Nous vaincrons [EVENT ~ bataille Vent + Tonnerre contre Rivière]
Enfin bref, j’ai appris qu’ils étaient très affaiblis. Par un guerrier blanc taché de gris et de noir, aux yeux vairons. Pas de guérisseurs, puisque Torrent Truc est crevé, et que l’autre est partie aux Troupes. Ça aussi c’était une idée de merde, mais bon passons.
Et surtout, un chef malade. Remarque, Étoile d’Équinoxe a pas du tout besoin d’être malade pour être faible, c’est juste… Dans sa nature. Il aurait mieux fait de devenir chat domestique au lieu d’être chef. Ça aurait été bien mieux pour tout le monde. Trop tard, le mal est fait. Et il est pas foutu de prendre une seule bonne décision. Ni de se battre, puisqu’il est pacifiste et qu’il ose même pas tuer des proies. Alors blesser des chats, n’en parlons pas.
En bref, ce mec est le pire gogole qui existe, et c’est un miracle qu’il ait pas été viré. Bon, avec son lieutenant actuel, Prédilection Mortelle, c’est normal. Aussi faibles les uns que les autres, dans ce Clan de merde.
Avec l’aide de quelques amis, dont Lac aux Murmures, nous partons pour le Clan du Tonnerre. Ce sont nos alliés, j’ai quelques connaissances qui voudront sans doute bien nous suivre pour une petite attaque surprise. Oh, rien de bien méchant, juste de quoi récupérer ce dont ils ne se servent même pas. Sales égoïstes, même pas foutus de partager. Tant pis. Nous les contraindrons par la force. Ils ne devraient pas être très difficiles à battre.
Dans le camp, nous sommes interceptés par la lieutenante - actuellement seule au pouvoir. Rayon de Soleil.
« Rayon de Soleil ! Le Clan de la Rivière est affaibli, et ils ne se servent même pas de leurs territoires pour y chasser. Notre Clan meurt de faim, il n’y a plus de proies ni sur les landes, ni dans votre forêt. Accepterais-tu de nous aider en envoyant quelques guerriers au combat ? Nos deux Clans sont forts ensemble, nous pourrions nous partager une terre de plus, et ainsi nourrir nos chatons et guerriers. »
Un peu trop d’audace ? Peut-être. Mais mon regard glacial ne se baisse pas. Et elle accepte. Elle devrait être chef, contrairement à Étoile Machiavélique qui n’est plus qu’une grosse loque inutile. Au moins, elle reconnaît quand il faut combattre, et en quelques mouvements, elle dépêche une patrouille de guerriers en bonne santé. Elle prend la tête de la patrouille, mais je reste à son niveau ; il ne faudrait pas oublier qui commande. C’est grâce à moi seul que nous sommes ici et que nous obtiendrons notre dû. Les chatons affamés m’acclameront de joie. Enfin j’espère que les guerriers et surtout notre chef malade m’acclameront, parce que les chatons, j’en ai rien à foutre.
Après avoir traversé la rivière, nous parvenons jusqu’au camp. Je sais pas si c’est une bonne idée de combattre directement dans leur camp, tous les guerriers y sont. Mais puisque nous n’avons croisé personne, tant pis pour eux. Ils n’avaient qu’à surveiller leurs frontières, au lieu de laisser n’importe qui s’aventurer jusqu’à leur camp.
Mais je ne suis pas n’importe qui. Je suis le seul et l’unique Flamme de Glace - bientôt Étoile de Flamme, ou quelque chose du genre. Sans aucun doute.
En tout cas, les guerriers à l’haleine de poisson n’ont pas l’air ravis de me voir. Ils attaquent. Mais je suis prêt à riposter. Ils vont tâter de mes crocs et de mes griffes, et nous gagnerons.
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 75 lunes forever (depuis fin 2019)
Mentor / apprenti :
Nous vaincrons
Avec le Clan du Tonnerre, celui du Vent et celui de la Rivière
Rayon de Soleil recevait le voyage de la patrouille jusqu’au territoire des Troupes comme une bénédiction. Étoile Machiavélique était partie avec cette patrouille, laissant les rênes du Clan du Tonnerre aux pattes de sa lieutenante. Elle était seule au pouvoir, seule, sans cette ombre menaçante et oppressante pour la surveiller et lui dicter les ordres. Elle n’était pas encore cheffe, certes, mais elle pouvait organiser le Clan exactement comme elle l’entendait. Et surtout, sans devoir rendre de compte à personne. Elle se sentait libre, comme un apprenti fraîchement baptisé qui se découvre le droit de vagabonder où il le souhaite. Elle se sentait aussi plus sereine, plus calme, sans la pression imposée par sa meneuse. Certes, son fils, parti lui aussi, lui manquait déjà, et lui procurait une certaine inquiétude. Mais elle se sentait définitivement mieux qu’en présence de sa meneuse tyrannique.
Lorsqu’une patrouille du Clan du Vent déboula dans la Clairière du Clan du Tonnerre, Rayon de Soleil se restaurait tranquillement en compagnie de Souffle de Braise. Cependant, elle interrompit ce moment pour se planter devant le guerrier menant la patrouille, aussi roux qu’elle, un air de défi au fond des prunelles. Il avait l’air sûr de lui, mais pas menaçant, et la lieutenante se demanda ce qu’il pouvait bien venir faire ici. Elle allait le questionner lorsqu’il s’exprima de lui-même.
« Rayon de Soleil ! Le Clan de la Rivière est affaibli, et ils ne se servent même pas de leurs territoires pour y chasser. Notre Clan meurt de faim, il n’y a plus de proies ni sur les landes, ni dans votre forêt. Accepterais-tu de nous aider en envoyant quelques guerriers au combat ? Nos deux Clans sont forts ensemble, nous pourrions nous partager une terre de plus, et ainsi nourrir nos chatons et guerriers. »
Rayon de Soleil réfléchit, quelques instants seulement. Sa décision fut rapidement prise, et elle l’annonça avec un petit sourire au coin des lèvres.
