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Admin Orenji
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Chats des Étoiles
Jeu 27 Juin 2019 - 1:28
Tu as ses yeux.
Bec de Geai en compagnie d'Araneus.
Je commence à m’y faire à cette nouvelle vie, même si cela n’était pas simple, au début. Je rends visite à Lune Eternelle, ma soeur et ensemble, nous observons nos enfants grandir. Parfois, Papillon Iridescent se joint à nous et nous discutons de tout et de rien, entre frères et soeurs. Bizarrement, les tensions qu’il y avait entre nous par le passé, ont comme qui dirait disparu et j’en suis assez content. Et puis, j’ai assisté au décès de Baie d’Oranger. Ca a changé beaucoup de chose, cet évènement. J’ai tout vu, j’étais là, je regardais. Cela doit faire 6 lunes maintenant, peut-être même 7. C’était déchirant de voir mon propre assassin enlever la vie à celle que j’aime mais je n’ai pas réussi à réagir, je suis resté immobile, la gorge serrée. Elle souffrait tellement sur cette terre, elle était au fond du gouffre depuis mon départ au Clan des Étoiles, elle n’aimait plus la vie. Alors, je l’ai laissé se vider de son sang et j’ai attendu qu’elle me rejoigne. J’ai attendu toute une lune en guettant son arrivée mais rien. J’ai pensé qu’elle mettait simplement du temps à trouver le bon chemin. J’ai attendu une deuxième lune, je me suis dit que j’étais coupable et que je ne l’avais pas attendu au bon endroit. De la troisième à la cinquième lune environ, je me suis déplacé dans le Clan des Étoiles pour la retrouver, en questionnant les guerriers étoilés. Personne n’avait aucune info sur sa venue ici. Pendant quelques courtes secondes, j’ai cru qu’elle avait rejoint la Forêt Sombre mais c’était impossible, Baie d’Oranger avait toujours été une bonne personne. Certes, la folie avait gagné une grande partie de son mental mais elle ne méritait pas pour autant ce châtiment. Il est également impossible qu’elle ne soit dans aucun des deux car, de mon vivant, ma douce croyait dur comme fer à nos ancêtres et cette croyance a continué après ma mort.
J’étais totalement perdu à ce moment-là. Je ne savais plus comment faire pour retrouver celle que j’avais aimé toute ma vie. Ce n’est pas habituel de ma part mais j’ai abandonné. J’ai essayé de me faire à l’idée que je ne la reverrais certainement plus jamais. J’avais beaucoup de mal, j’ai mis tellement de temps à lui plaire et à la séduire… En un coup de griffes - ou plusieurs, je ne sais plus combien de coups m’a mis cette gâcheuse de vie -, j’ai tout perdu. Lorsque je me suis rendu compte que j’étais au Clan des Étoiles, j’ai essayé de rester optimiste à propos de nous, à propos de notre relation. Je me disais sans cesse qu’un jour, elle me rejoindrait et qu’on finirait notre “vie”, qu’on aurait une fin heureuse.
Du coup, j’ai arrêté de guetter son arrivée. Je suis retourné à mes occupations, c’est-à-dire, observer les chats présents sur terre et veiller sur les membres de mon ancien Clan. Sauf que souvent, la vie de Clan ne m’intéresse pas trop. Il est vrai que participer aux patrouilles et aux chasses, partager les dernières anecdotes entre guerriers ou même avec certains apprentis, c’est intéressant. Etre dans l’action, ça, c’est excitant ! Cependant, simplement les observer, cela n’a rien d’incroyable. Ils sont vivants et ils en profitent. D’ailleurs, ils ont bien raison. Du coup, il m’est arrivé de détourner le regard et de m’intéresser à la vie d’autres matous. C’est comme ça que j’en suis venue à me pencher sur le quotidien d’une petite femelle. Je ne la connais pas, je sais seulement qu’elle est la fille de mon assassin et je devrais la détester pour cela. Cependant, ce n’est pas le cas. Bizarrement, elle m’intrigue, elle a quelque chose dans son physique et dans son caractère, qui me rappelle… Baie d’Oranger. Après en avoir parlé avec quelques anciens du Clan des Etoiles, ils m’ont dit que c’était tout à fait possible que l’âme de ma compagne se soit logé dans un nouveau corps, afin d’avoir une sorte de deuxième vie. Je me suis donc mis dans la tête que je devais la contacter, je dois lui parler et essayer de savoir si une petite partie de celle que j’aime se trouve dans l’âme de cette gamine. Si c’est vraiment le cas, cela expliquerait sa “non-arrivée” au Clan des Étoiles et pour être franc, je serais vraiment rassuré.
Je l’ai observé toute la journée, cela devient une habitude maintenant. Une fois la nuit venue et que “l’autre” Baie d’Oranger se soit endormi, je décide de pénétrer dans son rêve. Après quelques instants d’efforts, je vois enfin son pelage blanc, non loin de moi. Je reconnais les poils de Baie d’Oranger, il manque seulement ses sortes de tâches rousses qui la rendaient unique. Petit à petit, l’enfant se réveille et ses grands yeux bleus se posent sur moi. Je n’avais jamais eu l’occasion de voir ses yeux d’aussi près. Je suis frappé par la ressemblance entre ceux de Baie d’Oranger et les siens. Cette couleur n’est pas n’importe laquelle et ses yeux... je pourrais les reconnaître entre mille. Ce sont les siens, aucun doute là-dessus.
- B-bec de Geai, c’est mon prénom. Ma compagne, Baie d’Oranger, avait exactement les mêmes yeux… que toi.
Je reste silencieux entre mes deux phrases tant je suis troublé. Je trébuche un peu sur mes mots d’ailleurs, cela s’entend.
J’étais totalement perdu à ce moment-là. Je ne savais plus comment faire pour retrouver celle que j’avais aimé toute ma vie. Ce n’est pas habituel de ma part mais j’ai abandonné. J’ai essayé de me faire à l’idée que je ne la reverrais certainement plus jamais. J’avais beaucoup de mal, j’ai mis tellement de temps à lui plaire et à la séduire… En un coup de griffes - ou plusieurs, je ne sais plus combien de coups m’a mis cette gâcheuse de vie -, j’ai tout perdu. Lorsque je me suis rendu compte que j’étais au Clan des Étoiles, j’ai essayé de rester optimiste à propos de nous, à propos de notre relation. Je me disais sans cesse qu’un jour, elle me rejoindrait et qu’on finirait notre “vie”, qu’on aurait une fin heureuse.
Du coup, j’ai arrêté de guetter son arrivée. Je suis retourné à mes occupations, c’est-à-dire, observer les chats présents sur terre et veiller sur les membres de mon ancien Clan. Sauf que souvent, la vie de Clan ne m’intéresse pas trop. Il est vrai que participer aux patrouilles et aux chasses, partager les dernières anecdotes entre guerriers ou même avec certains apprentis, c’est intéressant. Etre dans l’action, ça, c’est excitant ! Cependant, simplement les observer, cela n’a rien d’incroyable. Ils sont vivants et ils en profitent. D’ailleurs, ils ont bien raison. Du coup, il m’est arrivé de détourner le regard et de m’intéresser à la vie d’autres matous. C’est comme ça que j’en suis venue à me pencher sur le quotidien d’une petite femelle. Je ne la connais pas, je sais seulement qu’elle est la fille de mon assassin et je devrais la détester pour cela. Cependant, ce n’est pas le cas. Bizarrement, elle m’intrigue, elle a quelque chose dans son physique et dans son caractère, qui me rappelle… Baie d’Oranger. Après en avoir parlé avec quelques anciens du Clan des Etoiles, ils m’ont dit que c’était tout à fait possible que l’âme de ma compagne se soit logé dans un nouveau corps, afin d’avoir une sorte de deuxième vie. Je me suis donc mis dans la tête que je devais la contacter, je dois lui parler et essayer de savoir si une petite partie de celle que j’aime se trouve dans l’âme de cette gamine. Si c’est vraiment le cas, cela expliquerait sa “non-arrivée” au Clan des Étoiles et pour être franc, je serais vraiment rassuré.
Je l’ai observé toute la journée, cela devient une habitude maintenant. Une fois la nuit venue et que “l’autre” Baie d’Oranger se soit endormi, je décide de pénétrer dans son rêve. Après quelques instants d’efforts, je vois enfin son pelage blanc, non loin de moi. Je reconnais les poils de Baie d’Oranger, il manque seulement ses sortes de tâches rousses qui la rendaient unique. Petit à petit, l’enfant se réveille et ses grands yeux bleus se posent sur moi. Je n’avais jamais eu l’occasion de voir ses yeux d’aussi près. Je suis frappé par la ressemblance entre ceux de Baie d’Oranger et les siens. Cette couleur n’est pas n’importe laquelle et ses yeux... je pourrais les reconnaître entre mille. Ce sont les siens, aucun doute là-dessus.
- B-bec de Geai, c’est mon prénom. Ma compagne, Baie d’Oranger, avait exactement les mêmes yeux… que toi.
Je reste silencieux entre mes deux phrases tant je suis troublé. Je trébuche un peu sur mes mots d’ailleurs, cela s’entend.
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Invité
Invité
Dim 7 Juil 2019 - 10:18
Est-ce que je suis elle ?
La nuit tombée doucement sur le monde et le soleil se couchait à l’horizon. C’était une journée normale, enfin une journée normale, vous voyez ce que je veux dire par là. Maman qui ramenait des yeux à Loxos, Loxos qui jouait avec et moi avec mes flashs dans la tête. Cette journée là, je n’avais pas été mentalement avec ma famille, non, loin de là. Je n’avais pas rigolé de toute la journée, même pas esquissé le moindre sourire alors que d’habitude je suis pleine de joie de vivre. Cette nuit encore elle était venue me rendre visite, et je n’en pouvais plus, j’étais secouée par la peur de dormir. Et la journée j’avais l’impression de ne faire qu’un avec elle, de voir des particules de sa vie. Mais c’était devenue comme qui dirait “normal” pour moi, je n’y prêtais plus vraiment attention. Mais je commençais doucement à être envahit par elle la journée. Je voyais constamment ce même sang qui jonchait le sol, et ça me rendait folle. À qui pouvait bien appartenir tout ce sang ? Pourquoi me montrait-elle tout ça et me torturait l’esprit de cette façon ? Je n’avais aucune réponse à tous mes tourments et il était l’heure de se coucher de toute façon. Maman ne reste pas souvent la nuit, elle est un oiseau nocturne, moi aussi j’aimerais faire comme elle, explorer la nuit à n’en pas dormir, mais j’étais encore trop petite et j’avais besoin de trop de sommeil encore. Alors je me roulais en boule dans ma litière de fortune et je fermais les yeux pour me déconnecter de la réalité.
