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[EVENT] remember everything - ft. nuage de citron

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 Jeu 1 Nov 2018 - 22:43


shadow of the day


Assalys ¬ Nuage de Citron

Il fait froid. C’est normal, on peut le dire, c’est la saison des neiges. Ses yeux brillants dans la pénombre fixe l’esprit se trouvant devant lui. C’est son père. Eléa chantant la Brume, mort trop tôt, mort trop tard. On pourrait dire les deux. C’était selon le point de vue, mais Eléa n’avait jamais vraiment été détesté, on l’avait bien apprécié. Là n’était pas le point. Le point était que la Troupe se meurt. Les Troupes se meurent et bien malheureusement, les Clans également. Rien n’était épargné par la cruelle maladie s’abattant, ne laissant aucune chance et par ailleurs, même, une grosse erreur avait été commise. La Terre et l’Eau remuaient, lourdes semblaient les conséquences à venir d’un tel bouleversement. Thanatos n’avait pas le don de voir distinctement l’avenir, il se sait seulement être l’unique pont entre les étoiles et les éléments, entre les esprits. Il n’était ni tout à fait esprit des troupes ni tout à fait étoile des Clans, n’avait jamais été botaniste, mais pouvait comprendre la Terre et l’Eau. Parlant de botanistes. La voilà la grossière erreur commise : dans la mêlée et la peur, dans l’odeur âcre de la maladie, une croyance s’était répandue aux seins des Inondées, une croyance justement avait inondé leur âme, les avait mené à croire que leur rival de toujours détenait la réponse à tous les maux présents. Et par une telle idée, avaient jugé bon d’emporter le pilier des soins de l’Embrumée, la seule pouvant identifier exactement les désirs de la Terre et de l’Eau, parce que son apprenti était bien trop pour qu’on ne lui fasse confiance dans l’interprétation des rêves et murmures. Liwa piégée par le Sang s’était retrouvée envolée, prise de force et traînée dans le camp de la Troupe Inondée parce que ceux-ci espéraient la voir fabriquer un remède que nul ne possédait.

Et dans toute cette pagaille, dans toute cette peur, cette sombre période de leur histoire, deux êtres si semblables et pourtant si différents se retrouvaient isolés, empêtrés dans des problèmes de santé identiques, perdus dans leur rancoeur, leur rage, les sentiments que nul ne pouvait comprendre, dans la solitude de leur cas isolé. Trop loin pour se connaître. Trop loin pour se croiser. Et pourtant, peut-être, le seul espoir. Le seul espoir pour comprendre que Troupes et Clans devraient s’allier de nouveau. Le seul espoir pour que chacun apprenne que leur rencontre d’autrefois devait venir à possiblement se reproduire. Et peut-être qu’ils pourraient alors se poser, réfléchir, comprendre. Comprendre l’erreur. Et s’allier. Le chaton possède peut-être un peu trop d’espoir, de désir, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il avait toujours été un grand rêveur, un optimiste. Un être ailleurs, dans les nuages, dans la lune, dans les étoiles. Il aurait pu être destiné à de grandes choses si seulement l’eau ne s’était pas montrée si froide et son corps si frêle. Quoi qu’il en soit, il ne regrettait rien. Il savait ce qu’il restait à faire.

[...]

