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Pour une fois, c'est de sa faute | Gonee ♥

Ciel Déchiré
Jeune aventurier
Puf/Surnom Puf/Surnom : Ocy
Messages Messages : 99

Le personnage
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Ciel Déchiré
 Lun 5 Aoû 2019 - 15:27

POUR UNE FOIS, C'EST DE SA FAUTE

ft. Gone :keur:

Il va de plus en plus mal, il le sait. Il s'enfonce de plus en plus dans les abîmes de la haine et du désespoir. Le retour en arrière ne sera bientôt pas possible, ou peut-être ne l'est-il déjà plus, personne ne peut le savoir. C'est horrible. C'est horrible de se sentir partir peu à peu, de le savoir parfaitement, d'essayer un peu de remonter à la surface en se débattant mais de ne parvenir qu'à avaler plus d'eau. Dire qu'il aurait pu vivre heureux. Dire qu'il aurait pu être le meilleur guerrier du clan, peut-être le lieutenant. Il est un bon guerrier, plutôt fort, plutôt bon à la chasse grâce à ses sens développés. Mais il est aveugle. Il est aveugle et il fait peur, et personne ne vient le voir, et tout le monde le craint. Il n'a jamais eu d'apprenti en ces nombreuses lunes qui le séparent de son baptême de guerrier. En réalité, il n'a jamais été réellement intégré dans le clan. Et au fond, tant mieux. Peut-être qu'il se serait transformé en ces clones, tous pareils, à vouloir aider leur prochain le plus possible. Oh, c'est un but louable. Mais n'y a-t-il pas mieux à faire ? Et puis, vouloir le bien des autres, n'est-ce pas s'oublier un peu plus à chaque fois ? Il n'y connait rien, en réalité. Il n'a jamais voulu le bien de personne, à part peut-être de sa sauveuse, Agate Étoilée.

Il ne bouge plus beaucoup en ce moment. Il reste dans le camp, sort de temps à autres pour faire genre. De toute façon, il n'est presque jamais appelé pour les patrouilles. Soit on l'oublie, soit on estime qu'il est trop aveugle pour aider. Ou alors on a peur de lui. Ça ne le surprendrait pas, il sait bien qu'on ne le regarde pas pour sa gentillesse. Les rumeurs vont bon train, le faux n'est pas forcément demmêlé du vrai, mais on sait, on sait qu'il a fait dormir dehors un vétéran à qui il doit du respect, malade de plus. Mais sait-on que Prophétie Ensanglantée est morte ? Sait-on que Chouette Effraie est morte ? Sait-on qu'il haïssait la première au point de vouloir la tuer, qu'il aimais l'autre au point de vouloir se tuer pour elle ? On connaît les conséquences mais pas les causes. On chuchote dans son dos, on crache sur lui. On ne pense pas au fait que son cœur est aussi déchiré que son âme et que bientôt, il ne sera plus que haine et désespoir.

Du noir, encore du noir. Il n'en peut plus de ce noir. Il n'y a que lui, partout. Le camp est peu bruyant, tout le monde doit être sorti en patrouille. Il fait chaud, beaucoup trop chaud. Il devrait bouger, sortir de là, se mettre à l'ombre. Mais il pèse beaucoup trop, sa carcasse est lourde, encore plus lourde que la chaleur. Il essaye quand même, se remet doucement sur ses pattes en grognant. De toute façon, où peut-il aller ? Il avance, lourdement. Manger peut-être. Il n'a pas mangé depuis... il ne sait même plus. À quoi bon s'alimenter si c'est pour ensuite le perdre en coulant un bronze ?

Pourtant, il se dirige vers l'agréable odeur du gibier. Et se cogne contre quelqu'un qu'il n'a visiblement pas réussi à sentir. Il lâche un fêlement, un peu chamboulé, ne se repérant plus l'espace de quelques secondes. L'envie de tout démonter revient, mais il se retient, car c'est de sa faute, pour une fois que l'on ne lui rentre pas dedans.

Baleine à Bosses
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Gone
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Le personnage
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Âge du perso: 112
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Baleine à Bosses
 Lun 5 Aoû 2019 - 23:54
« Bon, vous m'excuserez hein, mais je vais me chercher un piaf, j'ai l'estomac qui gargouille, là », répliqua Baleine à Bosses au reste des anciens.
Ils étaient tous installés tranquillement sous le soleil. Ses rayons caressaient son pelage épais. Elle avait chaud, mais sa fourrure était à la fois imperméable et protectrice face aux températures. Elle ne mourait pas de chaud. L'une des anciennes fit une remarque malicieuse à propos du repas de la Baleine, et celle-ci agita une oreille, sarcastique. « Eh, les dindes et les dindons, ils vont se calmer, un peu. J'agite ma carcasse, moi, au moins. J'attends pas qu'un p'tiot m'apporte la bouffe. » Elle se leva dignement, s'étira un peu en faisant attention à son dos tordu, et sortit du coin des anciens.

