Commençons par les bases.

FT Varda volant avec les Mésanges.

La dormait. On pouvait voir son pelage se soulever et descendre doucement, signe qu’elle dormait paisiblement. En effet, pour une fois, la femelle tigrée dormait au delà de l’aube. D’habitude, elle se levait toujours avant le soleil, car elle chantait pour lui, pour qu’il se lève. C’est un rêve insouciant, et malgré le fait que Sol l'ai reprise pour lui dire de chanter au nom de la Terre et de l’Eau, - un conseil plus que juste -, La continuait, par habitude, de se lever avant tout le monde, pour sentir la fraîcheur qui précède l’aube sur son pelage, et pouvoir observer la clairière vide de toute présence. Et elle chantait pour le matin.

Mais pour une fois, elle dormait. La veille, elle s’était couchée tard, prenant son temps pour rendre visite aux chats de sa Troupe pour les ausculter avec sa mentor, Varda. Elle voyait bien, au front plissé de Varda, que les toux qu’avaient ses camarades étaient loin d’être que des petits rhumes. Elle avait passé son temps à soigner, endiguer le flot de toux et d'inquiétude qui se reflétait dans les yeux de ses camarades. Au fond d’elle, elle avait peur aussi. Peur de ne pas être à la hauteur. Alors elle s’appliquait d’autant plus, pour que la guérisseuse soit fière d’elle, et pour lui prouver sa valeur. Elle voulait devenir la meilleure guérisseuse possible, non par souci d’ambition ou de cupidité, juste pour pouvoir mieux soigner ses camarades. C’est l’unique raison.

Soudain, elle entendit un bruit, puis une patte la secouer doucement pour la réveiller. La jeune apprentie ouvrit d’abord doucement les yeux, puis les écarquilla en voyant Varda au dessus d’elle.

"Il faut te réveiller La, le soleil est déjà levé.”

La sourit en entendant la voix douce de sa mentor, qu’elle pouvait savoir capable des pires remontrances envers les chasseurs venant se plaindre d’une minuscule épine à la patte, ou des petits un peu trop entreprenants qui s'aventureraient dans le séquoia destinés aux guérisseurs.

Soudain, les paroles prononcées firent leur chemin dans le cerveau de La, et elle se leva d’un coup, manquant de tomber à cause de sa maladresse, et regarda sa mentor, le rouge aux joues. Elle s’en voulait, de s’être réveillée aussi tard, elle qui se lève habituellement toujours avant l’aurore ! Elle regarda Varda, marmonnant un timide désolé, et fit une minuscule toilette, avant de reporter son attention sur la guérisseuse. Elle mangerait tout à l’heure, elle n’avait pas faim pour le moment, et cela lui apprendra à s’être laissée aller ainsi.

Elle regarda les plantes, dont elle connaissait une grande partie, n’ayant pas attendu l’autorisation de sa mentor pour commencer à les apprendre. Liwa lui fut d’une grande aide, étant toujours patiente avec elle, n’hésitant jamais à lui remontrer comment utiliser telle plante et quelle était ses vertus. Mais La tenait aussi ses connaissances de Varda, l’accompagnant toujours pour soigner les malades, et la regardant attentivement lorsqu’elle rangeait les plantes dans les compartiments prévus à cet effet, marmonnant des indications qu’elle était la seule à comprendre.

Alors elle avait hâte de prendre son premier cours officiel. La fatigue s’était déjà dissipée, et l’apprentie était toute ouïe à l’écoute de sa mentor, trépignant d’impatience. Elle ne parla pas, parce que c’était un manque de respect, et aussi parce qu’elle était trop timide pour cela. Mais si Varda lui posait une question, elle y répondra sans une once d’hésitation.

Comme elle aimait ce qu’elle faisait. Comme elle trouvait ça exaltant de pouvoir soigner les autres. Elle remercia silencieusement Varda de l’avoir acceptée comme apprentie. Elle sera la meilleure élève qu’une mentor puisse rêver, c’est sûr. Elle avait hâte, de tout savoir, de tout connaître. Elle n’attendait que cela.

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FT Varda volant avec les Mésanges.

La s’en voulait terriblement. Elle se sentait coupable de s’être levée tard. Elle comptait bien se rattraper lors de la suite de son entraînement avec sa mentor. Varda. Elle l’aimait beaucoup, car même si elle pouvait être dure, elle était juste et elle était toujours disposée pour apprendre des choses à son apprentie. Et La admirait sa mentor pour cela, le fait de toujours vouloir lui apprendre plus.

Elle regarda sa mentor et hocha la tête. Elle était prête. Une nouvelle journée, engranger le plus de connaissances possibles, c’était le vrai bonheur pour elle. Elle se sentait comme un poisson dans l’eau, à toujours apprendre, toujours remettre ses connaissances en question, et jamais se reposer sur ses lauriers. Elle était prête, elle l’était toujours et elle le saura de même.

Varda se tourna vers des plantes, que La observa attentivement. Elle arrivait à reconnaître sans difficultés les plantes, qui étaient respectivement du citron, reconnaissable grâce à son zeste jaune, de la menthe, avec son odeur bien particulière, et puis des baies de… Genièvre, oui, c’est cela. Elle regarda sa mentor, attendant patiemment ses consignes. La avait une petite idée quant à l’utilité de ces baies. C’est vrai, ils arriveraient très prochainement en temps d’ivoire, et La avait un mauvais pressentiment quant à ce qui s’annonçait.

"Est-ce que tu connais ces plantes ?"

La hocha la tête. Elle les connaissait, mais n’était pas encore très sûre de leur usage. M’enfin, elles devraient sûrement servir à soigner tout ce qui était toux, rhume et toutes les maladies que la mauvaise saison amenait. Ou alors, c’était pour un mélange en particulier…Elle s’éclaircit la gorge et parla d’une voix claire.

