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Vieille branche
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Le personnage
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Ven 15 Avr 2016 - 18:21
On est coincés ici, alors discutons pour tuer le temps...
L'obscurité.
Juste l'obscurité.
Et encore l'obscurité.
Elle en avait marre de cette obscurité.
Si au moins elle pouvait voir les étoiles...
Mais non, ce n'était qu'une caverne sombre, avec d'autres chats allongés ici et là. Il y avait même des chatons, et ça, ça la révoltait. Qui donc était assez cruel pour enlever ainsi des chatons à leur mère ? Elle n'avait pas la réponse, comme tous ceux qui étaient ici. Ils ne savaient presque rien de leurs ravisseurs, si ce n'était quelques éclairs de fourrure lorsqu'on leur lançait quelques proies. Au moins, on ne les laissait pas mourir de faim, même si ce n'était pas le grand luxe.
Elle avait déjà reconnu quelques chats depuis qu'elle était ici. De tous les Clans, et de ces fameuses Troupes aussi. Cela formait un drôle de mélange d'odeurs. Ça ressemblait un peu à celui qui règne lors des Assemblées, mais c'était différent. Parce qu'aux senteurs des Clans et Troupes se mêlaient aussi celles de l'impatience, et surtout de la peur. Depuis qu'Équinoxe du Printemps les avait rejoint, cela ne fait qu'empirer. Si même lui a été pris... Et apparemment, une femelle du nom de Volcan explosant sous les Braises était aussi la meneuse de l'une de ces Troupes, bien qu'elle paraissait un poil plus frêle que le large matou gris. Les questions et les inquiétudes tournaient en boucle dans les têtes de tout le monde. Où sont-ils ? À cause de qui ? Et surtout, pourront-ils en sortir un jour ?
Tout n'était qu'interrogations, dans tous les regards. Et la peur comme un serpent glissant d'un félin à l'autre. Elle détruisait tout espoir petit à petit, chaque jour un peu plus. Rayon de Soleil était assise dans un recoin de la caverne, la queue roulée autour des pattes, réfléchissant. Elle se demandait comment ceux qui étaient arrivés les premiers ici faisaient pour tenir depuis tout ce temps. Et ce qu'il était arrivé à Envol des Hirondelles. Parce qu'elle, elle n'était pas là. La guerrière rousse l'avait cherchée pourtant, mais elle ne l'avait pas vue dans la quarantaine de chats présents. Même Tache de Léopard et Pelage de Miel ne savaient pas. Apparemment, elle avait totalement disparu. Et c'était assez inquiétant, puisqu'apparemment elle n'était pas la seule. Et si leurs ravisseurs les gardaient en vie un certain temps pour les tuer un à un ensuite ? Quelle idée atroce. Rayon de Soleil frissonnait rien qu'à l'envisager.
Voilà qu'elle cédait à la peur elle aussi. Mais comment résister ? Surtout sans les étoiles. Ça lui manquait de pouvoir voir les étoiles au-dessus de sa tête. Ici, il n'y avait rien. Juste un plafond de roche rugueuse et froide. Elle en était retournée à ses regrets habituels, des souvenirs joyeux et moins joyeux plein l'esprit, lorsqu'elle entendit des pas, pas loin. Elle tourna la tête, ne vit personne. Non, ce n'était pas le moment de faire une mauvaise blague. Vraiment pas. Elle recula. Elle voulait sentir la paroi de pierre dans son dos.
Un pas.
Deux pas.
Trois...
Juste l'obscurité.
Et encore l'obscurité.
Elle en avait marre de cette obscurité.
Si au moins elle pouvait voir les étoiles...
Mais non, ce n'était qu'une caverne sombre, avec d'autres chats allongés ici et là. Il y avait même des chatons, et ça, ça la révoltait. Qui donc était assez cruel pour enlever ainsi des chatons à leur mère ? Elle n'avait pas la réponse, comme tous ceux qui étaient ici. Ils ne savaient presque rien de leurs ravisseurs, si ce n'était quelques éclairs de fourrure lorsqu'on leur lançait quelques proies. Au moins, on ne les laissait pas mourir de faim, même si ce n'était pas le grand luxe.