Quand je rouvris les yeux, je m’attendais à la voir, encore une fois. Elle et son rire qui transperçait le silence. Mais lorsque j’ouvris les yeux, je me retrouva face à un grand chat, un adulte. Il était entièrement gris, les pattes blanches, le bout de la queue noire, le museau noir et des yeux gris. Je le détaille pendant quelques secondes sans comprendre. Le gris de son pelage me rappelait vaguement quelque chose, sans que je ne puisse dire quoi. Comme lui tout entier en fait, j’avais l’impression de le connaître mais sans le connaître réellement.
« B-bec de Geai, c’est mon prénom. Ma compagne, Baie d’Oranger, avait exactement les mêmes yeux… que toi. »
Il bégaya énormément, mais ce n’est pas ça qui retint mon attention. Son nom me frappa de toute part. J’écarquilla les yeux alors que je replongeais dans des brides de souvenir confu. Un visage, le même que le siens, un grand sourire barrant son visage, un rire moqueur. De l’amour, je pouvais le sentir tout au fond de mon être, un grand et puissant amour elle ressentait à son égard. Puis le sang, beaucoup de sang et de la douleur intense. Je rouvris les yeux, incrédule.
« Tu… Tu es sa…. Compagne ? »
Il avait l’air remplis de tendresse. Et je ne faisais pas le lien entre elle et lui. Je me souviens de son rire et de son regard emplis de haine, de folie, son regard si perdu. Mais elle est moi ne faisons presque qu’un aujourd’hui. Je le sais, je le sens qu’elle s'approche furtivement de mon être. Mon âme est déjà aussi noire que les ténèbres, il ne lui reste plus que ma conscience.
« Enfin tu… Tu es celui que je vois dans mes visions ? »
Les questions se bousculaient dans ma tête sans que je ne comprenne ni comment, ni pourquoi. C’était lui, je le savais, j’en étais même sûr. Il était sa compagne. C’est peut-être ça qui l’a détruite, sa mort. Mais comment était-il mort ? Pourquoi tant de violence ? Pourquoi autant de tourment et autant de folie ? La peur me gagnait peu à peu et pouvait se lire dans mes yeux. Je ne lui faisais pas confiance mais une sensation étrange se dégageait de mon ventre, comme si un milliard de papillons voletaient dans mon ventre. C’était de l’amour, je pouvais le ressentir, mais argh. Pourquoi ? Ce n’était pas moi, je ne le connais pas, je ne suis pas elle, je n’ai rien à avoir avec eux deux. Mais comment se fait-il qu’elle est complètement identique à moi ? Je ne comprends rien, je suis perdue, aidez-moi, je me nois, s’il vous plaît.
C’est à ce moment là que je remarqua qu’il était un peu transparant, qu’il brillait aussi, comme si de la poudre d’étoile était venu sur son pelage. Il était mort et c’était bel et bien lui que je voyais dans mes flashs.
Je m’assis un peu plus droitement alors que j’essayais de retenir des larmes incontrôlables. Je ne savais pas d’où elle venait ni pourquoi. Mais j’avais juste envie de pleurer et de me coller contre lui, comme si il allait régler tous mes problèmes.
« Est-ce que… Cette Baie d’Oranger, est-ce qu’elle… Est moi ? »
Cette question sonnait étrangement bizarre, comme impossible mais je n’avais pas pu m’empêcher de la lui poser, elle était comme sortie d’un seul coup de mon corps, d’un mouvement impulsif. Mais il fallait que je la lui pose, il me fallait des réponses à mes questions et je pensais que seul lui pouvait me les donner.
Quand je rouvris les yeux, je m’attendais à la voir, encore une fois. Elle et son rire qui transperçait le silence. Mais lorsque j’ouvris les yeux, je me retrouva face à un grand chat, un adulte. Il était entièrement gris, les pattes blanches, le bout de la queue noire, le museau noir et des yeux gris. Je le détaille pendant quelques secondes sans comprendre. Le gris de son pelage me rappelait vaguement quelque chose, sans que je ne puisse dire quoi. Comme lui tout entier en fait, j’avais l’impression de le connaître mais sans le connaître réellement.
« B-bec de Geai, c’est mon prénom. Ma compagne, Baie d’Oranger, avait exactement les mêmes yeux… que toi. »
Il bégaya énormément, mais ce n’est pas ça qui retint mon attention. Son nom me frappa de toute part. J’écarquilla les yeux alors que je replongeais dans des brides de souvenir confu. Un visage, le même que le siens, un grand sourire barrant son visage, un rire moqueur. De l’amour, je pouvais le sentir tout au fond de mon être, un grand et puissant amour elle ressentait à son égard. Puis le sang, beaucoup de sang et de la douleur intense. Je rouvris les yeux, incrédule.
« Tu… Tu es sa…. Compagne ? »
Il avait l’air remplis de tendresse. Et je ne faisais pas le lien entre elle et lui. Je me souviens de son rire et de son regard emplis de haine, de folie, son regard si perdu. Mais elle est moi ne faisons presque qu’un aujourd’hui. Je le sais, je le sens qu’elle s'approche furtivement de mon être. Mon âme est déjà aussi noire que les ténèbres, il ne lui reste plus que ma conscience.
« Enfin tu… Tu es celui que je vois dans mes visions ? »
Les questions se bousculaient dans ma tête sans que je ne comprenne ni comment, ni pourquoi. C’était lui, je le savais, j’en étais même sûr. Il était sa compagne. C’est peut-être ça qui l’a détruite, sa mort. Mais comment était-il mort ? Pourquoi tant de violence ? Pourquoi autant de tourment et autant de folie ? La peur me gagnait peu à peu et pouvait se lire dans mes yeux. Je ne lui faisais pas confiance mais une sensation étrange se dégageait de mon ventre, comme si un milliard de papillons voletaient dans mon ventre. C’était de l’amour, je pouvais le ressentir, mais argh. Pourquoi ? Ce n’était pas moi, je ne le connais pas, je ne suis pas elle, je n’ai rien à avoir avec eux deux. Mais comment se fait-il qu’elle est complètement identique à moi ? Je ne comprends rien, je suis perdue, aidez-moi, je me nois, s’il vous plaît.
C’est à ce moment là que je remarqua qu’il était un peu transparant, qu’il brillait aussi, comme si de la poudre d’étoile était venu sur son pelage. Il était mort et c’était bel et bien lui que je voyais dans mes flashs.
Je m’assis un peu plus droitement alors que j’essayais de retenir des larmes incontrôlables. Je ne savais pas d’où elle venait ni pourquoi. Mais j’avais juste envie de pleurer et de me coller contre lui, comme si il allait régler tous mes problèmes.
« Est-ce que… Cette Baie d’Oranger, est-ce qu’elle… Est moi ? »
Cette question sonnait étrangement bizarre, comme impossible mais je n’avais pas pu m’empêcher de la lui poser, elle était comme sortie d’un seul coup de mon corps, d’un mouvement impulsif. Mais il fallait que je la lui pose, il me fallait des réponses à mes questions et je pensais que seul lui pouvait me les donner.
Ft Orenji
Admin Orenji
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Chats des Étoiles
Ven 2 Aoû 2019 - 0:38
Tu as ses yeux.
Bec de Geai en compagnie d'Araneus.
La petite face à moi écarquille les yeux, suite à ma présentation. Je l’observe, je la détaille. J’essaye d’apercevoir des similitudes entre cette personne et Baie d’Oranger. Elles sont à la fois si identiques et si différentes. Evidemment, la chose qui me frappe le plus, c’est la couleur de ses yeux. Baie d’Oranger avait des yeux magnifiques, bleus comme l’eau de la rivière, même plus profond qu’une rivière. Elle avait la couleur de l’océan, dans son regard. Cette enfant qui se tient debout face à moi possède le même regard que ma bien-aimée. Ensuite, il y a son pelage. C’est cela qui ne ressemble pas à ma compagne car comparé à la petite, elle aimait prendre soin d’elle et se faire belle. La femelle qui se trouve devant moi possède un pelage sale donc le magnifique blanc se mélangeant à son roux n’est pas aussi brillant que celui que je connaissais. Mais sinon, c’est exactement la même personne. Ses tâches rousses sont présentes au même endroit que celles de Baie d’Oranger… Je n’ai pas encore eu l’occasion d’entendre sa voix, donc je me demande si sa voix ressemble à celle de ma douce. J’imagine que j’aurais la réponse lorsqu’elle me répondra.
- Tu… Tu es sa…. Compagne ?
Je hoche vivement la tête pour affirmer sa question. Le son de sa voix est presque la même, celle que j’ai entendue paraît plus jeune que celle de Baie d’Oranger. Ma douce avait la voix cassée et vieillie par le temps. Nous continuons de nous observer pendant un petit moment, le silence ne dure pas longtemps étant donné que la jeune reprend la parole.
- Enfin tu… Tu es celui que je vois dans mes visions ?
Je l’observe, intrigué. Ses visions ? Qu’est-ce que cela signifie, qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? Elle m’a déjà aperçu grâce aux souvenirs de Baie d’Oranger, elle sait donc qui je suis… Est-ce qu’elle se souvient de tout, de notre relation du début jusqu’à la fin ? Est-ce qu’elle se rappelle de nos enfants, de tous nos moments passés ensemble ? Se rappelle-t-elle de son déclin, de ma mort, de son viol et de son assassinat ? Est-ce que la petite fille que je vois en face de moi est au courant qu’elle est l’enfant d’un assassin ? Plus précisément de celui de son ancienne vie, celle qui l’a détruite physiquement et mentalement ? Une colère jaillit soudainement au fond de mon coeur. Veuve Noire, je la hais. Je n’avais plus aucun but à part celui de vieillir au côté de ma bien-aimée, j’espérais qu’on voit nos petits grandir et devenir parents à leur tour. Tant de rêve parti en fumée à cause d’une seule et unique personne : cette garce.
Je repose mon regard mélancolique sur Baie d’Oranger, enfin, ce qui a l’air d’être sa réincarnation en tout cas. Elle dépose ses fesses sur le sol. Mon coeur et ma gorge me serrent à cause des larmes que j’essaye de retenir de couler. Je ne veux pas pleurer, pas comme la dernière fois que j’ai pu parler à Baie d’Oranger en vie. Je ne veux pas que cette inconnue, en quelque sorte, me voit lâcher mes plus belles larmes alors qu’elle ne me connaît pas vraiment. Elle croit me connaître et par le biais d’une autre personne… C’est si compliqué à comprendre, tout cela est bien trop dur à réaliser. Je ne parviens pas à me rendre compte que je me tiens face à celle que j’ai aimée et que je n’ai jamais cessé de chérir. Elle n’est pas Baie d’Oranger, je le sais mais en même temps… Elle lui ressemble tellement, c’est bluffant et pour être franc, ça me terrifie également.
- Est-ce que… Cette Baie d’Oranger, est-ce qu’elle… Est moi ?