Il faisait froid. Cruellement et terriblement froid. Son pauvre petit corps était tassé contre lui-même dans des frissons continus, les yeux mi-clos, la douleur la secouant de toute part. Ses poumons ? Compressés. Comme si on venait lui appuyer fermement sur la poitrine. Oh, personne ne ferait ça. Personne ne viendrait appuyer sur cette petite féline, déjà qu’on n’osait à peine même la toucher, la frôler, mais c’était la seule sensation qui lui venait en tête. L’amertume ne partait pas. L’amertume ne s’en allait pas, brûlait son coeur, brûlait son âme, tandis qu’elle se disait que même malade, personne n’osait vraiment s’approcher d’elle, comme si seulement un souffle pouvait venir la briser, lui faire du mal, comme si seulement un petit frôlement viendrait la tuer dans les plus grandes souffrances possible. Et surtout, la rage, la rage d’être, la rage de vivre, la rage de survivre dans de telles conditions l’incapacitant et la rendant si inutile, la faisant être une honte pour la Troupe, une faiblesse, une faille à cacher. Rien de plus qu’une pauvre petite poussière que l’on devrait chasser, enlever, ne plus regarder. Mais non, partout où elle allait, c’étaient des regards de pitié s’attardant sur elle. Sauf… sauf Himoya. Himoya ne la regardait pas avec pitié, mais avec culpabilité et une honte. Une certaine honte tellement cruelle, parce qu’il n’avait pas honte d’elle, non, mais honte d’être en santé lui alors qu’elle ne l’était pas. Et ça la brisait encore plus que tout. Elle pouvait supporter sa honte à elle, sa haine, sa rage, elle pouvait supporter sa propre hargne, sa douleur, sa rancune, sa jalousie. Elle pouvait encaisser la pitié des autres, le regard qui lui rappelait son statut de honte, mais pas la douleur de son frère qui devrait seulement profiter de ce qu’elle n’a pas, de son frère qui aurait dû ne jamais se soucier d’elle, être heureux dans sa vie.

Est-ce qu’un jour, elle pourrait donner à son frère la possibilité d’aller mieux, la possibilité d’être heureux ? Lui offrir l’amour d’un autre être pour qu’il puisse oublier la douleur d’être le seul bien portant de sa fratrie ? Est-ce qu’un jour seulement, elle aurait la possibilité d’offrir à celui qu’elle aimait de tout son coeur la possibilité de sourire vraiment et d’oublier qu’en courant, il effectuait quelque chose de simple que jamais sa soeur ne pourra faire ? Sans doute pas, mais qu’est-ce qu’elle espérait ardemment obtenir des pouvoirs magiques lui donnant cette possibilité. Soupir. Frisson. Il faisait si froid.. tellement froid.. elle avait si froid, elle avait le sentiment véritablement de prendre le nom de princesse de glace, d’être devenue de la glace, dans son coin de la tanière, elle n’avait pas osé sortir depuis que la maladie si contagieuse s’était emparée d’elle, éviter Olosis. Éviter Himoya. Et sa mère. Ne pas les laisser voir qu’elle avait été prise de court, foudroyée, ne pas les laisser être inquiets encore plus pour elle qu’ils ne l’étaient déjà. Et pourtant, ses poumons se noyaient, se figeaient, brûlaient et sa gorge semblait n’être plus rien de plus qu’un violent torrent de flammes. Son état s’était si vite détérioré depuis que Nola l’avait malencontreusement heurtée.

Effrayée. En plus de la douleur et de la froideur la prenait, Assalys, petite princesse de glace, petit être fragile, cette petite féline si délicate était terrassée par la peur de ne pas y survivre, que jamais son coeur ne puisse échapper à une telle maladie qu’elle ne comprenait pas, ne connaissait pas. Jamais elle n’avait vu quelqu’un cracher du sang et pourtant, c’était bien ce qui se retrouvait quand elle se retrouvait si bloquée qu’elle devait cracher. Et dans la toux. Des traces de sang quand la toux secouait tout ce petit corps bien trop frêle pour résister. La peur la prenait de toute part, lui coupait le sommeil, déjà que la maladie lui coupait l’appétit. Oh, du poids, cette petite princesse de glace en avait terriblement perdu si bien qu’elle paraissait encore plus fragile qu’avant. Elle en avait même vomis. Elle posa sa tête contre le sol, traversée par un courant de glace qui lui donna envie de pleurer. Ses yeux se fermèrent encore plus et sans prévenir le sommeil l’emporta.

Il n’attendait que ce moment. Le moment où le sommeil prenait les deux autres, le moment où, tapis dans l’ombre, il serait alors en mesure de faire le lien entre deux univers, entre deux cieux, ce moment où tout devenait alors possible. Il s’approcha de la petite si faible qui le regardait, perdu, ne le connaissant pas, ne pouvant même pas avoir une idée de son existence. “Ne crains rien, Assalys. Je suis Thanatos, ancien chaton de la Troupe Embrumée. Navrée des événements se produisant, mais je t’en prie, suis-moi, j’ai quelque chose à te montrer.” Il savait bien à quel point il pouvait paraître si grand mentalement pour un chaton malgré sa petite taille d’un chaton de trois lunes uniquement. Il voyait parfois son frère et se sentait déchiré. Il aurait aimé vivre avec lui. Mais bon. Il s’assurait que la petite la suivait tandis que doucement, le décor du rêve se modifia pour laisser apparaître des landes merveilleuses. Comme en pleine saison des feuilles vertes et il se planta là.