Elle avait déjà reconnu quelques chats depuis qu'elle était ici. De tous les Clans, et de ces fameuses Troupes aussi. Cela formait un drôle de mélange d'odeurs. Ça ressemblait un peu à celui qui règne lors des Assemblées, mais c'était différent. Parce qu'aux senteurs des Clans et Troupes se mêlaient aussi celles de l'impatience, et surtout de la peur. Depuis qu'Équinoxe du Printemps les avait rejoint, cela ne fait qu'empirer. Si même lui a été pris... Et apparemment, une femelle du nom de Volcan explosant sous les Braises était aussi la meneuse de l'une de ces Troupes, bien qu'elle paraissait un poil plus frêle que le large matou gris. Les questions et les inquiétudes tournaient en boucle dans les têtes de tout le monde. Où sont-ils ? À cause de qui ? Et surtout, pourront-ils en sortir un jour ?
Tout n'était qu'interrogations, dans tous les regards. Et la peur comme un serpent glissant d'un félin à l'autre. Elle détruisait tout espoir petit à petit, chaque jour un peu plus. Rayon de Soleil était assise dans un recoin de la caverne, la queue roulée autour des pattes, réfléchissant. Elle se demandait comment ceux qui étaient arrivés les premiers ici faisaient pour tenir depuis tout ce temps. Et ce qu'il était arrivé à Envol des Hirondelles. Parce qu'elle, elle n'était pas là. La guerrière rousse l'avait cherchée pourtant, mais elle ne l'avait pas vue dans la quarantaine de chats présents. Même Tache de Léopard et Pelage de Miel ne savaient pas. Apparemment, elle avait totalement disparu. Et c'était assez inquiétant, puisqu'apparemment elle n'était pas la seule. Et si leurs ravisseurs les gardaient en vie un certain temps pour les tuer un à un ensuite ? Quelle idée atroce. Rayon de Soleil frissonnait rien qu'à l'envisager.
Voilà qu'elle cédait à la peur elle aussi. Mais comment résister ? Surtout sans les étoiles. Ça lui manquait de pouvoir voir les étoiles au-dessus de sa tête. Ici, il n'y avait rien. Juste un plafond de roche rugueuse et froide. Elle en était retournée à ses regrets habituels, des souvenirs joyeux et moins joyeux plein l'esprit, lorsqu'elle entendit des pas, pas loin. Elle tourna la tête, ne vit personne. Non, ce n'était pas le moment de faire une mauvaise blague. Vraiment pas. Elle recula. Elle voulait sentir la paroi de pierre dans son dos.
Un pas.
Deux pas.
Trois...
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Esprit Fugitif
Ven 20 Mai 2016 - 2:55
So, can we talk ? And what if the silence is better than words ?
Sun Ft Luny
L'air était étouffant. Personne ne parlait, mais on entendait quelques petits sanglots qui étaient tus le plus possible. C'était la honte de pleurer, la honte de désespérer. C'était toujours la honte, toujours. On ne pouvait pas espérer que ce soit perçu autrement bien que la majorité des chats ici désespéraient de revoir un jour la lumière du soleil. Le silence devenait insupportable par moment, mais pas pour certains, par pour lui non plus. Il était droit, il se tenait droit, impossible à perturber. Ce silence ne le rendait pas nerveux, point anxieux, non, parce qu'il aimait, voire même plus, le silence. Il l'absorbait presque. Son pelage était lisse, entièrement lisse, bien que spécial, bien que particulier. Il était assis, tout droit, sans bouger, sans mouvement. Son regard bleu sombre fouillait les recoins de la pièce, de la grotte et il attendait. Attendre que la meneuse revienne, attendre que les ordres lui soient donnés. Attendre simplement de pouvoir de nouveau faire ce qu'il sait faire de mieux, donc obéir. Le silence régnait de nouveau, un bourdonnement était presque incessant et quelques gémissements plaintifs résonnaient par moment.
