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Invité
Nuage du Phénix
 Lun 21 Mar 2016 - 19:28

"Wait."

Attendre. Toujours attendre.
Étoile de la Colombe avait fait son annonce du haut de l'imposant Promontoire, bien au centre du camp du Clan du Vent. Une nouvelle bataille. Encore. Pour la énième fois.
Elle avait l'air différente notre meneuse. Plus indifférente. Moins compréhensive.
N'en avait-elle rien à faire de nous ? Nos vies étaient-elles si peu importantes pour elle ? Jugeait-elle que nous devrions les gâcher dans une guerre aussi stupide qu'inutile telle que celle-ci ?
Qu'elle soit maudite.
Enfin, je dis "nous" mais je ne fais pas partie des troupes en partance.
Je ne suis pas assez forte sans doute. Pas assez expérimentée.
Trop jeune.
Trop faible.
Autant me tenir éloignée aussi que possible de la réalité de la guerre et de ce que celle-ci implique tant que l'on peut espérer préserver ma pseudo innocence.
J'ai connu le drame de la mort d'un père qui n'en était pas un.
J'ai connu le mensonge au sujet de mon paternel biologique qui n'en a rien à fiche de moi et ce, très certainement pour toujours.
J'ai connu le drame de la trahison d'une mère souhaitant seulement me préserver d'une vérité que j'aurais finalement préféré ne jamais connaître.
Innocente, moi ?
Laissez-moi rire.
Mais peu importe.
Peu m'importe.
Au début, je me plaisais à penser égoïstement que moi au moins, je ne risquais pas ma peau sans protester pour rien dans la rage d'une guerre dénuée du moindre sens. Je n'allais pas mourir, du moins pas aujourd'hui. Aucun risque.
Mais il y a pire que la peur de mourir.
Il y a l'attente.
Nous sommes peu à rester au camp. Seulement les reines, leur progéniture qu se faisait trop silencieuse pour que cela soit beau, les anciens et les novices trop peu expérimentés comme moi.
Le camp était plongé dans un silence de mort, troublant et inhabituel. Personne n'osait se regarder vraiment dans les yeux, chaque regard se faisait fuyant.
Tout le monde attend, imagine le pire et souffre en silence.
Quant à moi, j'ai tenu à rester seule, couchée derrière la tanière des guerriers, m'isolant dans un silence des plus complet, à l'abri des regards incertains.
J'ai peur.
J'imagine sans mal les pattes des guerriers foulant un sol connu, les griffes sorties, les crocs à découvert.
J'imagine la rage, la nervosité, la bravoure et la peur qui anime chacun de ces combattants qui tremblent sous le coup de diverses émotions.
J'imagine leur incertitude quant à l'issue de cette bataille, leur peur de mourir mais également leur peur d'y survivre et de devoir faire face au deuil de quelques camarades, la peur de perdre mais aussi la peur de gagner. Que feront-ils ces braves guerriers lorsque devant eux ne se tiendront plus que des reines, des chatons et des anciens ? Les tueront-ils ? Les chasseront-ils ? Aucun d'entre eux ne sait vraiment ce qu'il fera.
La guerre change les esprits plus qu'on ne voudrait bien l'avouer et l'on peut être sûr de ne jamais revenir dans son propre camp en étant le même.
J'imagine les deux adversaires s'entrechoquant l'un contre l'autre, les bruits de la bataille, les grognements de frustration, les cris de douleur, les grondements de rage.
J'imagine la chair qui se déchire, les yeux qui s'écarquillent, les pattes qui se tordent, le sang qui coule, les cicatrices qui marquent, la douleur qui fait hurler, la mort qui vient chercher des corps tout juste devenus froids, la souffrance qui détruit des cœurs et la tristesse qu'ils n'ont pas le temps de ressentir s'ils veulent continuer à vivre.
J'imagine tout ceci et j'ai peur car dans mon esprit se dresse désormais un tableau horrifique aux allures de fin du monde.
Ma mère est là-bas.
Certains de mes amis sont là-bas.
Mon ancien mentor est là-bas.
Mon mentor est là-bas.
J'ai peur.
Peur pour eux, peur pour moi, peur de la nécessité d'avoir recours au deuil, peur de la guerre, peur de voir la mort se dresser entre mes proches et moi, peur de vivre sans ceux que j'aime, peur de vivre avec pour seule compagne la souffrance, peur d'être soulagée d'en voir revenir pour ensuite désespérer de constater qu'il ne manque qu'une personne, peur de ce paysage de désolation présent dans ma tête.
J'ai peur.
Attendre. Toujours attendre.

© Codage par Neph pour Alice seulement

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Eclat de Lune | Morte
 Lun 21 Mar 2016 - 19:41


Fight.

Encore une guerre. Cela n'en finira-t-il jamais ? Retrouverons-nous un jour nos disparus ? J'en doute fort pour ma part. Mais bon, l'espoir semble faire vivre trois Clans entier ces temps-ci. Moi, l'espoir m'a quitté il y a déjà belle lurette.
Aujourd'hui c'est Torture Machiavélique qui a annoncé le départ. Tout le monde semble se demander où est passé Étoile Sanglante. Mystère, mystère.
Enfin, il est peut-être déprimé. Après tout sa compagne qui est pleine et sa fille font parties des disparus et il vit dans la crainte permanente que leurs vies ne se soient achevées.
Je fais partie de la première patrouille d'attaque contrairement à la dernière fois où je faisais partie de la seconde. Mon avis concernant ce "privilège" ? Je m'en fichais.
Je me battrais pour mon Clan, je lui serais loyale je l'ai juré lorsque je suis devenue une guerrière à part entière. Si je venais à mourir, je m'en fichais également. Parce que si cela arrivait, je serais la plus heureuse des chattes de la forêt entière.
Parce que c'est seulement ainsi que je pourrais revoir Nuage de Nyctale.
Tout en cheminant vers le lieu où la bataille se déroulerait, je ne faisais que penser à elle.
J'avais penser à me suicider pour la rejoindre mais je m'étais résignée à vivre, sachant parfaitement que je n'aurais jamais le courage de commettre un tel acte et que je ne pourrais jamais la regarder dans les yeux et me sentir digne d'elle après ça.
Je manquais de trébucher contre une branche morte et je sursautais, reprenant pied dans la réalité.
© Codage by Ella'
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Invité
 Lun 21 Mar 2016 - 21:27
|| ATTENTION. Ce rp mélange les pensées de Volcan et de Torture Machiavélique. ||

La meneuse de la Troupe Inondée observait le carnage, s’y mêlait, faisait voler le sang un peu partout. Son regard fixait certaines parties, elle était touchée, blessée, mais elle n’en faisait pas de cas. Son ardeur au combat n’était pas la même qu’autrefois. Elle bondit en arrière un peu après, l’oreille déchirée, le flanc atteint, le sang qui rendait son pelage humide et le collait n’était pas uniquement le sien, et elle, elle regardait maintenant la bataille, d’un œil vide de ressentiments. Elle se tenait bien droite quand un poids la plaqua au sol. Grognement de mécontentement. Grognement de fureur. Les griffes lui rentraient dans les flancs et dans un ultime effort, elle se délogea de la poigne adverse, faisant face à un chat qu’elle avait autrefois connu, du Clan du Vent. Un guerrier qui avait un peu moins de son âge, deux lunes de moins. Ainsi, il avait vingt-cinq lunes lorsqu’elle avait disparu. La fureur se disputait à l’étonnement sur le visage du guerrier, mais elle ne lui donna point le temps de décider quel sentiment gagnerait, elle sauta, le griffant, l’attaquant, l’amochant. Le guerrier finit par fuir pour aller voir la guérisseuse, ou les guérisseurs simplement, permettant à Volcan de reprendre son observation.

