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Le silence est maître chez moi, le pouvoir est ton maître? ft. Bally

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 Dim 8 Fév 2015 - 3:23













 Le silence est maître chez moi, le pouvoir est ton maître?
ft Bally




Le soleil s’était toujours pas levé, je demeurais étendue sur un rocher à réfléchir. À tout et rien comme je savais si bien le faire. À cette envie que j’avais de poursuivre le travail de Lirah, et je l’avais déjà fait une fois. J’avais volé un petit chaton à la Troupe Inondée et l’avais laissé à une chatte qui le voulait bien. Je n’étais tout de même pas cruelle, parfois je tuais, mais il fallait que la personne n’ait réellement méritée ça en me mettant en rogne. J’étais étendue, les yeux fermés à apprécier le vent glacial qui me vrillait les tympans tant il était fort, intense et pourtant, cette fraîcheur et cette douleur, je l’appréciais. Je voulais…oui, c’est ça. Je voulais Gaara. Le sentir contre moi, l’entendre me miauler ces phrases qui me marquaient tant. J’étais peut-être folle d’aimer un tel chat, mais l’amour n’a pas de limites et encore moins pour un simple escogriffe. L’amour se fout de nous et se montre si cruel quand il le veut, mais je m’en foutais. J’aimais Gaara, c’était ainsi et ça ne changerait sans aucun doute jamais. Gaara, Gaara, Gaara, le même prénom qui résonnait encore et encore en moi, sans jamais changer. Toujours là, un écho perpétuel.

Je levai les yeux au ciel, regardant les nuages gris qui couvraient le soleil, l’empêchant ainsi d’illuminer toute la clairière. Je soupirai. J’ignorais totalement ce que je souhaitais faire si ce n’était de demeurer immobile, sur ce rocher, à réfléchir. À tenter de me rappeler de ma vie en tant que chatonne de Troupe, mais c’était impossible. Il n’y avait que mes rêves pour me conter mes secrets passés et il n’y avait que la réalité pour me rappeler à quel point ne pas savoir était cruel. Je fermais de nouveau les yeux, et je respirai profondément. Ma vie ne tenait pas. Elle était si futile, éphémère et j’avais le sentiment que si personne ne faisait rien pour moi, elle allait s’évanouir dans l’espace d’un jour à l’autre, assassinée par je ne sais trop qui, par je ne sais trop quoi, mais retirée. J’avais le sentiment que plus les secondes passaient, plus je courrais à ma perte et que je me laissais faire. Et je me laissais faire, c’était sûrement ça le pire, mais je ne tenais pas à la vie réellement. J’étais qu’une chatte parmi tant d’autres et d’autres allaient naître, sans aucun doute, alors pour s’acharner à vivre?

Ça n’avait aucun sens, mais en même temps, quelque chose avait-il réellement du sens ? Je partais sur l’idée que tout était du grand n’importe quoi, même moi, même l’amour. Tout était un mystère, tout était à comprendre. Mais je n’aurais jamais assez d’une vie. Et je dis jamais sans l’ombre d’un seul doute ou d’une pointe d’hésitation parce qu’il y a tant de choses à savoir de la vie, tant de choses que je ne retiendrais jamais. Que je ne saurais jamais, parce que les mystères de la vie étaient et demeureront insaisissable. Ils étaient hors de portée. Et ils le seront toujours, bien que cela m’attriste un peu. Je m’y étais fait, parce que c’était ainsi et que ce n’était pas en mon pouvoir de changer l’équilibre des choses. Bien que cela aurait été très apprécié, ce n’était pas le cas et je devais m’y faire. C’était obligatoire pour une survie quelque peu éphémère.

Et je ne pensais pas que je survivais, je penchais plus vers le fait que j’existais purement et simplement, sans jamais presser le temps, sans jamais rien faire qui ne puisse brusquer ce fameux destin un peu trop cruel, un peu trop libre. Parce qu’il se permettait de faire à peu près n’importe quoi, de tuer des mères à la naissance de leur petit, d’arracher les parents des novices. Il se permettait des choses si ignobles que j’en vomissais presque à force d’y songer. Et en me disant ça, j’eus un haut-le-cœur. Je soupirai par la suite et ouvris les yeux sur le monde assombris par les nuages de plus en plus menaçants. Il allait sans aucun doute pleuvoir, mais ce n’était rien. De l’eau ne m’effrayait pas, bien au contraire, j’étais une des rares chattes à apprécier le contact de ce liquide humide sur mon pelage. Je fermai de nouveau brièvement les yeux avant de prendre sur mon envie de demeurer passive et me levai. Cela faisait environ deux voire trois jours que je n’avais fait que boire et la faiblesse dans mes membres me le rappelaient, or, je n’avais aucune envie de manger.

