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i've been waiting here for him, please come home.. and you're the only one to understand this pain, so let's suffers together - ft. Citron

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Invité
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 Ven 8 Fév 2019 - 3:27
i slowly come awake
i know something’s just not right


Avez-vous déjà ressenti ? L’émotion puissante, vibrante, qui ébranle sans prévenir, provoqué par ce temps qui vient faire battre les coeurs et l’arrêter. Tous les efforts, tous les gestes, toutes les paroles, plus rien ne vient à exister alors. Tout s’efface et rien, rien ne peut permettre de revenir en arrière, de changer les choses. On est condamné avec nos regrets, avec nos espoirs brisés. Que nos coeurs en miettes qui tentent de battre encore. Nos coeurs qui tentent de faire en sorte que le sang continue de couler.

tic…
… toc.

L’horloge s’est arrêtée. Les heures ont suspendu leur vol, les secondes ne coulent plus, il n’y a plus rien. Ce n’est même pas un silence qui règne, c’est la mort elle-même qui règne. Tout est figé, glacé, encore plus qu’avant. Et dans cette tanière, un corps qui y règne, un corps qui y reste sans bouger, avec une respiration si peu régulière, bien trop difficile à aller chercher. Elle est là, elle ne bouge pas, fixant le vide sans rien dire, sans rien faire, défaillant de minutes en minutes, défaillant parce que plus rien ne la tient, plus rien ne la retient. Ils étaient trois au départ, et puis deux. Ils étaient deux contre le monde en se battant pour trouver une once de bonheur, ils étaient deux, deux survivants dans cette tempête et elle n’avait jamais pu penser à la mort parce qu’il était là. Elle se battait parce qu’il était là. Elle se battait parce qu’ils étaient deux. Deux étaient un beau chiffre. Deux. Seulement, ils étaient.

Elle n’est plus qu’une. Elle n’est plus qu’un pauvre corps en décomposition qui n’est même pas capable de tenir debout. Elle n’est plus rien qu’une poussière qu’on a qu’à souffler pour la faire dégager, une sculpture de glace à bousculer pour la faire briser en milles morceaux. Pourquoi ne l’a-t-on pas fait ? Pourquoi la laisser encore exister ? Pourquoi est-elle encore là, présente, pourquoi respirer alors que tout autour se détruit, se dégrade ? Pourquoi ? Elle ne veut plus. Elle ne comprend pas. Elle s’en fout des autres, du monde. Elle ne veut plus rien savoir. Il n’y a pas de raison de poursuivre, pas de raison de continuer, de respirer et de se battre contre une maladie qui la tient à terre. Une maladie qui creuse sa tombe. Son esprit s’envole, son esprit s’évade. La fièvre est si grande, si importante et elle divague. Entre rêves et réalité. Confondre rêve et réalité. Pourtant, elle sait bien que ça, c’est la réalité. Que ce qui s’est passé est la réalité. Elle a voulu s’accrocher à l’espoir qu’elle l’avait imaginé. Ce n’était qu’un cauchemar. Mais non, c’était la réalité. Elle ne peut que le savoir. Et ça la traverse de part en part, la détruit, la laisse sans le moindre souffle.

Il est mort. Himoya est mort. Elle l’a appris.. elle ne sait plus trop combien de temps. Les jours s’effacent. Parfois elle dort, parfois elle ne dort pas. Elle ne sait pas quand elle fait l’un ou l’autre. Elle sait juste qu’elle est seule. Qu’elle est seule et qu’elle n’a pas plus lui dire au revoir. Elle n’était pas là. Elle l’a abandonné au moment le plus crucial parce qu’elle n’est pas fichue d’être en bonne santé. Parce que la maladie a empoisonné ses veines. Il était seul. Il n’aurait jamais dû être seul, non, elle aurait dû être là, mais elle était à mi-chemin dans l’inconscience. Elle l’a abandonné et il est mort. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle l’a appris trois jours après, trois jours après qu’il ait cessé de respirer. Elle n’a même pas pu le veiller. Elle n’avait pas réagi. Elle n’avait rien dit. Elle s’en souvient comme si c’était la veille que ça s’était produit. L’était-ce ? Non. Elle avait pris la force de se lever, de vaciller, le regard embrumé par la fièvre, parce qu’elle voulait voir son frère, le sentir contre elle. Et elle l’a vu, ce regard perdu, quand elle a demandé à le voir, à ce qu’on lui dise que sa soeur voulait le voir. Elle l’a vu, ce regard perturbé qui cherchait comme lui dire. “Il est mort il y a trois jours.. la maladie s’est déclenchée chez lui brusquement et on n’a rien pu faire..” Oh, oui, elle se souvient de la détresse qui a pris part de tout son corps, de cet étouffement, de cette peur. De ce coeur qui a manqué des battements, des étourdissements qui ont pris. Elle se souvient. Du regard lointain d’Olosis dans son esprit effacé par le deuil à porter. Oh, pour une fois, elle n’a même pas songé un seul instant à celle qui partageait son esprit depuis toujours.