C’est une bonne question qui mérite de bonnes réponses, chose que je n’ai pas. Enfin si, j’ai des indices qui pourraient me confirmer qu’en effet, cette gamine est la guerrière dont je suis tombée follement amoureux. Je serais tenté de lui répondre par la positive mais en échange, il me faudrait plus d'éléments sur ses fameuses visions. Je dois lui demander de me raconter plusieurs souvenirs qu’elle a aperçus à travers ses flashs, je veux savoir si elle se souvient de ses noyades, de combien elle me détestait avant qu’on ne sorte ensemble, de la fois où elle m’a annoncé qu’elle était pleine, de toutes nos balades, nos multiples balades… On aimait tant se promener, à toute heure, à tous climats. Que ce soit sous la pluie ou sous la chaleur, nous marchions côte à côte, avec le sourire, en parlant de tout et de rien. Les meilleurs moments de ma vie étaient à ses côtés. J’ai envie de savoir si elle se souvient de ses moments qui ont marqué mon existence. Je souffle difficilement, ma gorge se noue un peu plus lorsque je décide de prendre la parole. J’ai envie de pleurer et je ne sais pas si je vais tenir longtemps sans lâcher une larme.
- On dirait bien que oui… Il faut que tu me parle plus de toi. Qui es-tu ? Pourquoi ma compagne se serait logée dans ton corps ? Détaille-moi les souvenirs que tu vois à travers tes visions, je pourrais te dire si ça s’est vraiment passé et si, dans ce cas, tu es Baie d’Oranger. Si tu le souhaites, après, je pourrais te parler d’elle.
Ma voix se casse à la fin de mon dialogue tant la tristesse entoure mon âme morte. Parler d’elle, c’est une activité que je pourrais exercer sans jamais me lasser. Elle est incroyable, cette femelle dont je suis tombé amoureux. A la fois sensible et courageuse, elle a toujours eu tout pour me plaire. Je sais que je n’ai pas été facile à vivre, surtout à cause de ce côté jaloux que je possède et qui l’empêchait parfois de trop sociabiliser avec d’autres mâles… Pourtant, elle est restée et elle a continué de m’aimer. Je ne la remercierai jamais assez pour m’avoir accepté, comme je suis.
- Tu… Tu es sa…. Compagne ?
Je hoche vivement la tête pour affirmer sa question. Le son de sa voix est presque la même, celle que j’ai entendue paraît plus jeune que celle de Baie d’Oranger. Ma douce avait la voix cassée et vieillie par le temps. Nous continuons de nous observer pendant un petit moment, le silence ne dure pas longtemps étant donné que la jeune reprend la parole.
- Enfin tu… Tu es celui que je vois dans mes visions ?
Je l’observe, intrigué. Ses visions ? Qu’est-ce que cela signifie, qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? Elle m’a déjà aperçu grâce aux souvenirs de Baie d’Oranger, elle sait donc qui je suis… Est-ce qu’elle se souvient de tout, de notre relation du début jusqu’à la fin ? Est-ce qu’elle se rappelle de nos enfants, de tous nos moments passés ensemble ? Se rappelle-t-elle de son déclin, de ma mort, de son viol et de son assassinat ? Est-ce que la petite fille que je vois en face de moi est au courant qu’elle est l’enfant d’un assassin ? Plus précisément de celui de son ancienne vie, celle qui l’a détruite physiquement et mentalement ? Une colère jaillit soudainement au fond de mon coeur. Veuve Noire, je la hais. Je n’avais plus aucun but à part celui de vieillir au côté de ma bien-aimée, j’espérais qu’on voit nos petits grandir et devenir parents à leur tour. Tant de rêve parti en fumée à cause d’une seule et unique personne : cette garce.
Je repose mon regard mélancolique sur Baie d’Oranger, enfin, ce qui a l’air d’être sa réincarnation en tout cas. Elle dépose ses fesses sur le sol. Mon coeur et ma gorge me serrent à cause des larmes que j’essaye de retenir de couler. Je ne veux pas pleurer, pas comme la dernière fois que j’ai pu parler à Baie d’Oranger en vie. Je ne veux pas que cette inconnue, en quelque sorte, me voit lâcher mes plus belles larmes alors qu’elle ne me connaît pas vraiment. Elle croit me connaître et par le biais d’une autre personne… C’est si compliqué à comprendre, tout cela est bien trop dur à réaliser. Je ne parviens pas à me rendre compte que je me tiens face à celle que j’ai aimée et que je n’ai jamais cessé de chérir. Elle n’est pas Baie d’Oranger, je le sais mais en même temps… Elle lui ressemble tellement, c’est bluffant et pour être franc, ça me terrifie également.
- Est-ce que… Cette Baie d’Oranger, est-ce qu’elle… Est moi ?
C’est une bonne question qui mérite de bonnes réponses, chose que je n’ai pas. Enfin si, j’ai des indices qui pourraient me confirmer qu’en effet, cette gamine est la guerrière dont je suis tombée follement amoureux. Je serais tenté de lui répondre par la positive mais en échange, il me faudrait plus d'éléments sur ses fameuses visions. Je dois lui demander de me raconter plusieurs souvenirs qu’elle a aperçus à travers ses flashs, je veux savoir si elle se souvient de ses noyades, de combien elle me détestait avant qu’on ne sorte ensemble, de la fois où elle m’a annoncé qu’elle était pleine, de toutes nos balades, nos multiples balades… On aimait tant se promener, à toute heure, à tous climats. Que ce soit sous la pluie ou sous la chaleur, nous marchions côte à côte, avec le sourire, en parlant de tout et de rien. Les meilleurs moments de ma vie étaient à ses côtés. J’ai envie de savoir si elle se souvient de ses moments qui ont marqué mon existence. Je souffle difficilement, ma gorge se noue un peu plus lorsque je décide de prendre la parole. J’ai envie de pleurer et je ne sais pas si je vais tenir longtemps sans lâcher une larme.
- On dirait bien que oui… Il faut que tu me parle plus de toi. Qui es-tu ? Pourquoi ma compagne se serait logée dans ton corps ? Détaille-moi les souvenirs que tu vois à travers tes visions, je pourrais te dire si ça s’est vraiment passé et si, dans ce cas, tu es Baie d’Oranger. Si tu le souhaites, après, je pourrais te parler d’elle.
Ma voix se casse à la fin de mon dialogue tant la tristesse entoure mon âme morte. Parler d’elle, c’est une activité que je pourrais exercer sans jamais me lasser. Elle est incroyable, cette femelle dont je suis tombé amoureux. A la fois sensible et courageuse, elle a toujours eu tout pour me plaire. Je sais que je n’ai pas été facile à vivre, surtout à cause de ce côté jaloux que je possède et qui l’empêchait parfois de trop sociabiliser avec d’autres mâles… Pourtant, elle est restée et elle a continué de m’aimer. Je ne la remercierai jamais assez pour m’avoir accepté, comme je suis.
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Invité
Invité
Mer 7 Aoû 2019 - 17:32
Une patte dans les flammes, l'autre dans la glace.
Maintenant, tout me revenait, de a à z.
Je me souvenais de cette enfance heureuse, avec deux parents qui m’aimaient. Pas de frères et sœurs, juste eux et moi. J'étais une enfants si épanouis, une vie parfaite dans un monde parfait. Bien que j'étais petite, j'avais de grands rêves. Je voulais devenir quelqu'un de bien, je voulais trouver l'amour de ma vie, fonder une famille. Je croyais au conte de fée à cette époque là, persuadée que je tomberai un jour sur mon prince charmant. Les lunes s’étaient écoulées jusqu’à ce que je tombe sur mon premier amour. Équinoxe du Printemps. Je me souviens avoir finis par le surprendre avec une autre femelle, ça m’avait brisé le cœur. Mais enfin bon, je m’en étais vite remise.
J’étais devenue une guerrière à part entière, sûrement la guerrière la plus heureuse du clan. C’est à ce moment là qu’il est arrivé, lui, Bec de Geai. Il ne m’est pas apparu comme une coup de foudre ou comme mon prince charmant, non, loin de là. Il m’était apparu comme un pauvre con amoureux de moi. Ce n’était absolument pas réciproque. Mais les jours passèrent et il me sauva la vie plus d’une fois, c’est à ce moment là que je m’étais rendue compte que c’était lui, que je cherchais depuis tout ce temps. Alors je me suis mise petit à petit à développer des sentiments pour le félin. Puis un jour, je l’avais pris à part pour lui dire combien je l’aimais et combien je désirais être avec lui. Alors ça avait été l’explosion de joie des deux côtés et un amour infinie venait de naître entre nos deux corps.
Puis un jour je m’étais rendue compte que j’étais enceinte, enceinte de toi mon amour. Je te l’avais annoncé en dehors du camp et tu n’avais jamais été aussi heureux que ce moment là, moi, je rayonnais de plus belle. Je nageais en plein rêve, tout était parfait, tout comme je le voulais. Puis ils étaient arrivés. Ces deux petites boules de poils, Petit Jaguar et Petit Diable. Mes deux enfants, ma chaire, mon sang. Plus le temps passé, plus mes chatons grandissaient et devenaient de merveilleux guerriers. Et moi, j’étais toujours si heureuse. C’est à ce moment là que je me suis fais une ennemie, enfin un peu avant mais dans ces eaux là quoi. Cascade de la Liberté, elle était complètement jalouse de moi et de ma vie parfaite. Je voyais la vie en rose et elle d’une autre teinte. Je considérais même une de ses filles comme la mienne tant nous étions proche, Petit Astre. Mais ça n’a pas duré longtemps, Belle-des-Astres a finit par se tourner vers sa mère biologique.
C’est à ce moment là que tout a dérapé, lorsqu’elle est arrivé, l’araignée. Je me souviens que j’avais proposé une promenade entre amoureux pour pouvoir parler un peu, pour pouvoir nous confier l’un à l’autre, pour pouvoir nous aimer sans que ce ne soit à la vue de tous. Mais le problème c’est que tu n’es jamais revenue vivant de cette balade. Je me souviens de ces deux femelles qui sortaient tout droit de la frontière du Clan de l’Ombre. Je me souviens que nous avions entendu du bruit et que tu m’avais demandé d’attendre pour que tu ailles voir d’où venait le bruit. Puis ses griffes contre la peau fragile de ton cou, venir ouvrir tes artères. J’étais paralysée, les larmes coulaient le long de mon visage sans que je ne puisse laisser aucun son sortir de mon corps. Elles ne m’avaient pas vu, ou juste pas voulu me tuer, j’en sais rien. Une fois qu’elles furent partis, j’étais venu me coller ta fourrure souillé de sang, ta peau déjà froide avant de laisser échapper un hurlement de douleur. Je t’avais attrapé par la peau du cou et tiré jusqu’au camp. Je voulais te ramener à l’abris, comme si tu étais encore en vie. Mais au fond de moi je savais que ton cœur s’était arrêté de battre pour toujours. Alors, les pattes et la gueule souillées par le sang je t’avais déposé au milieu du camp devant les regards terrorisés des membres du Clan de la Rivière, devant les yeux de mes fils. Mais je ne pouvais plus contrôler mes émotions, j’étais devenu comme folle, complètement dérangée et traumatisée. Les pensées avaient arrêtés de tourner rond après le choc de sa mort. J’étais monté dans la tanière d’Étoile d’Équinoxe et je lui avais hurlé que c’était de sa faute, qu’il n’avait pas assez protégé ses guerriers, apprentis et tout ce que tu veux de ces meurtres en série. J’avais hurlé, vidé toutes mes forces contre lui avant de retourner près de mon cœur, de mon âme, de mon double. je m’étais écroulé contre lui en lâchant des plaintes de douleur, inconsolable, les larmes et les tremblements incontrôlables.