Comment commprendre ce qui arrivait ? Petite princesse de glace était perdue, désorientée, ne sachant pas trop où cette fois ses rêves se décidaient de la mener, un peu apeurée aussi de ce qui pourrait se produire et triste de ne pas croiser sa soeur. Elle ne comprenait pas. Pas du tout. Petite princesse de glace qui regardait partout, qui espérait voir quelque chose qui la réconforterait, mais n’apparaissait alors que le vide de la lande, endroit étranger à ses yeux et puis soudainement, une silhouette apparut. Un autre chat. Un chat qu’elle ne connaissait pas. Un chat qui sentait étrange. Un chat qu’elle ne reconnaissait pas. Ne lui disait rien du tout. Ses yeux le fixaient.

Il sourit. Les deux chatons comprendront. “ Bonjour Nuage de Citron. Tu n’as rien à craindre, d’accord ? En revanche, Assalys, ne t’approches pas trop. Les rêves de ce style n’en sont qu’à moitié et si on ne fait pas attention, vous pouvez ramener ce qui se trouve ici dans le monde éveillé. Nuage de Citron fait partie du Clan du Vent, Assalys. Et Nuage de Citron, Assalys est membre de la Troupe Inondée. Vos clans et troupes sont séparées par une longue période de marche. Malgré tout, vous vous ressemblez plus que vous le pensez.” Et ils sont le dernier espoir du chaton fantôme. Il disparut. Leur donner le temps de se parler.

Les yeux brillants de larmes, de fièvre, Assalys ne pouvait que se demander ce qui se passait. Elle ne pouvait que chercher sa soeur, son soutien, son pilier, celle pour qui elle aurait donné sa vie même. Comprenant la douleur d’Himoya. Mais il n’y avait qu’elle et l’autre félin sur ces terres étrangères maintenant. Elle ne savait même pas comment réagir. Quoi dire. Comment agir, qui être. Jamais elle n’avait su. ”Et bien.. bonjour ? Nuage de Citron, c’est ça ? Apparemment.. on se ressemble..” En quoi ? La petite féline délicate ne parvenait pas à trouver autre chose que le fait qu’ils soient des chats en commun.

By Moony for Luny only

Citron Vert
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Citron Vert
 Jeu 20 Déc 2018 - 19:52


Remember everything


Dusky & Luny


Il était fatigué. Cette terrible maladie commençait tout doucement à s’installer sur le clan du vent et il ne savait pas comment la soigner. Les chats toussaient, crachotaient du sang, avaient d’horribles maux de têtes et des douleurs aux poumons. Cela ne ressemblait à rien de ce qu’il avait étudié et Paon du Jour n’en menait pas plus large. D’après ce qu’il avait pu entendre les rares fois où il quittait l’antre, les autres clans étaient eux aussi touchés, en particulier le clan de l’ombre. C’était le bordel au camp, dans tous les clans d’ailleurs. Les guerriers sains allaient chasser et patrouiller beaucoup plus souvent, pour combler le manque d’effectif qui se dessinait peu à peu, Nuage de Citron et son mentor ne savaient plus quoi essayer ni où donner de la tête, les malades ressemblaient à des zombies. Même sa grand-mère, Étoile Orangée, était touchée par cette épidémie. Il ne savait pas quoi faire, il commençait même à se demander si les clans n’étaient pas condamnés à mourir en s’étranglant avec leur propre sang.

Il était tard, plus au moins minuit. L’apprenti au pelage blanc tenait à peine sur ses pattes. Afin d’éviter de faire plus de dégâts à leurs nombreux patients, il s’autorisa à aller dormir quelques heures, histoire de pouvoir faire la relève avec Paon du Jour. Il s’en voulait un peu d’abandonner son mentor, mais le petit savait très bien qu’il le réveillerait – doucement, pour ne pas le briser – en cas de problème. Il savait qu’il se briserait un jour, il en était bien conscient. Mais il vivait avec ça et, même si sa fragilité allait un peu mieux matin qu’il avait grandi, il n’osait pas apprendre quelques figures de combat. Nuage de Citron s’était rendu compte qu’il aimait ça, voyager dans son territoire, se rendre jusqu’à la Pierre de Lune. Comme on avait oublié la partie exploration de leur propriété au début de son apprentissage, il prenait beaucoup plus de plaisir à sortir du camp.

