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Le destin nous réunira toujours

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 Mer 19 Fév 2014 - 16:55

***


Les recherches


Iris fut réveillée par ses maîtres. Les deux adultes faisaient un boucan pas possible dans la cuisine, où ils préparaient de la nourriture. L’odeur amère du café fit grimacer Iris. La jeune chatte resta roulé en boule sur le lit de Zoé, sa petite maîtresse. La petite fille devait avoir quatre ans pas plus, et elle était blottie contre la féline. Iris, qui savait qu’elle ne pourrait plus se rendormir, décida d’aller chercher des caresses chez les deux parents. Doucement, pour ne pas réveiller la petite, la jeune chatte enjamba le bras de Zoé, et se prépara à sauter du lit. Au dernier moment, Iris se retourna et frotta sa tâte contre celle de l’enfant.
Puis d’un bond, elle atterrit gracieusement sur le sol. Passant par la porte entrouverte, la féline quitta la chambre et se glissa dans le couloir, pour aller dans la cuisine. Une fois là-bas, Iris signala sa présence d’un petit miaulement. La femme, une brune douce et attentionnée appelée Hélène, se détourna un instant de l’eau qui bouillait pour prendre la minette dans ses bras. Iris frotta sa tête contre le peignoir éponge de sa maîtresse, encore chaud, et ronronna. La bouilloire siffla, et la maîtresse la reposa pour s’occuper du café. Iris contourna la table et se posta devant sa gamelle, pour bien signifier qu’elle avait faim. L’homme, un quadragénaire dénommé Victor, se pencha au dessus d’elle, une boite de pâtée entre les mains. Habituellement, Iris mangeait des croquettes insipides, aussi ce changement était le bienvenu.
Impatiente, elle se mit à tourner autour de Victor pendant qu’il peinait à ouvrir le sachet. Lorsque la nourriture fut enfin dans son assiette, Iris miaula de reconnaissance avant de se frotter contre les jambes de son maître. Il la récompensa d’une lourde caresse sur le haut du crane. La jeune chatte se rua sur sa gamelle,  et engloutit la nourriture à toute vitesse.
Elle entendit ses maître parler d’elle. Ils étaient attendris et amusés de la voir manger si vite. Lorsqu’elle eut fini, Iris se lécha les babines, et sortit de la cuisine minuscule pour aller dans le salon. C’était la pièce la plus grande de la maisonnée.
Elle était composée d’un sofa immense, d’un panier réservé au chat, mais qu’Iris refusait d’utiliser, d’un petit arbre à chat, et de quelques plantes vertes, ainsi que d’un guéridon et d’une  bibliothèque sur lesquels la minette  faisait ses griffes, au grand damne d’Hélène.
Iris pris place sur l’accoudoir du sofa, et comme tout les matins depuis six mois, depuis le jour où elle était arrivée ici, elle tenta de se rappeler tout ce qu’elle savait à propos de sa sœur, le seul membre de sa famille encore en vie. Une fois qu’elle eu fini de trier ses pensées, Iris décida d’aller rendre visite à son voisin, un chaton appelé Pinocchio, un nom stupide que lui avait donné ses Bipèdes.
Iris sortit par la chatière au moment où ses Bipèdes quittaient eux aussi la maison. Elle se dirigea vers un recoin du jardin où la barrière était plus basse qu’ailleurs, et sauta. Perchée en hauteur, Iris savoura la sensation du vent dans ses moustaches, et regarda les pavillons s’étendre à l’infini devant elle. Un cri de rouet la fit sursauter, et la jeune chatte sauta dans le jardin de Pinocchio. Le petit chaton se roulait dans les plates bandes de sa maîtresse. Iris le gronda.
-Tu sais bien que tes maître ne seront pas contents à leur retour, Pino.
Le jeune chat se remit sur ses pattes et la contempla un instant. Il se lécha la patte et reconnut :
[]-C’est vrai. Au fait, j’ai des nouvelles à propos de ta sœur. Hier, je suis allez voir Tigrou, qui m’a envoyé voir Lys, qui m’a dit qu’elle avait repérée une jeune chatte dans son quartier, récemment. Elle s’est renseignée, tu sais à quel point Lys est adorable, et il s’avère qu’elle se nomme Ewilan. [/i]
Iris ne releva pas le compliment de son ami vis à vis de Lys. Elle savait que Pinocchio était amoureux de cette chatte depuis sa plus tendre enfance…
Enfin, peu importait, elle avait peut-être retrouvé sa sœur ! Enfin, après tant de mois à attendre, à chercher désespérément le seul membre de sa famille encore vivant !
Le cœur d’Iris faisait des bonds dans sa poitrine. Le chaton du remarquer son trouble, car il ajouta doucement :
-Ne t’emballe pas trop vite, Iris. Ce n’est pas sur que se soit elle. Rappelle toi Violette,  Sonia, et même Diva… Quand tu a entendu parler d’elles, tu y a cru dur comme fer… Et puis, peut être qu’elle ne se rappellera pas de toi…
Iris vit rouge. Eh bien oui, elle avait cru que Violette était sa sœur. Et aussi pour Sonia et pour Diva. Et alors ! Tout le monde pouvait se tromper, non ? Iris se rappelait à peine de Petite Feuille, il était bien normal qu’elle ne la reconnaisse pas au premier coup d’œil ! Mais l’hypothèse de Pinocchio l’agaça plus que tout. Bien sur que Petite Feuille se rappelait d’elle ! Elle devait bien garder des souvenirs de son ancienne vie ! La jeune chatte répondit, d’une voix pleine de mépris:
-Cervelle de souris ! Bien sur qu‘elle se rappellera de moi ! Je suis sa sœur ! Contrairement à toi, moi je la connais, alors arrête de parler d’elle comme si tu l’avait déjà rencontrée ! Et je n’ai pas besoin de ta pitié ! Je croyais que tu étais mon ami ! Pas besoin de me saper le moral comme ça !
Ulcérée, Iris repartit aussi sec dans son jardin, laissant Pinocchio seul, hébété par la colère soudaine de son amie.


