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L'aube je t'aime... | ft. Flèche de Ronce

Soleil Noir
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Den
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Soleil Noir
 Dim 10 Fév 2019 - 18:32
L'aube. Le moment favori de Soleil Noir. L'astre blanc perdait de sa pâleur à mesure que le ciel gagnait en lumière. Le ciel était encore sombre, profond. Mais les nuages de neige empêchaient Soleil Noir d'y voir clair. La lune elle même s'était cachée dans un nuage. Sans doute a-t-elle froid, se dit Soleil Noir d'un humour cynique. Tout le Clan avait froid. La lune ne facilitait pas la tâche aux félins qui désiraient chasser de nuit. Et seul le Clan des Etoiles savait à quel point l'hiver se faisait rude... Soleil Noir espérait qu'il tirait sur sa fin. Mais les espoirs semblaient assez vains...

Ainsi, alors que l'aube semblait proche, Soleil Noir s'aventurait hors du campement. La neige ralentissait considérablement ses mouvements. Il maudissait le linceul blanc à chacun de ses pas d'un grognement sonore et priait pour que personne ne se rende compte de sa maladresse. Parfois, la neige arrivait à ses épaules, rendant la progression compliquée. Le mâle voulait rallier un point plus dégagé pour tenter d’apercevoir le soleil, histoire de donner une bonne nouvelle à ses camarades; celle d'une journée ensoleillée qui ferait disparaître quelque peu la neige. Bientôt, son pelage était trempé et le froid déchirait sa chair. Le guerrier aux yeux vairons s'ébroua, pressa le pas. Mais alors qu'il approchait des bornes de son territoire, son museau fût attiré par un fumet agréable. La proie n'était pas loin. Le matou reconnut l'odeur d'un rongeur, sans doute une souris qui s'était perdue dans la neige. Adoptant la position du chasseur, le mâle entreprit de se lancer aux trousses de sa proie. Il l'aperçût alors, aux confins du territoire, sur le chemin qu'empruntaient les félins du Tonnerre pour se rendre aux Quatre Chênes. La petite souris fila avant que le guerrier n'ai le temps de dire "mulot", mais Soleil Noir était déjà attiré par quelque chose, quelque chose qui l’obnubila.

Un souvenir.

Traversant la frontière du Tonnerre pour se diriger vers les limites du Clan du Vent, clan allié, Soleil Noir éprouva le souffle de la plaine qu'il percevait déjà, à plusieurs queues de renard de là. Il se souvenait d'un jour de pluie terrible, qui lui avait valu la raclée de sa jeunesse. Un jour où son mentor l'avait envoyé chasser aux confins du territoire du Tonnerre. Un jour de mauvais temps, où Nuage Ensoleillé n'avait pas fait assez attention à l'endroit où il se trouvait ni à la frontière qu'il franchissait. Et dans sa course contre le vent, il avait été stoppé net. Hypnotisé par le souvenir qui remontait à plus d'une vingtaine de lunes, Soleil Noir outrepassait pour la seconde fois de sa vie cette borne qui lui avait valu les remontrances de son mentor. Le mâle était sur ses gardes, mais que pouvait-il arriver ? Le Clan du Tonnerre et celui du Vent étaient alliés depuis des lunes. Et puis, il ne passait que pour un moment, juste pour voir l'aube. Ainsi, Soleil Noir fixa son regard vers l'horizon, attendant le réveil de la boule de feu, entre collines et plaines.
L'aube je t'aime j'ai toute la nuit dans les veines.
Flèche de Ronce
Admin Orenji
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Le personnage
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Flèche de Ronce
 Jeu 28 Fév 2019 - 22:17

L'aube je t'aime...