Les murs sont lisses, eux aussi, quoi que avec des petites fentes. L'humidité sature l'atmosphère, et un certain froid régnait, faisant frissonner. Silence d'Or s'allongea alors sur le sol glacial, me sachant pas quoi faire, sans chercher quoi dire, ne voulant après tout pas parler parce que la parole n'était rien du tout et ne signifiait rien. Ses deux yeux étaient maintenant fixés sur des points bien loin, bien loin ailleurs, sans chercher d'attache pour se ramener dans le monde réel parce que pour le moment, la réalité était bien loin, bien trop loin. Ce n'est pas grave : il avait reçu pour ordre de se taire, alors il se taisait. Ce n'était pas la meneuse du Clan de l'Ombre qui lui avait donné l'ordre, c'était ceux qui régissaient les lieux, cette grotte médiocre, cette prison insalubre. Toutefois, un ordre d'un supérieur demeurait un ordre, alors pas un son ne sortait du guerrier allongé, pas un seul son, du moins, pas maintenant, pas quand c'était Silence d'Or. Certains chats le regardaient, lui lançaient des petits regards gênés, timides, comme s'ils n'osaient pas le regarder franchement. Lui, il n'y accordait pas l'ombre d'une parcelle d'attention.
Le silence se prolongeait. Encore et toujours. On lui posait des regards, comme dans l'attente d'une réaction étrange de sa part, de quelque chose, d'une façon de parler. Mais il ne bougeait pas. Il finit par se lever. Il ne supportait pas de ne pas bouger, il ne supportait pas de ne pas chasser, de ne pas s'en aller, de ne pas faire quelque chose d'utile pour les autres, pour le Clan, alors il se leva ne serait-ce que pour se dégourdir les pattes. Il s'ébroua légèrement, son pelage s'en hérissa, et le contour argenté des tâches asymétriques blanches projetèrent quelques rayons sur les contours lisses de cet endroit où ils étaient tous enfermés dans le désespoir, l'angoisse et la terreur de ne jamais reposer leurs pattes sur la terre ferme à nouveau. Silence d'Or s'approcha sans faire attention d'une autre féline, d'une femelle, qu'il ne remarqua pas, pas aux premiers abords. Il ne remarqua que la noirceur de l'endroit, il ne remarqua que les souffles retenus et que les plaintes crispantes de ce lieu qui n'enfermait que tout ce qui était négatif. Mais il finit par réellement voir la guerrière : en même temps, il était près d'elle et il ne pouvait que la voir. Sa voix grave résonna.
« Pardon. Je t'ai effrayé ? »
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Vieille branche
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Lun 30 Mai 2016 - 6:20
On est coincé ici, alors discutons pour tuer le temps.
Une voix retentit dans l’air lourd de la caverne, une voix grave aux accents chaud. Une voix semblant sortir de nulle part, prononçant ces mots :
« Pardon. Je t'ai effrayé ? »
Rayon de Soleil sursauta, un peu, doucement. En tournant la tête encore plus, elle aperçut enfin celui qui l’avait effrayée. Un matou qui n’appartenait clairement pas au Clan du Tonnerre. La guerrière questionna son odorat pour savoir qui il était, la pénombre rendant sa vision plus mauvaise que d’habitude. Et les clans se repéraient à l’odeur, non à la vue. Ils ne sont pas formés en fonction de la couleur du pelage…
La senteur forte qui émanait de l’inconnu était clairement celle du Clan de l’Ombre, celui que tous avaient d’abord pensé être à l’origine de ces enlèvements. Mais avant même d’être kidnappée à son tour, grâce à Cicatrice de Ronces, la rouquine avait déjà eu la confirmation de son intuition. Elle ne fut donc absolument pas étonnée. Comme elle ne l’aurait pas été plus pour n’importe lequel des autres clans.
« Eh bien, en réalité oui, un peu. »
Ce n’était plus la guerre, ce n’était plus une relation de rivalité. Montrer sa faiblesse n’était donc plus fortement déconseillé. C’était surtout une façon d’être honnête, ce qui pouvait aider à engager une conversation. Et dans ce silence pesant, dans cette attente monotone, une discussion était plutôt bienvenue. Il fallait se distraire, penser un peu à autre chose que leur enfermement. Et pour Rayon de Soleil, que toutes les idées noires que brassait son esprit en permanence.