« Le Clan du Tonnerre se battra à vos côtés. » Et, se retournant vers les quelques guerriers qui s’étaient attroupés pour observer ce qu’il se passait, elle lança à la cantonade : « Qui est volontaire pour aller donner une raclée à ces bouffeurs de poissons et récupérer leur bout de forêt qui nous appartient ?! »
De nombreux volontaires se manifestèrent, et elle n’eut même pas besoin d’en désigner de force. Certes, tous n’étaient pas heureux de son projet, surtout parce qu’elle n’était que lieutenante, et non chef. Mais le Clan du Tonnerre avait faim et, aidés des guerriers du Clan du Vent, ils étaient certaines de gagner. Rayon de Soleil organisa tout ce petit monde, confia le clan à quelques vétérans de confiance — au cas où —, et s’élança aussitôt à la tête de la patrouille, en direction de la Rivière. Ils devaient gagner, montrer au clan qu’elle savait prendre de bonnes décisions. Grâce à eux, les tous jeunes chatons ne mourraient pas de faim, personne ne mourrait de faim. Dès demain, ils mangeraient mieux, et d’autres guerriers se rangeraient derrière elle. Contre Étoile Machiavélique.
La patrouille ne rencontra personne sur le chemin menant au camp du Clan de la Rivière. C’est pourquoi l’attaque ne débuta qu’une fois la barrière de roseaux en vue. Rayon de Soleil lança un cri de guerre, jeta un regard de connivence à son complice, Flamme de Glace, et toute la patrouille s’élança violemment dans le camp. L’effet de surprise était total, la victoire était assurée. Rayon de Soleil lança ses premiers coups de patte le sourire aux lèvres, et les cris de la bataille résonnèrent à ses oreilles.
Le personnage
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Mentor / apprenti :
Froid. C'était le mot. Soleil Noir avait froid. Il n'en pouvait plus de ne rien avoir à faire dans le campement. Patrouiller dans la neige devenait lassant. Nuage Rocheux apprenait, mais pas assez vite au goût du guerrier qui, depuis l'aube, avait entamé quelque chose qui ressemblait à une marche funèbre dans le campement. Aucune place n'était bonne, aucun mouvement ne le contentait. Il était parti chasser, puis était revenu avec pour maigre pitance une grive, trop prête pour le printemps alors que l'hiver traînait en longueur. Rien ne suffisait. Tout agaçait le mâle aux yeux vairons qui envoyait paître tous ceux qui se plantaient devant lui. La neige le rendait fou. La neige les rendait tous fous, autant qu'ils étaient. Tout ce blanc, aveuglant, sortait par les yeux du guerrier gris. Il manquait de couleur, de la couleur, partout. Soleil Noir n'était pas du genre sentimentale, mais la neige, il en avait définitivement assez.
Lorsque une patrouille du Clan du Vent se pointa au campement du Tonnerre, Soleil Noir leva les yeux, soudain intéressé. Quoi, que veulent-ils ? Si c'est la guerre, je suis prêt. Il s'était levé, aux côtés de certains de ses camarades, pour en apprendre plus. Un frisson étrange lui parcourait déjà la nuque, glissait le long de son échine, tendait son estomac d'impatience. Et les mots du félin le galvanisaient terriblement.
« Rayon de Soleil ! Le Clan de la Rivière est affaibli, et ils ne se servent même pas de leurs territoires pour y chasser. Notre Clan meurt de faim, il n’y a plus de proies ni sur les landes, ni dans votre forêt. Accepterais-tu de nous aider en envoyant quelques guerriers au combat ? Nos deux Clans sont forts ensemble, nous pourrions nous partager une terre de plus, et ainsi nourrir nos chatons et guerriers. »
Les yeux vairons du mâle s'illuminèrent. Soleil Noir vivait pour mettre une raclée aux bouffeurs de poissons, eux qui s'empiffraient pendant que crevaient chatons et reines. Eux, comparables aux solitaires et aux domestiques, eux qui ne connaissaient jamais la faim, eux qui se doraient au soleil le ventre plein alors que la maladie et le froid s'infiltraient dans les pouponnières et les tanières. Soleil noir ne pouvait supporter grand monde, mais les félins du Clan de la Rivière avaient, dans son estime, la place la plus moindre, plus moindre encore que les cafards et les asticots. Le mâle gris étaient pendu à la gueule de la lieutenante, dont il attendait beaucoup. Allait-elle se montrer brave ? Allait-elle accepter l'offre de mettre une grande raclée aux faces de tanche ? Serait-elle une pleutre, à refuser par de grands mots ce que le cœur de Soleil noir réclamait à cor et à cri ?
« Le Clan du Tonnerre se battra à vos côtés. » Soleil Noir exultait intérieurement, alors qu'elle se tournait vers l'attroupement. « Qui est volontaire pour aller donner une raclée à ces bouffeurs de poissons et récupérer leur bout de forêt qui nous appartient ?! »
Le guerrier poussa un grand feulement, galvanisé par les dires de la lieutenante. Sans attendre, il s'élança derrière ceux qui menaient la patrouille. Il était prêt, semblait attendre ce moment depuis des lunes alors que la nouvelle était soudaine, comme tombée des cieux. Etoile Machiavélique aurait-elle eu ce courage ? Soleil Noir admirait Rayon de Soleil pour cette décision si rapide. Elle était amenée à diriger le Clan, un jour, aussi le mâle était-il certain qu'elle le ferait avec beaucoup de bravoure. Il ne pensait pas une seule secondes aux répercutions d'une telle décision et de sa participation active à l'événement que représentait l'attaque. Soleil Noir n'avait plus froid. Il était plein d'un sentiment étrange, qui remuait ses entrailles et faisait s'hérisser son pelage. Lorsque enfin ils arrivèrent au campement adverse, tout son visage était baigné de haine, mélangée à une félicité grandiose. Et lorsque à ses oreilles parvinrent les quelques mots annonçant la bataille, le mâle aux yeux vairons s'élança, poussé par le mouvement magnifique de ses camarades, de ses alliés. Ses pattes trouvèrent bien vite une cible, dont il n'avait que faire de l'identité. Ses veines palpitaient pour la bataille, pour l'excitation qu'elle représentait. Et la neige, cette maudite neige, se colorait bientôt de rouge.
Le personnage
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Aïe !
Saleté d'épine.
Quand il était petit, c'était sa sœur qui parvenait à enlever les épines de ses pattes. Au sens propre... comme au figuré. Dans les congères, quand il fallait lever les pattes bien haut pour ne pas s'y enfoncer, c'est là qu'elles se terraient, comme un rat bien caché attendant de mordre le premier qui passerait devant lui.
Celle-là, Feu de Cendres ne l'avait pas vue.
