurais dû porter un autre nom de Nuage de l’Enchantement.. Par exemple, Enchantement des Morts. Ton regard oscillait entre indifférence et désolation. En ce lieu, tu découvrais ce qu’étaient quelques ressentiments négatifs, bien que tu demeurais bien souvent indifférent. C’était toujours le sentiment le plus prononcé d’entre tous.
Tes coussinets frôlent le sol quand soudain tu aperçois une silhouette au loin. Une femelle, tu le savais. Tu savais qui c’était, mais son nom ne te revenait tout simplement pas. Pas tout de suite. Pas encore. Elle n’était pas assez près. Alors tu fis le premier pas, le premier geste, parce que tu n’étais pas dans ton monde et que tu avais la forte conviction que cette féline était vivante et était ici pour une raison bien particulière qui se nommait la demi-lune des guérisseurs. Et puis ça y est, son nom te revient en mémoire : Lueur de Minuit, la guérisseuse au caractère, disait-on, désagréable de ton ancien Clan. Étrangement, tu souhaites ne plus bouger, ne pas la laisser s’éloigner non plus, la regarder éternellement, parce qu’elle est le seul lien que tu as avec la terre, avec les territoires, avec ce que tu aurais dû être si tu n’étais pas mort. D’ailleurs, comment cela était-il arrivé ? Tu n’en savais strictement rien et c’était sans doute ça même le plus frustrant lorsque tu retombais sur tes pattes dans la réalité : ne pas savoir. Tu t’ébrouas de nouveau et t’approchas encore. Elle se retourna alors, mais avant même qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, où ne l’as-tu simplement pas entendu ? tu parlas. Parce que quelque chose semblait maintenant prendre ton corps en otage et tu ne sus même pas qui avait dit les paroles, sans doute ton subconscient. Il était pratique, ton subconscient.
« Une tempête s’abattra en temps et lieux sur la forêt et lorsque la terre deviendra l’éponge du sang, le gibier demeurera en liberté.»
Et le monde s’effaça.
[POUR T’AIDER MA PETITE TWY : La tempête concerne les disparitions et l’Event global. La terre deviendra l’éponge du sang lorsque le Clan de l’Ombre se fera attaqué injustement par les autres Clans ; le gibier demeurera en liberté parce que le Clan de l’Ombre n’est pas le responsable. Et donc ils chassent les mauvais coupables. ]
Jeune aventurier
Puf/Surnom : Une identité ? I don't think so. Well, vous pouvez prendre le pseudo de ce compte.
Messages : 96
Fantôme.
Jeu 18 Fév 2016 - 1:55
ABANDON DES ÉTOILES
Je suis là. Je sais que je suis là, sur les terres du Clan des Étoiles, que je suis morte et que c’est de ma faute. Je sais que j’ai pris des baies empoisonnées, un peu après avoir laissé Petit Vagabond à la mère de ma novice. Je le sais. Je sais que je n’ai pas fait les choses comme il le faut, que je ne mérite pas d’être au sein du Clan des Étoiles, de chasser avec eux, d’être avec eux, de leur parler, de protéger le Clan auquel je tiens tant. Ce Clan que j’ai soigné des lunes durant, ce Clan qui m’a fait perdre le nord, celui que j’ai cessé d’aimer un temps. Parce que c’était toujours un peu plus de sa faute, toujours un peu plus de la faute du code du guerrier et je me trouvais des excuses. Je le sais, et je sais aussi que le temps urge, que les choses dégénèrent, que la forêt n’a plus d’excuses, que la menace plane, qu’elle est là, prête à s’abattre sur la forêt qui m’a vu naître et mourir. Cette forêt qui a vu naître et mourir toute ma lignée, toute ma famille et bien d’autres encore. Et je ne peux pas ne pas agir. Qu’ils le veuillent ou non au sein du Clan des Étoiles, je ne peux pas ne pas agir et je me tiens à l’écart de tout débat, parce que je m’emporterais. Je le sais. Je ne peux pas garder mon calme quand il s’agit de la protection du Clan qui m’a offert une vaillante carrière que j’ai au final délaissée.