***


La Rencontre


Iris s’assit dans les plans d’herbe à chat de son jardin, et se roula dedans avec délices, cachée derrière un buisson de houx. Iris profita de cet instant tranquille pour programmer sa journée. D’abord, aller trouver Lys, ensuite, préparer quelque chose  à dire à Petite Feuille. Non, se corrigea t’-elle. Ewilan. Puis, lui relater l’histoire de sa famille depuis son enlèvement.
Une fois que son programme fut établi, Iris se leva, s’ébroua pour chasser les brins d’herbe de sa fourrure, et s’en fut trouver Lys. La jeune chatte prenait le soleil sur le balcon de ses maîtres. Iris l’interpella, et Lys rentra à l’intérieur, pour passer par la chatière quelques secondes plus tard. Iris lui expliqua la situation, et l’autre femelle la guida jusqu’à une maison typique de leur quartier. Iris la remercia, et l’autre s’éloigna en trottinant. Une petite femelle jouait dans le jardin du pavillon. Elle s’avança, tout à coup mal à l’aise, et appela.
-Ewilan ?
La petite chatte leva la tête, reconnaissant son nom, et Iris put voir son visage. Elle en fut sûre à cet instant, c’était bien sa sœur. Pourtant, Ewilan ne semblait pas la reconnaître. Iris décida de se présenter.
-C’est moi, Petite Iris. Je m’appelle Iris maintenant. Je suis ta sœur !
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 Mer 19 Fév 2014 - 18:27
Je regrette. Je regrette tellement. Je me souviens encore de la tristesse lut dans ses yeux, de son désarroi. C'est peut être à cause de moi qu'il n'a pas tenu à ce combat, qu'il est tombé ? Ses forces l'on abandonné, il à préféré rejoindre ses ancêtres. Oh comme je regrette...
Je me souviens parfaitement de la seule et dernière fois que je les vu.
Je ne connaissais rien à mes origines le jour où je suis partis dans la forêt pour la première fois. Je suis tombé sur une patrouille du clan du tonnerre. Mon père était là, grand, gris clair, il était accompagné de deux autres guerriers. Quand il m'a vu il c'est stoppé net.
Puis c'est yeux ce sont illuminé et il est venus à ma rencontre. Cette odeur, la sienne, envoûtante, a fait resurgir mes plus tendres souvenirs d'enfance. C'est pour cette raison que je l'ai cru lorsqu'il m'a affirmé être mon père.
Il à juste dit ça, qu'il était mon père, il m'a aussi expliqué, quelques instants plus tard que j'avais été enlevé par un renard. Je ne l'ai pas interrompu tout de suite. Je les fait quand il c'est emballé, trop vite à mon gout.
-Viens avec moi ! Je suis si content de t'avoir retrouver ! tu m'as tellement manqué, nous étions si abattu avec ta mère ! Viens avec moi aller !
Et c'est partit tout seul, le non, plus sec que je ne l'aurai voulu. Il à eu l'air tellement surpris. Et je n'ai put me retenir plus longtemps.
-Je ne te connais pas ! et même si je te crois, tu ne peux pas tout reconstruire comme ça ! Je ne sais pas où est ma mère, sans doute dans ton stupide camp mais vous ne vous êtes pas vraiment bougé pour moi !
C'est à cet instant qu'il à dut se sentir si triste... Il à tenté de m'expliquer, je n'est rien voulu savoir. J'aurai dut l'écouter.