Et encore moins sentie... Jusqu'à ce que la chaleur de la tanière des guerriers imprègne ses coussinets et réveille la douleur palpitante d'une écharde, cette douleur petite, mais tenace, aiguë, endolorie par le froid. Comme une branche qui cinglait brutalement le visage au détour d'un virage, cette branche qu'on aurait pas vue et qu'on se prenait en pleine face. Depuis quand était-elle là ? Aucune idée, mais il avait enfin réussi à l'extraire, au prix de multiples assouplissements, contorsions bizarres qui avaient eu le mérite, au moins, d'étirer ses muscles tendus par le froid.
Vint le soulagement. La douleur palpitait encore comme de lents battements de cœur, mais c'était nettement supportable. Devait-il aller soigner ses coussinets ? Allons bon... Une blessure de chaton. Il était fort, il survivrait. Le froid ferait coaguler le sang plus facilement, et il ne sentirait plus rien. La neige fabriquerait une croûte protectrice. Il n'allait pas se vider de ses entrailles.
Mais ça faisait quand même mal.
Une odeur inconnue parvint à ses narines ; étonné, il sortit de la tanière, grimaçant quand le froid pénétra de nouveau ses muscles. Bah, il était né dans le froid. Qu'avait-il à craindre de lui ? Le froid ne l'avait pas tué pour une excellente raison, alors il pouvait lui faire confiance. Le froid était son allié.
Un guerrier roux s'était avancé dans le camp ; Rayon de Soleil était venue à sa rencontre. Feu de Cendres s'approcha rapidement et se posta aux côtés de Soleil Noir, les yeux flamboyants de curiosité.
Un guerrier du Vent... Flamme de Glace. Pourquoi est-il ici ?
« Rayon de Soleil ! Le Clan de la Rivière est affaibli, et ils ne se servent même pas de leurs territoires pour y chasser. Notre Clan meurt de faim, il n’y a plus de proies ni sur les landes, ni dans votre forêt. Accepterais-tu de nous aider en envoyant quelques guerriers au combat ? Nos deux Clans sont forts ensemble, nous pourrions nous partager une terre de plus, et ainsi nourrir nos chatons et guerriers. »
Feu de Cendres retroussa les babines dans un sourire appréciateur. Mais quelle bonne idée ! Ces guerriers qui pètent plus haut que leurs fesses de poisson vont enfin pouvoir être remis à leur place !
Il attendit la réponse de la lieutenante. Son sang s'était figé dans ses veines.
« Le Clan du Tonnerre se battra à vos côtés. Qui est volontaire pour aller donner une raclée à ces bouffeurs de poissons et récupérer leur bout de forêt qui nous appartient ?! »
OUI ! Excellente réponse, et excellente occasion : Feu de Cendres n'avait même pas à réfléchir, il voulait foncer et suivre les guerriers qui la rejoignaient avec enthousiasme. Son cœur de guerrier battait, cette flamme qui montait du tréfonds de son être et embrasait ses yeux.
Il y a des chats en trop, pensa-t-il. Tout le monde ne peut pas manger à sa faim, alors autant régler le problème tant qu'on est en situation de force.
Il s'élança aux côtés de ses compagnons. Il était porté par une impression galvanisante de combattre pour une cause juste, de faire partie intégrante du Clan, de se laisser porter avec lui. Tant pis si Cœur de Givre ne venait pas. Il s'en fichait. Le Clan était le plus important, et le Clan avait faim.
Le sang brûlant dans ses veines comme un feu ravageur, Feu de Cendres fondit sur le camp ennemi dans la vague de ses alliés, grondant, feulant, les prunelles animées de l'exaltation du combat.
A l'entrée du camp la femelle remarqua aussitôt les regards se dirigés vers eux. Un instant de malaise l'envahit surtout quand Rayon de Soleil s'approcha. Tempête Solaire ne s'était jamais retrouvé aussi proche de la lieutenante du clan du tonnerre. Flamme de Glace déclara.
« Rayon de Soleil ! Le Clan de la Rivière est affaibli, et ils ne se servent même pas de leurs territoires pour y chasser. Notre Clan meurt de faim, il n’y a plus de proies ni sur les landes, ni dans votre forêt. Accepterais-tu de nous aider en envoyant quelques guerriers au combat ? Nos deux Clans sont forts ensemble, nous pourrions nous partager une terre de plus, et ainsi nourrir nos chatons et guerriers. »
La femelle souris impressionnée en écoutent ces paroles. Il sait convaincre et Tempête Solaire ne regrette rien de s'être embarquer là dedans. Sa motivation, l'envie de combattre en profitant de la faiblesse des riverains.
« Le Clan du Tonnerre se battra à vos côtés. Qui est volontaire pour aller donner une raclée à ces bouffeurs de poissons et récupérer leur bout de forêt qui nous appartient ?! »
Tempête Solaire fut d'abord surprise du ton employer le lieutenante. Au moins en cas de problème les venteux ne serait pas les seuls fautif dans cette histoire. En faite c'est beaucoup plus facile qu'elle ne l'aurait pensé au départ de former une alliance. Plusieurs chats du clan du tonnerres que Tempête Solaire connaissait de vue le groupe se dirigea vers le camps des riverains. Le peur commençait a tirailler le ventre de le guerrière. Non je n'est rien à craindre... Je suis une guerrière, je sais me battre, tout ira très bien. Je ne suis peut-être pas comme ma mère mais je ne suis pas rien non plus pensait elle. Tempête Solaire respira à fond pour évacuer son stress prête à sauter dans la bataille. Elle trouvait ça d'ailleurs dingue qu'on est pas remarquer leur présence. Intérieurement elle en jubilait de cette situation désespérante que vivait le clan de la rivière. Dès que le signal fut donner la guerrière fonça dans le tas prête à en découdre. Le moment est venu de montrer aux autres tout son talent.
-Vous êtes cerner! cracha t'elle aux riverains avec fureur.
C’est ta faute.
J’ai une apprentie. Et je la martyrise. Enfin, quand je m’occupe d’elle. Parce que je la laisse souvent à son compte, j’en ai presque rien à foutre d’elle. J’ai presque oublié son prénom. Je me fous des autres, je me fous de leur présence, de leur existence, y’a rien qui importe presque. Parce que je suis prisonnier de ma rancune, je suis prisonnier de mes questions. Je suis prisonnier de ma souffrance, de mes regrets, de mes remords. Je suis une bombe et je passe mon temps à exploser. Je ne savais même pas que c’était possible, une bombe qui continue indéfiniment à exploser, à faire des ravages, des éclats d’obus s’infiltrant dans la peau des autres. Je ne veux pas, je t’assure, je ne veux pas les détruire, mais je pense à maman, je pense à toi. Ton départ l’a tué. Et depuis, je suis instable et je ne sais plus me contrôler. Je te déteste pour tout ce que tu as fait en suivant notre père, oh oui, je te hais pour tout ce qui a apporté. Tu as apporté une tempête dans ma vie et maintenant, je dois tenter de survivre malgré ça. Et je fais du mal. Je fais du mal à tout le monde. Je ne suis même plus capable de me supporter.