Himoya était mort.

Il n’y avait plus qu’elle. Elle était la seule survivante. Et ça n’avait pas de sens. Elle était la structure de glace, la fragile, celle qui pourrait se briser en un putain de coup de vent et lui, lui était la forme, la force de la famille, il était le bien portant. Il n’aurait jamais dû mourir, elle était tellement fière de lui et il est mort sans qu’elle ne puisse lui dire, sans qu’il ne le sache. Il ne saura jamais à quel point elle l’aimait, à quel point elle le trouvait fort et parfait, à quel point elle était si heureuse qu’il soit son frère et qu’il l’aidait tellement à sourire tous les jours et oublier sa condition. Oh, elle aurait tellement dû lui dire. Il était trop tard maintenant. Comment pourrait-elle seulement se le pardonner ? Impossible. Jamais plus elle ne pourra le regarder de loin, jamais plus elle ne pourra le regarder s’entraîner, essayer de devenir le plus fort. Elle se souvenait du moment où il était passé apprenti, elle se souvenait de la fierté explosant dans son coeur. Jamais il ne se retrouvera au centre de l’attention pour passer chasseur, il ne passera jamais d’épreuve, il ne sera jamais flambeau ou meneur ou père de famille, il ne sera jamais le compagnon de quelqu’un, il ne connaîtra jamais le bonheur. Tout ça pour quoi ? Pour une maladie foudroyante qui l’a touché elle également ? Pourquoi lui ? Et pourquoi pas elle alors ? Elle était tellement plus faible et elle traînait ce mal depuis tellement longtemps. Et pourtant, elle respirait encore. Difficilement, mais elle respirait tout de même et pas lui.

Elle ferma brièvement les yeux. Une toux violente ébranla son pauvre corps meurtri par la vie. Son pauvre corps ayant perdu tellement de poids parce que manger ne semblait même plus être quelque chose dont elle pouvait être capable. Himoya est mort et elle ne voyait plus aucune raison de continuer de se battre contre la maladie. Elle se fichait que les autres meurent. Que la Troupe s’efface, parte en fumée. Himoya n’était plus et elle était encore plus seule qu’avant. Son souffle s’accéléra et se coupa, elle s’étrangla avec sa propre respiration si mince avant de pouvoir de nouveau respirer. Elle entendit au loin des éclats de voix indistincts. Elle savait qu’il y avait des gens. Des étrangers d’autre part. Elle n’en avait rien à faire, oh qu’est-ce qu’elle s’en fichait entièrement. Rien n’importait. Qu’ils crèvent tous puisqu’Himoya n’était plus. Qu’ils crèvent tous, son frère n’existait plus. Et plus rien n’importait maintenant aux yeux de la princesse de glace. Elle voulait se briser, pourvu qu’elle se brise. Et puis soudainement, un éclat de lucidité la traversa. Des êtres venus d’autre part, d’ailleurs. Et si.. ? Elle ouvrit les yeux et se leva difficilement. Ses pattes tremblaient et elle tanguait. La fièvre était si haute, ses poumons si faibles. Le monde tournait autour d’elle, mais tout ça n’avait plus d’important. Une toux l’ébranla et elle se mit à cracher du sang bien clair qui la fit frissonner, mais malgré tout ça, malgré la lourdeur de ses jambes, elle avança, un pas à la fois, pour sortir de la tanière des anciens et regarder autour d’elle à la recherche d’un seul pelage. Elle tomba dessus. Près de leur pile de gibier. Elle reconnut ce pelage si bien, ses yeux. Oui. Elle l’avait vu qu’une fois, mais elle ne l’oubliait pas. Il était venu. Pas pour elle. C’était certain. Pour le remède. Il était venu tout de même et en cet instant, personne d’autre ne pouvait comprendre la détresse qui s’échappait de tous les pores de sa peau.

« Citron ! »

Un cri, Un seul. Le seul qu’elle était capable de fournir puisqu’après, ses poumons se mirent à se noyer dans une violente toux qui mit une longue minute à cesser. Ses pattes semblaient avoir la plus grand difficulté à la tenir. Mais peu importe.
Il était là.
Et Himoya n’était plus.
Ils pouvaient tous crever qu’elle n’en pensait rien.

and all i can think
is i’m here all alone
please find me and save me

Faucheuse de Rp's
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Puf/Surnom Puf/Surnom : Cousine de Timmy
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Faucheuse de Rp's
 Mer 15 Mai 2019 - 16:04
|| Rp déplacé dans les inachevés


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