Je ne peux pas laisser Nuage d’Agate toute seule. Dans cette forêt qui se fait encore plus menaçante, encore plus accablante, dans cette forêt où à chaque coin sombre, quelque chose y est tapi, prêt à bondir et à s’en prendre aux plus faibles. Je ne peux tout simplement pas ne pas agir. Je ne peux pas. Même si je perds la notion du temps, même si je ne veux pas détacher mon regard des chats que j’ai mis au monde malgré le code du guérisseur, je ne veux pas laisser cette novice que j’ai entraîné pendant des lunes, une novice qui, cette nuit, va devenir à son tour guérisseuse. Elle doit être prête. Toujours prête. Encore plus prête qu’elle ne devait l’être auparavant et même si c’est dur, même si c’est lourd, je serais là. Elle doit le savoir. Je ne l’abandonnerais pas. Jamais… pas même dans les tourments de son cœur. J’ai bien vu comment elle regardait Anguille Marine. Je ne peux pas la laisser se perdre dans le terrible sentiment qu’est l’amour, faire les mêmes erreurs que moi. Mon devoir est de la protéger au mépris de ma tristesse, de ma nostalgie, de tout ce que je peux ressentir, même ici. Je dois la protéger contre ce qui m’a coûté la vie. Même si elle vient à me détester.
Mon regard est plus vivant, ici. Mais il y a toujours cette tristesse. Cette tristesse ne de plus être auprès des chats que j’aime, de Nuage d’Agate, de Petit Vagabond, de Nuage Silencieux, Nuage des Mystères. Tombeau des Lucioles m’a rejoint depuis peu. Tué par ce qui menaçait les Clans. Tué par ce qui se retrouve dans les ombres. Je ne peux pas être heureuse. Mon cœur croule toujours autant sous cette torture que représente l’éloignement. Je veux y être. Je veux les voir, les côtoyer. Les entendre, les sentir. Je veux qu’ils me parlent et m’entendent autrement que lorsque je suis dans leurs rêves. Je veux tout ça, alors pourquoi… pourquoi n’y ai-je finalement plus le droit ? Je sais pourquoi et tout est de ma faute. La mienne. Pas celle des autres, uniquement la mienne parce que c’est moi qui aie précipité le temps et aie fait que je suis là à ce jour, mais je n’y peux rien, je n ‘y pouvais rien, je ne me sentais plus, ne me comprenais plus. Et je regrette d’être partie, mais je sais que Nuage d’Agate saura prendre mon rang humblement.
Je me lève. Je parcoure les terres du Clan des Étoiles. Terres toujours pleines de proies prêtes à être attrapées. Ça me dégoûte. Ce n’est pas comme sur terre où on galère pendant la saison froide. Cette saison froide qui approche bientôt dans la forêt de Cerfblanc. Saison crainte par tous. Je m’étire. Je me promène. Je ne sais pas quoi faire, je me sens seule. Si seule et si vide. Et en colère. En colère contre le Clan des Étoiles si passif. La vérité est une arme si tranchante, mais il faut savoir la dire, la vérité et le Clan des Étoiles ne le savait pas. Aujourd’hui, c’est la demi-lune. Les guérisseurs viennent et ma novice recevra son nom de guérisseuse. Elle deviendra une guérisseuse à part entière. J’attends ce moment. Elle le mérite. Elle a le rôle du guérisseur à la peau, malgré les ressentiments que j’ai connu, qu’elle connaît à présent… Je dois la protéger.
Elle est là. Elle arrive. La lune se lève, ils sont dans la Grotte de la Vie. Elle pose son museau sur la pierre. Je le sais, je le sens. Et puis elle est là. Elle apparaît sur le territoire du Clan des Étoiles. Elle regarde autour d’elle et je m’approche doucement. Mes pas sont silencieux. Mes pas sont silencieux. Et la voir serre mon cœur. Je suis triste. Je suis mélancolique, mais je prends sur moi. Il faut que les choses soient dites maintenant. Il est temps de rétablir certaines vérités. Ma voix s’élève. Douce. Comme toujours avec elle. Douce et pressante. J’ai décidé de son nom. Il n’y a qu’elle et moi.
« Bienvenue sur les terres du Clan des Étoiles, Fleur d'Agate. Le Clan des Étoiles te reconnaît comme une guérisseuse à part entière.»