« Il ne me semble pas t’avoir déjà rencontré, qui es-tu ? »
Il faut dire aussi que la rouquine ne fait pas toujours attention aux autres félins lors des Assemblées, alors il est facile pour elle de ne pas retenir le nom ou le visage d’un chat appartenant à un clan adverse. Et ce chat-ci ne fait pas partie du stock de silhouettes félines auxquelles Rayon de Soleil a associé un nom dans sa mémoire, ce pourquoi elle le demande. Ensuite, ils pourront peut-être discuter de manière moins futile, et passer à des sujets un peu plus sérieux. Et intéressants. Ou plus distrayants, c’est selon. Bref, tenir une véritable conversation.
- HRP:
- Je suis vraiment désolée de pas t’avoir donné de personnalité Je ne m’en suis rappelée qu’en lisant ton post Et désolée aussi pour la mauvaise qualité.
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Invité
Esprit Fugitif
Dim 17 Juil 2016 - 1:15
So, can we talk ? And what if the silence is better than words ?
Sun Ft Luny
Il l’a effrayé. Il en est désolé. Ce n’était pas voulu. Il ne désirait pas l’effrayer. Ce n’était pas ce qu’il désirait faire, mais elle ne pouvait pas le savoir. Sa posture droite était imposante, son attitude était imposante, sa sévérité aussi l’était alors faire peur était quelque chose de facile pour lui, mais il ne l’avait pas voulu. Tout comme il n’avait pas voulu ce qui allait suivre, tout comme il n’avait pas voulu s’envoler, s’effacer, partir en fumée. Silence d’Or avait observé la guerrière, il avait décidé de lui répondre, de la rassurer, parce que cet endroit n’était pas agréable, mais alors qu’il s’en allait faire un pas, dire un mot, il se sentit moins là, moins présent, il ressentit même un vertige imposant, important, et puis… Il n’exista plus. Silence d’Or aurait pu rester, il aurait pu demeurer et rassurer pour apporter une certaine paix à la guerrière, une paix qu’elle semblait mériter. Une paix qu’il désirait même lui apporter parce qu’il était soucieux des autres tout de même, mais il n’avait pas la force, il n’a jamais la force, alors il s’envola loin, très loin. Malgré qu’il tenta de lutter. Il ne put.
Le félin au pelage étrange fixait la féline du Clan du Tonnerre et il recula brusquement, brutalement, le pelage hérissé. Cette féline pouvait vouloir l’attaquer, l’attraper. Elle puait le Clan du Tonnerre, et on le savait tous, le Clan du Tonnerre était de la vermine, une vermine pure et simple, mais c’était le cas de tous les autres chats toujours contre lui, toujours prêts à l’attaquer, l’acculer contre un mur et le faire souffrir. Il ne se laisserait pas faire, il ne désirait pas se lever faire, alors il recula et la fixa. Sans fuir néanmoins. Il ne fuirait pas. Ce n’était pas un lâche, il ne partirait pas se cacher dans un coin et gémir pour ne pas qu’on le frappe, qu’on fasse couler son sang. Ce n’était pas une attitude qui lui vaudrait un honneur, ce serait lâche et peu honorable, voire même pas du tout. Il n’était pas ainsi et il refusait de ressembler à un pauvre petit chaton sortant tout juste du ventre de sa mère et étant effrayé par tous, donc nécessitant la protection de cette dite mère. Il était grand lui, alors il ne pouvait pas agir ainsi et ne désirait point pouvoir être comparé à un p’tit trop faible pour pouvoir survivre dans un tel monde. Un monde qui cherchait toujours à tuer, à détruire, à achever. Lui, il était fort. Lui, il survivrait. Oui, il en était capable même si tout cherchait à le faire tomber. Il ne tomberait pas.