Je releva la tête, perdu dans mes pensées, je n'avais pas vu le temps passer et le soleil était haut dans le ciel maintenant. Je ferma les yeux. Une larme roula doucement. Mon père... j'aurais pu apprendre à le connaitre, mais lui et me mère n'avait même pas tenté de me retrouver après tout !
Je respira à fond et regarda autour de moi. J'étais bien ici tout de même, mes bipèdes sont très gentils et puis le jardin est grand. Et il ne fallait pas rester sur le passé, mon père était mort mais je pouvais toujours retrouver des morceaux et les recoller. Je reprend ma vie en main.
Un petit insectes passa alors sous mon nez et je ne pus m'empêcher de lui sauter dessus. Je fis des petits bonds enfantins un peu partout dans mon jardin.
C'est alors qu'une voix inconnues m'interpella.

-Ewilan ?

Je me retourna, une grande chatte de mon âge, d'une jolie couleur blanche s'avança doucement vers moi l'air gênée.
Je la regarda avec surprise.

-C’est moi, Petite Iris. Je m’appelle Iris maintenant. Je suis ta sœur !

Cette annonce me fit un choc encore plus immense que celui de mon père. Je tituba en arrière avant de me redresser en dévisageant la jeune femelle, mise à part la couleur, elle était exactement comme moi, même taille, même âge et même musculature.
Ma tête se mit à tourner, j'en été sûr, c'était bien ma soeur, comme avec mon père, un flot de souvenir m’envahit. Je me revit, blotti contre le ventre de ma mère, ma soeur à mes cotés, puis jouant dans le camp et enfin le terrible jour de l'accident, je revis ma soeur s'enfuir dans la pouponnière, le renard m'enlever et ma mère lutter pour ma vie...
Je m'assit, reprenant mon souffle, je la regarda et je me mit à pleurer en silence, je m'approcha maladroitement et enfouit ma tête dans son cou.