Elle se retourne. Elle me regarde. J’ai le sentiment de voir quelque chose dans ses yeux, tel un soulagement. Elle est sans doute heureuse de me voir, heureuse de voir que je suis là. Que je suis toujours près d’elle, mais surtout que c’est moi qui l’accueille à ce jour, dans les terres du Clan des Étoiles, moi qui m’occupe de son baptême de guérisseuse. Je n’aurais laisser personne le faire, pour rien au monde. C’est à moi de le faire. Juste à moi. C’est ma novice.
«Bonjour, Abandon des Étoiles. J'aurais une demande à faire. J'aimerais choisir mon nom. »
Je l’écoute. J’incline la tête. Elle me rend curieuse, quel nom aimerait-elle ? Ce n’est pas dans l’ordre des choses, mais je vais accepter, c’est sûr. J’hoche la tête. Je ne parle pas. J’attends tout simplement qu’elle parle. Je veux savoir le nom qu’elle désirerait porter et je veux lui faire plaisir. Je veux lui faire plaisir parce que c’est ma faute si une lueur de tristesse demeure bien tapie dans le regard de cette femelle qui avait été à un moment mon unique repère. Mon ancienne novice, celle qui le demeurera éternellement pour moi, dans mon âme, dans mon cœur, à mes yeux. Cette novice pour laquelle je serais toujours près. Près pour ne pas la délaisser. Près d’elle pour ne pas l’abandonner une nouvelle fois.
« Agate Étoilée. J’aimerais m’appeler Agate Étoilée. »
Et sa queue bouge. Elle semble nerveuse, elle fouette le sol de sa queue et n’ose pas me regarder dans les yeux. Pourquoi est-elle nerveuse ? Je ne vois aucune raison de lui refuser ce nom qui me tire un sourire doux et tendre. Elle veut porter quelque chose qui rappelle mon nom. Abandon des Étoiles. Et ça, ça me fait chaud au cœur. Parce qu’elle me signifie ainsi qu’elle ne m’en veut pas plus que cela de ne plus être là, mais que mon absence crée un vide qu’elle ne saura pas combler… même par l’amour.
« Agate Étoilée, le Clan se doit d’être ta seule véritable occupation. Les erreurs de nos aînés sont à éviter, pas à reproduire. »
Je la vois baisser la tête et murmurer des paroles incompréhensible. Je veux la protéger de l’amour, mais pour le moment, j’ai d’autres préoccupations. Je dois la prévenir du danger qui cherche à s’abattre sur la forêt, mais je ne peux pas le dire autrement qu’en prophétie, parce que c’était ainsi et qu’autrement mes moustaches ne seraient plus, et le temps est compté, elle va bientôt devoir se réveiller. Le temps presse.
« C’est lorsque la méfiance et la précipitation prennent pas sur la réflexion que les erreurs sont commises et que le sang coulera. Il ne vaut pas toujours se fier aux vielles querelles, plutôt en chercher des nouvelles autrement des vies seront prises inutilement. »
Et elle reste là un moment avant de se réveiller.
Jeune aventurier
Puf/Surnom : Une identité ? I don't think so. Well, vous pouvez prendre le pseudo de ce compte.
Messages : 96
Fantôme.
Jeu 18 Fév 2016 - 1:56
TEMPÊTE DE SILENCE
Tempête de Silence se trouvait là, comme toujours, allongée sur une partie des terres étoilées, aux côtés etourna alors sans lui donner le temps de répondre et s’assura qu’il ne puisse pas la poursuivre, et puis elle de son compagnon, Plume d’Ajoncs. Le temps avait passé, depuis qu’elle était morte. Bien des lunes s’étaient écoulées. Des guerriers étaient morts, des novices étaient morts ou encore passés guerriers. Des chatons étaient nés et d’autres étaient devenues des novices. La vie continuait, c’était bien simple et elle aimait bien voir que la nuit continuait. Sauf que récemment, Étoile de la Colombe avait promu Jaspe Sanguin au rang de lieutenant. Elle ne lui faisait pas confiance, Tempête de Silence, et espérait que leur meneuse ne mène pas leur Clan à la destruction. Parce que même morte, la guerrière tenait à son Clan, le Clan du Vent. Juste depuis toujours, bien que silencieuse, elle ne voulait pas voir son Clan mourir en ayant à la tête un chat qui ne devrait pas y être.