Il avait neigé cette nuit. C'était certainement le pire moment pour sortir afin de se dégourdir les pattes, encore plus lorsqu'on est atteint du mal rouge. Et pourtant, la lumière m'attire tel un aimant en dehors de cette tanière où nous sommes les uns sur les autres. Je dépose un baiser sur le haut de la tête de ma compagne, je l'entends gémir mais elle ne bouge pas, ne lève pas mes yeux vers moi. Elle dort profondément, je ne veux pas la déranger. Je m'écarte d'elle et enjambe les queues qui trainent sur mon passage. Beaucoup de chats ont du mal à dormir à cause de leurs toux ou celles des autres, je ne voudrais pas être la cause d'un réveil si brutal. Une fois dehors, je m'aperçois que c'est le début de la journée. Il fait même encore très tôt, l'aube n'est pas tout à fait présente dans le ciel. Cela fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de regarder le soleil se lever. Je presse le pas à travers la forêt. Mon but étant d’arriver aux Prairies et Collines avant que le meilleur moment ne soit passé. Cela va certainement griller mes vieilles rétines de fixer le soleil mais ça m’est égal: le spectacle va être magnifique. Au fur et à mesure que je marche, je me rends compte que la neige devient rose avec des nuances de violets mais ça, je le découvre qu’en levant le museau. Je sens que j’ai déjà raté le début mais ce n’est pas grave, je ne suis plus très loin. J'éternue, grelotte puis éternue encore une fois. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour photographier de mes propres yeux cette vue incroyable que je vais apercevoir.
J’y suis enfin. Je grimpe en haut de la colline la plus haute pour avoir une vue d’ensemble sur le paysage et remarque, grâce à mon flair, que je ne suis pas seul. Je m’approche tout de même car c’est un guerrier du Clan du Tonnerre. Normalement, il ne va rien dire étant donné qu’il est sur notre territoire et pas sur le sien. Surtout que nos Clans sont alliés. Je m’installe dans la neige, à une certaine distance pour ne pas le contaminer puis nous observons. Le ciel, comme je l’avais deviné, est rose. Des nuances de violets viennent s’ajouter aux courbes claires. Pendant plusieurs minutes, nous nous contentons de nous taire pour profiter de la vue mais je ne peux m’empêcher d’ajouter un faible “ C’est beau “.

- Tu as bien grandi depuis ce jour pluvieux. Es-tu toujours aussi peu concentré ?

Je suis ma phrase d’un sourire, du coin de l’oeil, j'observe le mâle à mes côtés. Il y a une vingtaine de lune environ, lorsque qu’Etoile de Jaspe et Etoile Machiavélique n’avaient pas encore unie leurs territoires, je suis tombé face à ce jeunot, en pleine course sur notre territoire. Étant un bon guerrier, loyal à son Clan, j’ai remis l’apprenti à sa place mais il se peut que ça n’est pas plu au félin. Dans mes souvenirs, il avait du mal à rester calme ce qui fait qu’avant l’arrivée de son mentor, nous avons eu une petite querelle. Idiote, trois fois rien. Mais je me souviens que l’insolence du jeune chat ne m’avait pas plu et je crois bien que ça m’est resté au travers de la gorge.

Soleil Noir
Jeune recrue
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Soleil Noir
 Sam 9 Mar 2019 - 19:56
Et lorsque enfin la boule de feu pointa le bout de son museau doré, Soleil Noir se rendit compte qu'il n'était plus seul. Combien étaient-ils ? L'odeur n'était pas puissante. Peut-être celui ou celle qui venait à sa rencontre était-il ou elle venu seul. Cependant, malgré l'odeur évidente du Clan du Vent, le matou pu percevoir autre chose. Une odeur âcre, brûlante, qui retournait ses muqueuses. Une odeur qu'il connaissait, malheureusement. Une odeur qui était celle du mal qui rongeait le Clan du Tonnerre. Ainsi, même le Clan du Vent était-il touché. Qu'en était-il des autres clans ? Bah, ceux de la Rivière pouvaient bien crever. Aux yeux du mâle aux yeux vairons, ils n'étaient bons qu'à se noyer dans leur rivière, cette source de nourriture infinie qui rendait les « faces de tanches » - comme Soleil Noir aimait les appeler; aussi gros et paresseux que des chats domestiques. Les matous de l'Ombre, ceux qui vivaient près du charnier, étaient probablement également touchés. Le mâle gris n'était bien sûr jamais allé au cœur du territoire de l'Ombre, mais il avait entendu les histoires de sa mère, qui disaient que les matous des marécages vivaient tout près d'un immense amoncellement de choses abandonnées, parfois pourries. Peut-être qu'ils étaient responsables de la venue de la maladie. Oui, peut-être même les félins de l'Ombre étaient-ils la source de toute cette misère, qui s'abattait sur la forêt ! Il se promit d'en parler à quiconque voulait bien l'entendre. La faute n'était jamais celle des félins du Clan du Tonnerre, de toute façon. Dans l'imaginaire de Soleil Noir, ils étaient des matous trop honorables et trop vaillants pour être responsables du malheur du reste de la forêt.