Torture Machiavélique, au loin, se battait toujours férocement, aidant quelques novices débutant à se dégager de certaines poignes, pour ne pas les tuer. Ce fut facilement que Volcan comprit le rang de cette guerrière. Nouvelle lieutenante du Clan du Tonnerre. Et elle savait que Torture Machiavélique ne lancerait jamais le repli… à moins d’y être obligée. La meneuse au pelage aussi noir que la nuit s’ébroua, et son regard se porta vers l’endroit où les mères et les reines se tenaient. Il fallait faire quelque chose. Il fallait arrêter tout cela. Il le fallait parce que Nuage de Cicatrice pouvait finir par être touchée. Il le fallait parce que ça ne devait pas se poursuivre ainsi, la Troupe Inondée ne devait pas se battre jusqu’à la mort. Non. Volcan explosant sous les Braises entra de nouveau dans la bataille, le regard brillant, la force revenue, ressemblant davantage à celle qu’elle avait été au sein des Clans, une lueur féroce dans son regard. Il ne lui restait plus qu’à attraper la lieutenante du Tonnerre. Parce que Torture Machiavélique n’arrêterait jamais le combat. Elle voulait la gloire, cette féline au pelage du désert. Elle a toujours voulu la gloire. Torture Machiavélique ressemblait bien trop au père de Volcan pour que Volcan puisse l’apprécier.

La lieutenante se battait avec ardeur quand un poids la percuta, lui faisant ainsi lâcher sa prise, qui n’était qu’un pauvre novice de la Troupe Inondée. Torture se redressa furieusement et regarda sa nouvelle assaillante. Yeux dans les yeux, les deux félines se regardèrent un instant, Volcan lui apparaissant dangereuse à cet instant, n’ayant plus rien à voir avec celle que la lieutenante avait aperçu au début de la bataille. Dans un même mouvement, comme obéissant à un ordre donné par les étoiles, les deux femelles se jetèrent l’une sur l’autre, ignorant les chats autour. La bataille, féroce, avait lieu maintenant entre elles deux. Si l’une gagnait, l’autre perdait, et l’enjeu était beaucoup plus grand que ce qu’on pourrait s’imaginer : l’enjeu était à l’échelle de la grande bataille. Torture voulait gagner. Elle voulait plus que tout gagner et la lueur de colère dans son regard enflait, elle se méprenait sur l’importance de l’adrénaline. Elle se savait forte, elle ne savait pas à quel point une mère désespérée pouvait l’être encore plus. Torture ne connaissait pas ce ressentiment, le désespoir, l’envie de sauver une famille, une fille, l’envie de se faire pardonner et la colère de voir tout être détruit. Elle ne connaissait pas ça, mais c’était ce qui coulait dans les veines de la meneuse. Volcan connaissait tout ça, ça la faisait vivre en cet instant, ça lui permettait d’oublier le sang qui coulait sur son pelage, les blessures profondes qui lui avaient été infligées.

Ni l’une ni l’autre n’avait réellement le dessus. Ni l’une ni l’autre ne gagnait du terrain. Volcan ne faiblissait pas, Torture non plus. Elles se battaient, et semblaient se battre pour leur vie. Volcan se battait pour sa vie, Torture pour sa fierté. Les motivations différaient, mais ne restaient non pas moins utiles et bonnes, permettant aux deux félines haut-placées de se battre inlassablement. Puis, dans un élan de rage, Volcan la plaqua sur le sol violemment, prenant ainsi le dessus d’un coup, les crocs visibles, la rage écumant partout, la meneuse ne permettait plus à la lieutenante de bouger. Torture en était agacée, fortement agacée, elle feulait, crachait, se débattait. Torture ne voulait pas laisser cette ennemie gagner. Elle ne voulait pas ! Mais la rage qui déformait le regard de Volcan, et ce désespoir plus profondément masqué, donnait la possibilité à la meneuse de ne pas laisser Torture reprendre le dessus. Les deux regards brillaient de rage. Volcan et Torture se regardaient profondément. Aucune parole n’était sortie. Torture ne se débattait plus.

« Torture Machiavélique… comme ça, on se rapproche du trône ? Alors, tu seras gentille, tu ne tueras pas ton Clan, tu ordonneras le repli. »

Regard assassin de la part de la lieutenante. Voici l’unique réponse que la meneuse au pelage de la nuit obtint. Elle ricana, mauvaise. On aurait réellement dit Volcan Ardent, cette guerrière que tous les guerriers craignaient, ou presque.

« Jamais ! »

Le feulement de Torture provoqua un élan d’hilarité chez Volcan qui enfonça ses griffes encore plus profondément dans le pelage de la lieutenante. Volcan se souvenait d’une altercation entre elles deux, lors d’une patrouille de territoire. À l’époque, elle se fichait bien des règles, mais ne supportait pas qu’on empiète sur son territoire, le territoire qu’était son Clan, parce qu’elle reconnaissait son appartenance au Clan de l’Ombre malgré son caractère. Torture avait mal, présentement, mais elle ne le dirait jamais, plutôt mourir ! Son regard, toujours aussi assassin, fixait les yeux jaunes de cette ennemie de toujours. Volcan et elle avaient toujours été égales. On avait dû les séparer. Et maintenant qu’elle pouvait obtenir vengeance, elle perdait ? Hors de question ! Sauf qu’elle ne pouvait pas bouger, clouée au sol par Volcan.

« Tu te souviens de moi.. j’espère? » minauda la meneuse.

Bien sûr. Bien sûr que Torture se souvenait. Elle se souvenait même trop bien de cette guerrière au caractère explosif, de cette guerrière qui avait lancé l’offensive parce que Torture avait manqué de franchir la frontière. Elle se souvenait très bien, et même si Volcan avait toujours été plus jeune que la lieutenante, elle était de force égale à Torture. Étrangement. La colère, la rage, la flamme qui vivaient dans le corps de la féline aux yeux du soleil n’étaient sans doute pas pour rien dans cette force, dans ce corps musclé. Elle ne pouvait donc pas ne pas se souvenir. Elle avait enfin trouvé adversaire à sa taille… à l’époque où elle ne connaissait pas Jaspe. Torture hocha la tête en poussant un grognement furieux.

« Alors.. tu vas comprendre que ma fille est menacée par cette guerre, et que la Troupe Inondée est désormais ma Troupe. Je ne te laisserais pas la détruire. Tu ordonnes le repli ou je te tue avant que tu deviennes meneuse ! » cracha furieusement Volcan.

Un nouveau combat de regard. Volcan ne cédait pas. Torture non plus. La fureur écumait des deux corps, la détermination de celui de la meneuse. Et dans un élan de frénésie, Torture tenta de blesser Volcan. Elle y arriva, mais Volcan ne bougea pas, malgré les crocs bien plantés dans sa patte, faisant couler le sang, blessure profonde. Torture ne voulait pas capituler, elle se sentait même faible d’y songer, toutefois Volcan ne lui donnait pas l’impression de vouloir abandonner et si ça continuait ainsi… oui, elle risquait d’y laisser la vie alors qu’elle tenait plus que tout succéder à Étoile Sanglante. Elle prit une grande inspiration.

« REPLI ! » hurla Torture Machiavélique au Clan du Tonnerre.

Volcan lâcha la lieutenante, satisfaite. Une lueur étrange brillait dans le regard de Volcan tandis qu’elle observait Torture s’éloigner, ses blessures lui donnaient une démarche plus hésitante, même si Torture demeurait fière. Elle s’arrêta plus loin, et regarda son Clan, le Clan du Tonnerre. Sa voix, froide et furieuse, résonna de nouveau.

« CLAN DU TONNERRE REPLI ! »

Volcan, elle, se tenait droite et radieuse. Elle sentait un regard posé sur son pelage noir, mais n’y prêtait pas attention.
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Invité
Jaspe Sanguin
 Lun 21 Mar 2016 - 21:33

Une bataille de plus dans cette guerre sans fin



Le coup de griffe reçu au dessus de mon oeil me faisait tourner la tête. Le sang battant aux tempes, je retourne dans la bataille. Le sang est partout. Sur mes pattes, dégoulinant de plaies aux épaules, sur mes flancs, le sang d’autres guerriers inconnu par terre. Je dérape dans la poussière, mais ma force me porte. Le félin puissant qui se tient en face de moi se fait soudainement happer par un autre groupe et je me retrouve essoufflé, en plein milieu de la mêlée. Je me tourne ; le combat n’est pas fini. Les feulements me parviennent aux oreilles distinctement. Certains s’insultent, et je vois un combattant de la Rivière aux côtés d’un des miens. Une alliance. Bientôt, une alliance entre Torture et moi nous renforcera. Mais pour l’heure, pas le temps de repenser au fameux pacte. Je dois retourner combattre.

