Bring me to life ~ FT Souffle d’Espérance

Bring me

Patrouille de chasse. Patrouille de l’aube, patrouille de chasse, dormir, manger; tout est devenu si monotone. Je ne me remets pas du départ de mon fils. Je ne me remets pas du départ de Blaireau Nocturne, qui a préféré partir en sachant la vérité concernant ses origines plutôt que de rester. Je me sens incomplète, comme si il manquait une partie de moi. J’ai mal au coeur, si mal que parfois, je peine à respirer. Et pourtant. Je dois tenir le coup, pour Colosse du Désert qui est tout aussi ébranlé que son frère par les révélations que je leur ai faites, pour mon Clan, qui a besoin de moi, pour mon père et ma mère.

Pour ma fierté personnelle, aussi, même si j’ai du mal à me l’avouer. Personne n’a jamais réussi à me briser, pas même le départ d'Épine de Cactus, qui a pourtant mis mon coeur en pièces, alors ce n’est pas avec une perte supplémentaire que cela va commencer. Je dois rester forte en toutes circonstances, me contrôler en toutes circonstances, ne jamais faire quelque chose de trop passionnel, et j’y arrive plutôt bien, je dois bien l’admettre. Mais c’est si dur. Si dur de résister, si dur de toujours être dans la mesure et la rationalité, parce que je sais qu’au fond de moi, je suis un être composé de flammes et de puissance, un être que personne ne pourra jamais contrôler. Seuls quelques uns ont réussi à adoucir cette flamme. A m’apprivoiser. Ils se comptent sur les doigts d’une main. Colosse du Désert. Cicatrice de Ronce. Fragment du Désert. Blaireau Nocturne. Bourrasque Majestueuse. Mon compagnon ne m’a pas adoucit; au contraire, il n’a fait que m'attiser, jusqu’à que je m’enflamme à mon apogée. Je n’ai jamais été aussi brillante et confiante qu’à ses côtés, aussi sûre de la place que j’avais en ce monde, aussi puissante qu’un feu qui dévorait tout sur son passage.

Et il a finit par le faire. Il a tout brûlé, et c’est pour ça que désormais, je suis devenue l’eau calme et dormante, pour calmer les brûlures que mon feu a laissé dans mon coeur et dans ma tête. Je n’y arrive pas toujours, parfois elles me font toujours aussi mal qu’au premier jour, et dès fois, elles picotent juste. Ces brûlures, ce sont mes souvenirs, si forts et si intenses qu’ils en deviendraient presque douloureux à se remémorer, comme une lointaine réminiscence dont on connaîtrait juste les vagues détails et qui pourtant résonne toujours autour de nous, sans jamais s’arrêter.

Parce que je sais que mes souvenirs, c’est tout ce qui me compose. Tout ce qui fait de moi, moi. Parce que je me demande ce que je serai si je ne savais pas me rappeler de mon amour avec Epine de Cactus; de mon enfance avec Saphir, Rubis et tous ceux qui sont morts, comme eux, à mes côtés, de ma mère et ma fratrie, de ma fille, de mes enfants, qui plus que de mon sang, avaient surtout leurs places dans mon coeur. Je sais que je m’y raccroche comme jamais, parce que je considère que rien dans ma vie actuelle ne mérite d’être souvenu, et c’est ça le plus triste. C’est que j’ai perdu le combat sans même m’être battue. Je ne sais plus si je veux encore me battre pour des causes perdues. Retrouver l’amour, retrouver le feu de la bataille et de l’interdit, tout cela me semble si loin, futile et inaccessible à présent. Pourtant, c’est tout ce qui me compose. C’est tout ce qui m’a aidée à me relever dans les moments difficiles, qui m’a donné le courage nécessaire pour affronter toutes les situations, comme une cure qui m’a apaisée.

Mais à quel prix ? Cette doucereuse tranquillité est désormais remplie d’un vacarme qui m’agresse; je sens mes membres s’engourdir et j’ai peur de finalement commencer à m’y habituer, voire même finir par aimer ça. Parce que je sais que si je mets un pied dans le mensonge et que je me laisse moi-même me convaincre, je sais que je finirai par oublier tout ce qui compose mon ancienne vie. Et si je fais ça, je me perds moi même, au final. Qui est Souffle d’Espérance sans Petite Espérance et Nuage d’Espérance à ses côtés ?