L’apprenti-guérisseur, qui s’était assoupi il y avait peu, se réveilla dans un monde qui lui semblait être trop réel pour être dans un rêve. En fait, il avait la même sensation que lorsqu’il communiquait avec le clan des étoiles. Sauf que ce n’était pas ses ancêtres qui se tenaient là, c’était deux chats qui portaient une odeur inconnue. Il ne les reconnaissait pas mais, étrangement, il ne se sentait pas menacé. Ce n’était que des chatons, même si l’un paraissait plus âgé que l’autre.

Bonjour Nuage de Citron, dit le plus grand. Tu n’as rien à craindre, d’accord ? En revanche, Assalys, ne t’approches pas trop. Les rêves de ce style n’en sont qu’à moitié et si on ne fait pas attention, vous pouvez ramener ce qui se trouve ici dans le monde éveillé. Nuage de Citron fait partie du Clan du Vent, Assalys. Et Nuage de Citron, Assalys est membre de la Troupe Inondée. Vos clans et troupes sont séparées par une longue période de marche. Malgré tout, vous vous ressemblez plus que vous le pensez.”

La Troupe Inondée. Il avait déjà entendu cela. Les guerriers en parlaient, parfois. Il y avait eu une guerre contre des Escogriffes et les clans avaient aidé les troupes. Peut-être qu’Éclat Lunaire avait vécu cette bataille en tant qu’apprentie ? Et Mamie Étoile Orangée l’avait forcément vécue. Il lui demanderait peut-être de lui raconter la bataille, s’il y pensait.
Le chat aux yeux verts comme l’herbe à ses pattes secoua la tête. Ce n’était pas le moment pour divaguer. Si il avait ce genre de rêve, c’était pour une raison. La petite s’appelait Assalys et ils se ressemblaient. Pourquoi ?
Le félin disparut, laissant les deux seuls.

Et bien.. bonjour ? Nuage de Citron, c’est ça ? Apparemment.. on se ressemble...

Il hocha de la tête et réfléchit pendant une minute. Peut-être… Peut-être qu’il avait enfin trouvé quelqu’un comme lui ? Quelqu’un qui se briserait plus tard ? Si c’était ça… Si c’était ça, il en serait heureux et triste en même temps. Heureux d’être compris par quelqu’un mais triste de savoir qu’elle avait à vivre le même calvaire que lui.
Il inclina légèrement la tête sur le côté et posa la question qui lui brûlait les lèvres.

Bonjour, Assalys. Je crois qu’on se ressemble parce que… Il hésita. Et si ce n’était pas cela, et s’il se trompait complètement ? Tant pis, il n’avait rien à perdre, de toute manière. Il y avait très peu de chances qu’il se croisassent un jour. Je crois que c’est parce que toi aussi, tu te brises facilement, n’est-ce pas ?

Les yeux brillant, il attendait sa réponse. Il voulait savoir, il devait savoir. Parce que s’il n’était pas le seul chat à subir cette maladie, cela signifiait beaucoup.
Beaucoup trop pour lui.