“Je reconnais les plantes, ce sont de la menthe, du citron et des baies de genièvre… Par contre, pour leur utilité, je ne vois pas trop. Tu comptes les utiliser pour un mélange ou à usage individuel ?”

Elle réfléchissait, le front plissé par la concentration. Et elle adorait ça.

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La regarda sa mentor lui expliquer l’utilisation des différentes plantes médicinales, le front plissé par la concentration. Elle écoutait tout, elle ne voulait pas en rater une miette. Elle tenait particulièrement à faire bonne impression devant Varda, tout comme elle l’avait fait avec Liwa. L’apprentie guérisseuse admirait beaucoup son aînée, dont elle admirait particulièrement la sagesse et l’intelligence. Elle se sentait chanceuse et reconnaissante de recevoir son apprentissage par Varda et elle comptait bien lui faire honneur. Le stress qu’elle portait sur ses épaules se déchargea quelque peu lorsqu’elle croisa le regard satisfait que lui lançait sa mentor. La se sentit soulagée, peut-être devait-elle se dire que son apprentie maladroite n’était pas si inutile que ça finalement. Elle finit donc par lui expliquer à quoi servait ces trois remèdes ; à fabriquer du ciquêmis bleu qui servait à soigner les gros rhumes, La hocha la tête et rentra cette information dans sa mémoire. Ensuite, sa mentor partit dans un recoin de la tanière et revint avec des récipients qu’elle identifia comme étant des coques de noix. Et en effet, son intuition fut la bonne car sa mentor s’adressa à elle dans ce sens :

"J'utilise ces coques de noix pour réaliser les mélanges liquides, cela me permet des les transporter plus facilement ensuite. Tu dois d'abord découper avec tes griffes la menthe et la déposer dedans ensuite tu ajoutes progressivement des petits morceaux de citron et de baies de genièvre tout en remuant et en écrasant la mixture avec une de tes pattes pour obtenir le liquide."

La hocha la tête, pleine d’appréhension. Elle, si maladroite et si peu sûre de ses gestes, avait peur de ce que la pratique pouvait donner, elle n’avait jamais eu aucun problème avec la théorie, au contraire c’était son domaine de prédilection, mais il y avait une grande différence entre la pratique et la théorie. La regarda attentivement le moindre des gestes de sa mentor et s’efforça de les reproduire le mieux possible et, bizarrement, elle y arriva plutôt pas mal, il y eut juste quelques petits dérapages comme du jus de citron dans son oeil et des baies de genièvre écrasées contre la pierre. Une fois le liquide bleu, attendant sagement dans les coques de noix, elle se tourna vers Varda attendant silencieusement son approbation. Elle espérait sincèrement avoir réussi et, si ce n’était pas le cas, elle aurait au moins appris quelque chose aujourd’hui. C’était peut-être ça, le mantra de La. Apprendre toujours, en toutes circonstances, qu’on réussisse ou qu’on échoue.

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FT Varda

Elle était stressée. Lorsqu’elle se tournait vers Varda pour attendre son verdict, elle était vraiment dans l’attente. Elle essayait de se rassurer, c’était sa mentor, après tout c’était dans son métier de former des apprentis, mais cela n’aidait que très peu La. Elle voulait vraiment se rattraper après son réveil tardif, et surtout, elle ne voulait pas décevoir Varda. Elle l’estimait beaucoup trop pour cela, et elle savait que c’était ce qui la stressait le plus. Alors elle fut plus que soulagée en voyant le visage de son mentor avec les paroles qui l’accompagnaient.

"Tu t'es plutôt bien débrouillée ..."

Elle sourit, contente, sachant à quel point la guérisseuse était avare de compliments. Elle était fière d’elle, et elle se promit de toujours continuer comme ça pour que sa mentor puisse encore et encore être contente de son travail. Varda fixait La, qui soutenait son regard. Elle vit une once de fierté dans le regard de sa mentor, ce qui la fit sourire d’autant plus. Pas un sourire d’arrogance, ou encore de narcissisme. Juste un sourire qui montrait la joie qu’elle avait de rendre la guérisseuse fière d’elle et la satisfaction d’avoir fait un mélange qui apaiserait, elle l’espérait, les esprits ou le corps d’un chat de sa Troupe. Elle était faite pour ça. Tout son corps et son esprit lui criait. Elle ne pourrait pas vivre sans sa fonction au sein de la Troupe. C’était sa raison de vivre.

"La prochaine fois tu devrais essayer d'écraser davantage les baies. Enfin bref, ce n'est pas très grave, pour l'instant je dois partir en forêt chercher quelques plantes. Toi tu restes ici au cas où il se passerait quelques choses en mon absence. Je peux compter sur toi ?"

Elle hocha la tête, attentive aux conseils de sa mentor, avant de faire un sourire accompagné d’un hochement de tête qui lui montrait qu’elle pouvait s’absenter sans problème. La savait gérer les malades, surtout accompagnée de “son” apprenti - celui de Varda officiellement, mais tout le monde savait qu’en vérité, La se chargeait de son entraînement, ayant reçu plus d’expérience qu’une novice habituelle, ayant été confrontée à la maladie dès qu’elle avait été promue. Elle sourit. Elle allait tout gérer, et tout allait bien se passer.

Elle soupira soulagée lorsqu’elle vit Varda traverser le camp. Tout allait bien, elle s’entraînait, et petit à petit, elle devenait la guérisseuse qu’elle avait toujours rêvé d’être. C’est donc avec le sourire au lèvres qu’elle allait s’occuper des malades, plus heureuse que jamais.