Je remarque Aile Orangée en mauvaise posture. Mon coeur se serre aussitôt, tel pris en étau. Je ne sais plus si je l’aime encore. Mes sentiments pour elle, comme pour les autres femelles que j’ai fréquentées, sont encore bien indéfinis. Sans doute que je ne suis qu’un dragueur, un mâle qui n’a aucun sentiment pour personne. Un mâle fait pour être chef uniquement. Je n’ai pas d’autre objectif. J’ai tué, et aujourd’hui, grâce à moi et à moi seulement, je suis en haut. Encore quelques lunes et je deviendrai le chef. J’ai toutes les femelles que je veux à mes pattes, de toute façon. Mais je n’en veux pas. Et elle ? Avec elle, c’était différent car je l’ai aimée. Et au fond, une part de moi l’aime sans doute encore. Bref, cette chatte, guerrière, mère, ex compagne, c’est une chatte de mon Clan. Et je protégerai quiconque de mon Clan qui a des ennuis.
Soudain un guerrier, ou un chat adverse, me prend par surprise. Je tente de me dégager.
Pourquoi a-t-il fallu que ce soit Aile Orangée qui vienne m’aider à le repousser ?

Je lâche un feulement contrarié lorsque je croise son regard noir. Ne peut-elle pas simplement passer à autre chose ? Entre nous, tout est terminé depuis des lunes. Moi je suis bien passé à autre chose. Moi, je suis lieutenant d’un Clan et fier de l’être, et je sers à présent mon Clan en ignorant les différents qui m’opposent à cette chatte. Je la protégerai, je la nourrirai s’il le faut. C’est une bonne guerrière, et nous avons besoin de bons guerriers. Enfin. Bon, c’est reparti. Les cris, le sang, la guerre. Je me jette en avant, percute quelque chose d’autre.
Quelque chose.
Des félins, des corps réduits à être seulement quelque chose. Une masse informe, pas tout à fait définie, juste quelque chose. On se marche dessus, et au loin, j’entends même le miaulement d’un jeune chaton. Des innocents. On tue des innocents. On se défoule et c’est tout.

Une chatte noire me fait face et je suis certain de la connaître. Je l’ai déjà vue, oui. Une guerrière du Clan de l’Ombre dont le nom m’échappe pour l’instant. Ses yeux me foudroient. Elle aussi, elle est innocente. Elle aussi, elle subit. Mais elle aussi elle est à la guerre. Mes griffes s’enfoncent dans ses épaules et je sens ses crocs près de mon cou. Mes pattes arrières commencent à lacérer la peau de son ventre que je sens tendu. Non. Elle attend des petits !
Je ne suis pas cruel au point de tuer des futurs chatons. Alors après une dernière feinte près de son oreille, je m’écarte d’un bond et disparais. Je sens de plus en plus de blessures sur mon corps. Chaque mouvement me fait mal, mais je continue. Je sais que nous n’avons aucune chance. Je joue des épaules pour me frayer un chemin, cherchant une seule silhouette parmi les autres.

— CLAN DU TONNERRE REPLI !

Torture ! Si le Clan du Tonnerre quitte le champ de bataille, nous n’aurons plus une chance. Et je la vois enfin. Étoile de la Colombe. Elle aussi est blessée, comme tous les félins ici. Audacieux, j’ose un regard vers elle. Oh je la connais. Elle nous mènerait à la mort pour conserver sa dignité de combattante. JE prends les choses en patte. Voilà, je me hisse sur mes pattes arrière et je suis mon alliée du Tonnerre Torture pour annoncer le repli de notre Clan, tout en sachant que la Rivière fera de même dans quelques instants.

— REPLI, CLAN DU VENT, REPLI !

Et tandis que ma voix forte résonne dans la clairière, certains se dirigent déjà vers moi. Je tourne le dos. C’est le moment de s’en aller. Ce n’est qu’une défaite, une seule bataille. Car la guerre entre nous et les kidnappeurs n’est pas terminée. Et tant que je ne retrouverai pas ma fille, l’apprentie guérisseuse et la guerrière, je continuerai la guerre.
Je me détourne du champ de bataille. Vers les landes, vers chez moi. Le goût amer reste sur ma langue. Pas celui de la défaite. Le goût d’avoir fait tout cela pour rien. Une perte de temps. Des blessures, des vies prises peut-être, inutilement, car les membres enlevés ne sont pas ici. Les doutes m’assaillent.
Je ne suis plus sûr de rien. Je dois seulement mener mon Clan à la victoire.

Codage by Kayl

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Lyrielle
 Lun 21 Mar 2016 - 22:46
EVENT



Tu te lances dans la bataille avec les autres. Il est hors de question pour toi de vous faire chasser une nouvelle fois comme de vulgaires proies. Déjà une fois tu as emmené ta Troupe avec Volcan, très loin. Ici ce n’est plus chez vous et pourtant, les jeunes chatons n’ont jamais vu vos terres. Un jour ils s’y sentiront chez eux peut-être. Mais en attendant, tu ne dois pas mourir ici. Toutes griffes sorties, tu t’en prends au premier venu. Tu sens la haine monter en toi. Pourquoi s’acharne-t-on sur toi et les tiens ? Il y a tant de chatons, de jeunes qui ne peuvent pas se battre, ici. Pas seulement ta Troupe. Mais tu ne veux laisser personne mourir.

Surtout pas des chatons innocents. Ces chatons qui n’ont rien demandé. Ils ont déjà été obligés de vivre, marcher, là où ils n’auraient jamais dû. Sur des terres inconnues. Vous vous êtes faits chassés, et maintenant on vous attaque. Alors que vous n’êtes pas coupables et ça, tu le sais bien. Tu n’as rien fait, toi. Tu es juste ici, au mauvais moment, et tu dois à présent te battre… Pour les tiens, tu mourrais. Peut-être que tu vas mourir. Tu sens déjà que la chair se déchire sous des griffes, des muscles puissants te percutent. Mais toi aussi tu es puissant. Et toi aussi tu as des griffes, des crocs et du courage.

Tu fonces, ta gueule se ferme sur une patte, tes griffes se plantent dans un corps adverse. Tu entends des cris. Ils miaulent tous, ils feulent, ils hurlent de rage, de douleur. Tu as les nerfs à vif. Tu ne sais pas pourquoi ils font ça. Ils sont cruels. C’est tout ce que tu vois. Ils n’ont peut-être pas kidnapper les félins, mais ils attaquent aveuglement. N’importe qui. Vous, parce que vous êtes ici, étrangers, étranges. Plusieurs s’attaquent à toi. Et soudain, un félin, un guerrier de ce Clan de l’Ombre vient t’aider. C’est étrange, d’ailleurs. Mais tu te sens pousser des ailes. Oui, vous avez des alliés, vous n’êtes pas seuls.

Peu à peu, vous reculez, vous avancez, et personne ne prend l’avantage. Tu vois l’autre camp. Ils faiblissent, mais toi aussi. Ta Troupe. Tu ne peux pas perdre un des tiens. Tu dois te battre avec plus de rage encore. Tes griffes déjà rougies par le sang ennemi replongent. Tu n’es pas un meurtrier. Non. Mais tu es un félin loyal qui ne laissera pas sa Troupe mourir. Surtout aussi inutilement que cela. Soudain un coup te fait tomber. Tu ne te relèves pas. Les forces te quittent, tu es comme une limace sur le champ de bataille. Tu ne bouges plus pour l’instant. Et puis tu entends une première voix d’abord.

Qui annonce le repli. Ce n’est pas Volcan, ce n’est pas Étoile de la Mélopée. C’est bien leurs ennemis. Une deuxième voix annonce un deuxième repli, et en peu de temps, il ne reste que des blessés dans la clairière près du lac. Une mère pleure ; tu espères que les chatons vont bien.
Tu te lèves lentement et le silence t’oppresse juste après les hurlements de la bataille. La peur n’a pas disparu. Tu ne veux pas qu’ils reviennent.

Mais les Troupes sont fortes et elles se battront. Tant que tu es là, tant que tu vis. Tu ne laisseras pas ta Troupe.

