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you may think that i'm not gonna hurt you, you may think that i love you, but today you will find out who i am ♗ Nuage Céleste

Folie des Nuits
Ce fou de Frou est plus rapide que la lumière !
Puf/Surnom Puf/Surnom : Foudry
Messages Messages : 185

Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 67 lunes
Mentor / apprenti :
Folie des Nuits
 Mer 20 Fév 2019 - 16:26
« you will pay the price for him, but don’t worry, not today »

Il l’aime.

IL L’AIME PUTAIN. Bien sûr, tout ne pouvait pas se passer comme prévu hein. Il fallait toujours et éternellement faire des écarts au plan. Bon, parfois, c’était nécessaire, c’était justifié, mais déjà, c’était des petits écarts, soit ça ne changeait pas grand chose au plan de base, soit le plan n’en était que meilleur. MAIS LÀ, là putain, ça s’appelait ruiner le plan. Le détruire. Le piétiner. Le réduire en cendres. Le plan était totalement mort. Et ça, c’était moche. Terriblement moche. Argh, ça te mettait sur les nerfs cette histoire. C’était pas ton genre. Tu te contrôlais, pas de soucis là dessus, c’est juste qu’intérieurement, tu bouillonnais.

Non mais c’était la plus grosse blague de l’année ça. Scarabée Sacré qui tombe amoureux d’une des victimes. Une apprentie, qui plus était. Bon, vieille l’apprentie, mais même. Une de vos victimes. Mais que lui était-il passé par la tête ? Enfin, non, s’il l’aimait vraiment, il avait pas choisi, tu n’allais pas remettre ça en cause, il te jouait pas un sale tour, vu la gueule qu’il tirait. Mais enfin, lui, tomber amoureux ? Comment … ? Tu ne savais pas quoi en penser. Si ce n’est que ça foutait tout en l’air et que ça te cassait sérieusement les couilles. Mis à part ça, il semblait que tu sois un peu jaloux. Pourquoi ? Ton frère préférait cette femelle à toi. T’étais jaloux et énervé. Autant dire que ça ne faisait pas bon ménage. Surtout vu le pouvoir que tu avais entre tes pattes : te faire passer pour ton frère. Oh, non, t’allais pas ruiner leur belle histoire d’amour, leur belle histoire de princesse et de prince charmant. Tu voulais juste… Ah, tu ne savais même pas. T’étais putain d’indécis. Que faire ? Répliquer ? Le mettre en garde ? Lui pardonner, tout simplement ? Cette simple idée te fit bien rire. Tu l’avais toujours au travers de la gorge. T’allais pas rester sans rien faire. Ton frère savait bien que t’étais susceptible et rancunier. Il devait bien se douter de quelque chose. Bon, de toute façon, il n’était pas là, et toi, tu rentrais au camp. Bon, on part sur du soft.

Entré au camp, tu observas la clairière. Comme tu l’avais dit, pas de signe de ton frère. Ton regard se tourna alors vers la pouponnière. Nuage Céleste y était, avec ses chatons. Tu le savais sans les avoir vus. Leurs chatons. Était-ce pour cela que Scarabée Sacré était tombé sous le charme ? Voyant les petites boules de poils, aurait-il cédé ? Quelque chose n’avait pas dû fonctionner correctement dans sa tête à ce moment-là. Ça n’avait jamais tourné rond de toute façon, mais là, c’était encore moins normal que d’habitude. Pour toi, c’était surtout de la faiblesse. De la folie, également. C’était dangereux pour lui, s’il avait de véritables sentiments envers eux. Parce que toi, les seuls sentiments que t’avais envers eux… Ah, c’était le néant en fait. S’il leur arrivait quoi que ce soit, ça ne te ferait rien. Ça t’emmerderait pour les chatons, mais la mère, bah, elle aurait fait son temps. Confiant comme toujours, tu te rendis d’un pas mesuré vers le repaire des reines.

Tu attendis que tes yeux se soient accoutumés à la pénombre intérieure avant de te diriger vers ta cible, souriant comme l’aurait fait ton frère. Maintenant, ça faisait sens. Ce sourire que tu lui avais déjà surpris, il n’avait jamais été faux. Il venait du cœur, de son cœur que tu avais cru absent. Chez toi, c’était simple : il n’était pas là. C’était vite réglé, au moins. Effleurant sa truffe en guise de salut, tu lui demandas ensuite, en tant que bon père attentionné :

« Ça te dit de sortir un peu prendre l’air ? Ils sont assez grands pour se passer un peu de toi. »

Tu fixais les chatons du regard avec bienveillance. Bienveillance pour les chatons, bien sûr.
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 Sam 9 Mar 2019 - 23:59



It's a crazy day with a crazy man.