C’est à partir de ce moment là que j’ai complètement dégénéré. Je passais mes journées à pleurer, sans répondre à personne ou alors en train de m’énerver. Je me rappelle de cette discussion avec Malédiction Mortelle ou encore avec mon propre fils, Rugissement du Jaguar et celle avec Chant Onirique qui m’avait pas mal secoué. C’est après que ça a encore plus dérapé, lorsque Halo de Lumière, ma meilleure amie avait voulu me sortir du camp, pour m’aérer un peu l’esprit, pour essayer de me faire sortir du camp que je ne voulais plus quitter. Mais malheureusement, la même scène s’est reproduite. Je l’avais sentis arrivé, mais je n’avais rien dis. j’étais resté muette devant la scène de torture qui se déroulait sous mes yeux. Je ne sais plus combien de temps j’étais resté là, à la regarder déchirer son corps avant de disparaître dans les buissons. Les larmes coulaient toujours sur mes jours, formant de petites flaques sur le sol. peut-être une heure, ou deux ? Je ne sais plus, je n’ai pas fais attention, j’étais tellement en état de choc que j’étais incapable de faire la moindre chose. C’est ce genre de chose qui casse un cœur en mille morceaux.
Une fois de plus j’ai dû ramener son corps au camp, et cette fois-ci je n’en pouvais plus. La folie battait en moi comme un second cœur et c’est en éclatant de rire que j’étais rentré au camp. Personne n’avait compris pourquoi je rigolais, personne ne comprenait que je perdais la boule. Je me souviens des larmes de mon fils qui ne savait plus quoi faire, qui voulait savoir qui avait fait ça à son père. Il voulait se venger mais je ne voulais pas qu’il meurt aussi. Je savais qu’il ne faisait pas le poids face à elle. La vie est une imparfaite imperfection. Je l’aimais tellement mon fils, il était la chose la plus importante à mes yeux, une des dernières choses qu’il me restait avec mon autre fils. Je l’aimais même si je n’arrivais plus à reconnaître ce sentiment, mais je le savais.
Puis un jour, j’avais voulu me rendre à notre endroit, à Bec de Geai et moi. Mais il est arrivé, lui. Il m’a détruite encore plus, violé, donné des enfants qui me rappelait la torture qu’il venait de m’infliger. Ce jour là j’étais restée longtemps couchée sur le sol, souhaitant mourir, souhaitant rejoindre mon bien aimé au Clan des Étoiles mais je n’avais pas la force de partir, d'abandonner mes enfants, alors je suis restée et j’ai mis au monde trois enfants. Petite Marguerite, ma fille adorée à qui je chantais des chansons, Petit Meurtrier, celui qui me suivait partout et enfin Petit Monstre, qui était le reflet même de son géniteur. Je le détestais, il me détestait, même s’il restait mon fils. Puis Rugissement du Jaguar ne fut plus et cette fois c’était la fin. Je n’en pouvais plus, je haïssait la terre de me garder en vie et les étoiles de me l’avoir pris. Alors je me suis mis à rigoler toute seule, à pleurer seule, à délirer toujours dans ma solitude. Avoir des moments de tristesse infinie jusqu’à ce que ce jour arrive. Ce jour où je suis sortis à l'extérieur du camp je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que j’espérais tombé sur elle pour qu’elle me tue. Parce que nombre sont les fois où je l’ai croisé et elle s’amusait à me faire peur, mais aujourd’hui je n’ai plus peur, je ne souhaite qu’une chose, c’est de le rejoindre tout là-haut. Revivre mon amour.
Alors mon vœu s’était exaucé. Elle m’avait tué. Assassiné, trancher la gorge, le vent et m’a laissé me vider de mon sang. C’était en souriant que j’étais partis, en me disant que c’était enfin terminé, que j’allais le revoir. Mais mon ange n’est jamais venu me chercher, jamais…
C’était tout ce dont je me souvenais. Alors ma mère, Veuve Noire, m’avait assassiné, m’avait retiré sauvagement la vie comme elle l’avait fait avec mon compagnon et mes amis. J’avais tout perdu avec elle. Une boule de haine se forma en moi contre ma mère, contre mon assassin. Mais alors, qu’est-ce que je fais encore sur terre si je suis morte ? Pourquoi est-ce que je ne suis pas là-haut avec lui ? Ce sont ces putains d’étoiles qui ont voulu me donner une seconde chance, c’est ça ? Mais bordel, qui leur ont dit que je voulais une seconde chance ? Qui leur ont dit que je souhaitais encore vivre ? Et encore plus être la fille de ce monstre qui m’a tué dans mon ancienne vie. Tout s’explique maintenant. Alors celle que je vois dans mes cauchemars, celle qui est beaucoup plus âgé que moi et qui fait atrocement peur et en fait ce que je suis devenu à force du harcèlement de l’araignée.
- On dirait bien que oui… Il faut que tu me parle plus de toi. Qui es-tu ? Pourquoi ma compagne se serait logée dans ton corps ? Détaille-moi les souvenirs que tu vois à travers tes visions, je pourrais te dire si ça s’est vraiment passé et si, dans ce cas, tu es Baie d’Oranger. Si tu le souhaites, après, je pourrais te parler d’elle.
Sa voix me tire de mes pensées, sa si douce voix. Je sens l’amour renaître en moi alors que je me souviens de tous les merveilleux moments que l’on a passé ensemble. Ô mon amour je t’ai enfin retrouvé bien que je sois vivante et toi mort. Je ne sais plus quoi te dire, plus quoi faire. D’un côtés j’ai envie de me coller à toi, de sentir ton odeur, ta peau contre ma peau mais de l’autre côtés j’ai l’impression que tu ne me vois pas comme celle que tu as aimé, mais comme son hôte. Pourtant je suis elle, je suis Baie d’Oranger, je le sais du plus profond de mon cœur, et je sais que tu es miens et que je suis tienne. Je ne sais pas si je veux que tu me parles d’elle parce que je crois que je sais déjà tout. Je sais à quel point tu lui as offert une vie parfaite avant de mourir, comment tu l’as aimé et chéris.
- Je me rappelle de tout, absolument de tout mon amour. C’est moi, d’accord ? Je suis là, Ô par le Clan des Étoiles. Je ressens tout l’amour qu’elle ressentait à ton égard. Enfin je crois me souvenir de tout. Oui, parle moi d’elle, enfin de moi s’il te plaît.
Les larmes se mirent à couler le long de mes joues comme à l'accoutumée. Je l’ai retrouvé, enfin. Fin, pas vraiment en fait parce que nous n'appartenons pas au même monde. Lui fait partis des étoiles, moi des vivants sur la terre. On ne peut pas être ensemble, ça ne peut pas marcher. Je n’ai que quelques lunes et lui est vieux et mort, comment pourrions nous être ensemble ? Mais je sens le sentiments de Baie d’Oranger qui me torture et qui sont belles et bien enfouis au fond de moi. Je les sens doucement remonter le long de mon corps pour venir me donner des frissons. Je ne sais plus quoi faire.
Comment est-ce que je pourrai encore regarder ma mère dans les yeux ? En sachant qu’elle a ruiné sa vie, ma vie ? Et j’ai peur, j’ai peur que la folie de Baie d’Oranger remonte jusqu’à moi, j’ai peur de devenir comme ma mère, en fait, j’ai peur d’absolument tout. J’aimerais disparaître vingt pattes sous terre tant j’ai peur.
- Mais… Et si je devenais comme elle ?
Hantais par cette pensée, apeuré, instinctivement je m’avance vers lui pour me blottir tout contre son pelage, encore une fois. Comme si sa présence pouvait régler tous mes problèmes. Puis je me recule, m’assois, enroule ma queue autour de mes pattes et plante mon regard dans le siens. Les étoiles m’ont donnés une seconde chance, vais-je parvenir à la saisir ou vais-je être poursuivis par les démons de Baie d’Oranger ? Les images atroces de tous ces meurtres tournaient déjà en boucle dans ma tête.
- Et… Je suis… Araneus. La fille de notre assassin.
C’était ça, la réalité. Si je suis identique à Baie d’Oranger, cela veut dire que ma mère sait que je suis sa réincarnation ? Mais alors, pourquoi elle ne m’a pas tué une seconde fois à la naissance avec les autres ? Pourquoi suis-je encore en vie ? Je ne comprends pas, plus, je suis totalement perdu. Je n’ai que 5 lunes et j’ai des enfants plus vieux que moi, rien que ça me fait croire folle. Et si tout ça n’était qu’un vilain cauchemar ? Et si en fait j’inventais tout ce qu’il se passe ? Si ma mère ne m’avait pas tué, moi et Bec de Geai, si je n’avais jamais eu de vie antérieur et que les clans n’existaient pas ? Après tout, maman ne m’a jamais parlé d’eux, comment pourrais-je être sûr que c’est la vérité ?
- Es-tu réel ? Les clans existent-ils vraiment ? Je ne suis pas sûr d’y croire…
Une patte dans les flammes, l’autre dans la glace. Je ne sais pas quoi penser, quoi croire. Après tout, que me fait croire que les morts peuvent communiquer avec les vivants ? Rien, je n’ai rien en quoi croire. Je ferme les yeux, et pendant un instant souhaite me réveiller de tout mon corps, mais rien ne se passe, je reste ici, immobile, tétanisée.
Je me souvenais de cette enfance heureuse, avec deux parents qui m’aimaient. Pas de frères et sœurs, juste eux et moi. J'étais une enfants si épanouis, une vie parfaite dans un monde parfait. Bien que j'étais petite, j'avais de grands rêves. Je voulais devenir quelqu'un de bien, je voulais trouver l'amour de ma vie, fonder une famille. Je croyais au conte de fée à cette époque là, persuadée que je tomberai un jour sur mon prince charmant. Les lunes s’étaient écoulées jusqu’à ce que je tombe sur mon premier amour. Équinoxe du Printemps. Je me souviens avoir finis par le surprendre avec une autre femelle, ça m’avait brisé le cœur. Mais enfin bon, je m’en étais vite remise.
J’étais devenue une guerrière à part entière, sûrement la guerrière la plus heureuse du clan. C’est à ce moment là qu’il est arrivé, lui, Bec de Geai. Il ne m’est pas apparu comme une coup de foudre ou comme mon prince charmant, non, loin de là. Il m’était apparu comme un pauvre con amoureux de moi. Ce n’était absolument pas réciproque. Mais les jours passèrent et il me sauva la vie plus d’une fois, c’est à ce moment là que je m’étais rendue compte que c’était lui, que je cherchais depuis tout ce temps. Alors je me suis mise petit à petit à développer des sentiments pour le félin. Puis un jour, je l’avais pris à part pour lui dire combien je l’aimais et combien je désirais être avec lui. Alors ça avait été l’explosion de joie des deux côtés et un amour infinie venait de naître entre nos deux corps.