Je ne veux pas devenir une carcasse vide. Je veux me réveiller. Mais je ne sais plus comment faire pour retrouver le chemin de la sortie. Je crois avoir besoin d’aide mais je ne sais même plus comment m’y prendre.

Dans mon brouillard intérieur, j’entends Coeur de Grizzli prononcer mon nom. Je lance un regard à mon neveu, qui m’indique la patrouille de chasse qui m’attend patiemment. Je finis de manger le campagnol que j’avais grignoté, quelques rapides coups de langue pour remettre mon beau pelage en place et en un saut gracieux, me voilà près d’eux. Je n’aime pas la chasse, et tous ici le savent. Pourtant, ils ne font aucun geste pour montrer leur désaccord. De toute façon, ce n’est pas comme si c’était conseillé. Ils savent également que je suis redoutable lorsque mes griffes sont ouvertes. J’observe mes camarades sans rien dire, quand tout à coup, j’entendis l’un deux s’approcher de moi et commencer à me parler.

Je le regarde en souriant. Il avait pas l’air méchant. Epopée de l’Anubis. J’en avais vaguement entendu parler, tout comme de ses soeurs qui se retrouvaient enceintes au même moment. Je suppose qu’il avait aussi dû entendre parler de moi, ou du moins, des rumeurs qui courent lorsque j’ai le dos tourné. Comme par exemple, la prétendue polygamie de Bourrasque Majestueuse. Boh, cela m’importe peu. Les personnes qui comptent le plus pour moi savent la vérité, et je n’ai pas besoin de me justifier envers les autres - surtout pour crier haut et fort que mon fils est un clan-mêlé - personne n’a besoin de ça.

“ - Epopée de l’Anubis, n’est-ce-pas ? Oui, je vais bien, j’espère que toi aussi ? J’ai appris que tes soeurs étaient enceinte, félicitations ! Tu leur transmettras toutes mes amitiés. Et oui, ils sont déjà guerriers ! Le temps passe plus vite que je ne le pensais, et ils sont bien plus beaux que ce que j’aurais pu imaginer. La fierté que l’on ressent lorsqu’on voit sa propre chair monter les échelons est comparable à nulle autre, je dois bien l’admettre.”

Nous sortons du camp lorsque je finis de parler. Prétendre, toujours prétendre l’indifférence, alors que je rêve de m’enflammer et de tout brûler sur mon passage.

to fire

(c) Biket

Bring me

Chasser.

Le Clan des Etoiles - et accessoirement, tout le clan de l’Ombre - sait à quel point je ne suis pas douée pour ça, et que mon nombre de proies se comptent sur les doigts d’une main. Je suis exécrable pour la chasse, et c’est soit ma queue qui fouette trop fort le sol, soit ma patte qui se pose sur une brindille ou alors mon odeur qui parvint à ma proie. Je n’ai jamais réussi à assimiler tous ces paramètres; et mon cerveau refuse de comprendre. Oh, je me suis bien améliorée depuis que Bourrasque Majestueuse me donne des cours, mais cela reste tout de même très moyen.

J’ai toujours pensé que ma médiocrité concernant la chasse venait de mon talent inhumain pour le combat. Comme s’il fallait une faiblesse pour contrebalancer cette force. Comme s’il fallait que je sois nulle à la chasse pour exceller au combat. Je pourrai très bien me défendre toute seule si je le voulais; mais je finirai par mourir de faim si je suis incapable de me procurer à manger.