What's wrong with you !?


Nuage Céleste et Scarabée Sacré. Parents de Petit Serpent et Boule Marine. Oh, ça sonne si bien ! Mes petits ont environ 4 lunes. Ils s’entendent bien légèrement casse-cou et dynamiques mais après tout, ce sont des chatons ! Ils deviennent de plus en plus excités à l’idée de devenir apprentis, ce qui me rend plutôt triste moi. Je ne pourrais plus passer mes journées avec mes petits anges, ils vont s’éloigner de moi et je vais reprendre mon apprentissage. Avec l’arrivée des chatons, j’avais l’impression d’être en pause de tout car mine de rien, l’apprentissage lorsqu'on est apprentis, ça prend une grande place dans ton quotidien. A présent, je ne pensais plus combat ou chasse mais amour et bonheur. Ca faisait un bien fou de ne plus penser au stress de l’apprentissage ! Mais il faut que je me rende à l’évidence, je ne vais pas pouvoir rester reine toute ma vie. Il faut bien recevoir mon nom de guerrière un jour ou l’autre. En attendant ce fameux jour, j’ai un peu de temps à perdre avec les amours de ma vie ! En parlant d’amour de ma vie, voilà Scarabée Sacré qui s’approche ! Toujours aussi souriant qu’à son habitude, il vient me saluer en m’effleurant de son museau. Je frissonne, comme à chaque fois que nous partageons un doux contact et l’observe, attendrie.

- Ça te dit de sortir un peu prendre l’air ? Ils sont assez grands pour se passer un peu de toi.

Même si je n’aime pas être loin d’eux, je ne peux refuser une sortie avec mon bien-aimé. D’un petit signe de tête, j’accepte sa proposition et nous sortons tous les deux du Camp. Comme à nos habitudes, on se met à parler de tout et de rien, enfin, notre discussion est principalement tourné vers les chatons ou notre couple mais bon ! On est heureux, c’est normal, n’est-ce pas ? Nous nous rapprochons alors des chutes, c’est là où nos pas nous emmène inconsciemment. Soudainement, au milieu de sa phrase, le jeune mâle me demande de fermer les yeux. Je le regarde, surpris et amusé par sa demande. Je pense directement à des choses coquines alors je souris, me retenant de mordiller ma langue et ferme les yeux comme il me le demande.

- Que vas-tu me faire grand fou ?

Ma voix est amusée, je ne peux m’empêcher de le chercher un peu en gigotant ma queue blanche sous son museau ou de lui demander constamment si je peux ouvrir les yeux, telle une enfant qui joue à cache-cache. Il reste silencieux, ce qui m’intrigue encore plus. Mon coeur se met à battre plus fort, sous l’effet de l’excitation. Cela fait longtemps qu’on a pas pu le faire, à cause des chatons et j’avoue que bon sang, je suis en manque ! J’ai presque envie de lui sauter dessus et si ce n’est pas lui qui le fait dans les prochaines secondes qui suivent, je crois bien que je vais lui désobéir et prendre l'initiative. Mais pour le moment, ce petit jeu qu’il installe m’amuse et surtout, m’excite davantage. Plus j’attends, plus je sens mon coeur dans mon ventre. Ma respiration est de plus en plus longue. C’est fou, il ne me touche même pas, il ne parle pas et pourtant, je suis au comble de l’excitation.

By Orenji

Folie des Nuits
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Le personnage
Sexe du perso: Mâle
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Folie des Nuits
 Dim 11 Aoû 2019 - 23:30
« what would you say if i told you i hate you ? i've got something that'll blow your mind »