Puis un jour je m’étais rendue compte que j’étais enceinte, enceinte de toi mon amour. Je te l’avais annoncé en dehors du camp et tu n’avais jamais été aussi heureux que ce moment là, moi, je rayonnais de plus belle. Je nageais en plein rêve, tout était parfait, tout comme je le voulais. Puis ils étaient arrivés. Ces deux petites boules de poils, Petit Jaguar et Petit Diable. Mes deux enfants, ma chaire, mon sang. Plus le temps passé, plus mes chatons grandissaient et devenaient de merveilleux guerriers. Et moi, j’étais toujours si heureuse. C’est à ce moment là que je me suis fais une ennemie, enfin un peu avant mais dans ces eaux là quoi. Cascade de la Liberté, elle était complètement jalouse de moi et de ma vie parfaite. Je voyais la vie en rose et elle d’une autre teinte. Je considérais même une de ses filles comme la mienne tant nous étions proche, Petit Astre. Mais ça n’a pas duré longtemps, Belle-des-Astres a finit par se tourner vers sa mère biologique.
C’est à ce moment là que tout a dérapé, lorsqu’elle est arrivé, l’araignée. Je me souviens que j’avais proposé une promenade entre amoureux pour pouvoir parler un peu, pour pouvoir nous confier l’un à l’autre, pour pouvoir nous aimer sans que ce ne soit à la vue de tous. Mais le problème c’est que tu n’es jamais revenue vivant de cette balade. Je me souviens de ces deux femelles qui sortaient tout droit de la frontière du Clan de l’Ombre. Je me souviens que nous avions entendu du bruit et que tu m’avais demandé d’attendre pour que tu ailles voir d’où venait le bruit. Puis ses griffes contre la peau fragile de ton cou, venir ouvrir tes artères. J’étais paralysée, les larmes coulaient le long de mon visage sans que je ne puisse laisser aucun son sortir de mon corps. Elles ne m’avaient pas vu, ou juste pas voulu me tuer, j’en sais rien. Une fois qu’elles furent partis, j’étais venu me coller ta fourrure souillé de sang, ta peau déjà froide avant de laisser échapper un hurlement de douleur. Je t’avais attrapé par la peau du cou et tiré jusqu’au camp. Je voulais te ramener à l’abris, comme si tu étais encore en vie. Mais au fond de moi je savais que ton cœur s’était arrêté de battre pour toujours. Alors, les pattes et la gueule souillées par le sang je t’avais déposé au milieu du camp devant les regards terrorisés des membres du Clan de la Rivière, devant les yeux de mes fils. Mais je ne pouvais plus contrôler mes émotions, j’étais devenu comme folle, complètement dérangée et traumatisée. Les pensées avaient arrêtés de tourner rond après le choc de sa mort. J’étais monté dans la tanière d’Étoile d’Équinoxe et je lui avais hurlé que c’était de sa faute, qu’il n’avait pas assez protégé ses guerriers, apprentis et tout ce que tu veux de ces meurtres en série. J’avais hurlé, vidé toutes mes forces contre lui avant de retourner près de mon cœur, de mon âme, de mon double. je m’étais écroulé contre lui en lâchant des plaintes de douleur, inconsolable, les larmes et les tremblements incontrôlables.
C’est à partir de ce moment là que j’ai complètement dégénéré. Je passais mes journées à pleurer, sans répondre à personne ou alors en train de m’énerver. Je me rappelle de cette discussion avec Malédiction Mortelle ou encore avec mon propre fils, Rugissement du Jaguar et celle avec Chant Onirique qui m’avait pas mal secoué. C’est après que ça a encore plus dérapé, lorsque Halo de Lumière, ma meilleure amie avait voulu me sortir du camp, pour m’aérer un peu l’esprit, pour essayer de me faire sortir du camp que je ne voulais plus quitter. Mais malheureusement, la même scène s’est reproduite. Je l’avais sentis arrivé, mais je n’avais rien dis. j’étais resté muette devant la scène de torture qui se déroulait sous mes yeux. Je ne sais plus combien de temps j’étais resté là, à la regarder déchirer son corps avant de disparaître dans les buissons. Les larmes coulaient toujours sur mes jours, formant de petites flaques sur le sol. peut-être une heure, ou deux ? Je ne sais plus, je n’ai pas fais attention, j’étais tellement en état de choc que j’étais incapable de faire la moindre chose. C’est ce genre de chose qui casse un cœur en mille morceaux.
Une fois de plus j’ai dû ramener son corps au camp, et cette fois-ci je n’en pouvais plus. La folie battait en moi comme un second cœur et c’est en éclatant de rire que j’étais rentré au camp. Personne n’avait compris pourquoi je rigolais, personne ne comprenait que je perdais la boule. Je me souviens des larmes de mon fils qui ne savait plus quoi faire, qui voulait savoir qui avait fait ça à son père. Il voulait se venger mais je ne voulais pas qu’il meurt aussi. Je savais qu’il ne faisait pas le poids face à elle. La vie est une imparfaite imperfection. Je l’aimais tellement mon fils, il était la chose la plus importante à mes yeux, une des dernières choses qu’il me restait avec mon autre fils. Je l’aimais même si je n’arrivais plus à reconnaître ce sentiment, mais je le savais.
Puis un jour, j’avais voulu me rendre à notre endroit, à Bec de Geai et moi. Mais il est arrivé, lui. Il m’a détruite encore plus, violé, donné des enfants qui me rappelait la torture qu’il venait de m’infliger. Ce jour là j’étais restée longtemps couchée sur le sol, souhaitant mourir, souhaitant rejoindre mon bien aimé au Clan des Étoiles mais je n’avais pas la force de partir, d'abandonner mes enfants, alors je suis restée et j’ai mis au monde trois enfants. Petite Marguerite, ma fille adorée à qui je chantais des chansons, Petit Meurtrier, celui qui me suivait partout et enfin Petit Monstre, qui était le reflet même de son géniteur. Je le détestais, il me détestait, même s’il restait mon fils. Puis Rugissement du Jaguar ne fut plus et cette fois c’était la fin. Je n’en pouvais plus, je haïssait la terre de me garder en vie et les étoiles de me l’avoir pris. Alors je me suis mis à rigoler toute seule, à pleurer seule, à délirer toujours dans ma solitude. Avoir des moments de tristesse infinie jusqu’à ce que ce jour arrive. Ce jour où je suis sortis à l'extérieur du camp je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que j’espérais tombé sur elle pour qu’elle me tue. Parce que nombre sont les fois où je l’ai croisé et elle s’amusait à me faire peur, mais aujourd’hui je n’ai plus peur, je ne souhaite qu’une chose, c’est de le rejoindre tout là-haut. Revivre mon amour.
Alors mon vœu s’était exaucé. Elle m’avait tué. Assassiné, trancher la gorge, le vent et m’a laissé me vider de mon sang. C’était en souriant que j’étais partis, en me disant que c’était enfin terminé, que j’allais le revoir. Mais mon ange n’est jamais venu me chercher, jamais…
C’était tout ce dont je me souvenais. Alors ma mère, Veuve Noire, m’avait assassiné, m’avait retiré sauvagement la vie comme elle l’avait fait avec mon compagnon et mes amis. J’avais tout perdu avec elle. Une boule de haine se forma en moi contre ma mère, contre mon assassin. Mais alors, qu’est-ce que je fais encore sur terre si je suis morte ? Pourquoi est-ce que je ne suis pas là-haut avec lui ? Ce sont ces putains d’étoiles qui ont voulu me donner une seconde chance, c’est ça ? Mais bordel, qui leur ont dit que je voulais une seconde chance ? Qui leur ont dit que je souhaitais encore vivre ? Et encore plus être la fille de ce monstre qui m’a tué dans mon ancienne vie. Tout s’explique maintenant. Alors celle que je vois dans mes cauchemars, celle qui est beaucoup plus âgé que moi et qui fait atrocement peur et en fait ce que je suis devenu à force du harcèlement de l’araignée.
- On dirait bien que oui… Il faut que tu me parle plus de toi. Qui es-tu ? Pourquoi ma compagne se serait logée dans ton corps ? Détaille-moi les souvenirs que tu vois à travers tes visions, je pourrais te dire si ça s’est vraiment passé et si, dans ce cas, tu es Baie d’Oranger. Si tu le souhaites, après, je pourrais te parler d’elle.
Sa voix me tire de mes pensées, sa si douce voix. Je sens l’amour renaître en moi alors que je me souviens de tous les merveilleux moments que l’on a passé ensemble. Ô mon amour je t’ai enfin retrouvé bien que je sois vivante et toi mort. Je ne sais plus quoi te dire, plus quoi faire. D’un côtés j’ai envie de me coller à toi, de sentir ton odeur, ta peau contre ma peau mais de l’autre côtés j’ai l’impression que tu ne me vois pas comme celle que tu as aimé, mais comme son hôte. Pourtant je suis elle, je suis Baie d’Oranger, je le sais du plus profond de mon cœur, et je sais que tu es miens et que je suis tienne. Je ne sais pas si je veux que tu me parles d’elle parce que je crois que je sais déjà tout. Je sais à quel point tu lui as offert une vie parfaite avant de mourir, comment tu l’as aimé et chéris.
- Je me rappelle de tout, absolument de tout mon amour. C’est moi, d’accord ? Je suis là, Ô par le Clan des Étoiles. Je ressens tout l’amour qu’elle ressentait à ton égard. Enfin je crois me souvenir de tout. Oui, parle moi d’elle, enfin de moi s’il te plaît.
Les larmes se mirent à couler le long de mes joues comme à l'accoutumée. Je l’ai retrouvé, enfin. Fin, pas vraiment en fait parce que nous n'appartenons pas au même monde. Lui fait partis des étoiles, moi des vivants sur la terre. On ne peut pas être ensemble, ça ne peut pas marcher. Je n’ai que quelques lunes et lui est vieux et mort, comment pourrions nous être ensemble ? Mais je sens le sentiments de Baie d’Oranger qui me torture et qui sont belles et bien enfouis au fond de moi. Je les sens doucement remonter le long de mon corps pour venir me donner des frissons. Je ne sais plus quoi faire.
Comment est-ce que je pourrai encore regarder ma mère dans les yeux ? En sachant qu’elle a ruiné sa vie, ma vie ? Et j’ai peur, j’ai peur que la folie de Baie d’Oranger remonte jusqu’à moi, j’ai peur de devenir comme ma mère, en fait, j’ai peur d’absolument tout. J’aimerais disparaître vingt pattes sous terre tant j’ai peur.
- Mais… Et si je devenais comme elle ?