Codage By Saphy
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Invité
Invité
 Jeu 24 Mar 2016 - 19:12


Rire parce que la vie n'a rien de drôle

Pour la première fois de ma vie, je n'avais pas envie de traiter mon Clan de ramassis d'abrutis dépourvus de cervelles. Certes nous avions été attaqués à cause d'Étoile de la Mélopée mais également par la faute de ces imbéciles se prenant pour chefs présents dans les trois autres Clans de cette foutue forêt composée de foutus chats plus exaspérant les uns que les autres.
Mais suite à cette attaque stupide et injustifiée, nous avions reçu un ordre intelligent mais frustrant.
Fuir.
Fuir le plus vite et le plus loin possible, fuir pour préserver le Clan de l'Ombre, fuir pour conserver nos vies, fuir pour qu'il reste des guerriers pour raconter cette horreur, fuir pour notre salut.
Et maintenant que nous venions de trouver ces deux autres Troupes, je pensais pouvoir me sentir un peu plus libre, c'en était fini des obligations avec le camp.
Sauf que, ce que je n'avais pas prévu, c'est que leurs guérisseurs et leurs botaniques soient encore pire que Rêve d'Ebène. C'en devenait étouffant.
Aujourd'hui, je m'étais absentée depuis le milieu de la nuit et je ne comptais pas revenir avant un moment.
Aussi, lorsque j'avais senti l'odeur des Clans du Tonnerre, du Vent et de la Rivière, je m'étais redirigée doucement mais sûrement vers le Grand Lac. Puis j'avais entendu le bruit. Des grognements, des cris, des grondements.
Nous avions fui la guerre alors la guerre était venue à nous.
Comme si nous en avions besoin.
Sans hésiter une seule seconde, je m'étais élancée au coeur de la bataille, griffant ce qui se dressait devant moi, mordant ce qui entravait ma progression, me défendant du mieux que je le pouvais, moi et les vies que je portais.
Au bout d'un moment, je me retrouvais devant un chat roux que je ne pus que reconnaître.
Jaspe Sanguin.
Il puait le lapin ce lieutenant imbécile.
Je ricanais avant de passer à l'attaque, mes crocs frôlant sa nuque tandis que ses griffes déchiraient mes épaules puis la fourrure de mon ventre. Il feinta avant de disparaître, me laissant sur place, stupéfaite.
Puis, je me mis à rire.
Finalement, être pleine n'a pas que des inconvénients.
Je continuais deme battre en faiblissant cependant peu à poeu. Je n'étais plus aussi endurante que je l'étais avant malheureusement. Je rageais intérieurement tant que je me sentais faible et incapable.

CLAN DU TONNERRE REPLI !

Mon rire reprit son cours, je ne pouvais pas m'en empêcher. Ils se repliaient ces lâches, ces faibles ! Ils nous attaquaient et battaient en retraite ces imbéciles ! Le comble du ridicule.

REPLI, CLAN DU VENT, REPLI !

Ben tiens, le Clan du Vent s'y mettait aussi ?
Hilarant.
Je devais vraiment passer pour une folle à rire comme ça en plein milieu du champ de bataille mais cela m'était totalement égal.
Du coin de l'oeil, j'avisais un petit guerrier au pelage gris clair tigré. Il suivait son Clan comme un bon petit soldat cet abruti.
J'eus un sourire malicieux tandis que je m'élançais à sa poursuite, il allait voir ce qu'il en coûtait de s'enfuir lâchement tout ça pour suivre un ordre aussi stupide que les dirigeants de la forêt réunis.
Je bondis de manière à me retrouver devant lui et à lui bloquer le passage. Il avait l'air jeune aussi je me permis de lui ricaner au museau, sans gêne.

Aaaah... Pourquoi es-tu si stupide ?

Je sortis les griffes et m'empressais de lui lacérer le museau sans m'embarrasser de plus de paroles. Tandis qu'il grognait, je m'attaquais à ses flancs avant de lui porter un coup sur la tempe histoire de l'étourdir un peu. Je roulais sur le côté mais, malheureusement, il réussit à m'atteindre et je me mis à gronder.
Il avait osé...
Furieuse, je lui administrais un bon coup de crocs bien senti sur la queue avant de le faire tomber violemment à terre.
Je lui adressais un regard moqueur avant de retourner auprès des miens, regardant cette bande d'abrutis s'enfuir misérablement.
Je me remis à rire, d'un rire que je ne pouvais contrôler, bientôt, je n'en pus plus, n'arrivant pas à me calmer.
Je devais vraiment paraître bizarre.

© Codage de Sun' pour Alice <3

Cicatrice de Ronce
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom Puf/Surnom : Equi, Cica et Chou pour ma Chou
Messages Messages : 247

Le personnage
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Mentor / apprenti :
Cicatrice de Ronce
 Ven 25 Mar 2016 - 21:57
La douce et pâle lueur du soleil réchauffait mon pelage assez épais tandis que j’ouvrais doucement les yeux, posant mon regard sur Petite Aurore. Je devais sans doute la regarder comme ma mère me regardait moi, auparavant. Avec ce mélange de tendresse et de fierté, parce que oui, j’étais fière de ma petite qui me ressemblait et ressemblait à Nuage de Poussière, mon défunt compagnon. Elle dormait profondément, son corps collé contre le mien sans doute à la recherche de la chaleur que je dégageais. Je faisais de même avec ma mère avant… les souvenirs comprimaient mon cœur. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à avant, quand ma mère était là et que je pouvais voir mon compagnon, même si on ne s’était pas toujours supporté. Je le trouvais vaniteux, il me trouvait égoïste. Mais dans un moment de détresse, nous avons compris que l’autre n’était pas forcément ce qu’il montrait et que les faiblesses existaient. Oh oui… elles existaient.

Je demeurais immobile, serrant ma petite fille contre moi, les yeux quelque peu dans le vague. Je me perdais dans mes souvenirs, et dans ma projection de l’avenir. Je me demandais souvent comment les choses allaient aller, le Clan de l’Ombre exilé auprès des Troupes parce que les trois autres Clans l’ont jugé coupable. Évidemment que nous ne sommes pas coupables ! Nous aussi nous avons subis des pertes, des enlèvements ! Mais les autres Clans ne réfléchissaient pas. Ils ne réfléchissaient absolument pas. Que pouvions-nous y faire ? Surtout moi, que pouvais-je y faire ? Je ne voulais pas y penser et me dire que j’étais impuissante, parce que ça ne plaisait jamais d’être impuissant, alors j’observais Petite Aurore et je la détaillais petit à petit, me disant que les rayures sur son pelage ressemblait aux miennes, mais que son poils et sa taille rappelaient son père. Elle était magnifique, et je pense que c’était tout ce qu’il y avait à dire. Pour moi, elle était la perfection même, le meilleur des mondes, bien que j’admette que cela ne concernait que moi. Moi et son père, bien entendu, même s’il n’était présentement pas là.

Soudainement, l’air sembla plus lourd, curieusement plus tendu. Quelque chose s’infiltrait pour rendre l’ambiance angoissante et oppressante sans nous permettre de comprendre pourquoi. Je scrutais les Grands Lacs, n’aimant absolument pas cette atmosphère quand soudainement un hurlement à glacer le sang retentit dans les airs, et l’endroit fut envahi de chats jeunes ou vieux, novices ou guerriers. Sur le qui-vive, les Troupes et les guerriers du Clan de l’Ombre n’hésitèrent pas à se mêler dans la cohue, défendre l’espace sur lequel ils s’étaient réfugiés tandis que je restais là, serrant ma fille contre moi. Elle s’était réveillée et regardait le combat qui faisait rage sans trembler, mais je la sentais tendue. Je devais admettre qu’à sa place, je l’aurais été tout autant. Tout ce qui arrivait en ce moment n’aurait jamais dû se produire, ce n’était pas normal que les Clans puissent nous attaquer ainsi sans représailles. Au moins, nous n’étions pas seuls, cette fois.

