[EVENT] i will die if i don't fight, so please don't let me drown in my own mind, 'cause whatever what happen i wanna live ; i want to live, help me for - La
Il fallait dire qu’elle aussi avait commencé à s’essoufler rapidement depuis deux ou trois jours, ses poumons semblaient moins résistants. Elle ne comprenait pas trop pourquoi elle se fatiguait ainsi. C’était impossible à comprendre et elle n’en avait pas vraiment parlé, elle ne trouvait pas ça très intéressant, elle ne le dirait sans doute pas. Elle s’essouflait juste trop vite ces derniers temps, ce n’était pas si grave que ça et il fallait qu’elle continue de prendre soin de sa famille et de tenter de remonter le moral de sa mère qui dégradait. Elle voyait Liwa qui n’allait pas bien, la tristesse dans les yeux vairons de la femelle noire et c’était dur à encaisser parce qu’Eliwan savait que c’était le retour dans la Troupe qui causait un tel trouble. Pourquoi revenir pour souffrir ainsi ? Les règles, elle ne les saisissait pas. Beaucoup diront que c’est parce qu’elle n’a pas grandi dans la Troupe que tout ça lui échappait, mais au final, ça revenait au même. Sa mère souffrait d’être de retour parce que le mensonge devait les entourer. Et c’était dur à voir, à endurer et à perdurer. Sauf que se révolter, se rebeller, ça ferait encore plus mal à sa mère. Elle s’en voudrait beaucoup trop et elle ne savait pas quoi faire, comment agir.
Il fallait aussi admettre qu’elle pensait beaucoup à cette femelle rencontrée auparavant, loin, aux abords des Clans, cette femelle qui semblait heureuse de tomber sur quelqu’un d’étranger, une étrangère qui ne la connaissait pas, ne connaissait pas ce qui se tramait dans sa vie et qui avait entamé la discussion et elles s’étaient revues aussi. Souvent. Elles avaient parlé de tout, de rien, de la vie et du beau temps. Elles avaient parlé et elle s’était sentie bien, rassurée. Agréable. C’était une rencontre agréable, une amie. Tout le temps qu’elle avait été dans les abords des Clans, elle s’était poussée pour la revoir, pour qu’elles se parlent. Trois ou quatre lunes de discussions régulières. Eliwan ne pouvait pas oublier. Elle venait souvent à y repenser. À cette femelle. Et peut-être que ce qu’elle ressentait était un peu plus profond que de l’amitié, mais elle ne savait pas. Elle n’était pas certaine, elle ne comprenait pas. C’était impossible à comprendre. Elle ne savait pas trop, ce qu’elle ressentait. Elle n’avait jamais su. Comment être certain que c’est de l’amour ou de l’amitié ? Ou juste comment savoir si ce n’est pas totalement imaginé ? Elle ne sait pas ce que c’est l’amour et elle n’a jamais vraiment osé demander à sa mère. C’est compliqué, les sentiments. Et aussi vivre. Mais elle veut vivre. Elle ouvrit les yeux et son corps fut pris d’un frisson brusque. Quelque chose n’allait pas. L’épuisement des derniers jours la prenait à la gorge ce matin-là. Ses yeux étaient lourds. Il lui semblait qu’elle serait restée encore longtemps dans son gîte, dans son lit de mousse. Mais un chasseur la héla pour lui dire que c’était le temps de se lever, que y’allait avoir entraînement de chasse, une classe pour un entraînement de chasse ou quelque chose qui lui sortit par la tête. Elle soupira et prit sur elle pour se lever, mais quelque chose clochait. Ses membres étaient lourds. Elle fut secouée par une quinte de toux désagréable qui lui brûla la gorge. Elle avait mal aux muscles comme si elle avait couru pendant des heures et des heures sans s’arrêter. Peut-être qu’elle faisait de la fièvre. Elle ne savait pas. Elle avait entendu dire que Ndranghet, le frère de sa mère justement et donc par conséquent son oncle, enfin son oncle par procuration parce que ce n’était pas vraiment le frère de Liwa. Famille compliquée. Épuisante aussi. Elle avait entendu dire qu’il était malade lui aussi.