La défunte guerrière avait les yeux perdus dans le vague, se perdant dans ses réflexions et elle se colla contre son compagnon, soufflant doucement. Elle se tourna doucement vers lui, son regard rouge se plantant dans celui du guerrier qu’elle aimait depuis tant de temps et elle ronronna, aimant le fait qu’elle était auprès de lui. Sans la brusquer, il lui rappela qu’à ce jour, c’était la demi-lune. C’était vrai. C’était la demi-lune et les chats morts du Clan du Vent avaient demandé à ce que ce soit Tempête de Silence qui aille à la rencontre des guérisseurs de ce Clan. Nuage de Soie et Cœur de Brume. Elle ira les voir séparément. Elle en était capable. Et c’était bientôt l’heure… elle se leva et donna un coup de langue affectueux au guerrier qui était le centre de son cœur, ronronnant de nouveau et elle s’éloigna.
Elle marcha longuement, respirant tranquillement, à fond, pour rester calme. Elle ne supportait pas que la forêt soit en danger, parce que tout le Clan des Étoiles était au courant du danger qui régnait sur la forêt et presque aucun n’appréciait cela. Elle avait aperçu Perle Ambrée et l’avait salué d’un signe poli de la tête, ne parlant pas. Elle n’aimait toujours pas parler, mais elle allait le faire cette fois. Bien sûr, sans s’éterniser aucunement, parce que ce n’était pas de son genre et même si les chats qu’elle allait rencontrer ne la connaissait pas, ils devraient accepter ce fait. Et puis, le Clan des Étoiles n’était presque jamais bavard lorsque le temps urgeait et qu’ils devaient se dépêcher de faire passer des mises en garde au sein des clans.
À présent, elle sentit la présence des chats sur leurs terres étoilés. Elle se mit alors à courir pour ne pas que le guérisseur ne s’éloigne trop, parce que c’est lui qu’elle irait voir en premier. Une prophétie qu’il devra déchiffrer, voilà ce qu’elle lui donna. Elle donnera la même à Nuage de Soie et une vision en prime. Parce qu’elle ne pouvait pas donner deux prophéties, ce n’était pas en son pouvoir, pas dans sa force actuelle. Elle finit par reconnaître le pelage du guérisseur du Clan du Vent qu’elle voyait souvent dans les terres de son ancien Clan qu’elle continuait de surveiller, veiller sur. Cœur de Brume se tourna vers elle, mais elle ne lui donna pas le temps de parler, parce qu’elle ne pouvait pas prendre le temps de répondre aux questions et que le temps pressait et qu’elle devait aussi aller voir sa novice.
« La nuit tombera sur les Clans et alors que le sang coulera, il faudra revoir vos certitudes. »
La nuit tombera, parce que la menace allait s’abattre. Le sang coulera, parce qu’ils n’échapperont pas à une guerre et des blessés et les certitudes seront à revoir, parce qu’il est évident que la menace sera extérieur. Elle se rtrouva alors sa novice, Nuage de Soie qui semblait plus frêle que son mentor, mais c’était normal, elle était plus jeune. Espérant seulement qu’elle soit prête lorsque tout tombera en même temps. La forêt entrait dans une ère bien sombre, bien trop sombre. Tempête de Silence attendit que Nuage de Soie la voie et répéta la même phrase.
« La nuit tombera sur les Clans et alors que le sang coulera, il faudra revoir vos certitudes. »
Et puis alors, la vision se dessina et elle, elle disparut du champ de vision de la novice qui se réveillerait après que la vision se dissipera. Il y avait là une guerre féroce, des chats au sol, qui se relevaient, des chats en mauvais état, mais ce n’était pas le bruit de la bataille qui résonnait, c’étaient des gémissements de chats en danger et des feulements dans un accent plutôt étrange, différent de celui des Clans. Et puis, il n’y avait plus rien que le noir et la vision qui s’effaçait.
[Elle me semble simple, mais au cas : la nuit tombera = la situation des clans lors des kidnappings. Le sang coulera = les guerres. Revoir vos certitudes = la certitude que chaque Clan est coupable (et surtout lui de l’Ombre. Voilà XD]
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom : Rayn
Messages : 224
Rêve d'Ebène
Lun 18 Avr 2016 - 23:05
Il est temps de faire renaître et de finir ce RP !
Réunions des guérisseurs
-
Demie-lune
Feat les guérisseurs et novices
Réunions des guérisseurs
-
Demie-lune
Feat les guérisseurs et novices
Les souffles s'entremêlaient dans l'air froid et nocturne, petits volutes blancs à la lueur de la moitié de lune. Les Hautes-Pierres se découpaient en pics noirs tout près d'eux, déchirant de leurs pointes la toile bleu nuit et piquée d'étoiles du ciel.