Je me figeai alors quand je vis un guerrier d’un autre Clan se diriger vers l’endroit où les reines étaient allongées. Nous ne pouvions pas nous défendre ! Enfin, moi je pouvais me défendre. Je le pouvais toujours, j’étais forte et je savais que j’avais la capacité de leur arracher un œil, mais je ne pouvais pas délaisser ma petite un instant, prendre la chance qu’on s’en prenne à elle. Je tendis mes propres muscles quand je vis ce guerrier se faire plaquer au sol par un chat au pelage noir. L’espace d’un instant, j’aperçus les yeux jaunes de celle qui était venue me sauver : ma mère. Un éclat de joie ébranla tout mon corps. Elle était là ! Elle se battait à nos côtés, pour nous sauver ! Je n’avais rien à craindre. J’étais en sécurité. Ma mère était là. Nul guerrier ne pourrait venir me faire du mal. Je m’étais détendue légèrement. Bah quoi ? Je n’allais quand même pas me détendre entièrement alors qu’une guerre faisant rage ! Mes yeux ne se détachaient pas de ma mère qui se battait férocement, comme la Volcan Ardent qu’elle avait été et que je croyais retrouver. Je ne sus combien de temps la bataille dura, mais je vis alors ma mère plaquer au sol une chatte au pelage sablé, la lieutenante du Tonnerre, et ne pas la lâcher jusqu’à ce que celle-ci lance le repli. Mon regard était posé sur son dos et je ne pouvais pas ignorer les blessures qu’elle avait subi, mais elle s’en remettrait. Ma mère était forte. Elle l’avait toujours été. Après le repli de Torture Machiavélique, ce fut celui de Jaspe Sanguin qui retenti, puis celui de la Rivière. La bataille était finie. J’entendis un faible gémissement qui provenait de Petite Aurore et je me mis doucement à lui faire sa toilette. C’était fini. Ils ne reviendraient pas. Ils ne pouvaient pas finir. Et moi, je devais réconforter ma petite.
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Pelage d'Azur
 Sam 26 Mar 2016 - 17:42


Just attack and don't let them win

Feat tout le monde

C'était une journée bien sombre qui s'annonçait pour la forêt. Le Clan du Vent et ses alliés avaient décidé de mettre un terme définitif à la menace qui régnait près du grand lac, représentée par le Clan de l'Ombre et les Troupes qui s'étaient ralliés. En effet, le matin-même, Étoile de la Colombe avait convoqué une assemblée du Clan pour annoncer une attaque immédiate.

Pelage d'Azur avait d'abord pensé être consigné à la défense du Camp, Jaspe Sanguin le jugeant inutile en tant que guerrier. Mais finalement, il avait été affecté à la patrouille, à sa plus grande surprise. Son lieutenant espérait-il le voir périr dans la bataille ? Le guerrier gris n'allait pas lui faire ce plaisir... Néanmoins, il appréhendait beaucoup l'affrontement. En effet, peu talentueux  et n'étant pas aidé par sa faible carrure, il n'avait jamais réellement brillé dans ce domaine. Bah, il y a bien un début à tout...

Sans plus s'interroger sur l'utilité de cette attaque, il suivit sans réfléchir ses camarades, tous peu enclins à partir au combat. Au fond, personne ne voulait vraiment de cette bataille, et une ambiance bien morne et étrange s'installait sur le chemin de la guerre. Plus qu'un besoin ou une envie, cet affrontement était une nécessité.

Les guerriers venteux s'approchèrent des Quatre Chênes où les attendaient déjà le Clan de la Rivière et le Clan du Tonnerre. Tous les félins rassemblés sur ce lieu sacré formaient une masse sombre où les odeurs s'entremêlaient. Là-haut, le ciel était noir et une épaisse voûte nuageuse masquait toute éclaircie. C'était une journée bien sombre qui s'annonçait. Le Clan des Étoiles semblait vouloir les avertir, et tout le monde le savait, mais nul ne voulait les écouter.

Ensemble, les félins des trois Clans s'unirent pour affronter leurs ennemis. Ils s'élancèrent vers le grand lac en feulant, et se retrouvèrent bientôt nez à nez avec d'autres chats, animés d'une féroce haine. En un instant, toute la bienveillance et la générosité qui avaient animé les Clans depuis tant de lunes avaient disparu, laissant place à un chaos généralisé.

Pelage d'Azur, lui, s'était retrouvé un peu en retrait de la bataille, tétanisé par la peur. Tant de chats réunis dans un seul but : infliger le plus de dommages possible à son adversaire, tant de sang maculant le sol d'un tapis rougeâtre, cela dégoûtait, mais aussi effrayait le petit chat gris.

Cependant, il lui était aussi insupportable d'observer ses camarades se battre et se faire blesser sans rien faire. Aussi, s'élança-t-il dans la bataille, bien destiné à trouver un adversaire à sa taille. Et ce fut chose faite lorsqu'il aperçut un apprenti portant l'odeur caractéristique du Clan du Vent. D'aucuns auraient pu dire qu'un guerrier affrontant un novice était un combat déloyal, mais du point de vue de Pelage d'Azur, il n'en était rien.

Il se jeta sur le pauvre matou, qui ne l'avait pas vu venir, lui assénant une pluie de griffures sur le flanc. Celui-ci gémit, mais se retourna rapidement, de manière à riposter. Mais le guerrier gris avait anticipé son mouvement, et put ainsi l'esquiver de justesse lorsque la patte de son adversaire passa tout près de son museau.

Reprenant rapidement ses esprits, il s'apprêtait à attaquer à nouveau, mais le matou se jeta sur lui, se glissa sur son ventre et lui griffa le poitrail. L'apprenti miaula et s'extirpa de l'étreinte meurtrière du chat gris, avant de prendre la fuite, du sang perlant de ses blessures. Si les capacités physiques de Pelage d'Azur étaient, certes, limitées, son expérience ne lui avait pas fait défaut pour remporter son combat, lui permettant de s'en tirer avec de simples égratignures.

Soudain, il entendit Torture Machiavélique, lieutenant du Clan du Tonnerre, ordonner le repli de son Clan, bientôt imité par Jaspe Sanguin. Le guerrier contempla alors la bataille qui se déroulait autour de lui et constata que partout, ses camarades se faisaient battre par leurs adversaires respectifs. Ils avaient perdu la bataille.

Ses pattes refusaient de répondre, mais sa raison le fit à leur place et lui permit de suivre ses camarades, qui retournaient piteusement vers leur territoire. Mais alors qu'il pensait que l'horreur était terminée le concernant, une chatte portant l'odeur de ce fichu Clan de l'Ombre lui barra la route, bien décidée à ne pas le laisser passer. Pourquoi ? Pourquoi fais-tu ça ? Vous avez gagné !

- Aaaah... Pourquoi es-tu si stupide ?
feula la guerrière.

Sans lui laisser le temps de protester, elle lui sauta dessus et lui griffa le museau, et Pelage d'Azur ne put retenir un gémissement. Sans plus tarder, elle lui asséna de nombreux coups sur le flanc droit avant de lui frapper violemment la tempe. C'était un massacre, un combat à sens unique. Je ne veux pas mourir ! Pas maintenant ! paniqua le petit chat.

La rage monta en lui. Si c'était sa dernière bataille, alors autant y mettre toutes les forces qui lui restaient. Il se releva et sauta furieusement sur la guerrière, dans des mouvements aussi désordonnés qu'emplis d'une rage indescriptible. Il sentit alors le corps de son adversaire sur ses griffes, et le sang qui en coula lui procura un soulagement intense.

Mon dieu, qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je ne suis pas comme ça ! Le guerrier gris était terrifié par son attitude. Prendre goût au sang... Non, ça ne lui ressemblait pas. Ce n'était pas lui, Pelage d'Azur, le petit chat s'inquiétant de tout et paniquant à la moindre occasion ; ce n'était pas lui qui s'était élancé sur un chat de Clan avec l'envie, et surtout, le plaisir de la tuer.

Une douleur immense à l'extrémité de sa queue le fit sortir de ses pensées. La chatte s'était relevée, et était repartie à l'assaut en lui mordant le membre. Sonné par la douleur, le guerrier s'effondra au sol, vaincu. Il s'attendait à ce qu'elle l'achève rapidement, mais elle n'en fit rien, et partit, non sans lui lancer à un regard terrifiant.

Ça y est, c'était terminé. Cette maudite bataille était finie. Le Clan du Vent et ses alliés avaient perdu piteusement. Et Pelage d'Azur avait découvert une partie de lui qu'il ne connaissait pas, et surtout, qu'il se mettait à craindre plus que tout. Au fond, le danger ne venait peut-être pas des autres. Mais peut-être bien qu'il se cachait là, au fond de lui, prêt à ressortir à la moindre occasion.
Elyon
Jeune aventurier
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Elyon
 Sam 26 Mar 2016 - 18:55
Une journée comme les autres. Ça aurait dû être une journée comme les autres.Tout le monde se levait et sortait. Tout le monde levait le museau pour inspirer un grand coup l'air pur et frais de la mauvaise saison. Oui. Une journée comme les autres. Où l'on organise les patrouilles et l'on part chasser. Où l'on fait l'apprentissage des novices pour ceux qui en ont un. Où l'on joue avec les chatons si l'on est disponible. Où l'on aide notre meneur à comprendre ce qu'il se passe. Où l'on cherche à retrouver les disparus. Où l'on essaie d'avancer ensemble dans cette catastrophe.