Cette pensée me rend honteuse, mais il est vrai que j’ai déjà pensé à quitter le clan. Comme une pensée trop honteuse pour être assumée, qu’on cache sous les recoins de notre esprit pour ne plus avoir à l’affronter encore. Je me suis déjà demandée pourquoi je reste ici alors qu’il est clair que mon allégeance appartient tout d’abord aux gens que j’aime avant mon Clan, et ce depuis que je suis une chatonne. Lorsque je me bats, c’est par goût du combat et nécessité de protéger les gens que j’aime, non pas forcément pour le Clan de l’Ombre. Et cela est d’autant plus paradoxal lorsque je repense à mon envie dévorante de vouloir devenir chef de ce clan; comme si, en le dirigeant, j’aurai compris comment m’y sentir entièrement chez moi.

Et j’ai peur que ce soit la raison de mon ambition depuis le début, parce que si c’est le cas, c’est incroyablement triste.

Je ne me suis jamais autant sentie chez moi que dans les bras ou aux côtés des personnes que j’aime, indépendamment de leur Clan ou leur allégeance. Je ne me suis jamais sentie aussi entière que dans les bras d'Épine de Cactus, qui pourtant représentait tout ce que le Clan de l’Ombre pourrait haïr. Je n’ai jamais su, et je ne saurai jamais comment être loyale à un Clan en particulier car c’est me demander de choisir une issue alors que je pourrai en choisir des milliers.

Je comprends les chats de Clans qui ont tout quitté pour être solitaires, désormais. Pas parce qu’ils ne savent pas se battre ou qu’ils sont inutiles, pas parce qu’ils ne servent aucune cause ou qu’ils sont lâches; mais juste parce qu’ils n’étaient pas assez loyaux à leur Clan, et ils ne se sentaient pas chez eux là bas.

Je ne suis pas redevable au Clan de l’Ombre de m’avoir accueilli et fait de moi une guerrière; je suis reconnaissante à Cicatrice de Ronce de m’avoir fait renaître et à Rire Dévastateur de m’avoir enseigné les bases. Parce que je sais que selon les chats, certains auraient totalement pu être capables de me laisser crever dans le froid ou encore pire, me tuer eux mêmes.

Pourtant, je ne suis jamais partie. Ce n’est pas une question de courage ou de lâcheté, je suis juste incapable de laisser mon fils et ma famille. J’ai besoin d’eux, du roc qu’ils m’offrent dans la vie de tous les jours, comme eux ont besoin de moi. Je suis incapable de partir sans un regard en arrière et de les laisser, parce que ce n’est pas moi, ça. Je les aime plus que n’importe qui, et c’est à eux que revient mon allégeance. Et puisqu’ils sont à l’Ombre, je reste. Je reste parce que je les aime, ma famille de sang et de coeur.

Epopée de l’Anubis me demandait l’endroit le plus adapté pour chasser. Je n’y connaissais pas grand chose, mais je ne voulais pas retourner maintenant aux marécages, cet endroit empli de souvenirs qui pourraient me déstabiliser. J’ai besoin de paix et d’équilibre, d’un endroit neutre.

“L’Arbre Noir, c’est très bien.”

Et il recommençait à parler. Décidément, on ne l’arrêtait pas, un vrai moulin à paroles. Cela me fit sourire. Je sais que j’étais comme ça avant, à toujours parler, avant de grandir et de me réfugier dans le silence et le calme. Pourtant, j’aime toujours autant rire et parler, juste de façon moins agaçante qu’autrefois.

Oh. De la rivalité. Il sait très bien qu’il peut me battre à la chasse et il en joue, mais si jamais nous faisions un combat… je souris, une idée derrière la tête. Il est temps d’aiguiser les griffes qui se cachent derrière ce pelage brun.

“J’accepte. A une condition. Un combat, après la chasse. Griffes dégagées, fin lorsque l’autre ne peut plus se battre, ou abandonne.”

Je souris doucement. Je ne voulais pas lui faire peur, mais j’étais déterminée à gagner le combat, puisque je n’avais aucune chance en chasse.

Même l’eau dormante ne peut pas effacer le feu de la compétition qui brûle dans mes veines.

to fire

(c) Biket

Bring me

Cela fait du bien de sentir l’herbe sous mes pattes. De respirer l’air frais qui circulait dans la pinède Ombreuse. Cette petite brise qui faisait légèrement effleurer mon pelage, effleurant mon museau. Je souris en sentant l'effluve sucré des proies qui me donnait une dose d’adrénaline et d’excitation supplémentaire. Je savais déjà que je n’allais pas revenir avec grand chose, mais le goût de la compétition me poussait à me donner à fond.