Elle a l’air heureuse, comme à chaque fois qu’elle est avec Scarabée Sacré. Son sourire pourrait illuminer le plus sombre des cœurs et chasser les ténèbres qui l’habitent. En fait, tu cherchais toutes les causes possibles à la chute de ton frère. Tous les prétextes possibles. Son sourire, les chatons, sa beauté, ses yeux, son comportement avec lui : difficile de résister. C’était presque compréhensible. Là où tu ne comprenais pas, c’était que c’était Scarabée Sacré. Pas un simple guerrier, un chat lambda. Ce qui était sûr, c’est qu’il s’était beaucoup trop attaché à cette apprentie et qu’il fallait y remédier. De manière subtile bien sûr. Puisque tu ne pouvais pas le convaincre lui - c’était ton frère, il t’avait demandé en personne de ne pas la toucher - tu pouvais t’occuper d’elle. Comment ? Tu ne savais pas exactement encore. La seule chose dont tu étais sûr, c’est qu’il fallait lui faire peur d’une manière ou d’une autre pour qu’elle prenne ses distances avec ton frère. Ensuite, la magie du charme devrait opérer. Hâte de voir ça. Encore fallait-il déjà faire quelque chose.

Elle accepte bien sûr. Les deux boules de poils passeraient bientôt apprentis de toute façon, ils étaient autonomes maintenant, ils pouvaient bien se passer de leur maman poule quelques temps. Vous vous dirigeâtes vers la sortie du camp, puis vous marchâtes au hasard sous les arbres. Enfin, presque au hasard. Disons juste que tu orientais le chemin de manière discrète. C’était pas très compliqué, de toute façon : la féline blanche papotait, tu lui répondais, et voilà, c’était dans la poche. En même temps, de quoi pouvait-elle se douter ? Tout avait l’air naturel, comment pouvait-elle se douter qu’il s’agissait du frère de Scarabée Sacré et non le guerrier tricolore en personne ? Tu la plaindrais presque. Malheureusement, la pitié, tu ne connaissais pas. Maintenant, tu savais exactement ce que tu allais faire. T’allais tout balancer. Toute la vérité, à un détail près. Enfin, en omettant un “détail”, c’est-à-dire les vrais sentiments de Scarabée Sacré. Évidemment, ça ne serait pas pas drôle sinon. Franchement, là, t’avais envie de dire ce que t’avais sur le cœur. Est-ce que t’irais trop loin ? Scarabée Sacré pouvait toujours se rattraper s’il l’aimait vraiment comme il le prétendait. À chaque pas la pression montait, l’adrénaline augmentait. T’avais putain de hâte. C’était pas comme toutes les autres fois où tu devais user de ton charme pour la séduire, où tu devais être serviable, aimable et ce genre de choses un peu chiantes sur le long terme. Bien sûr que ça faisait partie du jeu et que c’était marrant. Mais c’était pas le meilleur. La meilleure partie du jeu allait commencer. Ça t’avait manqué. Bon, t’essayerais de te contrôler - tu te contrôlais toujours de toute façon - et de ne pas trop aller loin.

Vous marchiez le long de la Rivière et le paysage devenait de plus en plus abrupt sur le côté à mesure que vous vous approchiez des gorges de votre territoire. Un endroit charmant pour un petit couple charmant lui aussi, n’est-ce pas ? Tu marchais d’un pas mesuré, presque détendu et nonchalant, écoutant avec attention les paroles de la belle et lui répondant comme si de rien n’était. En vérité, à l’intérieur, tu bouillonnais. Tu frétillais d’impatience. Alors, quand tu jegas que vous vous étiez suffisamment approché du gouffre, tu t’arrêtas au milieu de ta phrase pour lui demander de fermer les yeux. Oui, totalement, fermer les yeux. Et avec un joli sourire, ça passait tout seul. La jeune chatte semblait tout émoustillée, elle était presque aussi excitée que toi. Mais sûrement pas dans le même sens, malheureusement pour elle.

« Que vas-tu me faire grand fou ? »

Oh, rien de grave. Juste quelques paroles, quelques mots doux dont tu te souviendras jusqu’à la fin de ta vie, ma belle. Tu te mis alors à rôder autour d’elle une fois que tu te fus assuré qu’elle avait bien les yeux fermés et qu’elle ne trichait pas. On aurait cru un vautour qui tournait autour de la proie qu’il avait repérée. Tu te délectais de chacun de ses instants. Que la fête commence. Tu t’approchas de son oreille pour lui susurrer :

« Qui a dit qu’il n’y avait que les chatons qui pouvaient jouer ? »

Ton sourire s’élargit alors. Tout allait bien de son côté, tu jouais encore un peu. Tu continuas de lui tourner lentement autour, comme si c’était réellement un jeu. Mais ce n’était certainement pas le jeu auquel elle s’attendait. Une chose était sûre : elle n’était pas prête.