Les yeux jaunes de la guérisseuse se levèrent pour voir la lune presque à son point culminant. Ils n'avaient plus beaucoup de temps pour arriver jusqu'à la pierre alors, quand les guérisseurs s'arrêtèrent un court instant pour permettre à leurs novices de reprendre leur souffle, elle ne s'arrêta pas, entrant la première dans le tunnel sans lumière menant à la Pierre de Lune, suivit de près par le reste de ses camarades.
Le froid et le noir qui l'étreignirent lui rappelèrent sa souffrance et sa solitude des derniers jours. Là où elle avait toujours trouvée quelque chose de réconfortant et de particulier au noir absolu qui l'engloutissait avant la lumière aveuglante de la Pierre de Lune, elle n'y voyait plus à présent qu'un rappel des souvenirs les plus douloureux de son existence.
La mort de Nuage Blanc, première descente dans les ténèbres.
La fuite d'Aile du Crépuscule du camp, deuxième descente.
La mort de Nuage du Matin, troisième descente.
Et soudain, la lumière de la Pierre de Lune lui fit plisser les yeux et elle ne put retenir un sourire aussi doux que triste de soulever le coin de ses babines.
C'était une telle métaphore de ce qu'elle vivait en cet instant : le tunnel sombre de sa vie actuelle, puis soudain la lumière du Clan des Etoiles qui illustrait que ces ancêtres étaient toujours là avec elle et qu'ils ne faisaient sans doute pas ça pour le seul plaisir de la voir souffrir. Il y avait un but à cette souffrance, à sa vie actuelle, elle ne l'avait juste pas atteint ou pas encore trouvé.
Elle attendit que ses camarades arrivent tous dans la petite salle rocailleuse et qu'ils se placent tout autour de la pierre lumineuse. Sans un mot, sans un regard, ils se couchèrent tous sur le sol gelé, ce qui déclencha un frisson dans la fourrure noire de la guérisseuse de l'Ombre, puis son museau toucha la pierre et elle bascula dans le noir le plus intense et le plus total.
Elle n'était pas dans la forêt de pins bleus où elle avait rencontré Nuage Blanc la dernière fois, ce qui réduisit à néant son espoir de le voir ce soir là. Elle était dans une clairière, l'herbe reflétant la lumière de la lune dans son champ de vision, mais elle sentait étrangement les ténèbres au coin de sa vision, comme si la douce lueur qui enveloppait la clairière cachait de dangereuses ténèbres.
Elle se figea net devant la silhouette étoilée qui se dirigeait vers elle. Elle était si petite, si semblable à celle de... Nuage du Matin ?
Son cœur rata un battement mais, lorsque le jeune chat fut assez près d'elle pour qu'elle le reconnaisse, elle sût que ce n'était pas Nuage du Matin mais Nuage de Poussière, l'apprenti et ancien compagnon de Nuage de Cicatrice qui se trouvait devant elle et son regard triste semblait refléter ses propres sentiments.
Il la salua avant de lancer :
- Avant toute chose… je voudrais que tu passes un message pour moi à Nuage de Cicatrice. Dis-lui que les étoiles veilleront toujours sur elle et que l’aurore se lèvera chaque jour pour elle. Dis-lui que je l’aime.
Elle hocha la tête. Oh ça, elle n'oublierait pas de le lui dire, à Nuage de Cicatrice. On sentait un tel amour, un tel besoin dans sa voix qu'elle ne se le pardonnerait pas si elle ne transmettait pas tout cet amour à la femelle dévastée. Elle savait à quel point elle aurait aimée entendre la même chose de la part de Nuage Blanc lors de sa mort...
Elle ne manquerait pas de lui dire, promesse de guérisseur.
Elle s'apprêtait à le lui faire savoir d'ailleurs, mais il eu un mouvement sec de la queue, fouettant l'air pour lui intimer le silence. Son regard, triste et avec une étincelle flamboyante d'un ancien amour, avait soudain changé d'émotion, reflétant de noirs tourments qui ne pouvaient pas être les siens vu leur noirceur et leurs profondeurs.