-Tu m'as tant manquée...
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 Ven 28 Fév 2014 - 14:04
Le monde s'arrêta de tourner. Durant une seconde, la terre s'arrêta dans son orbite. Les nuages se stoppèrent dans le ciel, les Bipèdes cessèrent de crier. L'univers était bloqué, emprisonné dans les yeux des deux chattes qui se dévisageaient.
Iris regarda longuement sa sœur, détaillant son pelage tigré, semblable au sien, si ce n'est que sa sœur n'était pas tachée de blanc comme elle. Elle se perdit dans le regard vert d'Ewilan, absorbant le moindre détail, le moindre trait de sa sœur, le gravant dans sa mémoire. Lorsque enfin Ewilan brisa le silence, la vie reprit son cours. Les nuages continuèrent leur course dans le ciel, les Bipèdes se remirent à crier. Ewilan avait reculé d'un pas, l'air troublé. La jeune chatte ferma les yeux, et Iris craignit qu'elle refuse de l'écouter.
Puis Ewilan rouvrit les paupières, le regard plein de détermination. Iris sut alors que sa sœur la croyait. C'était comme un rêve. Iris se sentait comme un enfant, qui, après de longues nuits à veiller caché derrière le canapé avait enfin rencontré le Père Noël. Plongée dans une espèce de torpeur, les membres engourdis, Iris regarda sa sœur s'approcher d'elle, et enfouir sa tête, dans les poils de son poitrail blanc. Sa sœur pressée contre elle, elle reprit enfin du poil de la bête, et plongea à son tour son museau dans la fourrure d'Ewilan.
-Tu m'as tant manquée...
Iris huma longuement le parfum de sa petite sœur avant de répondre.
-Toi aussi. Cela faisait si longtemps, tout le monde me conseillait de tourner la page… Mais je t'ai trouvée, enfin, et nous ne seront plus jamais séparées !
Emportée par ses paroles héroïques, Iris recula d'un pas et, redressant la tête, jeta un regard plein de défi au jardin vide. Sa sœur lui jeta un regard amusé, et Iris se sentit un peu ridicule, mais n'ajouta rien, c'était la pure vérité. Si un imbécile se mettait sur son chemin, elle lui arracherait la fourrure. Iris mourrait d'envie de redécouvrir la vie avec sa petite sœur, elle qui avait ignoré pendant si longtemps le monde qui l'entourait, obnubilée par ses recherches. Mais sa patience, son entêtement et sa détermination avaient portés leurs fruits, le rêve était devenu réalité. Iris secoua la tête pour ne pas se laisser happer par le tourbillon d'émotion qui menaçait de la submerger. Il était aussi temps d'éclaircir le mystère qui pesait sur leur famille. La mine désormais grave, Iris la questionna.
-Ewilan, as-tu des nouvelles de notre père ? Je n'ai plus de nouvelles de lui depuis que j'ai quitté le Clan.Devant l'air peiné de sa sœur, Iris prit conscience que la vérité était peut-être dure à entendre, mais tant pis, il fallait qu'elle sache. Après tout, peut-être que leur père était toujours en vie ! Peut-être qu'ils pourraient reformer une vraie famille tous les trois… Depuis qu'Iris avait vu leur mère mourir sous ses yeux, elle n'était plus sure de rien, mais retrouver sa sœur lui avait redonné confiance en la vie. Le bonheur était peut-être plus proche que ce qu'elle aurait pue penser… Mais l'air chagriné d'Ewilan la détrompa. Iris attendit donc la réponse fatidique de sa petite sœur.
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 Lun 10 Mar 2014 - 9:46
Iris recula un peu, regardant le jardin avec un air de défis, Ewilan souris mais ne dis rien, Elles étaient enfin réunis et rien n'aurait pu les faire changer d'avis sur leur lien de parenté. Pour Ewilan tout devenait clairs, les pièces du puzzle de ses origines se reconstruisait, seuls quelques pièces étaient absente mais ça pouvait attendre, Ewilan questionnerait sa soeur plus tard.

Ewilan, as-tu des nouvelles de notre père ? Je n'ai plus de nouvelles de lui depuis que j'ai quitté le Clan

La réalité submergea Ewilan, non tout n'était pas parfait, à cause d'elle elle ne réussirait jamais à tout savoir sur elle même. Elle regarda sa soeur, les yeux pleins de tristesse, tout aurait pu être différent, elles auraient pu le retrouver, pour qu'il soit heureux d'avoir retrouvé ses deux filles.

Je n'ai pas voulu l'écouter... Il.... Il était si triste ! Mais je suis partit...