Sans animosité, le félin vint s'installer à une distance raisonnable du mâle du Clan du Tonnerre. Soleil Noir décrocha à peine son regard de l'horizon. Après tout, il était en territoire étranger: relâcher son attention, même pour un félin d'un Clan allié, était une sottise qu'il n'était pas prêt de commettre. Après quelques secondes de flou et après avoir entendu son comparse complimenter la vue, Soleil Noir se souvint alors. Quelle coïncidence amenait Soleil Noir et le félin de son souvenir à se rencontrer à nouveau, au sein du territoire qui fut, dans des temps divers et révolus, piétiné par le tout jeune félin inconscient ? Le grand mâle gris était incapable de se souvenir du nom de l'arrivant. Pourtant, il était certain d'avoir déjà rencontré celui qui se tenait à ses côtés bien après l'incident. En revanche, il se souvenait de la manière dont le félin adverse l'avait remis en place. Avec le recul apporté par les lunes passées, Soleil Noir se souvenait avoir beaucoup appris, ce jour là. Bon, il fut d'abord courroucé, pendant des lunes et des lunes, mais peut importait, désormais. Aujourd'hui, les félins semblaient se rencontrer sans aucune espèce de colère.

« Tu as bien grandi depuis ce jour pluvieux. Es-tu toujours aussi peu concentré ? »

Soleil Noir eut un ricanement. Aussi peu concentré ! Il posa ses yeux vairons sur le matous à ses côtés, décrochant pour un moment son regard de l'aube qui couvrait à présent la neige de son manteau roux. Le nom du matou du Clan du Vent le frappa alors. Il ne se souvenait plus de la manière dont il l'avait appris, peut-être lorsque son mentor lui avait administré la rouste de sa vie.

« Flèche de Ronce. Je te dirai bien que tu as grandi, mais ça serait mentir. »

Il se surprit lui même par le ton qu'il employait. Pas de rage, pas de méchanceté. Il retrouvait son souvenir avec une étrange tendresse qui lui était tout à fait inhabituelle et étrangère. A nouveau, son regard trouva la boule de feu, qu'il peinait à fixer alors que cette dernière croissait dans le ciel encore ensommeillé.

« Je suis guerrier, maintenant. Si tout cela te semble bien familier, éloigne ce sentiment de toi, je ne fais que passer. L'aube est magnifique, depuis cet endroit. Et toi, que fais tu ici ? Tu viens chasser le soleil, toi aussi ? »

Flèche de Ronce sentait la maladie. Était-il encore capable de chasser quoi que ce soit ? Lui poser la question serait l'insulter. Déjà que moi, quand on me parle de chasse alors que je ne suis pas malade, je le prends pour une insulte, pensa le matou.

« Comment vont nos amis du Clan du Vent, malgré l'hiver ? Je suis sûr qu'il est bientôt terminé. Le Clan des Etoiles ne peut pas nous en vouloir au point de nous envoyer une neige éternelle... »

Non, cela, il ne laisserait pas faire. Je prierai constamment le Clan des Etoiles pour qu'il nous envoie le soleil, si cela venait à arriver !
L'aube je t'aime j'ai toute la nuit dans les veines.
Flèche de Ronce
Admin Orenji
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Flèche de Ronce
 Lun 25 Mar 2019 - 22:25

L'aube je t'aime...

Le gamin ricane. Va savoir si c’est un rire franc ou ironique. J’opte plutôt pour la deuxième proposition car ma phrase n’avait rien de drôle. Enfin si, pour moi mais pas pour lui, je voulais taquiner l’époque où nous avons eu une petite confrontation. Je sens son regard se poser sur mon pelage malgré la fixité de mon regard sur le paysage. Le soleil est encore bas dans le ciel, je pense qu'il nous reste une vingtaine de minutes avant que le soleil ne soit vraiment présent. Je serai parti bien avant à mon avis. Je jette un coup d'œil discret au guerrier et directement, je lève les yeux au ciel. C'est mal de se fier à la première apparence, c'est vrai mais il me paraît si hautain et arrogant. De plus, ce n'est pas une première impression étant donné que j'ai déjà pu lui parler par le passé et que ce fut une discussion peu agréable. Il était jeune, c’est vrai mais ce n’est pas pour autant que je devais être indulgent. Il a dépassé les frontières de son territoire pour arriver sur le notre, je devais le signaler.