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 Sam 22 Déc 2018 - 2:46


shadow of the day


Assalys ¬ Nuage de Citron

Était-elle morte ? C’était la première chose qu’elle put penser quand elle se posait pour réfléchir, regardant le chaton près d’elle et celui devant elle. Mais tout lui semblait trop réelle et la douleur dans ses poumons irradiait toujours autant pour qu’elle puisse penser qu’elle était morte. Si elle avait été pour mourir, n’aurait-elle donc pas un répit dans cette souffrance qui prenait tout son corps ? Qui ébranlait tout ce corps ? Elle se disait bien que oui. Elle se disait que la mort l’aurait libéré. Alors non, elle ne pouvait pas être morte. Et ce Nuage de Citron devant elle.. les pensées se précipitaient dans son esprit, son esprit bouillonnait. Elle frissonnait même. Son pelage était hérissé, mais ce n’était pas de l’agressivité. Ce n’était en rien de l’agressivité, c’était la maladie qui coulait dans ses veines, qui ne la lâchait pas même dans cet étrange univers alternatif. C’était tout ce qu’elle pouvait se dire, ce n’était pas un rêve, bien trop réel pour en être un, mais ça semblait presque être une étrange vision que la fièvre viendrait provoquer. Une hallucination peut-être. Était-elle devenue folle ? La douleur avait-elle donc eu raison d’elle ? Elle espérait que ce ne soit pas le cas, elle espérait qu’elle soit toujours saine d’esprit, que son esprit ne matérialise pas des choses n’existant pas. Elle n’avait jamais entendu parler de ce type d’événements. Non. Les aînés ne lui en avaient jamais parlé. Elle ne comprenait pas. Elle essayait de comprendre et elle ne comprenait pas et ça l’épuisait encore plus de ne pas comprendre, parce qu’elle avait toujours détesté de ne pas comprendre. Elle toussa. La toux prit possession de son corps, une violente quinte de toux qui brûlait ses poumons et l’empêchait de respirer. Cette panique qui s’infusait dans son être quand la respiration était impossible.

Mais doucement, ça se calma. Et elle pouvait de nouveau respirer. Son regard se posa dans celui qui lui faisait tant penser aux feuilles sur les arbres lors du Temps du Jade. Elle aimait bien ses yeux. Mais ce n’était en rien comparable à ce qu’elle ressentait quand ses yeux se posaient dans le regard d’Olosis. Olosis entraînait un sentiment de douceur dans tout son être, elle attirait l’espoir, elle était sa lumière au bout du tunnel, cette énergie qui lui donnait la possibilité de s’imaginer que peut-être elle ne se trouvait finalement pas condamnée. Olosis était son pilier, Olosis était sa vie, son oxygène. Cette princesse de glace ne pouvait pas le nier, mais il faudrait peut-être qu’elle finisse par oser lui dire. Faudrait peut-être qu’elle finisse par se poser, par admettre qu’elle aimait réellement Olosis et que ce n’était pas juste une amitié un peu trop fusionnelle. Non. Ça semblait presque honteux. Une femelle aimant une autre femelle. Mais Assalys rêvait bien trop qu’Olosis soit fermement sienne. Réellement sienne. Mais elle ne pouvait que craindre que les sentiments ne soient point réciproques. Olosis tenait bien à elle, ça elle en avait conscience, mais sans doute pas ainsi, pas comme elle ressentait les choses. Ce n’était pas le temps d’y penser.
Recentre-toi, princesse des neiges, être de glace. Recentre-toi, petite princesse de verre.

Ses yeux étaient toujours dans le regard de Nuage de Citron et elle ne savait pas quoi dire. Mais la voix de l’autre finit par s’inviter dans les airs et un frisson d’incertitude la prit. Était-ce seulement possible ? Elle savait des aînés que les Clans existaient vraiment, qu’à un moment, ils s’étaient rencontrés. Elle savait ça, oui, mais était-ce possible que ce ne soit pas un rêve et que ce que l’autre avance soit vrai ? Peut-être qu’elle avait mal entendu. Peut-être qu’il s’était mal exprimé. Ce n’était pas possible.. si ? Elle qui avait passé toute sa vie jusqu’à aujourd’hui seule, dans l’incompréhension des autres. Oh, Olosis était présente. Himoya aussi. Ils essayaient de la soutenir, de la comprendre, d’être présent. Mais personne ne pouvait comprendre ce que ça faisait d’être incapable de faire quoi que ce soit sans risquer de se briser en milles miettes. Personne ne pouvait comprendre ce que ça faisait de n’être qu’un truc inutile qui traîne dans le camp, qui entraîne des regards de pitié. Non, personne ne pouvait vraiment comprendre cette solitude mordante face à sa condition particulière. Elle ne put rien faire d’autre que de sentir les larmes affluer à ses yeux, se joignant à la fièvre pour brouiller sa vision. Un sentiment de soulagement s’était imposé dans son corps, dans son coeur. Quelqu’un qui pouvait la comprendre, quelqu’un qui pouvait ressentir ce que ça faisait d’être ainsi. Quelqu’un qui pouvait comprendre. Ça lui donnait cette précieuse envie de pleurer. « Je suis une princesse de glace. Enfin, c’est comme ça que je m’appelle moi. Je me brise en permanence si je ne suis pas vigilante. Tu te brises aussi.. ? Je suis la seule qui se brise dans ma Troupe.. et je suis malade. Beau combot ! » Voix faible. Ironie. Elle voulait pleurer. « Je sais pas si je devrais te dire tout ça.. je sais pas. Tu es d’un Clan. Right ? Mais comment.. comment c’est possible ? J’hallucine ? Tu existes vraiment ? Je comprends pas. » Et elle toussait.