Nuage Mortel. Voici comment elle s’appelle, mon apprentie. J’ai retrouvé son nom. Je ne sais pas ce qu’elle fait, je m’en occupe à peine, parce que je suis plus occupé à essayer de me comprendre, à ne pas exploser et que quand je suis près d’elle, j’ai l’impression qu’elle fait chauffer mon sang et que je suis plus prompt à exploser et je ne peux pas expliquer pourquoi sa présence fait un tel effet en moi. Non, c’est impossible pour moi d’expliquer ce qui provoque une telle réaction quand je suis aux côtés de celle que je suis supposé entraîner. Alors je la laisse vivre sa vie. Je suis un piètre mentor, et elle me déteste sans aucun doute, parce que je ne peux pas m’empêcher de la détruire, de la descendre. Non. J’explose toujours. Je suis une bombe et je me déteste.
J’étais confortablement assis en train de manger ma proie comme premier repas de la journée quand j’ai entendu un bruit dans l’entrée du camp et en levant la tête, l’odeur du Vent et du Tonnerre s’est imposée et je n’ai pas compris. Je n’ai pas compris, parce que cette effluve n’est pas supposée se trouver dans notre camp. Je n’ai pas plus reconnu le premier pelage qui s’est montré et les autres. J’ai rapidement compris ce qui se passait : une invasion. C’était une invasion de la part des deux Clans cités et j’ai lâché ma proie parce que de toute façon, on ne m’aurait pas laissé la finir. Je bouillonne. J’explose. Je déteste qu’on s’impose ainsi et je me lance dans la bagarre, prêt à défendre griffes et crocs le Clan dans lequel je vis. Tu t’effaces de ma tête alors que je donne des coups, alors que je suis prêt à même tuer quiconque qui se montre trop faible. Parce qu’ils n’ont rien à faire ici et que je suis prêt à les faire reculer. Je finis par affronter une féline au pelage crème que je ne connais pas et au cours de la bataille, elle parvient me griffer au niveau de l’oeil. Je hurle de rage, mais je me fais bousculer par un autre guerrier de la Rivière qui vient s’attaquer à mon attaquante. Je ne vois plus rien de l’oeil touché, je sens le sang qui coule. Je suis enragé et je continue de me battre malgré tout.
Les temps sont durs, et même si toutes les saisons des neiges sont rigoureuses, c’est la première fois qu’il y a autant de chatons à nourrir et surtout autant de malades.
Alors lorsque Flamme de Glace, un guerrier allié du Clan du Vent, vient discuter d’un plan bataille avec Rayon de Soleil, je tends l’oreille. Ils veulent récupérer la partie de la forêt au Clan de la Rivière. Et j’avoue qu’elle leur est parfaitement inutile, puisqu’ils ne savent pas chasser dans les broussailles. Je crois que ça leur sert juste de décoration. Je suis certain que leur chef se montrera raisonnable et nous la laissera, au moins pour la mauvaise saison.
Rayon de Soleil demande à quelques uns qui serait partant, sachant qu’on risque de combattre, s’ils ne cèdent pas. J’hésite. Je déteste me battre, mais je ne laisserai jamais neuf chatons, ma compagne et ma soeur mourir de faim. Ni mourir tout court.
Après un échange de regard avec Fragrance des Roses - mère adoptive de Petite Clémentine - nous nous décidons à y aller. Pour le bien de nos chatons. Et de nos deux Clans, le Tonnerre et le Vent. Nous avons besoin de manger, et le Clan de la Rivière n’a pas besoin de sa forêt. Est-ce que nous avons réellement besoin de morts pour réussir à trouver un compromis ? Ça me paraît bien ridicule, mais peut-être que les guerriers sont là pour se battre, tout simplement.
Tous ensemble, la patrouille arrive jusqu’au camp du Clan de la Rivière. Nous ne sommes pas vraiment bien accueillis, et un guerrier tricolore lance la bataille, feulant et bondissant sur notre groupe. Tant pis pour les négociations.
Je sors les griffes, et commence à me battre lorsqu’un guerrier gris me saute dessus. Les félins du Clan de la Rivière sont puissants, et la bataille sera serrée au sein même de leur camp. Ils ont des malades et peut-être même des chatons, et nous voilà en train de me bagarrer en plein milieu de tout ce chaos et ces cris. Je repousse violemment le félin, que je reconnais pour l’avoir déjà vu aux Assemblées.
Je sens ses griffes s’enfoncer dans mon épaule, et quelques gouttes de sang giclent sur le sol trempé où la neige a déjà fondu.
Brusquement, il s’écarte de moi, aspiré par un autre combat. Je reprends mes esprits, et face à un guerrier noir et blanc, je lève la patte pour faire mine de frapper. Il semble aussi terrorisé que moi, et aussi peu enclin à combattre. Alors je ne frappe pas.
Mais Sourire Espiègle me fait reculer et m’oblige à me défendre. Lui, je le reconnais. On raconte que c’est un guerrier puissant qui ambitionne le poste de chef. Je ne doute pas de ses capacités, alors je me mets en position, prêt à en découdre.
Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso:
Mentor / apprenti :
evidemment un sale bouffeur de lapin c'était mis a pourchassé nuage de brume et son frère il faisait bien le fier il est beau le clan du vent je me rua en lui griffant et mordant l'arrière train tel un possédé mes yeux bleus virevoltent de rage comment osait ils attaquer de la sorte . Nous avions respecter les traité et voila que ses chair a corbeau nous assiège . Qu'a deviendra t'il de nous si nous ne protegeons pas nos lieux . Il est hors de question qu'on perde la moindre parcelle de terrain . Nous avons aussi nos chatons et apprenti a nourrir il faut que je défende notre chez nous .
il me laissa une petit griffure sur la joue en gise de salut mais ce n'était pas bien grave mon but était protégé notre chez nous même si je dois y laisser quelque touffe de poil je protégerai mon clan autant que j'aurais de la force dans les pattes .