Mais non. Non, ce n'était pas une journée comme les autres. Ce n'était pas ce genre de journée. Il en a été décidé ainsi. Quelle justice y avait-il dans ce monde pour laisser une chose pareille arriver? Pourquoi le destin agissait-il contre nous pendant tout ce temps et ne nous lâchait pas? Qu'avions-nous fait pour mériter ça? Et pourquoi cela devait arriver sur la simple décision de trois chats qui n'étaient pas capable de voir plus loin que le bout de leurs moustaches? Pourquoi le destin des troupes et du Clan de l'Ombre se trouvait bousculé par leur décision complètement absurde et puérile? Après avoir chassé le Clan de l'Ombre de ses terres, il fallait maintenant qu'ils s'en prennent à nous? Qu'ils ne s'arrêtent pas pour réfléchir? Quelle est cette soif de sang qui les anime? Elle ressemble plus à celle des escogriffes qu'à une troupe de chats unis avec un minimum d'honneur! Ils n'ont même pas réfléchis une seule minute au fait qu'ils pouvaient se tromper! Et par leur conclusion hâtives, ils ont osé nous attaquer!

Alors, non, je n'accepte pas que l'on nous traîne dans la boue ainsi. Que l'on nous attaque pour un motif totalement faux. Je n'accepte pas que l'on fasse couler le sang pour trois meneurs incapables d'assumer leur rôle complètement. Et par dessus tout, je n'accepte pas que l'on fasse preuve d'aussi peu d'honneur quand l'on crie haut et fort que l'on a un code du guerrier à respecter! Ils ne se rendant même pas compte de ce qu'ils font. Ils ne sont désormais animés plus que par la haine et la colère. Par la soif du sang. C'est pathétique. Voir ces clans nous foncer dessus, nous attaquer par surprise pour un motif non valable, c'est pathétique. Voir qu'ils s'attaquent aux plus faibles d'entre nous sans aucun scrupules, c'est honteux. Alors, voir un de leur novice attaquer un chaton, cela me dégoûte. Qu'ont-ils donc appris à leurs novices? Quelles valeurs leurs inculquent-ils? L'honneur et le respect, comme leur soi-disant code du guerrier, ou la haine et le mépris qui s'y cache derrière?

Alors, oui, moi, j'ai un honneur, et je respecte les choses justes. Tout ceci, tout ce qui m'entoure est injuste. Défendre mon camp est la seule chose juste que je puisse faire pour le moment. Guider les chasseurs de ma troupe, voilà mon devoir. Défendre les chatons et les aînés, voilà mon obligation. Et une chose que je ferais avec plaisir. Sans réfléchir. Sans code. Mais avec honneur. Et alors que la bataille fait rage, alors que les feulements et les miaulement excédés des chats autour retentissent, moi, je ne vois que cet apprenti qui attaque Neyo, un chaton qui ne connaît rien au combat. Sans défense. J'en crache de mépris et de dégoût. Oui. Ces chats de clan me dégoûtent. Attaquer l'un des leurs, le Clan de l'Ombre, et maintenant... ça, c'est méprisable. C'est pourquoi j'évite les chats se battant autour de moi et je fonce sur ce novice qui ne comprend rien à la justice, à l'honneur. Je l'envoie valser plus loin d'un coup d'épaule, car il était jeune et que je n'avais pas besoin de grand-chose pour l'écarter. Je regarde alors le chaton à mes pattes, qui tremblait comme une feuille.

« - Viens, je te ramène près de ta mère. »

Collé à moi, je le guide à travers la masse de combattants. Voir des chasseurs baigner dans leur sang, ces morts inutiles, tout ceci me révulse. Et forcer un chaton à assister à une telle violence, c'est d'un tel choc. Ces clans sont devenus fous. Ils n'ont plus de raison. Désormais, il n'y a qu'à attendre qu'ils se replient, en comprenant leur erreur. Une fois Neyo auprès de Sanza et Delwyn, je fais demi-tour pour lancer un appel aux chasseurs, pour leur redonner du courage quand ils commencent à désespérer, pour leur donner une raison de se battre, dans ce combat inutile.

- CHASSEURS! Protégez les chatons et les aînés! C'est votre devoir! Aucun d'entre eux ne doit être blessé par une attaque aussi sordide qu'inutile! Nous ne faiblirons pas! Et ils rentreront chez eux, la queue entre les pattes et les oreilles abattues! Nous sommes fiers et combattons avec honneur! Nous ne sommes pas comme eux! Nous défendons notre territoire! Alors, relevez-vous et battez-vous! Faites front, tous ensemble, et faites-les fuir!

Retour dans cette folie, dans ce combat sordide. Mais cette fois, le combat fut de courte durée. Car, enfin, ils reprirent leurs esprits. Enfin, les meneurs comprirent leur erreur. Et enfin, un ordre de repli retentit, suivi d'un autre, et du dernier. Enfin, les trois clans repartaient. Et il y avait intérêt à ce qu'ils ne reviennent pas de sitôt. Car la prochaine fois, nous serons prêts. Nous les attendrons de patte ferme, et s'ils s'avisent d'attaquer notre camp, nous les écraserons. Nous les ramènerons de force chez eux et ils n'auront d'autre solution que de faire pipi dessus à cause de la honte de la peur qui les écrasera. Qu'ils retiennent la leçon. Et y réfléchissent à deux fois la prochaine fois.
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 Sam 26 Mar 2016 - 19:14
☺◆⬧⧫ ♋⧫⧫♋♍& ♋■♎ ♎□■
Je n'étais pas encore réveillé. Je ne savais rien de ce qui allait suivre. J'étais juste pelotonné dans ma mousse, ne me méfiant de rien, avec les inconnus qui nous avaient rejoins il y a quelques jours. Je n'aime pas ces inconnus. Je n'aime pas leur odeur, elle est semblable à de la charogne. Je n'aime pas leurs membres, aussi. Ils sont tellement ... Malfaisants. Mais bon, vu qu'ils ont eu aussi des kidnappés, accueillons les à bras ouverts ! Idiots. Je déteste les chefs que nous avons là. Ils sont tellement idiots. Qu'ils crèvent dans leur bêtise.

J'étais dans un rêve plutôt plaisant. Une petite clairière ensoleillée. Un doux songe, en somme. Puis, brusquement, des cris. Je me suis réveillé en sursaut. Que se passait-il donc ? Puis, là, j'ai vu. Des chats qui feulaient; du sang qui giclait; la fourrure ensanglantée par terre. Et j'ai vu ces étrangers. D'où venaient-ils ? Ils étaient alliés de ce Clan de l'Ombre ? Nous auraient-ils tendu une embuscade ? Non. Les membres que je reconnaissais se battait contre les autres que je ne connaissais pas . Quelle déception. Mais je ne devais pas baisser ma garde, non; je devais me battre, coûte que coûte. Pour Lesa. Pour ma Troupe. Pour ces chefs idiots. Pour ma vie.

Je me suis donc jeté dans la mêlée. Je me suis rué sur un membre au hasard de ce bordel; je l'ai roué de coup, il a riposté, je lui ai craché à la gueule. J'ai continué. J'avais l'avantage. Et il s'est enfui. Je ne l'ai pas tué et j'aurais dû. Mais je me dirigeais déjà vers un autre, plus massif; et nous continuâmes comme la fois précédente. Le combat contre celui-ci était difficile. Mais je me fis interrompre par un chat qui feulait, dans un coin :

<< CLAN DU TONNERRE ! REPLI ! >>

C'était donc comme ça que s'appelait ces matous. J'ai laissé partir la brute, qui essayait de rester fier en fuyant. Pffft.

