Malawi - Fille de Gaara et Tieth

Malawi est plutôt grande malgré son jeune âge. Ses pattes sont longues et son corps est svelte, voire même maigre. On voit ses os, et pourtant elle se nourrit. Même si elle laisse son père se nourrir également, ne souhaitant pas le priver de ce qui est essentiel pour vivre. Son pelage est plutôt court et aborde une couleur noire jais, noir nuit. Ses pattes sont puissantes malgré tout et son regard est d’une couleur ambre rougeâtre. Elle se montre bien endurante, même si elle est jeune. Au final, elle ressemble comme deux goûtes d’eau à sa mère, et la seule chose qui la différencie de celle-ci, c’est sa voix qui, au lieu d’être rauque, est douce.

Elle est jeune. On ne peut donc pas trop lui définir de véritable caractère. Ce caractère s’affirmera lorsqu’elle grandira et qu’elle obtiendra de l’expérience. On peut tout de même dire que pour une chatonne, elle est bien mature et réfléchie. Elle ne se lancera jamais dans une action sans y réfléchir. Elle est ainsi tout le contraire de son père de ce côté, n’étant décidément pas impulsive. Elle retient malgré tout de ce chat qui n’est, il faut l’admettre, pas le meilleur du tout, parce que la petite est bien têtue, n’abandonnant jamais un idéal, une idée, une opinion, même si elle a tord de la défendre ainsi. Malawi aimera beaucoup dominer les autres, qu’on lui obéisse et ne la contredise pas. Le seul qu’elle écoutera et respectera réellement, ce sera son père, parce qu’elle l’aime démesurément et ne voudra jamais le perdre. Tout comme son père, il ne faut pas chercher Malawi qui saura se venger dans les règles de l’art, toujours de façon inattendue, en laissant la poussière retombée, parce qu’elle est patiente, et surtout.. elle sait se faire discrète pour pouvoir attaquer lorsqu’on ne s’y attend plus. Au contraire de ses deux parents, elle n’est pas honnête.. enfin, lorsqu’elle ne désire pas l’être. Elle oscille entre la franchise et le mensonge, le déshonneur. Ce trait de caractère lui permet d’être pleinement curieuse et d’obtenir les réponses à ses questions, de ne pas se faire punir lorsqu’elle va où elle n’a pas à aller. Étant une chatonne, elle peut facilement trouver le moyen d’attirer la pitié et la compassion et ainsi éviter les conséquences. Malawi veut découvrir le monde et le comprendre, le comprendre toujours un peu plus chaque jour et chaque fois, elle veut qu’on donne les réponses à ses questions, curieuse et exigeante. Toutefois, elle sait très bien être sérieuse lorsque le temps le demande. Même si parler semble être son deuxième prénom, parfois elle est silencieuse, droite et donner le sentiment d’être beaucoup plus vieille qu’elle ne l’est : on dirait sa mère, par moment.

Malawi a vu le jour dans une terre libre, aux abords des terres des Clans, sans trop savoir où ni comment. Petite chatonne au pelage noir, elle entendit sa mère murmurer un mot. Son nom. De sa voix douce, elle le répéta, d’une voix interrogative. « Malawi ? » a-t-elle dit. Et puis, elle le répéta, ferme. Comme si elle comprenait que c’était son nom. « Malawi. » Une tristesse et une frayeur habitait la féline qui venait tout juste de naître, parce qu’elle comprenait que sa mère, celle qui venait tout juste de lui attribuer un nom, ne resterait pas vivante. Bien au contraire, le soupçon de vie habitant son être venait tout juste de la quitter, Malawi le sentait et le savait. Elle le pressentait. Elle resta là plusieurs instants. Il faisait froid. Elle tremblait. Et puis un chat au pelage de sable apparut dans son champ de vision réduit, puisqu’elle venait de naître. Il pleurait et elle ressentait sa détresse. Il leva la patte. Il sortit une griffe. Elle tremblait encore, de froid, et de peur, de désolation. Elle était navrée, navrée d’avoir tué sa mère. Elle ne l’avait pas voulu, ce n’était pas de sa faute. « Malawi ! » Elle se présenta comme étant Malawi. Sans raison particulière, juste lui dire son nom, juste lui faire comprendre. Comprendre qu’elle avait déjà un nom. Malawi avait rapidement compris que ce chat était son père. Un père qui lui en voulait, inévitablement. Il la regarda un moment, qui semblait être une éternité. Il finit néanmoins par s’éloigner. Se retourner et s’éloigner, pour la laisser là. « Malawi ! » redit-elle, d’une voix aigue qui résonna dans l’air. Il prit le corps de sa mère, la petite ne tenta pas de l’en empêcher. Il alla plus loin, dans une grotte plus loin, qu’elle ne voyait pas. Pas encore. Elle attendait. Elle ne bougeait. Il reviendrait. Elle attendait, et même s’il ne revenait pas, elle attendrait. Éternellement même s’il le fallait, elle attendrait. Il revint plus tard et sembla stupéfait. Elle n’allait pas bouger. Il la prit par la peau du coup et l’apporta plus loin, beaucoup plus loin. Le félin lui donnait la chance de vivre et de grandir.

Elle put grandir, grâce à son père qui portait le nom de Gaara. Malawi put ainsi développer son caractère. Elle découvrit qu’elle aimait parler et qu’elle adorait découvrir et apprendre, apprendre les choses qui l’entouraient. Ce fut donc peu long avant qu’elle ne se mette à poser bien des questions et parler sans cesse. Mais parfois, parfois elle sentait qu’il fallait qu’elle se taise et laisse le silence prendre la place et alors, il y avait comme un calme qui coulait dans ses veines et la faisait se tenir tranquille. Comme si sa mère était là pour lui dire, « ne fais rien ma fille et laisse le temps passer, il arrangera les choses». Alors elle laissait le temps passer et son père se détendait. Elle ne voulait pas irriter son père qui s’énervait parfois sans raison sur elle. Elle ne pouvait pas plus lui en vouloir, parce que son cœur vacillait et se brisait chaque fois qu’elle le voyait pleurer quand il pensait qu’elle ne le verrait pas. Dans la grotte, la nuit, Gaara pleurait et laissait sa tristesse se manifester. Elle savait que cela avait un lien avec sa mère. Il devait sans doute bien aimer sa mère malgré qu’elle ne soit plus là. Il ne lui parlait pas de sa mère, et elle ne connaissait même pas son nom. Et parfois, il pleure en la regardant. Elle ne comprend pas ces moments où il pleure rien qu’à la voyant, mais elle se dit que peut-être elle lui rappelle sa maman et alors il est triste parce que sa maman n’est plus là.

Malawi fait tout en son possible pour rendre fier son père, mais elle a ce sentiment qu’elle n’est jamais assez bien. Elle a le sentiment qu’elle ne fait jamais les choses assez biens, comme si elle devait les faire à la perfection pour que cela lui plaise. Mais elle n’était pas parfaite et ne pouvait pas être parfaite. Bien qu’elle essaye. Malawi cherche toujours à se dépasser, persévérante, elle cherche à faire mieux. Toujours mieux, pour que son père puisse être content de sa fille, fière d’elle. Mais ce n’est malheureusement jamais assez et il continue de s’énerver. Sans raison.