Le personnage
Sexe du perso: M
Âge du perso: 67
Mentor / apprenti :
Nous vaincrons.
Pourquoi on ne m’a rien dit ? Pourquoi on ne m’a pas prévenu que cette journée serait aussi belle, aussi claire ? Pourquoi personne ne m’a annoncé que j’allais pouvoir me défouler sans me cacher ? Bon bien sûr, il va falloir que je retienne deux ou trois coups de griffes bien placés, pour ne pas avoir trop de cadavres à déplacer et de sang à nettoyer mais en soit, je suis autorisé ! Après tout, c’est de l’autodéfense, n’est-ce pas ? C’est le Clan du Vent et du Tonnerre qui nous ont encerclés et qui nous ont attaqués les premiers. Ils ont cherché, ils sont responsables de tout ce sang qui va couler. C’est leur faute. Je ne suis en aucun cas responsable des personnes que je vais tuer aujourd’hui. Alors comme on dit, c’est parti mon kiki et allons assassiner des chats, qui l’ont mérités, n’oublions pas.
Ca commence par des cris de la part des alliés, ils annoncent qu’ils ont faim et qu’ils sont en colère. Ils annoncent la bataille, ils mettent les premiers coups de griffes et de crocs. Même pas une tentative de discussion, rien. Le chef là, le petit vieux, il ne doit pas être bien à la vue de toutes ces querelles. Crois moi mon petit papa, on va gagner ! On va remporter cette guerre haut la patte. Et les premiers combats commencent, ils se ruent, griffes et crocs sortis. Je m’élance, cherchant un matou sur qui poser mes griffes divines. Je tombe sur un premier chat, assez costaud. On roule sur le sol et à cause de ma finesse, je me retrouve en dessous du poids lourd. Un coup de patte bien placé me permet de le décaler un peu afin de me redresser et de le pousser. Il roule plus loin, je ne m’occupe plus de lui pour le moment car il est trop au top de sa forme, il risque d’avoir quelues avantages sur moi mais j’ai retenu son visage. Si je le croise une nouvelle fois, je ne risque pas de le laisser partir. Je tourne rapidement le regard pour chercher une autre proie à décapiter. Mes yeux s’arrêtent sur un chat de mon Clan et un ennemi, ils se regardent mais ne se frappent pas. C’est quoi cette histoire ? Qu’est-ce qu’il fout ce guerrier ? Défends ton territoire, idiot ! Je me rapproche d’eux et avant que je ne puisse hurler sur mon camarade, il déguerpit. Pas question de faire demi-tour, je fonce dans le guerrier avec qui il a eu un peu trop de sympathie et le pousse. Directement, il se met en position. J’ai envie de rire tant c’est drôle: je vais le dé-gom-mer. Mon premier coup de patte, puissant, s’abat sur sa tête, histoire de l'assommer un peu. Je ne lui laisse pas le temps de réagir, certainement pas ! Je continue en me positionnant à sa droite et mets un coup de tête violent dans ses côtes. Je ne lâche pas la position, je continue de pousser afin qu’il termine au sol. Encore étourdi, le mâle tente de s’échapper mais j’arrive à maintenir la position en plantant mes crocs dans l’une de ses pattes avant. Sa patte avant droite plus précisément. Douleur, il se retourne directement et me fait trébucher. Un coup de patte sur la côte puis il se positionne au dessus de moi pour essayer de me griffer. Je le devance, griffe avant lui et le retourne pour être supérieur. Un autre coup de griffe atterrit sur son torse. Au moment où je m’apprête à planter mes crocs dans sa chair, une femelle bondit sur moi.
Nous roulons sur le sol, m’écartant alors de celui que j’allais achever. Cri de mécontentement, mon regard croise celui de mon nouvel adversaire: une femelle du Clan du Tonnerre. Elle m’attaque, plusieurs coups s’achèvent sur mon ventre. Je ne me laisse pas faire et la dégage rapidement pour qu’on soit face à face. Ma respiration est rapide mais cela ne veut pas dire que je suis fatigué: seulement que je suis en colère. Je sens mon liquide s’évader de mon corps mais je n’y pense pas. Mon seul but est de me venger. Premier coup de griffe sur le museau puis je bondis à ses côtés pour faire la même technique qu’avec l’autre guerrier. Sauf que cette fois, mon coup est plus sec et la fait directement tomber à terre. Pas question de la laisser s’échapper cette fois-ci. J’ouvre la gueule, dépose mes crocs sur sa gorge puis resserre. Je ne bouge pas le temps, de quelques secondes, me sépare de sa gorge puis griffe son ventre, encore et encore pour faire en sorte qu’elle ne puisse plus se relever. Je souffle en observant sa dépouille. Je relève la tête pour voir si mon ancienne proie n’est pas loin mais ce n’est pas le cas. Alors, je pars à la recherche d’un futur cadavre.
Le personnage
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Âge du perso:
Mentor / apprenti :
Plus encore que la plupart des guerriers. Chaque quinte de toux t'arrache les poumons et projette du sang aux alentours, chaque mouvement te fait grimacer. Chaque seconde te donne l'impression que tu vas crever. T'aimerais bien crever. Ça pourrait être une solution. De toute façon, plus rien ne te retient. Tu n'as plus d'apprenti, tu n'as plus de sœurs. Enfin, il t'en reste une qui s'en fout totalement de toi. Alors ouais, crever ça pourrait être bien. Au fond, t'as quand même envie de vivre, pour voir la suite. Et parce que mourir, ça te fait quand même peur. Passer de l'autre côté, y a-t-il quelque chose de plus flippant que ça ? Tu ne veux pas souffrir plus que tu ne souffres déjà. La douleur physique atteint son plus haut point à chaque instant depuis que tu es tombé malade, et celle psychologique reste stable. Enfin, elle monte, elle descend, cela dépend les jours. Mais elle est omniprésente.
Le Clan de la Rivière est au plus mal. Plus de guérisseurs, des malades de toutes parts. Les oreilles sont baissées, les regards sont sombres. Et toi, tu aimerais bien faire quelque chose pour ton Clan, pour ta seule raison de vivre. Tu aimerais bien aller chasser, aller pêcher, aller entraîner les jeunes félins qui possèdent des mentors malades. Tu aimerais bien tous les sauver. Parce que même si tu ne les connais pas tous, même si certains te haïssent pour tes origines que tu tentes d'oublier sans y parvenir, ils sont ta famille, ils sont tes compagnons. Et ils constituent ce magnifique Clan qu'est le vôtre. Lorsque tu vois le nombre de chats allongés auprès de toi, malades -peut-être moins que toi-même, tu as envie de pleurer. Rien n'aurait dû se passer comme ça. Pourquoi cette maladie a-t-elle dû tomber à ce moment-là, et pas plus tard ?