Elle se rendit jusqu’à l’entrée du camp pour suivre l’entraînement, les yeux si lourds et elle avait le sentiment que rien n’allait assez rapidement, tout était au ralentis. Un chasseur la regarda longuement et lui refusa l’accès la classe en lui disant qu’il voulait qu’elle aille voir un soigneur. Guérisseur ou botaniste. Peu importe. Elle avait besoin de soin. Elle toussa encore une fois en hochant la tête et le monde semblait tourner autour d’elle. Elle aurait peut-être dû le voir dans les derniers jours. Elle avait eu quelques crises de toux, et cet essoufflement. Mais elle avait décidé de ne rien voir. Elle se dirigea à pas lents vers la tanière, dans laquelle elle pouvait voir quelques chats qui y dormaient. Mais Liwa ne semblait pas là. C’est triste, elle aurait voulu parler avec sa mère. Tous semblaient sortis. Mais elle put apercevoir La. « La, j’ai attrapé un rhume, est-ce que je pourrais avoir des plantes pour reprendre l’entraînement ?» Toujours minimiser les choses.
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 46 lunes
Mentor / apprenti : anciennement Hélios
i will die if i don't fight, so please don't let me drown in my own mind, 'cause whatever what happen i wanna live ; i want to live, help me for - you will live, i swear.
Ft. Lunydou
La était épuisée. Epuisée de rentrer de la réunion des guérisseurs et des botanistes sans rien, aucun remède, aucune piste. Et cela la frustre énormément. Ils avaient échoués, et cela pesait lourd dans son esprit. La douleur de l’échec. Elle détestait ça, de voir ses camarades dépérir devant ses yeux alors qu’elle n’arrivait pas à trouver ce qui pourrait les sauver. Elle en avait marre d’être dans une telle impasse.
Elle se sentait tellement coupable, aussi. Elle en pleurerait. La culpabilité est l’un de ses plus grands maux. Elle n’arrive pas à se détacher de ce sentiment, qu’elle a découvert que lorsque la maladie à pris possession de la Troupe. La maladie. Elle qui prend toujours plus de chats, et qui ne les ramène jamais. La se sent tellement coupable d’être bien, alors que tout le monde se meurt. C’est peut-être pour ça qu’elle soigne les gens à s’en rendre malade. Pour se pardonner. Pas les autres, mais se pardonner elle même. Elle en a besoin.
Elle regarda autour d’elle. L’aurore. C’est le matin, on peut apercevoir le soleil qui se lève. La sourit, malgré la maladie, malgré la mort. Et elle ferme les yeux. Elle chante. Une petite parenthèse dans cet univers détruit, qui n’est plus celui de ses lunes de chatonne. Elle est devenue bien trop vite adulte. Elle s’est bien trop vite éloignée de l’innocence. Trop vite. Le sable est parti à une vitesse folle. Bourrasque qui accélère le temps, ne laissant que les souvenirs. Uniquement les souvenirs.
Et sa voix monte en puissance, toujours plus haute, toujours plus forte. L’hymne de l’amour, de l’espoir. Et sa voix se mélange au gazouillement des oiseaux, et elle sourit. Elle a envie de rire. Elle est heureuse. Un moment. Un court moment. Elle chante pour le Matin, pour la Terre et l’Eau. Et cela lui fait du bien. Cela éloigne les soucis momentanément. Elle en a besoin.
Et puis soudain, une voix. L’harmonie est brisée. La ouvre les yeux, elle revient à la réalité. Eliwan. Pourquoi était t’elle ici ? Elle la regardait. Malade. Malade. Toujours malade. Loin était le temps où les chasseurs venaient voir Varda ou Liwa pour une simple épine à la patte. Maintenant, on vient les voir pour retarder la mort. Sauf que la mort, elle vient quand elle veut, que tu le souhaites ou pas. Elle ne te demande pas gentillement, dans ton lit d’agonie, si tu es bien d’accord pour l’accompagner. Elle vient, et sans te demander ton avis. Point barre.
« La, j’ai attrapé un rhume, est-ce que je pourrais avoir des plantes pour reprendre l’entraînement ?»
Elle la regarde en fronçant les sourcils. Non. Cela ne va pas du tout. Elle s’approche d’elle, l’ausculte; puis dit :
“Je regrette, Eliwan, mais tu vas devoir rester avec moi. Je vais te donner un mélange qui pourra t’aider à aller mieux, mais tu devras rester en observation.”