« Tu te plais avec moi, n’est-ce pas ? Mais tu n'as pas encore tout vu. Tu n’as pas encore fait connaissance avec mon côté obscur. Mais on va y remédier. »

Tu te mis en face d’elle, t’assurant qu’elle gardait les yeux fermés, et tu posas ta queue sur son museau d’un mouvement doux. « Chhht, écoute moi jusqu’au bout. »

Tu repartis derrière elle, continuant ton petit manège.

« Dis-moi, quel effet ça fait d’être le jouet de deux frères ? Je veux dire, j’ai toujours le point de vue de celui qui joue et qui tire les ficelles, alors, pardonne ma curiosité, mais je me pose quelques questions. » L’ambiance avait radicalement changé, mais tu ne la laisserais pas répondre. Pas maintenant. Tu la contournas pour lui susurrer dans l’autre oreille - te délectant de sa douce odeur au passage - comme si vous étiez deux : « Notre sœur trouve que nous sommes deux connards, mais on ne joue pas avec elle, alors comment pourrait-on la croire ? Tu sais, au fond je pense qu’elle dit ça parce qu’elle est jalouse, c’est tout. » Tu souris et tu te plaças face à elle pour la faire reculer un peu, toujours un peu plus près des gorges. Elle ne pouvait pas s’enfuir. À la moindre tentative, tu sauterais pour la plaquer au sol. Et ce ne serait absolument pas compliqué. Elle était comme une souris prise au piège. « Alors, tu préférais lequel de nous deux ? Scarabée Sacré ? Ou Folie des Nuits ? Ne me dis pas qu’il n’y avait pas de différence… si ? »

Tu la fixais intensément, sans broncher, calme comme jamais et le sourire aux babines. Tu avais fait exprès de ne pas dire ton nom. Oui, c’était une bonne journée. Et ça ne faisait que commencer.

wrap a rope around your head and watch you as you take flight.
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 Ven 30 Aoû 2019 - 23:50



 
It's a crazy day with a crazy man.

 
What's wrong with you !?

 

Scarabée Sacré commence à me tourner autour avant de se rapprocher de moi. Un sourire grandit sur mon visage, bon sang, j’en ai mal aux joues tellement il est présent. Lorsque je le sens se diriger vers mon oreille, je sais déjà qu’il va me murmurer des mots doux, ce qui accentue cette boule d’excitation, logé dans mon ventre. Il me dit qu’il n’y a pas que les chatons qui peuvent jouer. Mon sourire s’évanouit un peu et je fronce les sourcils, un peu déçue par ses chuchotements. Je m’attendais à autre chose et je tourne en boucle sa phrase dans ma tête, tandis qu’il s’écarte un peu de moi. Au fond, c’est bon signe, ce qu’il vient de me dire… Après tout, il sous-entend qu’on va bien s’amuser, tous les deux, ce qui ne peut me donner que du plaisir. Alors, je reprends ce même grand sourire qui était collé sur mon visage, quelques secondes avant.

- Tu te plais avec moi, n’est-ce pas ? Mais tu n'as pas encore tout vu. Tu n’as pas encore fait connaissance avec mon côté obscur. Mais on va y remédier.

Quoi ? Je fronce grandement les sourcils et mon geste s'atténue lorsque sa queue se pose avec douceur sur mon museau. Son mouvement est adorable, alors j’oublie un peu le sens diabolique de sa phrase et je me dis que c’est encore un sous-entendu sexuel maladroit. Il me dit de l’écouter jusqu’au bout, alors c’est ce que je fais. Je garde les yeux fermés et je l’écoute, comme il me l’exige. Il s’écarte encore et se place derrière moi, cette fois-ci. Je m’attends à ce qu’il me monte dessus, afin de rompre l’excitation qui monte de plus en plus mais visiblement, il n’a pas fini son petit manège.

- Dis-moi, quel effet ça fait d’être le jouet de deux frères ? Je veux dire, j’ai toujours le point de vue de celui qui joue et qui tire les ficelles, alors, pardonne ma curiosité, mais je me pose quelques questions.