Tu tousses, d'abord doucement puis de plus en plus fort. Tu sens le sang surgir de ta gorge pour s'écraser sur le sol, tu sens la douleur remonter le long de ta trachée. Quelle saloperie cette maladie. Depuis combien de temps n'as-tu pas eu de sommeil normal ? Ta tête te fait souffrir, autant par la fatigue que par le virus. Tes pensées ne sont pas claires, tes sens sont altérés. Chaque jour, tu penses à la mort, qui peut arriver rapidement, sans que personne ne s'y attende. Il y a déjà eu des morts à cause de cette saloperie, et peut-être que bientôt, ça sera ton tour.
Pourtant, malgré tout ça, tu entends des bruits étranges. Peu habituels en tout cas. Des… des cris. Ton sang ne fait qu'un tour. Sans réfléchir, tu te lèves, ignorant la douleur qui s'engouffre dans le moindre de tes muscles, et tu cours -ou du moins, essaye de courir-. Arrivé hors de la tanière, malgré ta vision floue, tu parviens à distinguer des formes de chats, partout, bien trop nombreux pour être ceux de tes compagnons. Et les feulements furieux de certains félins parviennent à tes oreilles, confirmant ton idée.
Vous êtes attaqués.
Sans l'adrénaline, tu n'aurais pas tenu debout. Même là, tu titubes, manque de tomber à plusieurs reprises, mais peu importe, tu as un devoir, tu as l'occasion d'aider ton clan. La fureur t'aide aussi à tenir, elle t'aveugle. Comment les deux clans ici présents -Tonnerre et Vent d'après l'odeur- osent-ils vous attaquer par ces temps si compliqués, et surtout, comment pouvaient-ils s'y prendre à deux contre un ? C'est lâche, terriblement lâche.
Tant pis. Au diable cette putain de maladie, elle ne va pas t'empêcher d'aider les tiens. Au diable la mort qui semble flotter au dessus de toi. Si tu meurs, tu meurs pour ton clan, tu meurs en héros.
Tu te jettes dans le flot de la bataille, lançant de faibles coups de griffes, croquant les pattes de tes adversaires, essayant d'exécuter les bons gestes que l'on t'a appris. Très vite, tu sens la douleur revenir, et la maladie te reprendre. Elle te bouffe, cette salope. Mais tu ne t'arrêtes pas. Il est hors de question de t'arrêter. C'est ton devoir. Un sourire se dessine sur tes lèvres tandis que tu sens un coup de griffe te traverser le flanc. Tu t'écroules. Alors voilà. Tu as fait ce que tu devais faire.
Ta vision s'obscurcit, les sons s'éloignent, deviennent de plus en plus lointains.
Mon devoir.
♪
|| Ruisseau ne meurt pas mais il est laissé pour mort. Sa blessure peut être de n'importe qui
Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 67 lunes
Mentor / apprenti :
Tu étais absorbé par tes pensées, là, dans la clairière, lorsque tu fus violemment sorti de ta torpeur par un cri guerrier et un tremblement. Que … ? Tu eus à peine le temps de te tourner vers la sortie que tu vis débouler dans votre camp une armada de guerriers ennemis. Les odeurs mêlées du Tonnerre et du Vent te parvinrent et aussitôt tes poils se hérissèrent sur ton échine. Les gros bâtards attaquaient à deux. Deux contre un. Ces fils de loutre étaient là pour faire un maximum de ravages. Aucun message. Aucune requête. C’était juste des putain de sauvages qui se lançaient à l’assaut. Une colère indescriptible t’envahit. Contre qui ? Contre beaucoup trop de monde. Déjà, contre ces fils de loutre bien sûr. Ils n’avaient rien de mieux à foutre. Saloperie d’alliance. Ils feraient mieux de rester chez eux et de se renforcer déjà individuellement avant de se mélanger salement de la sorte. Et puis aussi contre les deux clowns au pouvoir. Tout ça, c’était de leur faute. Le Clan était faible alors qu’il avait un si grand potentiel, gâché un peu plus chaque jour par leur politique laxiste de chat domestique. Ça te révoltait. Tu sautas sur le premier guerrier qui vint, griffes et crocs dehors. L’énergie venait toute seule, la motivation irriguait tes membres. Tu te libéras de l’emprise du guerrier pour te jeter sur un autre. Tu les détestais. S’en prendraient-ils aux plus faibles également ?
Du coin de l’œil tu guettais une fourrure en particulier. Sa couleur ? Tricolore. Enfin, pas noire grise et blanche comme la tienne et celle de ton frère. Non, noire, rousse et blanche. Une idée de génie venait de germer dans ton esprit. Tu y avais déjà songé, mais maintenant, c’était plus que jamais réalisable. MIEUX, jamais meilleure occasion ne se présenterait à nouveau. Si tu ne saisissais pas cette chance maintenant, tu le regretterais toute ta vie. Il était hors de question de vivre avec des regrets pareils. C’était également pour le bien du Clan. Pour le bien de tous ici présents. Ils te remercieraient plus tard.