Ewilan ne put prononcer la triste réalité, son père était mort mais elle savait très bien que Iris avait compris ça. Elle baissa la tête, fixant la pelouse, repensant au grand félin brun, le grand guerrier si heureux d'avoir retrouver sa fille qu'il croyait morte, elle l'avait cru mais n'avait pourtant pas accepté la réalité. Il avait sombré dans la tristesse pur à cause d'elle et il en était mort.
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 Ven 21 Mar 2014 - 21:23
Quand Iris comprit que son père était mort, la terre se mit à tourner, tourner de plus en plus vite. Un bruit perçant lui déchira les oreilles, et elle se sentit mal, sur le point de rendre son repas. Le sol se mit à tanguer, les formes devinrent de moins en moins précises. Iris sentit une douleur lancinante lui déchirer les entrailles. Elle s’assit pour retrouver ses esprits et pour se calmer.
La jeune chatte haletante dévisageai sa sœur qui en avait les larmes aux yeux. Elle eu envie de lui hurler dessus. Si Ewilan avait rejoint le Clan du Tonnerre, leur père serait sûrement encore en vie. Elle mourrait d’envie de lui jeter au visage cette vérité hideuse, elle voulait voir souffrir celle qui, il y a un instant encore était sa chère petite sœur. Mais Iris ne le fit pas. Parce qu’elle avait elle aussi quelque chose sur la conscience, quelque chose que le temps n'effacerait jamais. Si Ewilan culpabilisait pour la mort de leur père, ce n’était rien en comparaison de ce que ressentait Iris. Elle avait l’impression d’avoir tué sa mère. Si elle avait compris plus tôt la folie de sa maman, elle aurait pu la ramener au camp... Elle aurait pu au moins ramener son corps une fois l’accident passé, plutôt que de le laisser comme un butin aux Monstres...
Voilà la véritable raison du silence d’Iris. Il y avait aussi le fait que ce n’était pas véritablement la faute d’Ewilan, d’ailleurs ce n’était même pas sûr qu’elle ai pu sauver leur père...
Iris eut l’impression de retomber brusquement su terre. Perdue dans ses pensées elle n’avait pas remarqué que sa sœur la scrutait attentivement, à la recherche de ses émotions. Dévastée par le chagrin, Iris se remit debout et enfouit à nouveau sa tête dans le pelage de sa sœur. Elle la rassura en même temps :
-Ewilan, ce n’est pas ta faute... Ce n’est pas ta faute, tu m’entends ? Si il m’avais trouvée en premier, j’aurais réagi comme toi. Il pensait vraiment que tu allait rentrer comme ça, abandonnant ta vie ici juste pour rejoindre un Clan dont nous ignorons tout ?
Se détachant un peu de sa sœur, Iris recula, et ajouta :
-Et je ne sais pas si tu sais pour notre mère mais... Elle est décédée aussi, Ewilan.
La réalité la frappa alors, comme un coup de griffe dans l’estomac. Elle était orpheline. Elles étaient orphelines. Seules au monde, comme ces chatons des rues sans parents, qui inspiraient sa pitié... Iris se révolta à cette idée. Hors de question de faire pitié, qu’on la plaigne et compatisse d’elle, qu’on la voit comme la défavorisée. Les larmes lui montèrent aux yeux. Mais si elle ne voulait pas être plainte, il fallait qu’elle soit forte. Pourtant, à cet instant, elle ne pouvait plus se retenir. Elle avait été forte durant presque six mois, cherchant sans relâche des indices qui pourraient la mener à sa famille. L’heure n’était pas à la force mais au chagrin et aux confessions.
Iris laissa ses sanglots gagner cette bataille. Les larmes lui mouillèrent le pelage, dévalant son museau, coulant sur ses moustaches. Iris raconta tout. La mort de sa mère, le sentiment de culpabilité qui l’étouffait. Tout.
-Quand tu as été enlevée, Maman et Papa t’ont cherchée partout... Ils... Papa a fini par se résigner, mais pas Maman. Elle a continué sans relâche jusqu’à ce que Papa et elle se disputent... Alors elle s’est calmé. Puis peu à peu, quelque chose à changé. Nos parents étaient côte à côte mais plus ensembles. Ils se sont séparés... C’est là que Maman...
La voix d’Iris, qui était restée tremblante mais soutenue jusqu’ici se fêla. Elle se força pourtant à poursuivre.
-Maman est devenue folle de douleur. Elle m’a entraînée un matin à ta recherche. Je pensais que c’était un jeu, elle parlait d’une quête pour retrouver quelque chose de perdu... Après avoir cherché tout la journée j’étais fatiguée, et j’avais faim, mais elle n’a rien voulut entendre... Finalement elle a décidé de se rendre en ville pour voir si des Bipèdes ne t’avaient pas recueillie... Elle m’a laissé dans un buisson et n’est jamais revenue...
Iris fondit en larmes à ce souvenir. La voix noyée de sanglot elle continua:
-Elle... Elle a été écrasée par un Monstre... Je ne pouvais même pas ramener son corps à notre père...
Iris dévisagea sa sœur, qui était aussi horrifiée qu’elle, attendant une phrase de réconfort ou, elle en était sûre, la sentence qui allait tomber pour avoir abandonnée leur maman.
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 Dim 23 Mar 2014 - 14:47
Ewilan chercha du soutien auprès de sa soeur. Mais celle ci se contenta de l'observer, la jeune chatte crut lire de la colère dans les yeux de sa chère soeur. Celle ci vacilla un instant avant de la fixer avec des yeux de glace. La chatte tricolore crut un moment que sa soeur aller lui en vouloir. Les larmes lui montèrent aux yeux, pourquoi c'était elle montré si égoïste? Sa soeur avait raison, elle avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir... Mais Iris se releva. Elle s'approcha de sa petite soeur qui elle était resté tétanisé.