- Flèche de Ronce. Je te dirai bien que tu as grandi, mais ça serait mentir.

Je jette un regard en coin au guerrier dont le nom m'échappe. Je suis quelque peu surpris par sa taquinerie, dit avec beaucoup de calme. C'est évident que sa phrase est lâchée pour se moquer de ma petite taille ou peut-être pour me rappeler que je vieillis. Je ne sais pas comment réagir face à sa blague… Enfin, si c'en est une. Ce genre de pique, par un proche, me fait sourire, voir rire. Mais maintenant, je n’ai pas envie de rire ou sourire. Je n’ai pas non plus envie de le regarder méchamment, je préfère ne pas faire attention et continuer à observer ce magnifique spectacle de la nature.

- Je suis guerrier, maintenant. Si tout cela te semble bien familier, éloigne ce sentiment de toi, je ne fais que passer. L'aube est magnifique, depuis cet endroit. Et toi, que fais tu ici ? Tu viens chasser le soleil, toi aussi ?

Je tourne le regard vers lui, interloqué. Alors. Soit le guerrier parle extrêmement bien et soutenu, soit je suis trop bête pour comprendre la moitié de ses mots. Qu’est-ce que ça signifie “ tout cela te semble bien familier “ ? Qu’est-ce qu’il veut dire ? Que si nous sommes réunis, ce n’est pas pour longtemps et que je ne dois pas m’habituer à sa présence ? Oh, ah ah ! Ah ah ! Il n’a pas à s’inquiéter là-dessus, ce n’était pas mon attention, ça ne m’a même pas traversé l’esprit, pour vous dire. Je m’intéresse alors à ses questions, il s’intéresse à ce que je fais. Bah alors, je croyais que je ne devais pas m’habituer à la familiarité mais tu fais la causette ? Enfin bon, on va rester poli et répondre. J’ouvre doucement la gueule mais voilà qu’il me coupe. Je me reconcentre sur le paysage rosé, une petite moue sur le visage. Bah super.

- Comment vont nos amis du Clan du Vent, malgré l'hiver ? Je suis sûr qu'il est bientôt terminé. Le Clan des Etoiles ne peut pas nous en vouloir au point de nous envoyer une neige éternelle...

Bon sang mais c’est qu’il est bavard ! Il en pose des questions à mon sujet, il est amoureux ou quoi ? Je reste silencieux, pensant à une réponse convenable. Tout d’abord, s’il croit que je vais lui répéter quoi que ce soit sur nous, il se fourre la griffe dans l’oeil et ce, même si nos Clans sont en alliance. Je ne l’apprécie pas, pourquoi lui raconter la misère que l’on vit ? Ja-mais. Je prends une voix neutre, ni trop sec, ni trop chaleureuse.

- Comme tout le monde, nous souffrons mais nous restons forts. Et le v...tien ?

Bon, je ne pouvais pas mentir en avouant que mon Clan va bien. Ce n’est pas le cas, pas du tout. Nous avons eu des morts et ma propre compagne est dans un sale, sale état. Mon ancienne apprentie a dû quitter le Clan à cause de la maladie d’ailleurs, je suis un peu triste de ne pas avoir pu la saluer avant son départ. Ensuite, toujours une forme de politesse, j’ai été élevé ainsi et même si mes parents se sont moins occupé de mon éducation par la suite, je n’ai jamais perdu cette notion. Puis d’un coup, mon visage montre de l’hésitation. Devrais-je lui demander son nouveau nom ? Après tout, j’ai totalement oublié son nom d’apprenti… Mais je n’ai pas envie qu’il pense que je fais la discussion non plus. J’ouvre la gueule puis la referme, puis la rouvre encore une fois.

- Tu m’as dit que tu étais guerrier depuis le temps, quel est ton nouveau nom ?

Ne me regardez pas comme ça, je ne lui fais pas la discussion, pas du tout ! C’est juste que quand je parle avec une personne, je préfère savoir son nom ! C’est logique nan ?

Pan
Jeune recrue
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Pan
 Jeu 15 Aoû 2019 - 23:28
|| RP déplacé étant donné que Den est partie.
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