Tu l’aperçus. Prédilection Mortelle. Lui aussi se battait corps et âme pour défendre votre clan. Tss. Tout ça ne serait pas arrivé s’il avait fait quelque chose, au lieu de rester dans l’ombre d’Étoile d’Équinoxe. Tu envoyas bouler ton adversaire au loin pour avoir le champ libre. Ton épaule droite te lançait, ils étaient beaucoup trop nombreux, vous étiez sur le point de perdre également un autre de vos guerriers, mais après tout, tout cela avait bien un prix. La grandeur avait un prix. Si tu n’agissais pas, personne ne ferait rien. Et puis, tous ces blessés et ces morts ouvriraient peut-être les yeux de certains. Ce n’était pas plus mal. Tu attendis que le lieutenant se soit débarrassé de son adversaire précédent pour te glisser à travers la cohue générale pour l’atteindre. Par chance, il n’était pas en plein milieu. Il devait être le seul témoin de cette scène. Ah, et sans oublier le Clan des Étoiles bien sûr ! Qu’ils regardent bien, d’ailleurs. Tu déboulas de nulle part, fauchant les pattes de ton soi-disant supérieur, le faisant basculer. Ensuite, les gestes à faire étaient très simples. Et rapides, encore heureux. Te prenait-il pour un ennemi, ou avait-il pleinement conscience de ton identité ? Enfin, même s’il savait que tu étais un guerrier du Clan de la Rivière, ce con serait pas fichu de savoir si tu étais Folie des Nuits ou Scarabée Sacré. Lui comme de potentiels témoins, par ailleurs. Tu gardas juste le temps de lui murmurer deux trois mots doux à son oreille :
« C’est pour notre bien à tous. Salue les ancêtres de ma part ! »
Il pouvait se défendre autant qu’il le souhaitait, le mal était fait : une blessure béante à la gorge ne pardonnait pas. Mourir si jeune, assassiné par l’un des siens. Ç’aurait pu être triste, mais en l’occurrence, il le méritait. Enfin, c’était pas lui le principal coupable, mais il faisait partie des boulets. C’était suffisant. Tu te détournas de la scène pour repartir à l’assaut. Il ne restait plus qu’à briller en défendant farouchement ton Clan. Les autres devaient te voir comme un héros, n’est-ce pas ?
Ft Everybody ! br/>
C'est partiiiii !
Il dégustait tranquillement un poisson, avalant même les arêtes. Pelage de Lune était rentré il y a quelques minutes de chasse, et mangeait d'ailleurs une de ses proies de la journée. Ses pattes étaient encore trempées, et de l'eau s'écoulait encore sous lui, formant une flaque. Il avait la tête ailleurs, avec ceux qui étaient partis aux Troupes, pour trouver un remède. Il était terriblement fier que sa compagne, Epine d'Or, y participe, bien sûr, mais il s'inquiétait profondément pour elle. Elle était sa seule et unique amie, sa vie, elle l'écoutait, elle savait comment il allait rien qu'à sa façon de marcher, à son regard. Mais il fallait qu'ils y aillent, ces courageux chats, à la recherche d'une solution à cette épidémie mortelle. Même Ruisseau Silencieux, son ancien mentor, le deuxième pour qui l'orphelin donnerait tout, avait été touché, et le voir affaibli ainsi l'effrayait. Si les plus forts pouvaient mourir, alors il ne résisterait pas. Il préférait ne pas trop s'approcher de lui, le clan avait besoin de guerriers en force pour nourrir, mais cela lui fendait le cœur.
Un bruit, le frottement de nombreux coussinets sur le sol spongieux, et il se redressa, étonné. Ce n'était pas déjà le retour des riviéreux, comme vous les appeliez affectivement ? Vaguement inquiet, le gris s'assit, et quelle ne fut pas sa surprise de voir des chats arriver en force dans votre campement. A leur odeur, il comprit aussitôt qu'ils avaient affaire à des tonnerreux et des venteux. Un éclair d'indignation traversa ses iris bleutées, alors que leur alliance le scandalisait. Il fallait vraiment être stupide et pathétique pour se battre alors que la période était difficile pour tout le monde.
La peur l'avait effleurée, bien sûr, mais la rage de réduire en pâtée ces félins sans foi ni loi l'avait fait fuir. On ne reconnaissait plus ce chat, qui manquait de confiance en lui, mais juste un guerrier qui voulait en découdre. Il se leva d'un bond, et vit Pelage d'Orage bondir, tous les sens en alerte, vers la pouponnière. Son cœur battait à la chamade, et il s'élança dans la mêlée, aspergeant ceux qui passèrent à côté de lui. Il reconnut Prédilection Mortelle, celui qui l'avait passé guerrier, leur lieutenant, avec un chat qui lui disait vaguement quelque chose, mais il ne fit pas attention. Il n'y avait plus de connaissances, rien que des alliés et des ennemis. Il évita promptement d'autres félins, sans faire attention, juste pour rejoindre la mêlée qui se trouvait un peu plus loin.
Le gris se demanda comment choisir son ennemi. La question ne lui servit finalement à rien, car il distingua la silhouette noire et blanche de Ruisseau Silencieux, qui s'affaissait sur le sol. La panique resurgit, et il revit, l'espace d'un instant, le cadavre de ses parents. Sa vue se brouilla, et il reçut un coup de griffe au niveau du flanc. Reprenant vie, sortant de son cauchemar, il cracha et donna un violent coup de patte à son agresseur, puis repartit vers son objectif. Qui était bien son ancien mentor, qui paraissait un peu trop immobile.
Celui qui l'avait blessé, ou tué passerait un sale quart d'heure. Pelage de Lune sauta sur la silhouette de l'autre ennemi, celui qui venait peut-être de briser la fragile vie d'un être qui lui était trop cher pour ne pas être vengé. Il espérait, qu'il survivrait, mais sa plaie était profonde, et il était déjà affaibli auparavant. Ce n'était pas grave. Il s'accrocha, et griffa sauvagement l'ennemi, alors que son flanc était déjà douloureux. Ils allaient perdre, ce n'était pas possible.
Le personnage
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Mentor / apprenti :
C'était ma première vraie bataille d'ailleurs, mais je n'est même pas pris la peine d'y réfléchir que je me suis jeté dans la mêlée, furieux. Je griffais, mordais, poussais et attaquais tous les ennemis qui me tombaient sous la patte, essayant du mieux que je pouvais de me souvenir des enseignements de Folie des Nuits et Scarabée Sacré. Cette bataille était l'occasion rêvée pour prouver à mon père que j'étais digne de lui, et ainsi le rendre fier de moi. Je crois que j'me débrouillais pas trop mal.
J'ai profité d'un court moment de répit pour chercher mon père du regard. A vrai dire dans tout ce bordel, je n'aurais pas su différencier mon père de mon oncle mais bref, je cherchais un des deux quoi. Par un miracle, j'ai réussi à repérer la fourrure tricolore que je cherchais. Mais problème : il (Folie des Nuits, Scarabée Sacré ?) était clairement en train d'égorger notre lieutenant. Rapidement, si rapidement que je me suis demandé si j'avais bien vu. Mais voilà qu'il se penche sur le corps de Prédilection Mortelle, il semble lui murmurer quelque chose. Je n'ai pas rêvé. Et il retourne se battre comme si de rien n'était.