Il la regardait. Cette féline dangereuse qui chercherait sans doute ses failles. Il la regardait et ne bougeait plus, sur la défensive, refusant catégoriquement de se faire avoir. Immobile. Méfiant. Son regard lançait des éclairs et il ne pouvait pas se souvenir de ce qu’il s’était passé quelques instants auparavant. Il savait juste qu’il devait faire bien attention pour ne pas qu’elle puisse déceler une quelconque brèche dans sa position et attaquer en le mettant à terre. Ils étaient dans un endroit serré aux échappatoires inexistants. Alors il devait être bien prudent, parce qu’il ne pouvait pas partir, mais il ne devait pas mourir non plus, il voulait demeurer en vie même si ce lieu était.. pas l’endroit où il désirait rester, il se sentait piégé et tourmenté par tous les regards, attaqué de tous les côtés, mais il devait rester fort, droit, fier. Il allait rester ainsi et ne pas faiblir. C’était presque une obligation qui n’engageait que lui. L’étrangère posa alors une question qui fit dresser encore plus le pelage du félin. Elle demandait son identité. Il aurait dû s’y attendre. Elle lui demandait pour pouvoir lui nuire par la suite parce qu’elle devait savoir qui il se trouvait à être pour pouvoir l’atteindre. Il recula légèrement sans cesser de la fixer pour ne pas la laisser s’échapper.
« Pourquoi me demandes-tu de décliner mon identité ? Cette identité peut être utilisée à des fins qui ne me seront point bénéfiques et ça, je le refuse. »
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Étoile Rayonnante
Lun 25 Juil 2016 - 12:09
On est coincé ici, alors discutons pour tuer le temps.
Il se raidit. Se crispa. Recula. Il la regarda, soudain méfiant. Elle ne changea pas d’attitude. Elle ne le remarquait pas vraiment, en réalité. Elle était à moitié absente, le regard mobile et pourtant vague. Elle se demandait ce qu’elle deviendrait, si elle ne sortait pas bientôt. Si elle n’était pas délivrée de cette obscurité constante sans étoiles. Elle avait besoin des étoiles. De leur présence. De leur faible éclat. Ici, c’était pire encore que la mort. C’était presque – presque – comme l’idée qu’elle se faisait de la Forêt Sombre. C’était froid, c’était noir, c’était silencieux et morbide. Dans les yeux des félins on ne voyait que la peur, l’angoisse, parfois même la résignation. C’était toujours le pire la résignation. Sans espoir, il n’y avait plus rien. Rayon de Soleil, l’espoir elle avait souvent du mal à y croire. Elle était, elle aussi, au bord du gouffre. Pas tellement différent de d’habitude, en réalité. Mais c’était une autre forme de désespoir. Toute aussi dangereuse par contre.
« Pourquoi me demandes-tu de décliner mon identité ? Cette identité peut être utilisée à des fins qui ne me seront point bénéfiques, et ça je le refuse. »
La guerrière sursauta. Elle était prise de court. Elle pensait que pour débuter une conversation entre inconnus, on se présentait d’abord. C’était ce qu’il lui semblait avoir compris, au fil du temps. Apparemment, ce n’était pas le cas. Ou pas toujours. Ou ce chat était juste étrange. Elle ne savait pas. Elle était vraiment déconcertée par cette réponse. Elle n’avait pas l’habitude d’avoir une discussion normale avec quelqu’un, alors elle essayait. Mais cela ne semblait pas la bonne méthode. Peut-être qu’il fallait s’adapter à chacun, ne pas utiliser de formules toutes faites ? Mais alors c’était immensément compliqué ! Comment y arriverait-elle ? Elle n’avait pas d’entraînement, rien qui puisse lui dire comment réagir. Comment devait-elle faire ? Que devait-elle dire ? La rouquine se mit à regarder autour d’elle, comme cherchant de l’aide, quelqu’un qui lui expliquerait, mais c’était inutile. Elle était seule face à son interlocuteur. Il fallait qu’elle réponde quelque chose.
« Je… euh… Je pensais que c’était comme ça qu’on faisait, quand euh… On se rencontre. »
Ce n’était pas brillant. Mais c’était quelque chose. Une phrase lâchée avec hésitation, certes, mais qui remplirait le silence pesant de la caverne le temps d’un battement de queue. C’était pour ça qu’elle avait engagé la conversation, d’ailleurs. Pour combler le vide. Pour tuer le temps. Au moins, ses mots rempliraient leur fonction première, même s’ils étaient inutiles. Totalement inutiles. Et mal agencés, qui plus est. Une vraie débutante.