- La forêt court un grand danger. Les nuages ne sont pas les seules ombres qui planent au-dessus. Le jour où ils tomberont, le sang coulera et alors il faudra faire fit du passé pour vous en sortir, parce que tout ne tourne pas autour d’elles.
Par le Clan des Etoiles ! C'était une prédiction, une prédiction de mort et de sang et elle ne la comprenait pas. Elle savait qu'il était de son devoir de faire quelque chose, d'empêcher le sang de couler et les vies de disparaître mais elle ne comprenait pas le sens des mots que Nuage de Poussière venait de lui exposer et, déjà, il disparaissait en un nuage de poussière d'étoile devant elle.
- Non ! Attends ! miaula-t-elle mais déjà, elle retombait dans les ténèbres.
Elle se réveilla en sursaut, s'écartant de la Pierre de Lune comme si elle l'avait brûlée.
Autour d'elle, elle remarqua les regards inquiets de ses confrères et consœurs et elle sût que la mise en garde de Nuage de Poussière ne valait pas que pour le Clan de l'Ombre.
Tout désespoir, toute solitude et toute tristesse l'avaient quittée, remplacé par ce sentiment d'urgence et de peur.
Quelque chose arrivait, quelque chose de grave qu'il fallait éviter. Mais elle était incapable de savoir ce que c'était.
Invité
Invité
Mer 18 Mai 2016 - 0:33
Juste, ont invente son rêve ou pas? Parce que je suis un peu perdu
Vétéran
Puf/Surnom : Soie, Fluffy... (Sur ce forum uniquement)
Messages : 656
Ange de Soie
Mer 25 Mai 2016 - 3:57
[Brume, je t’ai expliqué par MP :)]
Suite aux propos tenus par Rêve d’Ébène, la guérisseuse du Clan de l’Ombre, un silence assourdissant prit place. L’émotion qu’elle entendit dans la voix de la grande chatte noire lui empoigna le cœur. Elle ne connaissait pas Nuage de l’Aube personnellement, mais elle prierait pour lui cette nuit. Elle prierait pour qu’il soit heureux et qu’il trouve sa place dans la vaste voûte étoilée, aux côtés des guerriers d’antan.
Au signal de la dernière arrivée, les quatre guérisseurs et leurs apprentis reprirent leur chemin. La petite apprentie guérisseuse marchait tranquillement aux côtés de son mentor, n’osant pas trop s’aventurer auprès des autres. Bien sûr, elle aurait aimé se lier d’amitié avec l’apprentie guérisseuse du Clan de la Rivière : elle lui avait semblé fort sympathique. De plus, elles viendraient un jour à travailler ensemble, elle en était certaine.
Avançant en cœur, le petit groupe s’enfonça dans la Grotte de la Vie. Nuage de Soie sentait son poil, pourtant court, frotter contre les parois de la grotte. Elle déglutit. Elle ne sentait pas très à l’aise, ainsi confinée. La petite regrettait de ne pas sentir le vent sur sa fourrure. Elle qui avait l’habitude des grands espaces ouverts, elle ne se sentait pas du tout dans son élément !
Toutefois, la chatte parsemée de gris et de blanc se contenta bien de dire un mot. Ce lieu était sacré et rien ne devait troubler la pureté du silence qui y régnait. Ainsi, elle mit un pas devant l’autre tranquillement, se guidant avec l’odeur des félins toute proche.
Même si ce n’était pas la première fois qu’elle venait en ce lieu, la novice se sentit de nouveau émerveillée devant la pierre de lune. Une fois celle-ci dans son champ de vision, elle ne put détourner le regard, comme attiré par son éclat éblouissant.
Laissant les plus âgés se placer, Nuage de Soie alla se coucher près de Cœur de Brume, posant doucement son museau contre la pierre froide. Elle écouta les respirations autour d’elle, un peu nerveuse. Est-ce que les guerriers d’autrefois auraient suffisamment confiance en elle pour lui donner l’immense privilège de partager ses rêves ? Elle ferma les paupières, puis s’endormit sans qu’elle ne s’en rende compte.
Elle s’éveilla, ou du moins elle le crut, sur une lande lumineuse. Surprise, la petite chatte blanche observa autour d’elle. Où était-elle donc ? Elle aurait voulu appeler son mentor, lui demander où il était, ce qu’il se passait, mais la grotte de la vie avait laissé place à une immense étendue herbeuse. Autour d’elle, pas un chat.