Je n’avais jamais aimé perdre. Que ce soit un combat, ou une proie, ou même un débat. Je savais très bien cacher si je le prenais mal, mais je dois bien avouer que je n’étais pas celle qui maîtrisait le mieux l’échec dans le Clan. Je pouvais me mettre en colère, et mon ancienne nature explosive et inflammable m’avait apporté bien des ennuis, que ce soit avec l’autorité envers mes supérieurs, spécialement lorsque j’étais apprentie, ou alors le respect des règles, que j’avais pris un malin désir à désobéir.

Je n’arrive que rarement à battre Étoile Fragmentée, lorsque celui-ci est déconcentré. J’ai bien conscience que mon talent extraordinaire et instinctif pour le combat ne peut toutefois pas être comparé face à une expérience de plusieurs dizaines de lunes, mais je continue de progresser. Même lorsque j’étais encore une apprentie, j’arrivais à battre des guerriers, comme Épine de Cactus, dont le talent concernant la bataille n’était pas à nier. Je battais déjà la majorité de mes camarades, et l’apprentissage de Rire Dévastateur - que je n’ai jamais réussi à battre - n’a fait qu’accentuer cet écart. En marchant dans la forêt, je me remémore les guerriers du Clan. Ils seraient bien incapables de parvenir à me battre, désormais.

Mais il est vrai que mon avis n’est pas objectif. Que je le veuille ou non, mes capacités se sont légèrement affaiblies pendant toutes ces lunes sans bouger, et il est vrai que mon instinct de combat est beaucoup plus simple à gérer, car moins puissant. Le fait de donner la vie rend automatiquement moins guerrière. Il nous adoucit, fait s’endormir nos capacités de bataille, sauf lorsque nos petits sont menacés. Je sais que je pourrai être au bout de mes forces, que si une armée osait s’attaquer à Colosse du Désert et à Blaireau Nocturne, je les tuerai tous. Sans exception. Sans réfléchir, ni regretter mon acte ensuite. Il me semble que l’on appelle ça l’instinct maternel. Savoir lorsque nos petits sont en danger, et tout donner pour la vie de ses enfants.

Je sortis de mes pensées pour entendre Épopée de l’Anubis prendre la parole, prétextant qu’un jour, il finirait par me battre. Je me contentais d’esquisser un sourire en coin. J’étais habituée à la fierté légendaire et à l’honneur étouffant des Ombreux, puisque, malgré moi, je l’étais. Cette obsession compétitrice ainsi que cet orgueil personnel que nous portons finira un jour par tous nous perdre, j’en suis persuadée. Je souriais, car cela me faisait rire. Il ne pouvait pas deviner le nombre de guerrières - et surtout guerriers, car cela concernait surtout les mâles - qui avaient prétendus qu’ils pourraient me battre au combat. Au début, je le prenais mal. Mais à force de constamment leur mettre une raclée, en dépit de ce qu’ils pouvaient dire au début, et de voir leur visage et la honte dans leurs yeux, ravalant leur fières paroles aussi vite qu’elles étaient sorties, je prenais ça désormais avec le sourire, puisque je savais déjà que comme tous les autres, je finirai par le battre.

Je n’avais pas besoin de dire quoique ce soit. Les paroles sont belles, mais au combat, seuls les actes comptaient pour déterminer la valeur de quelqu’un sur le champ de bataille.

Il s’approchait de moi jusqu’à effleurer mon museau. Je frissonnai de dégoût, me retenant de reculer, le regardant avec mépris, inconsciemment. Je n’aimais pas le contact depuis cette foutue Assemblée qui m’avait détruite. Je supportais uniquement celui de mes parents, celui de mes fils et celui de Bourrasque Majestueuse, mais dès que je ne suis pas prévenue, je le prends en horreur. Je sentais encore les chats me coller, m’étouffer alors que je faisais ma crise de panique. Je ne supportais pas les contacts impromptus, surtout venant d’inconnus. C’était totalement inadapté et irrespectueux, cet acte qu’il venait de faire. Et je n’allais clairement pas laisser passer cela. Je ne suis pas une souris avec lequel on s’amuse avant de le manger. Je le foudroyai du regard tandis qu’il s’écartait, d’un bond agile. Je repris ma contenance, quoique plus raide que tout à l’heure, la méfiance dans les yeux.