« Pourquoi me demandes-tu de décliner mon identité ? Cette identité peut être utilisée à des fins qui ne me seront point bénéfiques, et ça je le refuse. »
La guerrière sursauta. Elle était prise de court. Elle pensait que pour débuter une conversation entre inconnus, on se présentait d’abord. C’était ce qu’il lui semblait avoir compris, au fil du temps. Apparemment, ce n’était pas le cas. Ou pas toujours. Ou ce chat était juste étrange. Elle ne savait pas. Elle était vraiment déconcertée par cette réponse. Elle n’avait pas l’habitude d’avoir une discussion normale avec quelqu’un, alors elle essayait. Mais cela ne semblait pas la bonne méthode. Peut-être qu’il fallait s’adapter à chacun, ne pas utiliser de formules toutes faites ? Mais alors c’était immensément compliqué ! Comment y arriverait-elle ? Elle n’avait pas d’entraînement, rien qui puisse lui dire comment réagir. Comment devait-elle faire ? Que devait-elle dire ? La rouquine se mit à regarder autour d’elle, comme cherchant de l’aide, quelqu’un qui lui expliquerait, mais c’était inutile. Elle était seule face à son interlocuteur. Il fallait qu’elle réponde quelque chose.
« Je… euh… Je pensais que c’était comme ça qu’on faisait, quand euh… On se rencontre. »
Ce n’était pas brillant. Mais c’était quelque chose. Une phrase lâchée avec hésitation, certes, mais qui remplirait le silence pesant de la caverne le temps d’un battement de queue. C’était pour ça qu’elle avait engagé la conversation, d’ailleurs. Pour combler le vide. Pour tuer le temps. Au moins, ses mots rempliraient leur fonction première, même s’ils étaient inutiles. Totalement inutiles. Et mal agencés, qui plus est. Une vraie débutante.
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Invité
Esprit Fugitif
Mer 17 Aoû 2016 - 17:44
So, can we talk ? And what if the silence is better than words ?
Sun Ft Luny
Comme ça qu'on faisait lorsqu'on se rencontrait ? Elle se fichait clairement de lui et tentait de l'atteindre, de faire briser ses fondations pour le mettre plus bas que terre, mais ce que cette femelle ne savait pas, c'était qu'il était le plus fort à ce jeu. Il était le plus fort lorsqu'il s'agissait de demeurer méfiant, insensible et de ne laisser personne l'atteindre. Il ne laisserait jamais personne l'atteindre, parce qu'il n'était pas un chat faible et ne le serait jamais. Ça, elle ne le savait pas après tout, elle pensait le contraire, elle pensait qu'elle pouvait tout faire de lui, mais elle se trompait, il ne se laisserait pas faire, c'était hors de question de la laisser prendre le dessus, même si c'était une femelle, ça n'excusait pas tout et n'excuserait jamais tout. Il l'observait avec une méfiance implacable dans son regard bleu sombre, bleu gris, d'un bleu qu'on ne pouvait pas qualifier, un bleu trop perturbant. Il l'observait sans cesser de le faire, ne souhaitant pas la perdre du regard, parce qu'elle en profiterait sans aucun doute. Un instant d'inattention de sa part à lui et elle fonderait sur loin comme un faucon avec sa proie. Il refusait d'être une proie. En même temps, quel chat acceptait de devenir ce qu'il chassait ? Il n'en savait rien, sans doute que ça existait, un chat qui aimait ça être poursuivi, attrapé, plaqué au sol et presque tué, mais il n'était pas ce chat et ne comptait sans aucun doute jamais le devenir.
Perte de sens.
Le sens n'existait plus avec le guerrier du Clan de l'Ombre, le sens n'existait plus quand c'était lui qui était aux commandes, parce que tout se perdait, s'entrechoquait entre méfiance et inconscience, le sens n'existait tout simplement plus.
Impressions.