Je reste figé quelques secondes qui me paraissent durer une éternité. Mon père ou mon oncle, impossible de savoir lequel des deux pour le moment, vient de tuer notre lieutenant. Je secoue la tête, il y a forcément une raison très logique, il a fait ce qu'il avait à faire. Et après tout, mon père et mon oncle méritent leur place de lieutenant, ils feraient de bien meilleurs chefs que Prédilection Mortelle.
Je n'ai pas vraiment le temps de m'attarder plus la dessus, la bataille continue de faire rage, et je me lance à nouveau dans le combat, l'adrénaline pulsant dans mes veines. Folie des Nuits ou Scarabée Sacré a tué notre lieutenant, et alors ? Il l'a fait pour le bien de tous. Maintenant, c'est à moi de protéger mon clan en me battant du mieux que je peux.
- Rayon de Soleil ! Le Clan de la Rivière est affaibli, et ils ne se servent même pas de leurs territoires pour y chasser. Notre Clan meurt de faim, il n’y a plus de proies ni sur les landes, ni dans votre forêt. Accepterais-tu de nous aider en envoyant quelques guerriers au combat ? Nos deux Clans sont forts ensemble, nous pourrions nous partager une terre de plus, et ainsi nourrir nos chatons et guerriers.
Il est vrai qu'ici nous commencions à avoir faim, les proies n'étant pas très nombreuses en ce moment dû à la mauvaise saison. Son ventre le lui rappela en gargouillant à ce moment là. Au tonnerre, ils mangeaient peu en ce moment, ce qui rendait les membres plutôt... tendus et à cran. La femelle imaginait qu'il ne faudrait pas longtemps avant que cela n'explose.
- Le Clan du Tonnerre se battra à vos côtés. Qui est volontaire pour aller donner une raclée à ces bouffeurs de poissons et récupérer leur bout de forêt qui nous appartient ?!
Bien évidemment, la petite chatte se porta volontaire, elle voulait aider les siens dans la famine et le froid. Elle ne souhaitait pas voir ses camarades mourir de faim sans rien faire. Et si cela devait quand même arriver, au moins elle aurait tenté quelque chose et elle aurait de quoi être fière. Bien que réservée, elle se prononça d'un ton déterminée qu'elle participerait au combat, ce qui surprit certains.
Ensuite, la femelle, avec l'accord de leur lieutenante, rejoigna la patrouille prête à l'attaque avec à sa tête Rayon de Soleil évidemment.
Les membres du Clan de la Rivière ne s'attendait pas à cet assaut, ainsi nous avons pu les prendre par surprise et au dépourvu ce qui nous donna un avantage considérable. Lorsque la rousse s'élança dans la bataille, elle avait perdu cette aspect timide et réservée qu'elle arborait d'habitude pour être pleinement dans la confrontation.
En premier lieu, elle cibla un apprenti adverse, en lui donna un coup de griffe dans l'épaule. Cependant, ce dernier, ne tarda pas à répondre en lui assenant un grand coup sur le flanc. C'est alors qu'elle sentit un liquide chaud glisser sur son pelage qui commença alors à coller. Cela ne donna que plus de détermination à la novice, qui enchaîna alors d'autres coup de patte et de crocs.
Nous profitons de leur faiblesse pour obtenir presque rien. Un morceau de terre qui nous offrira quelques proies, mais est-ce que ce sera vraiment suffisant ?
Je comprends leur haine, à tous ces guerriers. Ils ont été attaqués chez eux, pris d’assaut alors qu’ils vivaient leur vie tranquillement au sein de leur camp. Et nous arrivons pour tout saccager. Comment Rayon de Soleil a-t-elle bien pu accepter de faire ça ? Ce n’est pas un chef, ça. Elle ne mérite ni la place de lieutenante, et encore moins celle de chef du Clan du Tonnerre. Je partirai avant qu’elle soit devenue une Étoile.
Avant, je l’appréciais, ou du moins je l’admirais. Elle est passée par des heures sombres et elle a su se relever. Elle a perdu un chaton, et elle était là pour les autres. Elle a même été là pour moi. Et aujourd’hui, elle attaque sans réelle raison un Clan adverse, sans leur laisser une possibilité de retraite ou de négociation.
Alors je comprends toute la haine de Sourire Espiègle qui bondit et donne un coup de patte en plein dans mon visage.. Je grogne et me secoue pour me reprendre. Nous roulons tous les deux, sur le sol humide de leur camp. J’aimerais lui dire que je ne voulais pas me battre. Que je voulais seulement leurs terres pour la mauvaise saison, parce que nos chatons meurent de faim et qu’ils n’en ont pas besoin. Étoile d’Équinoxe aurait accepté. C’est un chef bon, parfois un peu trop, mais il n’aurait pas laissé nos chatons mourir.
Maintenant ils ne nous céderont rien.
On dirait que Rayon de Soleil se fiche complètement des nôtres. Tout ce qu’ils voulaient, c’était un peu d’action, un peu de sang. Ce sont des guerriers après tout. Je ne suis pas des leurs.
Je sais me défendre plutôt bien, et nous nous échangeons des coups de griffes et de crocs. Je suis en assez mauvaise posture, quoique nous sommes de forces égales. Le premier qui parviendra à toucher l’autre sortira victorieux de cet affrontement. Mais je ne veux pas le tuer. Je suis là contre mon gré, je ne voulais pas me battre.
Un éclair beige passe devant moi, et le poids du guerrier disparaît. Fragrance des Roses. Je me redresse, la cherche du regard. Du sang coule de mon oreille déchirée, de mon torse, mon épaule, partout. Je secoue la tête et quelques gouttelettes giclent au sol.
Elle est là. Immobile, couverte de sang. Et Sourire Espiègle a déjà disparu. Je me précipite sur elle, lui crie de se relever, de tenir bon. Au fond de moi, je sais qu’il est déjà trop tard.
Elle est morte.
Soudain il y a un cri. Tandis que je n’entends plus que des bourdonnements dans mon crâne, et que des papillons noirs dansent devant mes yeux, je reconnais une voix et tout s’arrête. Les combats semblent prendre fin. Le lieutenant adverse est mort.
Prédilection Mortelle n’est pas le seul à avoir succombé. Tout autour, certains corps sont tellement couverts de sang qu’ils ne se relèveront pas.
« Ne t’en fais pas Fragrance des Roses. Je m’occuperai de Petite Clémentine tant que je le pourrai. Tu peux rejoindre le Clan des Étoiles en paix. »
Sur ces mots, je lui ferme les yeux doucement, tout en sachant qu’elle ne les rouvrirait plus.