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Citron Vert
 Sam 22 Déc 2018 - 12:04


Remember Everything


Dusky & Luny


C’était tout simplement trop réel pour que cela ne fût qu’un simple rêve. Il ne pouvait s’empêcher de repenser à cela. Mais comment était-il possible de communiquer avec une membre des troupes ? Il n’avait jamais entendu ce genre de choses. Communiquer avec quelqu’un qui n’était pas mort ? Quelqu’un qui vivait aussi loin, qui plus était ? Le Clan des Étoiles était sûrement au courant de leur échange, il devait même l’approuver. Nuage de Citron n’y voyait pas d’autre possibilité. Ils étaient au courant. Et ils avaient aidé ce chaton étrange à joindre leur rêve.

L’apprenti guérisseur était heureux, quelque part. Il était heureux de faire une pause dans son métier, de le mettre entre parenthèses le temps d’un rêve, et de faire une nouvelle rencontre. Il était fatigué, tellement fatigué. Il courait partout et Paon du Jour et lui-même ne trouvaient pas de remède. Y en avait-il seulement un ? Étaient-ils condamnés à tous attraper cette terrible maladie et d’en mourir ? Il y avait déjà eu des pertes. Pas beaucoup, pour le moment, mais il savait très bien que leur nombre grandirait plus en plus chaque jour. Ses premiers morts. Il se sentait tellement impuissant ! C’était son boulot, merde ! Son job, c’était de sauver les gens ! Son job, c’était de tout faire pour garder son clan en vie ! Et il échouait ! De plus en plus ! Chaque mort était un échec. Il n’aimait pas l’échec. Et il aimait encore moins sa signification.
Lamentable. Il n’était bon à rien. À quoi il servait, hein, s’il savait même pas sauver des gens ? À rien. Il ne servait à rien. Il ne savait pas se battre, il ne savait pas soigner les gens. Il n’était qu’un fardeau pour le clan, destiné à se briser. Destiné à mourir dans d’atroces souffrances.
Destiné à se casser en un million de petits morceaux.

Il ne pouvait pas mourir, pas avant d’avoir soigné le clan. Pas avant d’avoir soigné Nuage du Titan. Oh, par le Clan des Étoiles, il ne supportait pas le fait que son meilleur ami eût contracté cette saloperie. Il s’en doutait, dès qu’il avait vu Rhume des Pollens, il savait qu’il allait tomber malade, lui aussi. Il n’avait pas tardé, d’ailleurs. Et Nuage de Citron avait redoublé d’efforts pour le soigner. Sauf que rien ne marchait, rien, rien rien ! Il était tellement incompétent qu’il ne savait pas sauver son meilleur ami ! Il allait voir son meilleur ami mourir, par sa faute ! Et lui, hein ? Qu’est-ce qu’il ferait sans lui ? Qui pourrait prendre la relève, une fois qu’il se serait brisé, si Nuage du Titan n’était plus ? Personne ! Personne ! Nuage du Titan était son unique espoir, il ne pouvait pas mourir ! Il ne devait pas mourir. Et puis, il ne savait pas comment il pourrait supporter sa mort. Il aimait ce félin plus que tout, il pourrait donner sa vie pour qu’il continuât à vivre. Il trouverait un remède, coûte que coûte, il ne baisserait pas les bras. Il en mourrait d’épuisement si il le fallait.