Elle prépare un mélange de miel, de mauve et d’eau fraîche, afin de faire un sirop que Eliwan pourra avaler facilement. Elle se tourne vers elle, et tout en l’aidant, prononce d’un ton innocent.
“Tiens, j’avais jamais remarqué que dans “Eliwan” il y avait “Liwa”.”
«And I swear, you will live. »
(c) Kayl pour Espe only
Le monde tournait autour d’elle. Elle avait le sentiment qu’on avait mis du plomb dans ses pattes et chaque pas semblait lui demander un effort considérable, mais ce n’était rien de plus qu’un pauvre rhume que quelques herbes allaient régler. Jamais il lui vient à l’esprit que c’était ce fameux mal qui prenait tous les autres, qui menaçaient la vie des gens, qui avait déjà atteint sa mère. Parce qu’elle voyait à quel point Liwa se démenait pour sauver les autres, pour soigner les autres, alors qu’elle-même mourrait à petits feux d’une maladie inconnue. Mais Liwa était ainsi et Eliwan avait hérité de ce tempérament. Oui, la fille avait hérité de la mère. Et c’était pour ça que malgré l’épuisement et les bouffées de chaleur qui la prenaient, bouffées suivies de frissons par moment, elle voulait tout de suite retourner à son entraînement pour ne pas prendre de retard, pour ne pas que son baptême de chasseuse soit retardée. Pour qu’elle puisse assumer l’épreuve. Et dans son esprit, l’image de la jolie jeune féline qu’elle avait rencontré bien avant qu’elle ne revienne aux Troupes lui vint à l’esprit. Elle lui manquait, cette Corail, oh oui, son image ne la laissait pas. Parfois, quand elle s’endormait, elle s’imaginait fuir la Troupe, rejoindre le Clan de la Rivière pour demander à Corail de fuir avec elles et de vivre une vie de solitaire heureuses. Cette vie que sa mère avait décidé de briser, la vie de famille qu’ils auraient pu avoir si sa mère ne s’était pas dit qu’elle devait reprendre son rôle au sein de la Troupe Embrumée. Eliwan ne lui en voulait pas, disons seulement qu’elle ne comprenait pas toujours. Ils étaient bien. Mais plus maintenant.
Non, aujourd’hui, leur vie est rythmée par le manque, par l’effort constant, par la séparation et la douleur. Leur vie a perdu du charme qu’elle avait autrefois, alors qu’il y avait leur père et qu’ils étaient tous ensembles, et non pas cachés. Elle inclina la tête quand La s’approcha d’elle pour l’observer et elle fronça à son tour les sourcils. Pourquoi rester ? Elle allait parfaitement bien ! D’ailleurs, elle traînait un peu de la patte, mais elle avait un rhume qui la prenait et elle avait mal dormi, ce qui expliquait les douleurs musculaires qu’elle pouvait ressentir et l’épuisement dans ses poumons. Mais elle était en parfaite état, elle devait retourner avec la classe. Non, elle ne voulait pas rester sous observation. Elle prit le remède que La lui donnait, mais ne put s’empêcher de rouspéter.
« Mais La ! Je vais bien ! J’ai juste un petit rhume, je dois absolument reprendre l’entraînement, je vais prendre du retard sinon. »
La prochaine remarque de l’apprentie-guérisseuse fit frissonner la féline malade qui avait choisi un tout autre chemin d’apprentissage, celui de chasseuse. Eliwan non plus n’y avait jamais vraiment fait attention, mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire que ça n’avait pas été forcément une bonne idée de la part de sa mère si celle-ci ne voulait pas qu’on sache qu’elle était sa fille. Elle espérait maintenant que La ne fasse pas le lien entre elle et la botaniste.
« Moi non plus. Ancre a dû vouloir faire un hommage à sa fille. C’est mignon, tu ne trouves pas ? »
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 46 lunes
Mentor / apprenti : anciennement Hélios
i will die if i don't fight, so please don't let me drown in my own mind, 'cause whatever what happen i wanna live ; i want to live, help me for - you will live, i swear.