Alors, je me promenai. Longuement. Un peu partout, sans but fixe. Je laissais mes pattes me porter, pour avoir un lieu inconnu à visiter. Je laissais mes pattes me porter pour continuer de penser sans limite, sans aucune contrainte. Ainsi, les paysages défilèrent. J’allais peut-être dans les territoires appartenant aux Troupes, mais je m’en fichais. Je ne voulais pas de gibier et c’est l’important, selon moi. Je marchais jusqu’à finir dans un territoire libre que je n’avais toujours pas visité. Je m’assis. Immobile. Silencieuse. Le silence m’entourait depuis le début de la journée et depuis des journées entières. Le silence était moi et j’étais lui. Je demeurais comme ça longtemps jusqu’à ce que mon regard se dirige vers une flaque d’eau près de moi. Et je m’avançai pour me regarder. Je faisais peur à voir, je devais l’admettre. Mon pelage hirsute était tout emmêlé, mes yeux rougis par la fatigue, déjà qu’ils avaient leur reflet rouge normal et je n’avais plus que la peau sur les os. J’en vins à me demander depuis quand réellement je n’avais pas mangé jusqu’à ce que mes oreilles captent un bruit. Je me retournai doucement et vis un chat. Je demeurais donc immobile, à le regarder. Et j’inclinai la tête en signe de respect.







© FICHE D'APOLLINA POUR LIBRE GRAPH

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 Mar 14 Avr 2015 - 18:25
|| Toujours d'actualité ? ||
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 Lun 20 Avr 2015 - 19:23
Oui oui, je suis juste abs :/

La douleur fut la première chose que ressentit Démon Nocturne, pas la peur, la haine ou la faim, mais la douleur. Aussi bien physique que mentale. Physique parce que les vieux ont tout le temps mal partout et mentale... Mentale, parce que revoir son dernier fils après tant de lune sans y penser, après tant de lunes sans repenser aux crimes qu'à commit son ancienne compagne, ça fait mal, et tu le ressent dans chaque fibre de ta peau, dans chaque mouvement, dans chaque pensée que tu as, et tu voudrais juste mourir pour quitter ce monde, pour cesser de souffrir. Mais bon, tu vis avec parce que des gens tiennent à toi, et tu trouves une raison de vivre, alors tu te bats et tu fais abstraction de ta douleur et de tes sentiments.

Démon Nocturne se leva. Il s'étira, puis s'assit pour faire sa toilette du matin. Bientôt, son pelage fut aussi brillant et inatteignable que l'onyx. Il sortit sous les doux rayons du soleil printanier, et soupira. Il soupira parce que la douleur ne s'en allait pas, elle l'accompagnait partout. Il aurait juste voulut qu'elle passe son chemin, qu'elle s'en aille quoi! Mais c'était impossible, et il le savait au plus profond de son abyme. Alors, il cessa de soupirer, et marcha en direction de la Terre des Bourgeons. C'était là où il se sentait le mieux, et fallait quand même songer à manger, à continuer à vivre.

Lorsqu'il arriva à destination, il venait à peine d'entamer son incessante rumination sur la vie et la mort. "Pourquoi la vie, pourquoi la mort?" Ces mots résonnaient dans sa tête jusqu'au plus profond de son être. Il se tapit au sol, son ventre frôlant à peine le sol. Il avança rapidement, et à petits pas. Il contracta ses muscles douloureux, et sauta. Il atterrit sur ces petits campagnols qui semblaient habités d'une joie de vivre merveilleuse. Démon Nocturne le tua d'un coup de griffes si doux qu'il paraissait maternel, mais derrière on pouvait plutôt y voir de l'accablement. Il retourna sa proie, et fixa les petits yeux bruns. Il détourna la tête avec iritement, puis après avoir respiré un bon coup il se résigna à transporter la proie dans sa gueule.

Démon Nocturne s'enfonça dans les fleurs, et un peu de pollen annonciateur de renouvellement s'accrocha à sa fourrure. Il rejoignit un espace dégagé. Là, une chatte à l'allure famélique, et le pelage ébouriffé le salua. Démon Nocturne la salua aussi et demanda d'une voix emplie de douleur:

"Quel est ton nom?"
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