<< REPLI, CLAN DU VENT, REPLI ! >>

Un autre qui partait. Eh bien. Cette bataille déloyale fut de courte durée, on dirait bien. J'étais un peu décontenancé, mais je gardais les yeux enflammés en voyant partir les ennemis. Puis je vis une scène assez dérangeante : un félin, de grande taille, apparemment de sexe féminin, était en train de combattre un autre matou qui rivalisait avec lui. Apparemment, il y avait encore du spectacle. Je souriais méchamment. J'espérais qu'il y aurait un meurtre, entre l'un d'entre eux. Mais ces chats n'étaient pas drôles. Le matou s'était volatilisé, non sans mal. J'ai soupiré, puis une chose importante m'ai revenue à l'esprit : Lesa. Allait-elle bien ? J'avais peur pour elle, il y avait encore un "clan" ici. Il fallait que je vérifie son état. Elle était enceinte, et ces traîtres pouvaient tout lui faire quand je ne regardais pas. Peut-être qu'elle était déjà morte. Je frémis. Je devais aller voir. Tout. De. Suite. Ce que je fis en tremblotant, laissant derrière moi les derniers coups de griffe de la bataille. Puis, quelques temps après, le dernier groupe partit. C’était la fin du carnage. Encore heureux que les corps n'ait pas été mis en pile, sinon nous n'aurions pas été assez grands pour tous les entasser.

Étoile Rayonnante
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Étoile Rayonnante
 Dim 27 Mar 2016 - 13:50
Just attack and don't let them win


Ft tout le monde
La patrouille restait sur place, presque incapable de bouger. Le temps semblait comme ralenti, le son comme assourdi. Tout paraissait un peu irréel, tant cette bataille était au-delà des mots. L'atmosphère était tendue, comme un ballon prêt à éclater. Ils attendaient tous, en quelque sorte.
Un instant de suspension.
Un instant d'hésitation.
Une décision.

Le cri du chef de patrouille retentit, et les renforts du Clan du Tonnerre s'élancèrent pour rejoindre leurs camarades. Le temps reprit son cours normal, les cris redevinrent assourdissants, la peur revint à toute allure. Mais ils suivaient les ordres, et tous, sans exception, suivaient la tête pour porter secours aux autres. Même Rayon de Soleil. Elle ne pouvait pas envisager de laisser tomber son Clan. C'était inconcevable.
Même dans un cas pareil.
Qu'importe la situation.
Elle ne le lâcherait jamais.

Tous bondirent. La rouquine aussi, sur un matou noir et blanc qui attaquait un membre de son Clan par-derrière. L'ennemi se retourna, surpris, et lança un coup de patte au hasard. Elle réussit à l'esquiver, puis repartit à l'attaque avec hargne.

Alors commença la danse des combattants. Sauts, roulades, coups, crachats. Sang qui suinte par une plaie superficielle, poils qui s'arrachent à coups de crocs, cris stridents. Aucun des deux n'a le dessus, les forces s'égalisent et s'annulent. Ils s'épuisent l'un et l'autre, mais Rayon de Soleil l'était moins au départ. Mais l'ennemi puise dans ses réserves, redouble de violence. Comme beaucoup autour d'eux. Et le Clan du Tonnerre finit par capituler.

" CLAN DU TONNERRE, REPLI ! "

Les guerriers s'écartent. Dans un même mouvement, tous repartent, suivis du Clan du Vent à qui Jaspe sanguin a également ordonné le repli. Le Clan de la Rivière ne devrait pas tarder à les rejoindre.
La bataille est finie. Tous rentrent chez eux, meurtris.
La bataille est finie. Les blessés vont pouvoir être soignés, les chatons rassurés.
La bataille est finie. Enfin.

© Codage by Ella' for Sun <3
Rêve d'Ebène
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Rêve d'Ebène
 Lun 28 Mar 2016 - 17:51

Tout cela ne s'arrêtera donc 

jamais ?

[EVENT] Just attack and don't let them win ~  - Page 2 325885barre20separation



La bataille faisait rage devant ses yeux et tout autour d'elle, tandis qu'elle s’acharnait à rester devant la Pouponnière, crachant et donnant quelques coups de griffe sur le museau des imprudents qui s'approchaient un petit peu trop du buisson épineux, même s'ils ne le faisait pas exprès.
Elle n'avait pour autant pas trop de danger et de combats à mener, seule devant la tanière des reines et de leurs petits, elle avait tout le temps nécessaire pour regarder le massacre qui avait lieu dans la clairière.
Du sang, des cris, de la douleur, des touffes de poils, des morts. Ses yeux survolaient ce côté le plus noir du monde tout en enregistrant le moindre détail. La patte ensanglantée d'un combattant, la masse d'un corps entre les tâches de fourrures, les apprentis à peine plus grand que des chatons de 6 lunes entrain de vendre cher leur peaux contre des guerriers deux fois plus massif qu'eux.
Comment pouvait-on accepter de faire ça ? Comment l'idée avait pu atteindre le cerveau des meneurs. A quel moment avaient-ils pu se dire qu'attaquer les Troupes et leur Clan en risquant d'y laisser des vies aussi jeunes que celle d'un apprenti était une bonne idée ?
Elle sentait l'horreur, le dégoût et la colère bouillir en elle et, lorsqu'un grand chat noir arriva droit sur elle, elle faillit lui arracher la totalité de sa fourrure avant de se rendre compte de ce qu'il tenait entre ses dents.
Neyo, blessé. Un chaton des Troupes avec qui elle avait parlé, un chaton dont la curiosité et l'air si sérieux l'avaient fait sourire et l'avaient fait l'apprécier. Neyo, attaqué par un membre des Clans. 
Elle vit rouge, tandis que le chat noir, un membre d'une Troupe vu qu'elle ne le connaissait pas et qu'il était visiblement un allié, entrait dans la Pouponnière poser le petit puis ressortait aussitôt en rugissant un cri d'encouragement qu'elle entendit à peine à travers le bourdonnement de ses oreilles.
Les siens, un guerrier ou un apprenti, avait osé attaquer un chaton sans défenses. Contre le Code du Guerrier, contre l'honneur du Clan des Etoiles, contre tout. Il ne valait pas mieux qu'un blaireau sans cœur pour faire ça et elle avait honte, honte de ceux qui les attaquaient, eux, le Clan de l'Ombre, alors que c'était eux qu'on appelait les cœurs de glace. Qu'ils soient tous maudits, que jamais le Clan des Etoiles ne les laissent chasser sur leur territoire. Ils ne méritaient pas plus que leur âme s'enfonce six queues sous terre à leur mort !
Un gros chat roux, le pelage en bataille et l'air fou, rencontra son regard et la ramena à l'instant présent alors qu'il lui crachait dessus.
- Écarte-toi, sale bouffeuse d'herbes, si tu ne veux pas que je te réduise en chair à corbeau !
Il la menaçait ! Elle ! Et en plus, il cherchait à atteindre les reines et leur petits.
C'était lui, l'un des blaireaux, l'un des cœurs de renard, l'un de ceux qui ne méritaient rien de mieux que de disparaître. 
Sans même essayer de lui répondre, la colère bouillonnant en elle, elle se jeta sur lui, sans réfléchir à une quelconque technique de combat. 
L'effet de surprise eu le bénéfice de la faire tomber sur lui et lui permit de lui griffer le ventre et la face avec toute la furie dont elle était constituée avant qu'il ne puisse réagir. Il la repoussa de ses pattes massives et elle se rattrapa sur les siennes sans tomber, levant une patte garnit de griffes ivoires pour lui arracher la truffe et les oreilles. Plus rapide et vicieux, il passa sous son coup de patte et le lui rendit, entaillant son poitrail jusqu'à son épaule de trois profondes entailles.
La douleur fit fondre sa colère, mais pas assez pour la faire plier. Elle attrapa la queue du gros matou tandis que le sang souillait son pelage en s'échappant de sa blessure et mordit de toutes les forces de ses mâchoires, faisant lâcher un grondement au matou.
Il la fit lâcher en essayant de faire de même avec sa queue noire et ils se retrouvèrent encore une fois face à face, elle toujours devant l'entrée de la Pouponnière.
- Tu n'entreras PAS ! cracha-t-elle, la fouleur et la fureur rendant sa voix bien plus que menaçante.
Cependant, elle ne se faisait pas de doutes. C'était un guerrier entraîné et elle une guérisseuse qui s'était battue deux fois dans sa vie et elle était blessée. Elle ne pourrait pas le retenir très longtemps, mais elle ne le laisserait pas pour autant rentrer. Il devrait lui retirer la vie pour cela.
- REPLI !
Les meneurs des trois Clans grondèrent l'ordre et le matou roux perdit tout à coup son attitude de combat pour lever les yeux et les oreilles en direction de l'appel.
Les chats s'enfuyaient déjà, courant ventre à terre vers la forêt et les arbres et, voyant que son Clan le laissait derrière, l'adversaire de Rêve d'Ebène lui jeta un dernier regard avant de s'enfuir aussi.
- Lâche, cervelle de blaireau ! lui lança-t-elle alors qu'il s'échappait et, soudain, toute son énergie combative disparue, la laissant épuisée.
Elle aurait pu s'endormir là, à même le sol retourné mais la vue d'un chat boitant, un guerrier de SON Clan, se traînant vers le coin des guérisseurs pour réclamer son aide l'empêcha de le faire. 
Elle n'avait plus besoin de se battre, tout le monde était en sécurité, les chatons comme les reines. A présent, elle devait reprendre son rôle et aller soigner les siens. Elle devait aussi faire le compte des morts à Etoile de la Mélopée et s'occuper de sa propre blessure.
La journée était loin d'être terminée et elle devait s'atteler à sa tâche dès maintenant.