Assalys toussa. Elle était malade. Elle aussi, elle avait attrapé cette maladie. Elle aussi, elle allait peut-être mourir. Elle ne devait pas mourir ! Elle était peut-être la seule chatte, la seule au monde, qui pouvait le comprendre. Il espérait. Il espérait tant qu’elle fût comme lui. Il espérait que quelqu’un le comprît enfin, que quelqu’un sût ce que ça faisait, de savoir qu’il allait se briser en pleins de morceaux. Mais bien rapidement, elle confirma sa théorie. Elle était une princesse de glace. Elle était comme lui ! Il avait presque envie de pleurer de soulagement. Mais elle était malade, aussi. Et là, il avait plutôt envie de pleurer tout court. Il ne voulait pas que cet être, cet animal si fragile disparût pour toujours, le laissant à nouveau dans sa solitude.

Si tu es une princesse de glace, je suis un prince de verre. J’existe réellement, je suis apprenti-guérisseur au Clan du Vent. Je crois que nos ancêtres ont décidé de nous mettre en contact pour une raison que j’ignore. Il fit une petite pause, réfléchissant à ce qu’il allait dire. Tu es malade, tu as les mêmes symptômes que les miens. On a déjà eu un ou deux morts et je m’en veux terriblement de ne pas avoir réussi à les sauver... Il soupira. Tout était de sa faute, il n’était pas même digne du titre d’apprenti-guérisseur. Avez-vous un remède, aux Troupes ? Sa dernière phrase était teintée d’espoir. S’ils avaient un remède, par le Clan des Étoiles ! S’ils avaient un remède, ils étaient sauvés ! Mais, même s’ils en avaient un, connaissait-elle seulement sa composition ? Ils n’avaient probablement pas les mêmes plantes qu’eux, alors, comment convaincre le clan de partir aux Troupes, au-delà des terres du Clan de l’Ombre ? Ils ne le croiraient jamais… Mais l’espoir faisait vivre, disions-nous.

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 Dim 24 Fév 2019 - 20:52


shadow of the day


Assalys ¬ Nuage de Citron

Princesse de glace ne comprenait pas. Mais elle avait bien saisi que c’était réel, que ce n’était pas qu’un rêve. Elle ne pouvait pas expliquer. Oh non, elle ne pouvait pas expliquer pourquoi ce n’était pas un rêve, qu’est-ce qui changeait, pourquoi ça se passait là, maintenant et surtout, pourquoi elle. Rien ne lui permettait de comprendre pourquoi c’était elle qui vivait ça présentement. Mais elle n’allait pas non plus s’en plaindre. Parce qu’elle avait le sentiment que cette rencontre pouvait tout changer. Ce n’était pas quelqu’un qui était près d’elle, pas quelqu’un qu’elle pouvait voir, non, c’était quelqu’un de trop loin, sans doute, qu’elle n’avait jamais vu, jamais connu. Elle le voyait pour la première fois cette fois et si en premier lieu, elle avait même pensé qu’elle pouvait être morte, elle avait cette certitude maintenant que ce n’était pas du tout le cas. Bien sûr, elle aurait aimé pouvoir expliquer ce qui se passait, qu’est-ce qui motivait ce “songe”, expliquait que ce ne soit pas un rêve, parce que ça lui échappait, elle ne comprenait pas, mais elle savait. N’était-il donc pas l’essentiel, de comprendre ? Comprendre que ce qui lui arrive maintenant n’est pas qu’un simple rêve ? Oui, cette princesse de glace pensait sérieusement que comprendre venait à être l’essentiel dans une telle situation. C’était la première fois depuis qu’elle était née qu’elle était confrontée à un instant où rien de plus que la compréhension lui était demandée, que rien de plus que la certitude de le vivre devait exister. La toute première fois et pourtant, elle ne pouvait pas dire que c’était une sensation déplaisante, seulement.. étrange.

