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Ô mélancolie

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Invité
Invité
 Mer 2 Nov 2016 - 14:17
Encore un jour se lève sur la forêt.


Les feuilles tombent. Et ma résistance avec. Je laisse tomber les armes. Et mon corps avec.
Je me laisse aller à la mélancolie. Le vent emporte les feuilles mortes, et mon coeur mort tu l'as emporté. Les braises restent vives pourtant.

La vie passe. Coule le long des corps mutilés, et s'en va en laissant une odeur âcre. Emporte les restes de ce qui fût, dans l'abandon de ce qui a été.
La vie se fait. Mais la mienne se fait sans toi. Et je me demande ce qu'elle aurait été, si tu n'avais pas été là. Si tu n'étais pas là. Alors je songe. Je songe à qui j'aurais été, ce que j'aurais dû être. Je songe que tu es la peste de mon existence. Et que tu me ronges jusqu'à la moelle des os.
Mais je songe surtout que tu es morte, et que c'est moi qui t'ai tuée. J'ai les pattes encore pleines de cendres. Le pelage âcre. J'ai le goût de ton sang encore sur les lèvres. Et ta folie encrée sous la peau.


« Tu es morte, et c'est moi qui t'ai tuée. »
Aujourd'hui, j'accepte l'idée. Je capitule. Que les tourments m'envahissent, je m'oublie à toi. Je suis fatigué. Et j'en ai assez de lutter. Tu gagnes cette bataille.


Mais pas la guerre.
Fleur de Braise
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Ally
Messages Messages : 69
Fleur de Braise
 Mer 2 Nov 2016 - 15:20
Pour la première fois de sa vie, elle goûte à la vraie liberté. La nuit a été longue, et la veille interminable. Mais quand le jour à pointé, la rouquine se sentait forte et pleine d’énergie. Liberté, avant que la salive ne tourne au venin au sein même de ta bouche, j’aimerai goûter à ton baiser acidulé. . Son premier réflexe fut de filer. Loin. Très loin. Au-delà des limites de son territoire. Les odeurs se métamorphosaient et des effluves nouveaux emplissaient ses narines. Les traces du Clan du Vent s’étaient estompées et la fin de l’automne revêtait des senteurs de résines et d’aiguille de pin.
Ses pattes la menèrent naturellement aux quatre chênes. C’était son endroit préféré. Elle s’y était souvent cachée, lorsqu’elle était petite et connaissait tous ses recoins. De lieu de cache-cache, il était devenu peu à peu le réceptacle de ses méditations. La paix qui irradiait de ce lieu était fantastique et l’apaisa immédiatement. La fatigue de sa nuit sans sommeil la rattrapa et elle se lova entre les racines des grands arbres, bercée par le bruissement des branches effeuillées.
Lorsqu’elle se réveilla, elle n’était plus seule.

« Tu es morte, et c'est moi qui t'ai tuée. »

Cette phrase resta en suspens dans l’air. Rédemption, regret, nostalgie, tout s’y mêlait. Immobile, Fleur de Braise hésita à bouger, se demandant si elle ne devait pas laisser cette voix seule avec elle-même. Il n’était pas honnête de briser l’intimité des gens.
Mais la rouquine n’était pas ainsi. Elle ne pouvait pas rester immobile, faire semblant de ne pas avoir été là. Elle se leva doucement, froissant timidement les feuilles brunes qui l’entouraient. Elle ne voyait pas le chat qui avait parlé, étant simplement placé de l’autre côté de l’immense chêne. Ce fut à sa propre voix de s’élever

- Qui as-tu tué ?

Douce, sans jugement. Sa voix enfantine et curieuse avait parlé pour elle. Malgré les lunes passées , elle gardait toujours cette naïveté de chaton, cette curiosité incessante de toujours vouloir en savoir plus. Elle ne demandait pas à savoir qui était l’inconnu et elle se surprit à apprécier cet échange aveugle. Lui non plus ne pouvait pas la voir, ni la juger. Il pouvait partir, il pouvait l’attaquer. Mais elle ne cherchait pas cela. Alors, en silence, elle dressa l’oreille et se mit à espérer une réponse.
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Invité
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 Sam 5 Nov 2016 - 19:32
Des frottements. Une voix. Une présence.

Mon premier réflexe fut de lever les yeux et chercher ton visage. Tes yeux. Ton sourire.
Mais tu n'es pas là. Tu n'es plus là et cette voix n'est pas la tienne. Cette présence n'est pas la tienne. Cette présence est bien réelle et toi tu ne l'es plus.

Quelqu'un est là et m'a entendu m'abandonner à toi.
Il est là, je ne le vois pas. Est-ce une apparition ? Est-ce la mort, elle-même, qui me défie de faire face à mes actes ? Avant la fin, avant l'agonie, avant la montée d'adrénaline qui court-circuitera mon système nerveux, avant l'hypoxie qui arrêtera mon coeur.

Je n'en ai jamais parlé. A qui ? Je suis seul. Ma compagnie se résume au hurlement du vent et au silence de la nuit. Veulent-ils savoir que je t'ai tuée ? Ils le savent. Dame Nature m'a vu et ne m'a pas arrêté. Tu es morte sous le consentement des étoiles.
Alors pourquoi souffre-je autant de ton départ ?

« La seule personne que j'ai jamais aimée. »

Ma voix rauque. Comme si elle sortait du coma. Elle revient d'un long silence. Je bute. J'ai du mal à parler. Les mots m'écorchent. Ils sont violents. Secs. Glacés. Je parle sans état d'âme. Sans remord. Sans... Rien.

Le vide. Le froid. La mort.
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 Sam 10 Déc 2016 - 15:50
|| UP ♪
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 Mer 25 Jan 2017 - 20:44
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 Jeu 16 Mar 2017 - 20:44
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