Tournoyant sur elle-même, Nuage de Soie chercha quelqu’un du regard. Était-elle sur les terres du Clan des Étoiles ?
Puis, soudainement, une chatte au pelage étoilée fit son apparition près d’elle. Impressionnée, Nuage de Soie tendit l’oreille et se tourna vers elle, la fixant dans les yeux. Elle avait de la difficulté à croire qu’elle faisait face à une guerrière étoilée, elle était si proche !«La nuit tombera sur les Clans et alors que le sang coulera, il faudra revoir vos certitudes.»
À ces mots, les oreilles de Nuage de Soie s’aplatirent d’horreur sur sa petite tête. Une guerre se profilait ?
Avant qu’elle eut le temps de demander des précisions à la féline au pelage pailleté, cette dernière disparut soudainement pour laisser place à un paysage radicalement différent. La première chose qu’elle vit fut un vaste groupe de chats étranges se battant, se redressant, mourant. Elle se recroquevilla sur elle-même, apeurée, alors que des voix aux accents étrangers s’élevaient entre deux gémissements. La petite pouvait presque sentir l’odeur de leur peur au milieu de ce flot d’odeurs inconnues. Qui étaient ces chats ? Pourquoi se battaient-ils ? Contre qui ?
Puis, soudainement, la vision s’évanouit pour laisser place à un écran noir. Suite à cela, l’apprentie guérisseuse s’éveilla brusquement, la respiration rapide, tendue au maximum. Elle scruta les alentours, effrayée. Plus loin, elle vit Rêve d’Ébène, la tête relevée, observant la pierre de lune avec un regard horrifié.Oh, Clan des Étoiles, quel avenir avait donc été réservé au Clan du Vent ?
Invité
Invité
Mer 20 Juil 2016 - 17:11
La demi-lune planait dans le ciel parsemé d'étoiles depuis déjà un certain temps. Les guérisseurs se les guerriers d'autrefois. C'était selon moi, une demi-lune comme les autres. Enfin, pour moi en tout cas. Mais je ressentais néanmoins le chagrin de Rêve d'Ebène ainsi que de Agathe Etoilée car tout deux avaient perdu quelqu'un de cher à leurs yeux.
Après une petite marche nocturne, la grotte de Vie se découvrit à l'horizon, et mes compagnons s'engouffraient déjà dans l'ouverture. Ma silhouette assez mince me permettait de me faufiler sans encombres dans le chemin de Pierre. Il devait sans doute en être de même pour Nuage de Soie ( Eh oui, à cette époque tu étais encore Nuage de Soie, mon apprentie, alors j'en profite encore )
Le vent froid avait disparu, pour laisser place à un silence tout aussi glacial.
C'est alors que nous arrivâmes dans la grotte. Cette grotte qui me laissait de marbre chaque fois que j'avais l'occasion de la contempler. Les battements de mon cœur s'amplifièrent, sans que je ne sache pourquoi. Je sentais monter en moi une sensation étrange, pas de la peur, mais une légère appréhension. Je vis que mes camarades n'avaient pas autant de questions que moi. Ils s'étaient déjà endormis, et bien avant moi. C'était sans doute ma tête qui me jouait des tours.
Je me demandais si il ne fallait pas que je me fasse examiner par l'un d'eux.
Le museau posé sur la pierre froide, je ne tarda pas à m'endormir.
En un instant, des ténèbres obscures m'entourèrent et j'ouvrit les yeux sur des plaines, les plaines du clan du Vent. En pleine obscurité, et un vent froid en plein dans le museau, je n'étais pas rassuré. Mon cœur battait la chamade et mes yeux étaient devenu tout ronds.
" Ne t'en fais pas, " me disait-je à moi même, " Ton esprit te joue encore des tours "
Une brise légère caressa mon visage et m'apporta l'odeur d'un chat. Une femelle au pelage scintillant se dessina devant moi, mais avant que je ne puisse piper mot, elle miaula d'une voix mystérieuse :
« La nuit tombera sur les Clans et alors que le sang coulera, il faudra revoir vos certitudes. »
Son regard perçant me glaça le sang dans les veines. Que voulait-elle dire par la ? Que devrait-je dire à Etoile de la Colombe ? Notre avenir était-il en danger ? Contre qui devriont-nous nous battre ? Quelles certitudes ?
