Cela fait quelques temps que tu es devenue une apprentie. Ton mentor t'avais montré au tout début de ta formation tous les recoins du territoire et de ses limites. Puis tu avais fais plusieurs séances pour apprendre différents mouvements et tactiques de combat. Sans oublier toutes les sessions de chasse ainsi que les différentes techniques pour avoir telle ou telle proie.

Tu étais ravie de découvrir et d'apprendre de nouvelles choses mais ton petit problème t'empêchait de bien travailler. Malheureusement, bien que tes nuits soit très bien, tu te sentais toujours fatiguée la journée. Il arrivait même que tu t'endormes sans le vouloir. Le pire c'était lorsque tu devais te réveiller le matin. Ton mentor avait beaucoup de mal avec cela, on devait te secouer pour que ouvres les yeux. Mais tu n'y pouvais rien, tu étais née comme cela. Alors tu faisais avec.

Tu savais que maman s'en inquiétait mais en ce moment, tu savais qu'elle était triste. Tu ne voulais pas la voir triste. Alors tu lui avais parlé, et elle t'avais expliqué pour qu'elle raison elle souffrait. Elle t'avait alors dis qu'elle avait deux petites filles, et que l'une d'elle vous avez quitté. Tu avais bien compris qu'elle disait qu'elle était morte. Mais tu ne savais pas qu'il y avait deux de tes camarades qui étaient aussi de ta famille. Malheureusement, tu ne pouvait plus discuter avec l'une d'elle. En revanche maman t'avais dis que la deuxième était la guérisseuse du clan. C'est trop cool !

Alors tu t'étais dis que tu pourrais lui rendre visite. Elle aussi devait surement être triste. Peut être que tu pourrais lui raconter une ou deux de tes blagues et la réconforter. Bon il y avait plein de félins qui n'aimaient pas tes blagues, les trouvant très nulles, mais c'était devenue ta manière de parler, de réconforter et également une manière de ne pas avoir peur, de te rassurer.

Doucement, tu pénètres la tanière. Tu espérais qu'elle serait là. Maman t'avait dit qu'elle partait de temps en temps pour chercher des plantes. Car les plantes qu'elle ramenait pouvait soigner les gens. Tu ne comprenais pas trop mais cela parce que tu ne t'y intéressais pas. Toi tu voulais apprendre à te battre, à défendre les tiens, à être forte. Tu voulais juste défendre ta famille.

- Menthe des Sables ?

De ta douce petite voix, tu l'appelles. Tu espères entendre une réponse. T'es yeux ne s'étant pas encore habitués à l'obscurité ambiante. Et puis tu ne voulais pas non plus la déranger, peut être était-elle occupée ?

Tu te demandes si tu ferais mieux d'avancer ? Finalement, tu préfères d'abord laisser tes yeux s'habituer. Au loin, tu peux apercevoir une forme, une silhouette, celle d'un chat. C'est surement elle. Mais es-tu accepté dans son antre ? Tu te poses cette question car elle ne t'a pas répondu. Peut être ne t'a-t-elle tout simplement pas entendu ? Peut être est-elle dans ses pensées ? Ou alors une autre théorie te vient en tête. Peut être qu'elle est juste affreusement triste, n'oublies pas qu'elle a perdu sa soeur comme te la dit maman. Tu ne veux pas laisser une personne triste, tu feras tout pour lui redonner le sourire, quitte à balancer des blagues nulles qui sont ton domaine. En fait, tu viens de te créer une mission, cette mission.

Alors doucement tu t'avances. Tu ne fais aucun mouvement brusques lorsque tu t'approches d'elle et que tu t'assois à ses côtés. Tu penches un peu la tête sur le côté pour mieux la voir. Faut-il parler à présent ? Tu ne sais pas trop, après tout tu n'es qu'une apprentie, elle est adulte. Tu ne connais pas encore toutes les mécaniques de la vie, surtout quand celle-ci semble bien terne.

- Moi c'est Nuage d'Eldelweiss. Vous m'avez l'air bien triste. Du coup j'arrive comme une fleur !

Et c'est partie tu commences ton premier jeu de mot, en espérant ne serait-ce que décrocher un maigre sourire pour récompenser tes efforts. Si il le faut, tu as d'autres jeu de mots et blagues en réserves. Tu vas tenter, encore et encore jusqu'à ce qu'elle te décroches un sincère sourire. Voilà la mission que tu t'es donné. Et puis tu voudrais bien faire connaissance avec elle. Après tout elle est de ta famille. Mais tu te doutes que ce n'est pas trop le moment, alors d'abord tu vas l'aider à aller mieux.

Tu ne sais pas trop à quoi t'attendre. Après tout tu ne l'as connais pas. Alors comment va-t-elle réagir ? Va-t-elle t'envoyer bouler, toi et tes jeux de mots. Va-t-elle te permettre de rester et d'essayer de l'aider ? Tu ne sais pas encore mais tu sais que tu ne vas pas tarder à le découvrir. Alors tu patientes, attendant sa réponse. En effet elle ne tarde pas à venir. Une bien trop petite voix. Une voix qui t'implore de partir, de la laisser seule. Mais également un souhait, un bien triste souhait, celui de la laisser mourir.

Bien sur te ne peux accepter cela. Pourtant tu hésites. Il ne faut pas que tu fasses de geste brusques. Pour lui signifier que tu ne vas pas la laisser seule, tu t'allonges doucement, à côté d'elle. Tu veux essayer de l'aider, être une présence sur qui elle peut évacuer tout ce qui l'a bouleverse en ce moment. Tu sais que ce n'est pas facile même si tu n'as jamais vécu sa situation. Après tout tu as encore ta mère et ton père. Et puis il n'y a toujours eu que toi, tu n'as jamais eu de frères ou de soeurs. Ce qui est bien dommage car par moment tu te sens seule. Mais en général, papa et maman sont là pour te faire oublier cette solitude.

- Désolé mais pour moi, c'est un infaiSABLE, de te laisser seule surtout dans cet état.

Et c'est reparti, avec un autre jeu de mot, cette fois-ci avec son nom, mère te l'a donné. Menthe des Sables. Bon ce jeu de mot n'est pas l'un de tes plus réussi mais tu fera avec. Après tout tu n'as pas le temps de soigner ta présentation pour cette situation là. Alors tant pis, tu fais avec. Tu veux juste qu'elle essaye de vider sa douleur, qu'elle te parle et que tu puisses l'aider.

Tu veux lui enlever ses idées noires, tu veux lui donner le sourire, ne serait-ce que pour quelques instants. Tu veux la voir remonter cette pente, si abrupte, difficile et glissante. Tu sais que cela ne sera pas facile, mais tu veux y croire, tu t'en crois capable. Tu as bien assez de bonheur pour en prêter à une autre personne, tu veux qu'elle se confies, qu'elle lâche tout ce qui l'a fait souffrir. Tu veux qu'elle puisse compter sur toit, malgré que tu sois encore si jeune.