Quoi ? Mon sourire disparaît totalement de la surface de mon visage, je suis tellement perdue face aux paroles de Scarabée Sacré que je n’arrive plus à penser. Je fronce de plus en plus les sourcils tandis que mon coeur bat, lui aussi, de plus en plus fort. Il battait déjà à une vitesse folle à cause de l’excitation mais cette fois-ci, c’est différent. Je ressens la douleur, tellement il tape dans ma poitrine. Mes yeux s’ouvrent doucement, je désobéis aux ordres de mon compagnon mais je n’y porte plus vraiment d’importance. Un frisson parcourt l'entièreté de mon corps lorsqu’il se déplace jusqu’à mon oreille et murmure à celle-ci, comme la première fois. Sauf que cette fois-ci, je sais que ce ne sont pas des mots doux qui vont sortir de sa gueule.

- Notre sœur trouve que nous sommes deux connards, mais on ne joue pas avec elle, alors comment pourrait-on la croire ? Tu sais, au fond je pense qu’elle dit ça parce qu’elle est jalouse, c’est tout.

Quoi ? Ma respiration est rapide, presque aussi rapide que mon coeur. Sa soeur, Arabesque du Temps… Elle était venue me voir, un jour, à propos de Scarabée Sacré. Elle voulait me mettre en garde, par rapport à lui, par rapport à son comportement. Elle sous-entendait qu’il était dangereux et que c’était un manipulateur. J’avais refusé de l’écouter, j’avais nié tout ce qu’elle me racontait. Tout comme le dit mon compagnon, je pensais qu’elle était jalouse de la relation que j’entretenais avec son frère. Il se place face à moi et son sourire me glace le sang. C‘est en voyant son sourire maléfique, diabolique, in-humain, que les larmes montent soudainement et menacent de couler. Est-ce que j’aurais dû écouter Arabesque du Temps ? Je recule, instinctivement. Est-ce que mon premier amour est un monstre ? Est-ce que le père de mes enfants m’a aimé, un jour ? Est-ce que la grandeur de mes sentiments est aussi grande, de son côté que du mien ? Est-ce qu’ils existent, même ? A chaque question pensée, je recule d’un pas. Lorsque je me rends compte que je suis bien trop près des gorges, je m’arrête mais recule le visage le plus possible, pour ne pas être trop proche de celui de mon compagnon. Je déglutis difficilement et cherche un moyen de sortie, toutes les possibilités me paraissent impossibles. Il est bien trop proche de moi et quelque chose me dit qu’il ne me laissera pas partir si facilement.

- Alors, tu préférais lequel de nous deux ? Scarabée Sacré ? Ou Folie des Nuits ? Ne me dis pas qu’il n’y avait pas de différence… si ?

Ma babine inférieure tremble et les larmes coulent le long de mes joues. Je me rends compte de tout, d’absolument tout. Lorsque je pensais passer du temps avec lui, je le passais avec son frère. Celui que j’aime échangeait son identité avec Folie des Nuits, pour… jouer avec moi ? Pour me manipuler ? Pour rigoler ? J’ai l'impression qu’on enfonce une pierre pointue au milieu de mon coeur, je me sens trahie, sale et utilisée. Comme il l’a dit lui-même, j’étais juste un jouet et non aimée. Je n’ose même pas le regarder à cause du fait que je n’arrive pas à savoir si c’est Scarabée Sacré ou Folie des Nuits, j’ai honte. Pour être franche, je ne préfère pas savoir, j’ai peur d’avoir encore plus mal qu’en ce moment. Pourquoi fait-il ça, pourquoi ? Je pensais que Scarabée Sacré m’aimait vraiment… Lui qui m’a dit tant de fois qu’il était fou de moi, pourquoi me l’avouer maintenant, pourquoi m’avoir menti autant de temps ? Mon regard se relève et croise celui du mâle, face à moi. Il me fixe avec tant de calme, que ça me fait peur. Son sourire psychopathe me donne envie de fuir, alors c’est ce que j’essaye de faire. Je dis bien essayer. A peine j’ose poser une patte sur le sol à côté de lui que le félin me saute dessus, afin de me plaquer sur le sol. Ma tête est près de la falaise, trop près, il n’a qu’à me pousser pour que je finisse au fond du gouffre. Sauf que sur le moment, ce n’est pas ça qui me fait le plus peur. C’est le fait que je sente autant son poids sur mon ventre qui me terrifie. Alors je hurle, je hurle à pleins poumons en le suppliant de me lâcher. Les larmes coulent et je n’arrive pas à les arrêter, en même temps, c’est le dernier de mes problèmes, en ce moment. Une pensée glaçante survient dans mon esprit : j’ai peur de mon propre compagnon.