Hantais par cette pensée, apeuré, instinctivement je m’avance vers lui pour me blottir tout contre son pelage, encore une fois. Comme si sa présence pouvait régler tous mes problèmes. Puis je me recule, m’assois, enroule ma queue autour de mes pattes et plante mon regard dans le siens. Les étoiles m’ont donnés une seconde chance, vais-je parvenir à la saisir ou vais-je être poursuivis par les démons de Baie d’Oranger ? Les images atroces de tous ces meurtres tournaient déjà en boucle dans ma tête.
- Et… Je suis… Araneus. La fille de notre assassin.
C’était ça, la réalité. Si je suis identique à Baie d’Oranger, cela veut dire que ma mère sait que je suis sa réincarnation ? Mais alors, pourquoi elle ne m’a pas tué une seconde fois à la naissance avec les autres ? Pourquoi suis-je encore en vie ? Je ne comprends pas, plus, je suis totalement perdu. Je n’ai que 5 lunes et j’ai des enfants plus vieux que moi, rien que ça me fait croire folle. Et si tout ça n’était qu’un vilain cauchemar ? Et si en fait j’inventais tout ce qu’il se passe ? Si ma mère ne m’avait pas tué, moi et Bec de Geai, si je n’avais jamais eu de vie antérieur et que les clans n’existaient pas ? Après tout, maman ne m’a jamais parlé d’eux, comment pourrais-je être sûr que c’est la vérité ?
- Es-tu réel ? Les clans existent-ils vraiment ? Je ne suis pas sûr d’y croire…
Une patte dans les flammes, l’autre dans la glace. Je ne sais pas quoi penser, quoi croire. Après tout, que me fait croire que les morts peuvent communiquer avec les vivants ? Rien, je n’ai rien en quoi croire. Je ferme les yeux, et pendant un instant souhaite me réveiller de tout mon corps, mais rien ne se passe, je reste ici, immobile, tétanisée.
Ft Orenji
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Chats des Étoiles
Mer 28 Aoû 2019 - 13:42
Tu as ses yeux.
Bec de Geai en compagnie d'Araneus.
Elle a l’air perdue, chamboulée et je dirais même, terrifiée. Tu m’étonnes qu’elle le soit, un chat étoilé vient lui dire qu’elle est - peut-être - la réincarnation d’une femelle, qui était ma compagne. Je ne sais pas si elle va me croire, c’est gros à avaler comme nouvelle. Elle ne me regarde plus, ses beaux yeux bleus sont toujours dirigés vers moi mais je sens qu’elle ne m’observe plus. Elle est concentrée sur autre chose, sur ses pensées, sur ses souvenirs peut-être. Ma voix la fait sortir de son esprit, nos regards se croisent à nouveau et un frisson parcourt mon corps. La personne face à moi n’est pas Baie d’Oranger et pourtant, elle lui ressemble comme deux gouttes d’eau. C’est elle, sans être elle. Je ne sais pas quoi penser, j’ai envie de lui dire combien elle m’a manqué, combien son odeur, son sourire, ses yeux, sa joie m’ont manqués mais quelque chose me bloque, m’empêche de lui avouer que je l’aime.
- Je me rappelle de tout, absolument de tout mon amour. C’est moi, d’accord ? Je suis là, Ô par le Clan des Étoiles. Je ressens tout l’amour qu’elle ressentait à ton égard. Enfin je crois me souvenir de tout. Oui, parle moi d’elle, enfin de moi s’il te plaît.
Mon coeur se met à battre fort, tellement fort que j’en tremble. Je ne sais pas quoi penser. Et si c’était un plan de la part de Veuve Noire, pour continuer à me torturer ? Mais alors pourquoi est-ce que celle que j’aime n’est pas un membre du Clan des Étoiles, pourquoi son corps n’apparaît pas près du mien ? Est-ce que notre assassin exerce une sorte de maléfice sur elle, est-ce que grâce à ce sort, elle retient l’âme de ma bien-aimée sur Terre ? Je repose mes yeux sur ceux de la chatonne. Ou peut-être que tout est vrai et que cette petite est bien ma compagne. Je remarque que ses joues sont mouillées, à cause des larmes, à cause du mal que nous ressentons tous les deux.
- Mais… Et si je devenais comme elle ?
Je l’interroge du regard. De qui parle-t-elle, lorsqu’elle dit “elle” ? Parle-t-elle de Baie d’Oranger ou de Veuve Noire ? C’est vrai que, même si ça me fait mal de l’avouer, les deux étaient folles. Elles étaient presque au même niveau de folie, à une différence près. Celle que j’aime n’a jamais fait de mal à une mouche et c’est Veuve Noire qui l’a rendue aussi dégénérée. C’est de sa faute, tout est de sa faute. Elle s’est acharnée sur elle, comme on s’acharne sur un moustique qui virevolte dans la pièce. Si elle a peur de devenir folle comme sa mère, je comprends sa frayeur. Tout le monde a peur de devenir ce qu’elle est. Cependant, elle ne pourra jamais atteindre le désespoir que Baie d’Oranger avait, c’est impossible qu’autant de malheur s'abatte encore une fois sur la même personne. Son petit corps vient se blottir contre moi, n’étant pas prêt à un tel contact, je sursaute avant de rester paralysé. C’est elle. Ce n’est pas elle. C’est elle. Ce n’est pas elle. Mon coeur balance entre ses deux choix, je me torture l'esprit pour prendre une décision. C’est trop compliqué et si simple à la fois. Elle s’écarte de moi et je me sens reprendre mon souffle, je n’avais même pas remarqué que j’avais retenu ma respiration. Elle s’assoit face à moi et enroule sa queue autour de ses pattes. Je reste fixé sur ce geste si banal. Baie d’Oranger faisait toujours cela. Mes yeux remontent vers les siens.
- Et… Je suis… Araneus. La fille de notre assassin.
Je serre les crocs lorsqu'elle se présente plus convenablement. Je devrais me lever et hurler sur cette Araneus, lui faire comprendre le mal que sa stupide et atroce mère nous a fait subir. Le problème, c’est que cette petite connaît tout le mal que Veuve Noire nous a infligé, étant donné qu’elle est Baie d’Oranger. Enfin, qu’elle le prétend. Plus elle parle et plus j’ai l’impression que tout est vrai, que c’est vraiment elle, que c’est celle que j’ai aimé. Il me faut du temps pour avaler la nouvelle, ce n’est pas facile d’avoir observé la même femelle aux traits tirés par la vieillesse et maintenant, de la voir comme lorsqu’elle avait quelques lunes. C’est comme un retour en arrière sauf que moi, je suis toujours mort.
- Es-tu réel ? Les clans existent-ils vraiment ? Je ne suis pas sûr d’y croire…
Je réponds presque directement par l’affirmative en hochant la tête. Tout existe, tout est vrai mais toi, l’es-tu ? J’ai envie de tout lui raconter mais d’un autre côté, j’ai envie de comprendre, comment c’est possible qu’une telle chose se produise ? Est-ce que ça s’est déjà passé ? J’ai besoin de poser des questions à mes collègues, qu’ils me racontent comment c’est arrivé. Je souffle, pour calmer les battements de mon coeur et ferme les yeux. J’ai envie de la croire, même si j’ai peur. Une telle ressemblance avec l’une des victimes de sa mère… Ce ne peut pas être une coïncidence ou un hasard. Lorsque j’ouvre les yeux à nouveau, je sens ma gorge se serrer. Je vais répondre à ses questions.
- Je ne suis pas réel, malheureusement mais j'ai existé, oui. Je suis mort il y a 18 lunes. Si j’étais encore en vie, j’aurais 81 lunes et toi aussi, je pense. Les Clans, eux, existent. Il y en a 4 et ils sont chacun dirigé par un chef. Celui du Vent est dirigé par Étoile Orangée, Étoile Fragmentée est à la tête du Clan de l’Ombre tandis qu’Etoile Machiavélique domine le Clan du Tonnerre. Notre Clan, celui de la Rivière, est dirigé par Etoile d’Equinoxe, tu dois savoir qui c’est, normalement.
Un grognement s’échappe de ma gueule lorsque je prononce le nom du mâle. Je ne l’apprécie pas plus que ça, ce chat. Baie d’Oranger était amoureuse de lui, avant qu’elle ne commence à m’aimer. Il lui a brisé le coeur et je sais que, même si je suis la personne qu’elle aime le plus au monde, ce chef au grand coeur ne la laisse pas indifférente et je peux comprendre. C’est son premier amour, après tout. Et c’est pour cela que je ne l’aime pas, même en étant mort, je continue d'éprouver cette haine. Je repose mes yeux sur les siens et prends une longue inspiration. J’entre ouvre la gueule et hésite à parler.
- Raconte-moi le plus beau moment que l’on a vécu ensemble, avec le plus de détails possibles. Je suis désolé mais tout ça est tellement fou, j’ai besoin de savoir si c’est vrai…
Je lui mime une grimace qui signifie que je m’excuse de ne pas lui faire confiance à cent pourcents. Le plus beau moment que l’on a vécu ensemble… Je me demande lequel elle va choisir. Evidemment, il n’y en a pas qu’un, on était tellement heureux que chaque moment de notre vie était ponctué par de la joie et de la bonne humeur. On était le couple parfait, on était jalousé par les autres mais on n’y faisait pas attention. Je réfléchis au plus beau moment de notre vie, à mes yeux. Je me souviens du jour où elle m’a annoncé qu’elle était pleine. J’ai cru que j’allais exploser de joie et que j’allais pleurer tellement j’étais… Le mot que je veux utiliser pour décrire ce que je ressentais à ce moment-là n’existe pas tant c'était puissant. C’était incroyable, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, de rire, de la regarder avec amour, de me coller contre elle et de parler, encore et encore. J’allais avoir des petits avec la personne que j’aime le plus au monde, avec la seule personne que j’ai su aimer. Vous vous rendez compte ? Le bonheur qui régnait dans tout mon corps est inexplicable, tant il était sensationnel.
- Je me rappelle de tout, absolument de tout mon amour. C’est moi, d’accord ? Je suis là, Ô par le Clan des Étoiles. Je ressens tout l’amour qu’elle ressentait à ton égard. Enfin je crois me souvenir de tout. Oui, parle moi d’elle, enfin de moi s’il te plaît.
Mon coeur se met à battre fort, tellement fort que j’en tremble. Je ne sais pas quoi penser. Et si c’était un plan de la part de Veuve Noire, pour continuer à me torturer ? Mais alors pourquoi est-ce que celle que j’aime n’est pas un membre du Clan des Étoiles, pourquoi son corps n’apparaît pas près du mien ? Est-ce que notre assassin exerce une sorte de maléfice sur elle, est-ce que grâce à ce sort, elle retient l’âme de ma bien-aimée sur Terre ? Je repose mes yeux sur ceux de la chatonne. Ou peut-être que tout est vrai et que cette petite est bien ma compagne. Je remarque que ses joues sont mouillées, à cause des larmes, à cause du mal que nous ressentons tous les deux.
- Mais… Et si je devenais comme elle ?