Tout était impression avec lui. Tout était impression quand il se disait qu'on le persécutait, tout ne serait toujours qu'impression parce qu'on ne changeait pas les félins. Seul le temps avait cette étrange capacité de changer les chats, mais le temps ne pouvait rien contre lui. Le temps n'avait jamais rien pu et ne pourra jamais rien, c'était ainsi. Il ne fallait pas que ça change, ça ne pouvait tout simplement pas changé, après tout.
Méfiance.
Toujours de la méfiance. Elle régnait en maître dans son âme, son cœur et toutes les fibres de son corps. Elle tarissait son cœur, le pourrissait et le rendait exécrable. Elle hérissait le pelage, le ternissait, assombrissait son regard. Non, la méfiance ne faisait jamais rien de bien. C'était tout le contraire.
Il demeurait immobile. Il ne parlait pas. Il ne voulait pas parler, pas lui répondre, pour ne pas risquer d'admettre une faiblesse sans faire exprès. Le silence était toujours l'allié de choix pour éviter de faire des erreurs et dans ce monde, toute erreur pouvait se révéler fatale, alors il choisissait la sécurité. Pourquoi devait-il en être autrement ? La sécurité était toujours préférable pour ne pas engendrer de problèmes et le mettre ainsi dans un pétrin dont il pourrait peut-être même pas s'en réchapper. Fallait pas tenter le diable, tomber dans ses filets, parce qu'il fallait vivre. Vivre même si tout ce qu'il se passait ne signifiait rien. Vivre même s'il n'aurait pas de sens après, même s'il n'aurait pas de continuité après, même s'il s'envolerait, fallait vivre et toujours se battre pour vivre, c'était mieux ainsi. Alors il allait se débattre s'il tombait dans les filets du diable, il allait se battre pour ne pas s'y enfoncer, pour s'envoler loin, hors d'atteinte. Hors d'atteinte du monde, du temps, de l'espace-temps même, hors d'atteinte de la réalité. Mais c'était déjà ce qu'il faisait, après tout, quand il n'existait pas. Il se mettait hors d'atteinte pour pouvoir revenir en force, pour pouvoir survivre dans ce monde hostile où la sincérité n'existe pas et n'existerait jamais.
Sans la quitter du regard, il recula légèrement. Le pelage noir tâcheté d'argent et de blanc, telle une panthère, tel un lépoard aussi, tel les grands félins d'autrefois, hérissé. Son pelage était hérissé et ses crocs sortit, ses griffes labourant le sol. Il semblait prêt à la bataille, mais ne bougeait pas, tous les muscles tendus. Malgré ce qui pouvait paraître, il n'était pas de celui qui lançait l'offensive : il ne gagnerait pas, c'était ce qu'il se disait pour ne pas être tenté de sauter et de se battre. Parce que les batailles étaient toujours un risque de ne pas survivre, de se battre donc au final pour rien, inutilement et ce n'était pas son but, pas du tout. Alors il ne sauterait pas. Il ne la laisserait pas sauter non plus. De toute façon, avec les chats, c'était toujours pareil, ça ne tentait pas de t'attaquer de face, quand tu pouvais riposter, mais ça profitait de la moindre faille de ta part pour la frapper de toutes leurs forces. Il s'ébroua. Il ne pouvait pas non plus se permettre de s'envoler dans ses pensées, même si ça ne parvenait pas forcément à se voir, parce que c'était un danger, ça aussi, s'envoler ailleurs, quand quelque faisait face, c'était une faille. Il recula de nouveau. Il ne voulait pas rester. Pas seulement ici non, ça ne concernait pas seulement cette femelle, ça concernait ce lieu glauque qui ne lui inspirait pas confiance, bien qu'en fait, rien ne lui inspirait confiance. Il reculait toujours, de plus en plus, pour ne pas la perdre de vue, jusqu'à ce qu'il se juge assez loin et se retourne. Ainsi, il alla plus loin, dans un coin sombre et solitaire, froid et austère, s'allonger et fermer les yeux, dans l'espoir de se réveiller à l'extérieur de ce lieu.
|| Tu réponds et on clot ? ||
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Sam 20 Aoû 2016 - 11:16
On est coincé ici, alors discutons pour tuer le temps.