Et elle regarde ce Nuage de Citron avec un regard bien fiévreux, fatigué. Oh qu’elle était épuisée. Épuisée d’être elle, épuisée de se briser dès que quelque chose allait pas, épuisée de ne pas pouvoir faire comme les autres, ne pas pouvoir se battre, continuer, s’acharner, persévérer à apprendre des techniques. Elle aurait aimé pouvoir s’adapter, pouvoir patrouiller, chasser, défendre la Troupe Inondée et ne pas être un putain de poids mort qui traîne, qui est délaissé, qui n’existe pas au final. Parce qu’elle n’est rien de plus qu’une pauvre petite poussière qui n’a pas la moindre utilité. Elle n’avait aucun intérêt dans cette vie, elle était même un fardeau pour Himoya, elle traînait le coeur de son frère dans la boue, l’empêchait de véritablement sourire parce que tout ce qu’il faisait avec comme ombre la maladie de sa soeur. Parce qu’elle existait, Himoya ne connaissait pas le bonheur. C’était de sa faute, tout était de sa faute encore une fois et elle regrettait même d’être venue au monde, d’avoir ouvert les yeux. Himoya aurait pu vivre tellement une meilleure vie sans l’existence d’une soeur de glace à ses côtés. Il n’y aurait pas eu la culpabilité dans son regard, il n’y aurait pas eu ce voile dans ses yeux quand il est passé novice, non. Il n’y aurait pas eu tout ça si elle n’avait pas vu le jour. Il aurait été heureux. Il aurait été fort. Il aurait été heureux. Mais non, il avait fallu qu’elle respire.

Et lui, devant elle, se trouve à comprendre ce qu’elle vit, comprendre le fardeau qui se pose doucement sur ses épaules, il comprend la douleur qui serre son coeur, il comprend les os qui se brisent en milles morceaux. Il comprend. Elle ne pensait pas rencontrer un jour quelqu’un qui pouvait comprendre ce qui se passait dans son corps, comprendre ce lourd héritage. Elle ne pensait pas que quelqu’un dans le monde viendrait à pouvoir se briser si aisément, comme elle. Elle se pensait seule, tellement seule, elle se pensait plongée dans la plus grande des solitudes et finalement, Nuage de Citron se trouvait à être comme elle. Ils étaient malades, mais d’une maladie incurable que personne ne comprenait. Ils pouvaient se soutenir, mentalement. Ils pouvaient se rassurer légèrement en se disant qu’au final, ils ne sont plus seuls dans ce monde à vivre un tel quotidien, avec cette sensation amère serrant ce coeur.

Elle voulait pleurer, elle voulait laisser toutes les larmes de son corps se déverser, parce qu’elle n’était plus seule et que quelqu’un pouvait comprendre ce que ça faisait de se dire qu’en un instant, sa vie pouvait cesser, quelqu’un qui pouvait comprendre la douleur qui s’infusait dans le coeur dès qu’un impact s’invitait. Elle avait envie de pleurer de soulagement. Un doux soulagement qui lui donnait cette sensation que la vie pouvait être un peu plus vivable, un peu plus agréable. Elle avait envie de se précipiter contre lui, de se blottir contre son pelage et d’entendre son coeur battant pour se dire que oui, en effet, il était bien présent et il comprenait. Mais elle était restée ici. Les paroles de l’étrange petit chat restaient dans sa tête. Elle pourrait le contaminer par la maladie qui ravageait les Troupes. Cette maladie qui la poussait à tousser tellement fort, qui la faisait cracher du sang, qui faisait que tout son corps devenait en feu. Le feu et la glace. C’était étrange, quand on y pensait. Elle ne bougeait pas, et elle l’écoutait. Un prince de glace. Ils étaient prince et princesse de glace. Mais la suite de ce discours rendit la petite triste. Bien triste. Les Clans étaient malades.
« Je suis Assalys. Tu as au moins une utilité dans ton Clan, un rôle.. je suis dans la tanière des Anciens. J’aide parfois Olosis, notre apprentie botaniste, elle essaie de me guérir. » Olosis, Assalys ne pouvait pas l’oublier. Cette féline qui donnait tout pour elle, cette féline qui apaisait cette douleur que son mal incurable attirait et qui se battait pour tenter de la guérir. Mais Assalys savait que c’était vain. Olosis ne voulait pas l’admettre, l’acceptait et la princesse de glace ne pouvait que la laisser faire, elle avait de besoin de cette apprentie botaniste. Et elle sourit doucement. « La Troupe Embrumée a le remède, Denaï a envoyé un chasseur, Hidoï, le chercher pour soigner notre Troupe. » Elle n’avait pas peur de lui confier les événements récents. Non. Elle avait confiance.


By Moony for Luny only

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 Mer 15 Mai 2019 - 16:50
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