Je l’interroge du regard. De qui parle-t-elle, lorsqu’elle dit “elle” ? Parle-t-elle de Baie d’Oranger ou de Veuve Noire ? C’est vrai que, même si ça me fait mal de l’avouer, les deux étaient folles. Elles étaient presque au même niveau de folie, à une différence près. Celle que j’aime n’a jamais fait de mal à une mouche et c’est Veuve Noire qui l’a rendue aussi dégénérée. C’est de sa faute, tout est de sa faute. Elle s’est acharnée sur elle, comme on s’acharne sur un moustique qui virevolte dans la pièce. Si elle a peur de devenir folle comme sa mère, je comprends sa frayeur. Tout le monde a peur de devenir ce qu’elle est. Cependant, elle ne pourra jamais atteindre le désespoir que Baie d’Oranger avait, c’est impossible qu’autant de malheur s'abatte encore une fois sur la même personne. Son petit corps vient se blottir contre moi, n’étant pas prêt à un tel contact, je sursaute avant de rester paralysé. C’est elle. Ce n’est pas elle. C’est elle. Ce n’est pas elle. Mon coeur balance entre ses deux choix, je me torture l'esprit pour prendre une décision. C’est trop compliqué et si simple à la fois. Elle s’écarte de moi et je me sens reprendre mon souffle, je n’avais même pas remarqué que j’avais retenu ma respiration. Elle s’assoit face à moi et enroule sa queue autour de ses pattes. Je reste fixé sur ce geste si banal. Baie d’Oranger faisait toujours cela. Mes yeux remontent vers les siens.
- Et… Je suis… Araneus. La fille de notre assassin.
Je serre les crocs lorsqu'elle se présente plus convenablement. Je devrais me lever et hurler sur cette Araneus, lui faire comprendre le mal que sa stupide et atroce mère nous a fait subir. Le problème, c’est que cette petite connaît tout le mal que Veuve Noire nous a infligé, étant donné qu’elle est Baie d’Oranger. Enfin, qu’elle le prétend. Plus elle parle et plus j’ai l’impression que tout est vrai, que c’est vraiment elle, que c’est celle que j’ai aimé. Il me faut du temps pour avaler la nouvelle, ce n’est pas facile d’avoir observé la même femelle aux traits tirés par la vieillesse et maintenant, de la voir comme lorsqu’elle avait quelques lunes. C’est comme un retour en arrière sauf que moi, je suis toujours mort.
- Es-tu réel ? Les clans existent-ils vraiment ? Je ne suis pas sûr d’y croire…
Je réponds presque directement par l’affirmative en hochant la tête. Tout existe, tout est vrai mais toi, l’es-tu ? J’ai envie de tout lui raconter mais d’un autre côté, j’ai envie de comprendre, comment c’est possible qu’une telle chose se produise ? Est-ce que ça s’est déjà passé ? J’ai besoin de poser des questions à mes collègues, qu’ils me racontent comment c’est arrivé. Je souffle, pour calmer les battements de mon coeur et ferme les yeux. J’ai envie de la croire, même si j’ai peur. Une telle ressemblance avec l’une des victimes de sa mère… Ce ne peut pas être une coïncidence ou un hasard. Lorsque j’ouvre les yeux à nouveau, je sens ma gorge se serrer. Je vais répondre à ses questions.
- Je ne suis pas réel, malheureusement mais j'ai existé, oui. Je suis mort il y a 18 lunes. Si j’étais encore en vie, j’aurais 81 lunes et toi aussi, je pense. Les Clans, eux, existent. Il y en a 4 et ils sont chacun dirigé par un chef. Celui du Vent est dirigé par Étoile Orangée, Étoile Fragmentée est à la tête du Clan de l’Ombre tandis qu’Etoile Machiavélique domine le Clan du Tonnerre. Notre Clan, celui de la Rivière, est dirigé par Etoile d’Equinoxe, tu dois savoir qui c’est, normalement.
Un grognement s’échappe de ma gueule lorsque je prononce le nom du mâle. Je ne l’apprécie pas plus que ça, ce chat. Baie d’Oranger était amoureuse de lui, avant qu’elle ne commence à m’aimer. Il lui a brisé le coeur et je sais que, même si je suis la personne qu’elle aime le plus au monde, ce chef au grand coeur ne la laisse pas indifférente et je peux comprendre. C’est son premier amour, après tout. Et c’est pour cela que je ne l’aime pas, même en étant mort, je continue d'éprouver cette haine. Je repose mes yeux sur les siens et prends une longue inspiration. J’entre ouvre la gueule et hésite à parler.
- Raconte-moi le plus beau moment que l’on a vécu ensemble, avec le plus de détails possibles. Je suis désolé mais tout ça est tellement fou, j’ai besoin de savoir si c’est vrai…
Je lui mime une grimace qui signifie que je m’excuse de ne pas lui faire confiance à cent pourcents. Le plus beau moment que l’on a vécu ensemble… Je me demande lequel elle va choisir. Evidemment, il n’y en a pas qu’un, on était tellement heureux que chaque moment de notre vie était ponctué par de la joie et de la bonne humeur. On était le couple parfait, on était jalousé par les autres mais on n’y faisait pas attention. Je réfléchis au plus beau moment de notre vie, à mes yeux. Je me souviens du jour où elle m’a annoncé qu’elle était pleine. J’ai cru que j’allais exploser de joie et que j’allais pleurer tellement j’étais… Le mot que je veux utiliser pour décrire ce que je ressentais à ce moment-là n’existe pas tant c'était puissant. C’était incroyable, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, de rire, de la regarder avec amour, de me coller contre elle et de parler, encore et encore. J’allais avoir des petits avec la personne que j’aime le plus au monde, avec la seule personne que j’ai su aimer. Vous vous rendez compte ? Le bonheur qui régnait dans tout mon corps est inexplicable, tant il était sensationnel.
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Dim 29 Sep 2019 - 17:55
J'ai défié la mort, braver l'impossible
- Je ne suis pas réel, malheureusement mais j'ai existé, oui. Je suis mort il y a 18 lunes. Si j’étais encore en vie, j’aurais 81 lunes et toi aussi, je pense. Les Clans, eux, existent. Il y en a 4 et ils sont chacun dirigé par un chef. Celui du Vent est dirigé par Étoile Orangée, Étoile Fragmentée est à la tête du Clan de l’Ombre tandis qu’Etoile Machiavélique domine le Clan du Tonnerre. Notre Clan, celui de la Rivière, est dirigé par Etoile d’Equinoxe, tu dois savoir qui c’est, normalement.
J’avais de vagues souvenirs de ce mâle. Tout ce que je savais sur lui, c’est qu’il m’avait brisé le cœur pour la toute première fois. Que je l’aimais, que ça s’était passé avant qu’il ne devienne chef et que je l’avais surpris avec une autre femelle. Mais bon, je m’en suis vite remise, c’était juste un petit crush on va dire, gros même mais bon. Enfin bref, donc mes souvenirs sont bien réels, ce ne sont pas seulement des rêves. Je ne sais pas vraiment comment réagir. D’habitude, j’aurais explosé de rire en me disant que je suis en train de devenir folle, mais là c’est différent. J’y crois vraiment et j’ai tout sauf envie de rire. C’est rare quand même, je me demande si ce n’est pas Bec de Geai qui me fait cet effet. Comme si toutes mes envies de déconner, mes pulsions, tout avait disparu et qu’il ne restait que nous deux. Deux personnes complètement consciente, qui ont toute leur tête. Je ne me reconnais pas, je n’ai plus l’impression d’être Araneus et d’avoir un passé si mouvementé. J’ai juste l’impression d’être vide, sans souvenir, sans caractère, sans rien. C’est étrange comme sensation.
- Raconte-moi le plus beau moment que l’on a vécu ensemble, avec le plus de détails possibles. Je suis désolé mais tout ça est tellement fou, j’ai besoin de savoir si c’est vrai…
Un sourire s’étale sur mon visage au contact des doux souvenirs. Il y en a tant, et je sens mes yeux se plisser et les larmes couler le long de mes joues. Alors que je renifle je fais le tour d’à peu près tout ce que je me souviens. Je pense que nous avons plusieurs souvenirs qui sont les plus beaux.
- Il y en a plusieurs… Le jour où je t’ai annoncé à quel point j’étais amoureuse de toi, le jour où je t’ai annoncé la naissance de nos deux merveilleux enfants, le jour où ils sont nées. C’était les plus beaux moments de sa vie, de la mienne, de la nôtre, sans hésitation.
C’est étrange, cette sensation de double vie. De savoir que j’ai des souvenirs encore plus vieux que moi, c’est dingue non ? De savoir que j’ai aimé quelqu’un qui a plus que le quadruple de mon âge, bien plus même. De savoir que j’ai eu des enfants, bien qu’ils soient morts, qui ont vécus jusqu’à être des adultes, alors que je ne suis encore qu’une enfant. Tout ça est bien trop étrange, mais vrai. C’est impossible même, ça défie toutes les règles de la vie.
J’avais de vagues souvenirs de ce mâle. Tout ce que je savais sur lui, c’est qu’il m’avait brisé le cœur pour la toute première fois. Que je l’aimais, que ça s’était passé avant qu’il ne devienne chef et que je l’avais surpris avec une autre femelle. Mais bon, je m’en suis vite remise, c’était juste un petit crush on va dire, gros même mais bon. Enfin bref, donc mes souvenirs sont bien réels, ce ne sont pas seulement des rêves. Je ne sais pas vraiment comment réagir. D’habitude, j’aurais explosé de rire en me disant que je suis en train de devenir folle, mais là c’est différent. J’y crois vraiment et j’ai tout sauf envie de rire. C’est rare quand même, je me demande si ce n’est pas Bec de Geai qui me fait cet effet. Comme si toutes mes envies de déconner, mes pulsions, tout avait disparu et qu’il ne restait que nous deux. Deux personnes complètement consciente, qui ont toute leur tête. Je ne me reconnais pas, je n’ai plus l’impression d’être Araneus et d’avoir un passé si mouvementé. J’ai juste l’impression d’être vide, sans souvenir, sans caractère, sans rien. C’est étrange comme sensation.
- Raconte-moi le plus beau moment que l’on a vécu ensemble, avec le plus de détails possibles. Je suis désolé mais tout ça est tellement fou, j’ai besoin de savoir si c’est vrai…
Un sourire s’étale sur mon visage au contact des doux souvenirs. Il y en a tant, et je sens mes yeux se plisser et les larmes couler le long de mes joues. Alors que je renifle je fais le tour d’à peu près tout ce que je me souviens. Je pense que nous avons plusieurs souvenirs qui sont les plus beaux.
- Il y en a plusieurs… Le jour où je t’ai annoncé à quel point j’étais amoureuse de toi, le jour où je t’ai annoncé la naissance de nos deux merveilleux enfants, le jour où ils sont nées. C’était les plus beaux moments de sa vie, de la mienne, de la nôtre, sans hésitation.