Mélopée
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Mélopée
 Dim 3 Avr 2016 - 19:00


Just attack and don't let them win ~

Le soleil éclairait de ses rayons les pourtours du Grand Lac, réchauffant le petit bout de terre qui abritait depuis plusieurs jours les trois groupes rivaux. Les Troupe "Inondée" et "Embrumée" -cela semblait être leur nom- avait accepté et toléré la présence du Clan de l'Ombre depuis; et ce n'était effectivement que cela. Ils ne s'entendaient pas, ne se parlaient pas... Et ne s'entraidaient pas. Les blessés de l'Ombre avaient dû compter sur leurs camarades pour manger, et sur personne d'autre. Au moins avaient-ils un endroit où dormir sans être attaqué... Mais ce n'était guère plus.
Elégamment couchée dans son nid improvisée, la chef promenait son regard sur ses camarades de clan, soucieuse. Ils étaient en sécurité oui, mais pour combien de temps ? Combien de temps avant que les trois autres clans ne viennent ici pour les chasser à nouveau, aveuglés par la douleur d'avoir perdu des camarades ? Aucun d'entre eux ne voulait vivre cela une seconde fois... Et pourtant, elle se doutait que cela arriverait un jour.
Etoile de la Mélopée étouffa un soupir en levant les yeux vers le ciel vide de toutes étoiles. Elle aurait aimé que leurs ancêtres les aident et leur disent quoi faire... Mais le Clan des Etoiles n'étaient là que pour les conseiller, et c'était aux vivants de choisir ce qu'il fallait faire. Au chef d'en décider... Sa gorge se serra douloureusement. C'était bien plus difficile que ce qu'elle avait imaginé lorsqu'elle avait accepté le poste de lieutenant. Que n'aurait-elle pas donné pour avoir l'avis d'Etoile de Baies Sauvage à cet instant...

La femelle dressa soudainement les oreilles en entendant un craquement. Elle se tourna pour fixer un regard mi-amusé, mi-réprobateur sur le chaton qui venait dans ses pattes, et l'encouragea d'un miaulement à retourner auprès de sa mère. Il obtempéra, tout penaud, et s'en fut la queue entre les pattes.
Elle fixa encore un instant son Clan, clignant des paupières, avant de se lever, passant la langue sur son pelage bicolore pour le débarasser de la mousse. Il traversait une période bien sombre, et le moindre moment de répit qu'on lui accordait, elle l'utilisait pour se lamenter et s'enliser dans leurs soucis. C'était pourtant bien improductif, mais qu'y pouvait-elle ? Elle était inquiète, et ne pouvait simplement cesser de se faire du mouron.
Tandis qu'elle réfléchissait maintenant à ce qu'elle allait faire en cet après-midi pour trouver une solution aux problèmes les plus immédiats, une clameur plus loin du lac attira son attention. Elle s'éloigna quelque peu de leur camp improvisé, intriguée; suivie en cela par quelques guerriers. Bientôt tous les félins présent autour du Grand Lac entendirent un feulement rageur, comme sorti de nul part, avant qu'une multitude de chats ne surgissent sur eux en un branle-bas de combat général. En un instant la panique gagna le lieu, et un instant plus tard, les trois groupes s'organisaient déjà : pour mettre les chatons et reines à l'abri, pour se défendre, pour ne pas mourir.
A nouveau, la guerre était déclarée. Et à nouveau le sang allait couler.

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La meneuse haletait, entourée par ce qui semblait être un guerrier et son apprenti. Un grognement sourd monta dans sa gorge alors qu'elle s'élançait sur le plus âgé des deux pour lui bâlafrer la joue. Il poussa un glapissement de douleur en la fusillant du regard, avant de riposter à son tour en rouvrant sa blessure à l'arcade sourcillère qui avait pourtant fini par cicatriser. Etoile de la Mélopée lâcha un feulement de guerrière qui fit reculer le novice qui se préparait à l'attaquer et répondit en frappant de la tête son adverse, qui recula dans un miaulement étranglé, sonné. Elle lui jeta encore un regard de défi, labourant la terre de ses griffes, jusqu'à ce qu'il fasse demi-tour pour replonger ailleurs dans la bataille, suivi de son apprenti.
La chatte bicolore laissa échapper un soupir de soulagement, respirant enfin. La bataille faisait rage tout autour d'elle, mais ils ne perdaient pas. Après tout, ils étaient trois contre trois cette fois. Elle allait d'ailleurs se jeter de plus belle dans la bataille, mais un long miaulement l'interrompit.

- REPLI !

C'était Torture Machiavélique, lieutenante du Tonnerre et meneuse de cet assaut qui venait d'annoncer haut et fort le repli de son Clan.
Ils faisaient demi-tour. Aujourd'hui, c'est eu qui avaient gagné.
Le sang battait aux temps de la meneuse et elle entendit à peine Rugissement Impérial hurler la retraite de son clan également. Etoile de Lynx ne tarderait pas à en faire de même, il n'avait sans doute aucune envie de se retrouver seul face à trois clans. Cette pensée la remplit d'une certaine amertume. Elle secoua cependant la tête pour le chasser, le coeur encore gonflé d'un mélange de soulagement et d'appréhension. Ils avaient gagné. Cette fois, c'étaient les trois autres clans qui rentraient chez avec honte.
Et pourtant... Voir les félins fuir le Grand Lac ne la réjouissait en aucune façon; et c'était plutôt l'état dans lequel ils se trouvaient qui la désolait. Encore des blessés à soigner et sans doute des deuils à porter... Ces disparitions étaient déjà la cause de tant de victimes. Et pourtant... Oui, pourtant... La guerre n'était pas terminée. Et qui que soient leurs adversaires, ils ne les laisseraient pas gagner.

 
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Rire Dévastateur
 Dim 10 Avr 2016 - 12:09
Just attack and don't let them win


Ft tout le monde
Le combat touchait à sa fin. Tous faiblissaient, et toi aussi. Ton pelage avait pris une teinte rouge par endroit. Mais heureusement, ce n'était pas que le tien, sinon tu aurais été en bien mauvais état. Tu faiblissais, mais tu continuais. Tu voulais vaincre. Et ton vœu allait être exaucé.

Soudain, un ordre retentit. Le Clan du Tonnerre se repliait. C'était le début de la fin. Les uns après les autres, le Clan du Vent et le Clan de la Rivière firent de même. Tous fuirent, comme des lâches. Tu étais déçue, tu n'avais tué personne. Mais tu étais tout de même soulagée, parce que tu étais fatiguée. C'était physiquement très dur de tenir une bataille pareille. Et là, c'était enfin fini.

Enfin, fini, non. Les kidnappés l'étaient toujours, et de nombreux chats étaient blessés. Le bilan serait lourd sans doute. Mais tu t'en fichais un peu. Personne ne te paraissait assez important à tes yeux pour que tu te préoccupes de sa bonne santé. Quoique, il y avait peut-être Ange Brisé et Nuage de Charbon... Mais tu ne voyais pas pourquoi ils iraient mal. Ils étaient assez forts. Comme toi.

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