Vrij ~ Libre comme le vent

Il était une fois l’amour et la liberté. Voilà de quoi est née Vrij, de l’union de deux chats qui s’aimaient et rêvaient de liberté. Sa mère ne l’était pas, membre d’une Troupe qui ne lui correspondait pas et dont elle désirait s’évader, et malgré les apparences, son père ne l’était pas non plus : bloqué dans son désir de décevoir son père alors qu’il aurait pu vivre sa vie sans même s’en soucier. Zomer avait aimé Liberté Éphémère, croyant acheter là son ticket pour la liberté, sans se rendre compte que l’amour ne faisait que changer ses chaînes au lieu de les lui ôter. Mais Liberté Éphémère et Zomer riant sous le Soleil s’aimèrent, comme d’autres avant eux, et comme d’autres également, ils conçurent des petits. Petits qui naquirent un jour funeste, celui de la mort de la mère. Et voilà que trois chatons se retrouvèrent dans ce monde de fous bardés de chaînes qu’ils ne voient pas, que le père en emmena un, ou plutôt une, la plus forte, c’était Vrij.
Et c’est sur ce moment que débute son histoire, dans la version qu’elle connaît.

Vrij vécut ensuite parmi les escogriffes, élevée par Liberté Éphémère. Il lui apprit ce qu’il était bon de savoir, le combat, la chasse, la survie. Mais Vrij n’était pas une bonne élève. Trop indépendante, trop autonome, trop insoumise. Vrij rêvait de la liberté, la vraie, et à cinq lunes, se révoltait déjà. Elle voulait comprendre et apprendre par elle-même, se débrouiller seule, être libre. Elle n’avait grandi qu’avec un père, mais c’était déjà trop pour elle. Elle voulait partir, s’envoler de ses propres ailes. Se détacher de toutes ses chaînes et vivre libre. Comme le vent.

Aujourd’hui, Vrij avait sept lunes, et toujours l’ombre de son père autour des pattes. Mais il fatiguait, déjà il la laissait à son frère comme s'il n'avait plus la force de la supporter, et la révolte grondait en elle. Il ne restait plus beaucoup de temps avant que cela explose comme un volcan, et ce jour-là la porte de la liberté s’ouvrirait tandis que ses liens voleraient en éclat. Et elle partirait. Vers d’autres contrées, d’autres personnes, en suivant le vent. Où précisément, elle n’en avait aucune idée. Elle voulait rester libre de laisser ses pattes décider du chemin le moment venu. Ni Liberté Éphémère, ni Errance, ni ses souvenirs,
rien ne pourrait la retenir.