Ft. Lunydou
Elle en avait marre de toutes ces vies que la maladie prenait en dépit de tous les soins, de tous les efforts, elle en avait marre de cette impuissance qui grignotait chaque parcelle de son être parce qu’elle avait l’impression que, peu importe ce qu’elle faisait, au final, la maladie gagnait toujours. Elle ne comptait plus le nombre de défunts, pourtant elle voyait chacun d’entre eux dans ses cauchemars. Ils lui murmuraient des oreilles à l’oreille et elle voyait encore Vind s’approcher d’elle, lui criant “Assassin, assassin, tu n’es qu’un assassin ! Comment crois-tu que Mi réagira quand elle l’apprendra ? Comment crois-tu que ta soeur se sentira en apprenant que sa propre soeur a tué l’amour de sa vie ? Tu devrais avoir honte, tu devrais même mourir !” et elle se réveillait toujours les larmes aux yeux, la culpabilité prenant possession de son être, elle se sentait plus seule que jamais car personne ne pouvait la sauver de ça. Ce n’était pas un mal que l’on soignait à l’aide de plantes, c’était une maladie de l’âme. Elle n’avait plus ses parents, ou du moins reniait la présence de sa mère et, quant à sa fratrie, elle ne voulait absolument pas les inquiéter plus qu’ils ne l’étaient déjà et surtout, elle ne pouvait pas dire à Mi la raison de ses cauchemars sans tout devoir lui expliquer. Ndranghet était parti, la laissant plus seule et brisée que jamais et rien que d’y repenser, elle sentait son coeur sombrer encore et encore. Elle ne pouvait pas se confier à Hélios et Denethor, car eux aussi luttaient contre leurs propres démons et elle ne se voyait tout simplement pas en parler à Varda et Liwa. Elle soupira et scruta Eliwan du regard. La chatte avait l’air de minimiser sa maladie et cela rendait La triste. Elle n’était pas le premier cas qu’elle voyait faire ça mais elle avait toujours un mal fou à les persuader d’arrêter, de souffler un coup et de les laisser se faire soigner car, avant de pouvoir guérir quelqu’un, il fallait déjà que la personne admette d’avoir besoin de l’être. Heureusement, Eliwan prit docilement le remède que La lui avait donné. L’apprentie guérisseuse sourit, s’apprêtant à lui proposer une place dans le séquoia avant d’entendre la novice prendre la parole.
”- Mais La ! Je vais bien ! J’ai juste un petit rhume, je dois absolument reprendre l’entraînement, je vais prendre du retard sinon.”
La plissa les yeux. Elle était l’une des félines les plus patientes de la Troupe mais sa patience avait quand même des limites. Elle avait autre chose à faire que de s’occuper d’une féline malade qui n’admettait même pas qu’elle l’était et songeait fortement à appeler des renforts. Avant d’en venir à cette solution extrême, elle envisagea une dernière fois de persuader Eliwan. Elle s’adressa à elle d’une voix douce et compréhensive.
“- Eliwan, tu es malade, tu as besoin de repos sinon ça ne va faire qu’empirer et j’ai déjà bien assez de cas graves à gérer qu’une femelle têtue qui pense que s’entraîner est la seule solution pour guérir. Si tu n’as pas confiance en mon diagnostic, je peux très bien appeler Varda ou Liwa pour confirmer mes dires. Mais tu peux me faire confiance, je ne t’aurais jamais mise au repos s’il n’y avait pas une bonne raison de le faire.”
Elle entendit la réplique qui suivit, au sujet du lien entre la botaniste et Eliwan.
”- Moi non plus. Ancre a dû vouloir faire un hommage à sa fille. C’est mignon, tu ne trouves pas ?”
Elle hocha la tête, rassurée. Elle avait eu peur durant un moment, qu’il y ait un quelconque lien familial entre les deux femelles. Elle connaissait Ancre de nom, l’éternelle reine qui était réputée et appréciée de tous et cela ne l’étonnait pas qu’une matrone protectrice de ses enfants comme celle-là, leur rende hommage. Elle goba donc l’histoire sans se poser plus de questions.
L’un des plus grands défauts de La était qu’elle pouvait se montrer terriblement naïve. Elle voyait toujours le bien chez les autres alors cela ne lui venait même pas à l’idée qu’on puisse lui mentir. Si elle avait été un peu moins crédule, elle aurait pu deviner le lien qui unissait Liwa et Eliwan. Mais elle ne l’était pas alors elle vivrait avec cette conviction, sans se douter de quoi que ce soit à part si un jour Liwa décidait de se confier à elle.
«And I swear, you will live. »
(c) Kayl pour Espe only