 
By Orenji

Folie des Nuits
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Folie des Nuits
 Mer 2 Déc 2020 - 22:15
« Here, I'll scream with you! "Ah, somebody help!" Don't you get it bitch? No one can hear you! »

L’ambiance avait radicalement changé, elle était devenue glaciale et elle était sûrement irrespirable pour la jeune féline. Le sol devait sûrement se dérober sous ses pattes, là. Tout devait se mélanger dans sa tête, elle devait revoir plusieurs événements se passer. L’effet du choc, quoi, comme en témoignait sa babine inférieure qui tremblait, stimulus complètement involontaire et incontrôlable. La métamorphose était incroyable et, grand connard que tu étais, tu t’en délectais, et c’était sûrement ça le pire dans cette histoire. Tu étais littéralement en train de la briser pour les lunes à venir, voire même pour le restant de ses jours en fait. Plus rien ne serait jamais pareil, elle était à un tournant. Et tu avais la joie suprême d’être le responsable de tout ça, de toute cette douleur, de toutes ces souffrances à venir. De cette trahison sans nom. C’était clairement dégueulasse, t’agissais dans le dos même de ton frère. Mais ce n’était que lui rendre la monnaie de sa pièce. Ce con n’avait qu’à pas tomber amoureux de votre proie, votre jouet. Il n’avait pas à tout foutre en l’air sur l’autel de ses sentiments de faiblard. Tu lui apprendrais, toi, à se comporter comme un guerrier, un vrai. Et ça commençait par se détacher de cette chatte inutile. S’il ne savait le faire de lui-même, s’il en était incapable ou trop faible pour le faire tout seul, alors voilà, tu venais l’aider. Mission plus qu’accomplie, apparemment.

Elle ne te regarde pas dans les yeux. Elle n’a sûrement pas la force. Au début, tu tentes de chercher son regard en bougeant ta tête. Tu vois les larmes qui coulent sur son poil blanc. Ah, quel désastre. L’amour faisait vraiment des ravages, c’était le cas de le dire. Enfin, elle releva tout de même la tête et ses yeux croisèrent ton regard vairon. Tu étais certain qu’elle ne savait pas à qui elle s’adressait. Une détresse et un désespoir infinis noyaient ses prunelles bleues, ce regard qui avait fait tomber Scarabée Sacré des lunes plus tôt. Puis, soudain, elle fit un mouvement sur ta gauche, tentant de fuir, exactement comme tu l’avais prévu. Elle était la proie, tu étais la chasseur. Vif comme l’éclair, tu lui bondis dessus et la plaqua sans ménagement au sol. Il n’y avait personne d’autre que vous deux, c’était entre elle et toi. Le gouffre était tout près, c’en était presque effrayant dis donc. Dans un mouvement de désespoir, elle hurla, elle te suppliait de la lâcher. Un rictus détestable vint déformer tes babines. T’étais vraiment un type affreux. Elle tentait désespérément de fuir, elle s’époumonait, mais rien à faire, tu la maintenais le plus tranquillement du monde au sol, la tête à deux poils du vide. Tu voulus approcher ta tête de la sienne mais elle te repoussa avec ses pattes avants, se débattant comme un beau diable. Tant pis, on ferait autrement. Tu te couchas donc sur elle. Tu savais que ça allait la faire complètement paniquer, enfin, si elle pouvait paniquer encore plus qu’elle ne le faisait actuellement.

« Économise toi, ma belle, ça ne sert à rien. Je peux même crier avec toi, personne ne viendra. » Tu approchas ton museau. « Pourquoi pleures-tu, ça pourrait être pire. Tu ne vas peut-être pas me croire, mais je ne vais pas te faire mal. Je vais te laisser. Tu sais pourquoi ? » Elle n’avait pas envie de répondre, elle n’était certainement pas en état. Et puis, de toute façon, tu n’attendais aucune réponse de sa part. Ses larmes te suffisaient. « Parce que maintenant, ceux qui vont te faire mal, ce seront tes enfants, nos enfants. Tu penseras à nous à chaque fois que tu les verras. Tu ne pourras jamais nous fuir, nous faisons partie de toi. »

Sur ces agréables paroles, tu te redressas et tu attendis une seconde avant de la lâcher, comme si tu avais maintenu au sol un serpent et que tu le laissais retourner à la liberté ensuite. Elle était marquée à vie, son honneur était souillé, sa vie était gâchée. Des blessures profondes qui ne guériraient jamais.

Sans le savoir, tu venais de perdre ton frère à jamais.
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