Le guerrier du Clan de l’Ombre ne répondit rien, et resta extrêmement méfiant. Les balbutiements de la rouquine ne semblaient pas l’avoir convaincu, et il restait sur ses gardes. Comme si Rayon de Soleil pouvait l’attaquer… Quelle absurdité. D’autant plus dans son état actuel, elle était tellement perdue, tellement désespérée, que lever la patte sur un chat était bien la dernière idée qui lui viendrait. Elle n’avait jamais été très guerrière, ni agressive. La seule qui pourrait un jour provoquer cette réaction chez elle c’était Griffure de Boue, la traîtresse. Si jamais elle la revoyait… Mais là tout ça avait disparu de la tête rousse. Envolé, disparu en poussière. Le désespoir était bien trop fort et supplantait tout. Il n’y avait plus de place pour rien, à part l’instinct. L’instinct, c’était tout ce qui restait quand tout le reste n’était plus là, quand les pensées ne tournaient plus et que plus rien n’avait d’importance. Excepté la vie. Quoique… Mais Rayon de Soleil ne voulait pas mourir dans cette grotte noire et froide, étrangère. Et si le Clan des Étoiles n’avait aucune prise ici ? Il n’y avait pas d’étoiles, en tout cas on ne les voyait jamais, et elle était peut-être bien loin de chez elle. Personne ne savait.
Petit à petit, l’autre recula, mais Rayon de Soleil n’y faisait plus vraiment attention.
Absence. Présence physique, mais absence mentale. Et encore… Son esprit était vide, comme vidé de tout par une force inconnue. Plus rien n’avait d’importance. Le temps passait, qu'il y ait des paroles ou non. Il passait, lentement sûrement, mais il s'écoulait tout de même. Seconde après seconde. Minute après minute. Le guerrier du Clan de l'Ombre recula encore, partit s'allonger plus loin. Le temps avançait toujours, minute après minute, heure après heure. Inlassablement. Éternellement. Et toujours, ils restaient coincés dans cet endroit sombre et froid. La femelle rousse ne se rendait plus trop compte de ce qui l'entourait, mais elle sentait encore la paroi rugueuse de la grotte dans son dos. Elle se laissa tomber, s'allongea elle aussi, sur le côté. Mais elle ne ferma pas les yeux. Jamais elle n'aurait pu dormir. Pas ici. Pas dans cet état.
Alors le temps s'écoulait. Toujours, sans faiblir. Sans jamais s'arrêter ni ralentir. Ni accélérer. Mais la rouquine ne savait plus. Elle était juste une silhouette féline bloquée dans la grotte.
Petit à petit, l’autre recula, mais Rayon de Soleil n’y faisait plus vraiment attention.
Absence. Présence physique, mais absence mentale. Et encore… Son esprit était vide, comme vidé de tout par une force inconnue. Plus rien n’avait d’importance. Le temps passait, qu'il y ait des paroles ou non. Il passait, lentement sûrement, mais il s'écoulait tout de même. Seconde après seconde. Minute après minute. Le guerrier du Clan de l'Ombre recula encore, partit s'allonger plus loin. Le temps avançait toujours, minute après minute, heure après heure. Inlassablement. Éternellement. Et toujours, ils restaient coincés dans cet endroit sombre et froid. La femelle rousse ne se rendait plus trop compte de ce qui l'entourait, mais elle sentait encore la paroi rugueuse de la grotte dans son dos. Elle se laissa tomber, s'allongea elle aussi, sur le côté. Mais elle ne ferma pas les yeux. Jamais elle n'aurait pu dormir. Pas ici. Pas dans cet état.
Alors le temps s'écoulait. Toujours, sans faiblir. Sans jamais s'arrêter ni ralentir. Ni accélérer. Mais la rouquine ne savait plus. Elle était juste une silhouette féline bloquée dans la grotte.
Codage by Kayl pour Sun only
|| HRP : Désolée, c'est court. Et yep, fini :D J'aimais beaucoup ton dernier post
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