Je voulut poursuivre cette chatte porteuse de la nouvelle, mais elle avait déjà disparue et sa présence n'était plus qu'une fine poussière d'étoiles. Sans que je ne m'en rende compte, chaque poils de mon pelage s'était hérissés, et, mon regard perdu dans le vide, je me retrouva très vite plongé dans la même obscurité qui m'avait emmené ici.
La pierre de Lune perdait peu à peu de son éclat et j'aperçut, les autres guérisseurs, qui se relevaient péniblement de leur rêve. L'expression de leur visage laissait à deviner qu'eux aussi avaient fait de sombres rêves. LE retour se fit en silence, et Nuage de Soie resta tout le long du voyage à mes côtés, comme apeurée parce qu'elle avait vu.
Le clan des étoiles avait maintenant dévoilé des prophéties qui marqueraient à tout jamais les clans et leur histoire.
L'avenir ne sera jamais aussi noir et sanglant que par le passé et je savais par dessus tout que chaque membres des clans devraient se préparer au pire.
Après une petite marche nocturne, la grotte de Vie se découvrit à l'horizon, et mes compagnons s'engouffraient déjà dans l'ouverture. Ma silhouette assez mince me permettait de me faufiler sans encombres dans le chemin de Pierre. Il devait sans doute en être de même pour Nuage de Soie ( Eh oui, à cette époque tu étais encore Nuage de Soie, mon apprentie, alors j'en profite encore )
Le vent froid avait disparu, pour laisser place à un silence tout aussi glacial.
C'est alors que nous arrivâmes dans la grotte. Cette grotte qui me laissait de marbre chaque fois que j'avais l'occasion de la contempler. Les battements de mon cœur s'amplifièrent, sans que je ne sache pourquoi. Je sentais monter en moi une sensation étrange, pas de la peur, mais une légère appréhension. Je vis que mes camarades n'avaient pas autant de questions que moi. Ils s'étaient déjà endormis, et bien avant moi. C'était sans doute ma tête qui me jouait des tours.
Je me demandais si il ne fallait pas que je me fasse examiner par l'un d'eux.
Le museau posé sur la pierre froide, je ne tarda pas à m'endormir.
En un instant, des ténèbres obscures m'entourèrent et j'ouvrit les yeux sur des plaines, les plaines du clan du Vent. En pleine obscurité, et un vent froid en plein dans le museau, je n'étais pas rassuré. Mon cœur battait la chamade et mes yeux étaient devenu tout ronds.
" Ne t'en fais pas, " me disait-je à moi même, " Ton esprit te joue encore des tours "
Une brise légère caressa mon visage et m'apporta l'odeur d'un chat. Une femelle au pelage scintillant se dessina devant moi, mais avant que je ne puisse piper mot, elle miaula d'une voix mystérieuse :
« La nuit tombera sur les Clans et alors que le sang coulera, il faudra revoir vos certitudes. »
Son regard perçant me glaça le sang dans les veines. Que voulait-elle dire par la ? Que devrait-je dire à Etoile de la Colombe ? Notre avenir était-il en danger ? Contre qui devriont-nous nous battre ? Quelles certitudes ?
Je voulut poursuivre cette chatte porteuse de la nouvelle, mais elle avait déjà disparue et sa présence n'était plus qu'une fine poussière d'étoiles. Sans que je ne m'en rende compte, chaque poils de mon pelage s'était hérissés, et, mon regard perdu dans le vide, je me retrouva très vite plongé dans la même obscurité qui m'avait emmené ici.
La pierre de Lune perdait peu à peu de son éclat et j'aperçut, les autres guérisseurs, qui se relevaient péniblement de leur rêve. L'expression de leur visage laissait à deviner qu'eux aussi avaient fait de sombres rêves. LE retour se fit en silence, et Nuage de Soie resta tout le long du voyage à mes côtés, comme apeurée parce qu'elle avait vu.
Le clan des étoiles avait maintenant dévoilé des prophéties qui marqueraient à tout jamais les clans et leur histoire.
L'avenir ne sera jamais aussi noir et sanglant que par le passé et je savais par dessus tout que chaque membres des clans devraient se préparer au pire.
Invité
Invité
Dim 31 Juil 2016 - 16:25
|| J'archive, vous pourrez en recommencer une autre.
Contenu sponsorisé
|
|