Ewilan écouta attentivement sa soeur. Pas de sa faute ? Oui si on réfléchissait le raisonnement de Iris était juste. Jamais personne n'aurait rejoint un clan dont il ne connait rien. Encore une fois les deux soeurs enfuirent leur tête dans le pelage de l'autre.
Mais Iris n'en avait pas finit, elle annonça à sa soeur la triste nouvelle.
Ses souvenirs étaient flous, elle ne se souvenait que vaguement de sa mère, cette chatte qui l'avait élevé durant une lune et qui avait bataillé pour la retrouver.
Et malgré qu'elle ne les quasiment jamais connu, la chatte tricolore se sentit extrêmement proche de sa mère à ce moment là.
Elle baissa la tête, fixant le sol. Une larme roula sur son pelage avant de s'écraser au sol.

Ainsi ses parents l'avaient cherché, elle avait cru le contraire toute sa vie, elle s'était toujours dit qu'une fois disparut, on l'avait cherché quelques jours puis ont avait abandonné. Ainsi ses parents n'ont jamais abandonnés.
Sans s'en rendre compte, elle resta là, à dévisager sa soeur, jusqu'à ce qu'elle se rende compte de la tristesse de celle ci. La détresse pouvait se lire dans ses yeux, Ewilan se ressaisit, sa soeur avait besoin d'elle.

"Voyons, qu'est ce que tu aurais pu faire, la ramener ? Tu n'étais qu'une frêle chatonne, comment aurais tu put le faire ? Le passé est le passé, le présent est tel qu'il est."

Ewilan sourit, malgré la situation, elle se sentait étrangement heureuse. Oui, ce n'était pas vraiment du bonheur, juste une sensation bizarre mais qui faisait étrangement du bien.

"Grâce à toi je sais enfin d'où je viens exactement, ce qui m'est arrivé, je connais mon passé, au fond de moi je ne l'avais jamais oublié, il était juste enfermé quelque part au fond de mon être ! maintenant tu t'es battu pour me retrouver, nous sommes là, toutes les deux, et rien ne nous sépareras plus ! Nous ne pouvons pas modifier le passé ? je m'en moque ! Je veux rester dans mon présent, enfermé mon passé et construire mon futur !"

Elle se leva, oui le monde ne lui faisait pas peur, son passé était fait de souvenir, certes pas forcément beau mais il y en avait aussi des bons, des radieux où elle se revoyait avec sa soeur, gambadant dans le camp, dans les pattes des guerriers, en train d'embêter le guérisseur et son futur était fait de lumière, aux cotés de sa soeur et de son compagnon.
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