"J'espère que t'es sympa, sinon je mords." Feat. Chant du Corbeau

Encore ces stupides rêves. Encore une fois ce néant noir, triste, maussade, froid. Ce décor hantait la plupart des nuits de Corbeau. Ce décor où son frère venait lui parler. Lui dire que la vie est belle est qu'il faut en profiter. Non ce n'est pas vrai. La vie n'est pas belle quand nous n'avons plus personne avec qui la partager. Plus rien n'est beau. Tout est noir. Plus aucune couleur. Corbeau marchait, comme il faisait chaque fois, dans une direction inconnue. Mais à une exception : son frère ne vint pas. Le guerrier en fût étonné. Mais, il continua sa route, quand, soudain, une flopée de poussière d'étoiles descendit en sa direction, et alors une magnifique chatte au pelage noir, lustrée apparut devant ses yeux. Il n'en croyait pas. Depuis sa mort, c'était la première fois que sa mère lui venait en rêve. Lentement, il s'approcha d'elle, et elle fit de même.

"-Mon trésor, mon tout petit. Tu dois arrêter maintenant. Tu dois cesser d'être aussi noir. Ton frère ne cesse de te le répéter, mais tu dois reprendre goût à la vie. Tu dois te faire des amis. Tu dois profiter.

Et dans un dernier murmure, ses paroles s'envolèrent lorsqu'elle disparue. Puis il se réveilla.
Il faisait nuit noire. Le ciel était parsemé de petits points scintillants, lui donnant une allure plus joyeuse. Mais pour Corbeau, dans la nuit, il n'y avait rien qui pouvait être joyeux. Le guerrier n'avait plus sommeil, alors il décida d'aller faire un tour dans la forêt. Ca lui changerait les idées. Le matou sortit sans faire de bruit, et déboucha dans le camp vide, et calme. Sur la pointe des pattes, il s'en alla vers la pinède, saluant au passage le guerrier à l'entrée du camp. Corbeau marcha, marcha, jusqu'au Chemin du Tonnerre. Il ne savait pas pourquoi, mes ses pattes l'avaient guidées jusqu'ici. Une odeur de mulot lui arriva, et doucement, il s'approcha du rongeur. C'est quand même bizarre un mulot sur notre territoire. Bon, ça fera une prise pour le camp. songea-t-il. D'un bond, il atterrit sur l'animal qu'il tua d'un coup de dent.

-Belle prise.

Corbeau lâcha sa prise et se retourna vivement. De l'autre côté du Chemin du Tonnerre se trouvait une guerrière au pelage geai. Le guerrier courba l'échine et montra les crocs. Que faisait-elle ici à cette heure-ci ? Un monstre passa rapidement entre les deux, agitant le pelage de Corbeau. Ses yeux bleus enchanteur se plantèrent dans le regard de la chatte, malgré la distance qui les séparait. Son poil se rabaissa.

"-Que fais-tu ici, guerrière du Clan du Vent ? demanda-t-il froidement.