C’est étrange, cette sensation de double vie. De savoir que j’ai des souvenirs encore plus vieux que moi, c’est dingue non ? De savoir que j’ai aimé quelqu’un qui a plus que le quadruple de mon âge, bien plus même. De savoir que j’ai eu des enfants, bien qu’ils soient morts, qui ont vécus jusqu’à être des adultes, alors que je ne suis encore qu’une enfant. Tout ça est bien trop étrange, mais vrai. C’est impossible même, ça défie toutes les règles de la vie.
Ft Orenji
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Chats des Étoiles
Mer 30 Oct 2019 - 23:27
Tu as ses yeux.
Bec de Geai en compagnie d'Araneus.
Un sourire s’étale sur le visage d’Araneus. Ce n’est pas un sourire fou, comme pourrait le faire la fille de Veuve Noire - aka la plus grande folle que je n’ai jamais connu… -, non, ce n’est pas un sourire de ce genre là. Le sourire qu’arbore mon ancienne compagne est nostalgique, peut-être légèrement mélancolique. Je l’observe, sans bouger d’un seul poil. Mon regard est un peu perdu car c’est ce que je suis : égaré. Une centaine de questions traversent mon esprit à la vitesse de la lumière, j’ai à peine le temps de les comprendre qu'elles s’en vont déjà, sans demander leurs restes. Les principales interrogations qui hantent mon esprit sont les suivantes. Qui est-elle réellement ? Est-ce qu’elle est vraiment ce qu’elle prétend être, c’est-à-dire, mon ancienne compagne ? Enfin, elle est toujours ma compagne à mes yeux, ne pensez pas un seul instant que j’ai cessé d’aimer Baie d’Oranger, même une fois dans l’au-delà. Elle a toujours été la seule et l’unique pour moi. Mais elle, comparé à ma personne, elle est toujours en vie et jeune, en plus de cela. Qui me dit qu'elle ne va pas rapidement refaire sa vie, avec un autre ? Je secoue doucement la tête. Je m’égare un peu dans mes pensées là. Je centre mon attention de nouveau sur la petite femelle. En même temps que je la regarde, je réfléchis, sans pour autant me perdre entre mes pensées. Si elle est vraiment ce qu’elle prétend être, comment dois-je l’appeler ? Araneus ou Baie d’Oranger ? D’un côté, j’ai envie de l’appeler comme le prénom de ma compagne et de l’autre, je ne suis pas assez à l’aise avec elle pour faire une telle chose. Et puis, je ne suis pas sûr de son identité, pas à cent pourcent en tout cas et je ne le serais pas avant qu’elle ne m’ait raconté ce que je lui ai demandé. J’arrête de penser lorsque je vois sa petite gueule s’entrouvrir. J’arrête tout, lorsque je la vois s’exprimer. C’est le moment de vérité.
- Il y en a plusieurs… Le jour où je t’ai annoncé à quel point j’étais amoureuse de toi, le jour où je t’ai annoncé la naissance de nos deux merveilleux enfants, le jour où ils sont nées. C’était les plus beaux moments de sa vie, de la mienne, de la nôtre, sans hésitation.
Je l’écoute débiter ses paroles et je n’ose plus rien dire. Pour être plus précis, je ne sais pas quoi dire. Mon coeur me crie de la croire mais une minuscule partie de mon cerveau doute encore, à cause du peu de détails qu’elle me donne, à propos de ses souvenirs. Je ferme les yeux afin de mieux réfléchir. Un long silence plane au dessus de nos têtes et je me rends compte d’une chose très importante, qui enlève un poids énorme de mon coeur. Elle a dit qu’on avait eu deux enfants, alors que je l’avais jamais précisé. Mais peut-être que c’est Veuve Noire qui lui a dit cela ? Non, non. Comment aurait-elle pu être au courant pour l’existence de nos deux garçons ? Impossible. Lorsque j’ouvre les yeux, ceux-ci laissent échapper quelques larmes. C’est elle, c’est sûr. Cette petite femelle, la fille de notre assassin est également mon ancienne compagne. Araneus est Baie d’Oranger. Sans la prévenir, je lui fonce dessus afin de coller ma silhouette fantomatique contre la sienne, qui est bien réelle, comparé à moi. Je la traverse un peu à cause de mon “invisibilité” et pourtant, j’ai l’impression de sentir sa chaleur, de sentir son corps. J’ai l’impression de câliner MA compagne et ça fait un bien fou, depuis le temps que je n’ai pas pu faire un tel geste avec elle. Je m’écarte un peu et m’abaisse pour l’observer dans les yeux. Je continue de pleurer, je ne m’arrête pas tant je suis ému.
- C’est toi, c’est vraiment toi… Je n’arrive pas à y croire, c’est… Je suis tellement rassuré, j’ai cru que tu étais morte et que ton âme s’était perdue, qu’elle n’avait pas su retrouver le chemin du Clan des Etoiles… Tu es là, tu es vraiment là… Comment souhaites-tu que je te nomme ? Araneus ou Baie d’Oranger ? Peut-être que tu préfères son nom de chaton, Petite Orange ?
Je la regarde, les yeux brillants. Je ne cesse de pleurer et de sourire en même temps. J’ai l’air un peu fou, un peu comme la mère d’Araneus finalement mais ce n’est pas vrai, je ne suis pas fou. Enfin, je suis fou de joie de la voir ici, avec moi, c’est vrai mais pas fou comme elle, elle l’est. Je calme mes pleurs en soufflant doucement puis m’écarte d’elle, une bonne fois pour toute. Il faut que je me reprenne, ma compagne n’aimerait pas me voir dans cet état. Je lui souris faiblement avant de lui demander :
- Que compte-tu faire maintenant que tu sais tout ?
Je l’observe, encore. J’ai l’impression de ne faire que cela, depuis qu’elle est apparue dans mon champs de vision. La regarder pour essayer de la cerner, j’arrive de plus en plus à savoir qui se cache derrière cette faible carrure et pour être franc, ça me rassure. Je n’ai jamais apprécié ne pas comprendre comment sont les gens avec qui je converse. Une lueur de curiosité brille dans mes yeux, j’ai envie de savoir ce qu’elle compte faire de sa vie maintenant. Va-t-elle rester auprès de sa mère, rester une escogriffes ? Ou est-ce qu’elle compte devenir une apprentie, au sein d’un des Clans ? Est-ce qu’elle va vraiment vouloir quitter sa famille biologique juste pour… pour quoi en faite ? Pour une femelle qu’elle ne connaît pas, qui loge dans son corps ? Une boule d'anxiété se loge dans mon estomac. Je ne veux pas qu’Araneus reste auprès de Veuve Noire, j’ai peur qu’elle lui fasse du mal si jamais elle apprend qu’elle est la réincarnation de Baie d’Oranger. Qui sait, peut-être que la tueuse en série est déjà au courant de la véritable identité de son enfant et qu’elle compte se débarrasser d’elle, d’ici peu ? Je ne veux pas qu’elle souffre, pas une deuxième fois...
- Il y en a plusieurs… Le jour où je t’ai annoncé à quel point j’étais amoureuse de toi, le jour où je t’ai annoncé la naissance de nos deux merveilleux enfants, le jour où ils sont nées. C’était les plus beaux moments de sa vie, de la mienne, de la nôtre, sans hésitation.
Je l’écoute débiter ses paroles et je n’ose plus rien dire. Pour être plus précis, je ne sais pas quoi dire. Mon coeur me crie de la croire mais une minuscule partie de mon cerveau doute encore, à cause du peu de détails qu’elle me donne, à propos de ses souvenirs. Je ferme les yeux afin de mieux réfléchir. Un long silence plane au dessus de nos têtes et je me rends compte d’une chose très importante, qui enlève un poids énorme de mon coeur. Elle a dit qu’on avait eu deux enfants, alors que je l’avais jamais précisé. Mais peut-être que c’est Veuve Noire qui lui a dit cela ? Non, non. Comment aurait-elle pu être au courant pour l’existence de nos deux garçons ? Impossible. Lorsque j’ouvre les yeux, ceux-ci laissent échapper quelques larmes. C’est elle, c’est sûr. Cette petite femelle, la fille de notre assassin est également mon ancienne compagne. Araneus est Baie d’Oranger. Sans la prévenir, je lui fonce dessus afin de coller ma silhouette fantomatique contre la sienne, qui est bien réelle, comparé à moi. Je la traverse un peu à cause de mon “invisibilité” et pourtant, j’ai l’impression de sentir sa chaleur, de sentir son corps. J’ai l’impression de câliner MA compagne et ça fait un bien fou, depuis le temps que je n’ai pas pu faire un tel geste avec elle. Je m’écarte un peu et m’abaisse pour l’observer dans les yeux. Je continue de pleurer, je ne m’arrête pas tant je suis ému.
- C’est toi, c’est vraiment toi… Je n’arrive pas à y croire, c’est… Je suis tellement rassuré, j’ai cru que tu étais morte et que ton âme s’était perdue, qu’elle n’avait pas su retrouver le chemin du Clan des Etoiles… Tu es là, tu es vraiment là… Comment souhaites-tu que je te nomme ? Araneus ou Baie d’Oranger ? Peut-être que tu préfères son nom de chaton, Petite Orange ?
Je la regarde, les yeux brillants. Je ne cesse de pleurer et de sourire en même temps. J’ai l’air un peu fou, un peu comme la mère d’Araneus finalement mais ce n’est pas vrai, je ne suis pas fou. Enfin, je suis fou de joie de la voir ici, avec moi, c’est vrai mais pas fou comme elle, elle l’est. Je calme mes pleurs en soufflant doucement puis m’écarte d’elle, une bonne fois pour toute. Il faut que je me reprenne, ma compagne n’aimerait pas me voir dans cet état. Je lui souris faiblement avant de lui demander :
- Que compte-tu faire maintenant que tu sais tout ?
Je l’observe, encore. J’ai l’impression de ne faire que cela, depuis qu’elle est apparue dans mon champs de vision. La regarder pour essayer de la cerner, j’arrive de plus en plus à savoir qui se cache derrière cette faible carrure et pour être franc, ça me rassure. Je n’ai jamais apprécié ne pas comprendre comment sont les gens avec qui je converse. Une lueur de curiosité brille dans mes yeux, j’ai envie de savoir ce qu’elle compte faire de sa vie maintenant. Va-t-elle rester auprès de sa mère, rester une escogriffes ? Ou est-ce qu’elle compte devenir une apprentie, au sein d’un des Clans ? Est-ce qu’elle va vraiment vouloir quitter sa famille biologique juste pour… pour quoi en faite ? Pour une femelle qu’elle ne connaît pas, qui loge dans son corps ? Une boule d'anxiété se loge dans mon estomac. Je ne veux pas qu’Araneus reste auprès de Veuve Noire, j’ai peur qu’elle lui fasse du mal si jamais elle apprend qu’elle est la réincarnation de Baie d’Oranger. Qui sait, peut-être que la tueuse en série est déjà au courant de la véritable identité de son enfant et qu’elle compte se débarrasser d’elle, d’ici peu ? Je ne veux pas qu’elle souffre, pas une deuxième fois...
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