Il faisait froid. Princesse de glace épuisée, bien enroulée dans le nid de mousse - refusant de bouger, refusant de se mettre sur ses pattes. Princesse de glace qui aurait pu mourir là, sans en être dérangée. Plus personne de sa famille ne résidait encore dans le camp de la Troupe, alors elle se questionnait : à quoi bon ? L’existence sans intérêt, et regard éteint quand elle demeurait étendue ici. Quand elle se fait rien pour bouger - pour donner à ses membres quelques occasions de s’échauffer.
Yeux clos, corps transi - princesse de glace qui refuse. Refuse de s’alimenter encore par moments, refuse presque les soins; seule la douleur est en mesure de changer sa décision quasi-catégorique.

Elle n’est pas une patiente aisée - pas du tout même, de ceux compliqués, de ceux presque désagréables; mais jamais elle n’aurait insulté. Jamais elle n’aurait mal parlé. C’était dans son apathie qu’elle était complexe - c’était dans son absence de désir de s’aider, qu’elle était dérangeante.
Elle s’enfonçait dans un état de déprime qui semblait presque lui appartenir, qu’elle semblait presque chérir tout près d’elle - comme rappel constant de tout ce qu’elle ne possédait plus dans son existence malmenée. Parce que la chance, la princesse de glace en regardât les quelques fragments se disperser bien loin d’elle pour toujours, sans jamais reprendre place à ses côtés… ou plutôt, prendre place à ses côtés.

Mais quand elle l’entendit, ce chat - cet “étranger” parce qu’aucune connaissance de la troupe ne résidait dans son esprit quand celui-ci se perdait dans les sentiers brumeux d’un esprit déchiré - elle laissa ses yeux s'exposer à la lumière, s'exposer à un monde indésirable.
D’un monde aux milles couleurs n’en restait que le noir - que la tristesse, que l’absence; mais elle s’était traînée machinalement à l’entrée de là où elle s’échouait pour écouter d’une oreille distraite ce qui allait être raconté. Elle ignorait ce qui allait être dit - ce qui possédât un intérêt à être raconté dans une assemblée, mais elle estimait qu'écouter était nécessaire, ou du moins, essayer.

Dans la brume entourant son esprit, sans doute qu’elle ne pourrait rien retenir de ce que ses oreilles allaient être en mesure de capter - mais elle pourrait prétendre, elle pourrait affirmer qu’au moins, au moins, elle essayait - on ne pourrait lui reprocher une apathie et une absence d’effort. Parce qu’après tout, là, maintenant, elle n’était pas dans sa tanière.

Son regard posé sur lui - dont le nom lui échappait; elle ferma les yeux - le laissa parler, oubliant qu'elle s'était dit qu'elle allait écouter. Distraitement, les paroles étaient portées à ses oreilles, lui laissant comprendre qu'un meneur était choisi... mais elle ne sut jamais - pour le moment - qui. Trop absente, trop dans le brouillard - dans la brume.

Iwé, la botaniste était venue le voir ce matin-là. Elle lui avait parlé d’un rêve qu’elle venait de faire. C’était un signe de la Terre et de l’Eau. Il avait décidé qu’Hanori serait leur nouveau meneur. Aètos était déçu. Il aurait aimé que le chat choisi ferait partie de l’ancienne Troupe Inondé, mais si les Esprits l’avaient choisi, il devait savoir ce qu’il faisait. La botaniste lui avait demandé d’aller avertir l’intéresser parce qu’elle était occupée avec plusieurs patients. Le guérisseur avait donc acquiescé. Au moins, de cette façon, lui et Iwé n'auraient plus à prendre toutes les décisions seules. Hanori nommerai un nouveau flambeau et ensemble, ils feraient avancer la troupe. Cela donnerait un répit bien mérité au guérisseur qui en plus de soigner ses patients devait gérer le reste de la Troupe. Personne n’avait vraiment osé prendre la place jusqu’à maintenant. Il sortit donc de son antre et se dirigea directement sur celui qu’il cherchait. Il n’était pas très dur à trouver. Il l'avertit rapidement de ce qu’Iwé venait de lui dire. Il semble un peu intimidé au départ, mais son regard change alors qu’il démonte le silence au reste des chasseurs qui commencent à se rassembler dans la clairière principale. Le mâle remarque que les deux chasseurs venant des clans se sont bien intégrés au reste de la troupe. La femelle Koraru a décidé de devenir mon apprentie. Atos se demande parfois s’il fait du bon travail avec elle. Il n’a pas vraiment eu de mentor pour lui apprendre les rudiments du métier. C’est Pan l’ancien botaniste qui lui a montré l’utilisation des plantes. Au moins la présence de la chatte met un peu d’ambiance dans son antre. À la surprise de plusieurs, c'est Topazu qui est nommé flambeau. Le guérisseur se dépêche d’aller le féliciter avant de retourner dans son antre s'occuper de ses patients.

HRP: désolé je voulais y répondre et j'ai oublié.