Je le laissai partir sans dire un mot. Les mâles pouvaient être épuisants, parfois, et Épopée de l’Anubis m’a l’air d’en faire partie. Je n’avais pas le temps ni l’envie de refaire toute l’éducation d’un guerrier, et cela m’ennuyait plus qu’autre chose. Je n’avais qu’une hâte : le battre au combat et en finir avec ce guerrier qui me paraissait plus irrespectueux, intrusif et et impulsif qu’autre chose, une personnalité qui ne collait absolument pas à la mienne. De toute façon, je ne comptais pas me faire plus d’amis dans le clan de l’Ombre. J’avais déjà ma famille, et cela me suffisait largement. Les autres chats pouvaient bien dire ce qu’ils voulaient de moi, j’en avais rien à faire.

Je commençais à explorer lentement, sans trouver de proies. Cela faisait assez longtemps que je cherchais, sans rien trouver, ou alors ratant constamment mes proies, qui s’enfuyaient avant même que je ne puisse les approcher, lorsque j’entendis la voix douce et moqueuse de Bourrasque Majestueuse résonner dans ma tête, me donnant des conseils qu’il m’avait maintes fois répété. Je m’efforçais de les respecter, surveillant ma queue, faisant attention à la direction du vent, prenant garde à ne pas marcher sur des brindilles qui pourraient faire fuir les proies. Je plaquais mon corps contre le sol et commençait à avancer lentement vers un campagnol, qui dégustait lentement son festin de graines. J’inspirai profondément, avant de sauter sur le campagnol qui ne prit pas conscience du danger qui pesait sur lui. Je mordis son cou alors qu’il tombait raide mort. Je murmurais quelques mots au Clan des Étoiles, pour les remercier d’avoir posé cette proie sur mon chemin, et que sa mort ne sera pas vaine.

Je levais les yeux vers le soleil, et le vit haut dans le ciel. Je soupirai en attrapant ma proie entre mes babines, me dirigeant lentement vers le lieu de rendez vous. Je me doutais que j’avais perdu, mais j’étais contente d’avoir réussi à ramener une proie, car elle ferait quelqu’un d’heureux. Je souris doucement en songeant que je la ramènerai à Cicatrice de Ronce, qui commençait à s’affaiblir de plus en plus, même si elle refusait de se l’avouer, je ne pouvais pas m’empêcher de voir que ma mère commençait à devenir de plus en plus vieille, et elle n’était plus si efficace ou si rapide que dans sa jeunesse. Cela me rendait nostalgique, mais je n’avais pas le temps pour les souvenirs.

Je m’avançais, alors que je le vis, un écureuil et un oiseau à ses côtés. J’esquissais une expression neutre, avant de poser le campagnol devant moi et m’assoir assez loin de lui, pour éviter tout contact. Je le regardai, sans haine dans le regard, mais l’expression amicale avait disparue. Je regardais ses proies, et parlait d’une voix neutre.

“Tu as gagné. Désormais, peut on se mettre au combat ?”

Je ne lui laissais pas le temps de répondre à ma question rhétorique que j’enterrai déjà ma proie pour la garder pour lorsque je rentrerai au Clan, avant de me diriger vers une clairière tout à fait adaptée aux entraînements de combat. Je sortis mes griffes avant d’esquisser une moue confiante. Je sentais le feu brûler dans mes prunelles.

Je savais déjà que j’allais le battre, mais j’étais curieuse de savoir jusqu’où il pourrait aller. Si il y avait une once d’honneur dans ce corps de chat, ce dont je doutais. Mais tout pouvait arriver, non ?

to fire

(c) Biket

So baby be the life of the party