Le sol était brûlant, et elle insulta la terre lorsqu'elle sentit ses coussinets souffrir. Une odeur d'oiseau montait du tas de gibier, au centre du camp, et parvient à son museau. Elle ouvrit la gueule pour s'imprégner les papilles avant d'avoir l'occasion de goûter l'oiseau. Elle se dirigea vers le tas de gibier en prenant son temps.

C'est ainsi qu'il lui rentra dedans. Un mâle noir et blanc, maigre, les yeux clos, hérissé et agressif, qui lui feula aussitôt dessus. Elle l'aurait vertement remis à sa place, ce dingo-ci. Elle lui aurait fait la leçon. Eh, tu vois pas où tu vas, tête de mulot ? Les jeunots comme toi, on doit les guider vers les souris pour qu'ils aient une chance de l'effrayer. Et encore, s'ils obtiennent leur nom de guerrier, c'est parce que leur maladresse est pardonnée. La prochaine fois' regarde où tu vas. Je suis vieille, mais je peux encore t'arracher les oreilles si tu me bouscules ainsi encore une fois sans même prendre la peine de t'excuser ensuite. Un peu de respect, crotte de souris !

Sauf qu'il était comme sa sœur. Noir et blanc comme elle, bien qu'il soit plus blanc que noir, et qu'elle ait été plus noire que blanche. Mais il était maigre, comme Crocs de l'Orque l'avait été ses derniers jours, avant d'attaquer son ex-mentor. Et surtout, surtout, il avait une rage sur le visage. Elle avait suffisamment vu sa sœur pour le remarquer. Il regardait son environnement comme si nulle quantité de sang ne parviendrait à apaiser son désir de violence ; il couchait ses oreilles en arrière comme si aucun mot n'avait le pouvoir de calmer sa colère ; et cette rage, cette colère flambaient en lui comme si sa douleur était sans fin.
Parce qu'il souffrait, c'était évident. Il avait beau être aveugle, elle le comprenait en regardant ses yeux, il avait beau être maigre, en colère, tout son corps, tout son être clamait sa douleur, pour qui savait écouter.

Elle oublia aussitôt son oiseau et s'assit. Elle n'avait pas su sauver Crocs de l'Orque. Était-ce Fluidité du Dauphin, son frère, qui du haut du Clan des Étoiles, lui montrait ce jeune guerrier, parce qu'il savait qu'elle regrettait n'avoir pas tout mit en œuvre pour sa sœur ? Était-ce lui qui lui offait une chance de se racheter ?

« Allez, mon gars. Crache donc le morceau. Qu'est-ce qui te fait tant souffrir pour que la colère soit maintenant ton seul guide ? » Allez, Orque. Dis-moi ce qui te tracasses. Je t'en prie. Je supporte pas de te voir comme ça. Calme-toi, apprends à revivre. Pourquoi tu t'acharnes ?

Ciel Déchiré
Jeune aventurier
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Ciel Déchiré
 Lun 12 Aoû 2019 - 11:31

POUR UNE FOIS, C'EST DE SA FAUTE

ft. Gone :keur:

Il s'apprête à s'éloigner, après tout, il n'a rien à faire ici. Il pourrait s'excuser, il pourrait aider la personne à se relever si jamais elle était tombé. Pourtant il ne le fait pas. Est-ce que ça apporte quelque chose de s'excuser ? Peut-être un peu de gratitude de la part de l'autre, mais a-t-il besoin de gratitude ? Il a envie de répondre non, de tout son cœur de pierre. Et au fond de lui, il sait que oui, il en a besoin, il a besoin d'un peu de chaleur, d'un peu de vie, de gentillesse, même s'il ne se l'avouera jamais. Trop fier.
Il pourrait en trouver, de la gentillesse. Il n'en aurait aucun mal. Il y a des félins gentils, ou du moins en apparence, partout. Il suffit d'ouvrir les yeux -il n'a que des yeux crevés, mais c'est une expression bien sûr-, ou de lancer un appel à l'aide. Peut-être que ça serait la meilleure solution. Mais plutôt crever que de le lancer cet appel, il ne peut pas se permettre ça. Il préfère mourir en silence, en se étant consumé peu à peu par la haine et la tristesse.

« Allez, mon gars. Crache donc le morceau. Qu'est-ce qui te fait tant souffrir pour que la colère soit maintenant ton seul guide ? » La voix surgit du néant. Doucement, il se retourne -il avait commencé à partir-. C'est la personne qu'il a bousculée. Il frémit. C'est donc si visible ? Ça se voit ?il devrait faire des efforts. Des efforts pour tout cacher, cacher ses émotions refoulées qui pourtant, se voient. Il hésite. Est-ce qu'il devrait tout dire à la femelle devant lui, alors qu'il ne la connait pas et ne sait même pas qui elle est ? Il n'en a jamais parlé à personne, à part à Chouette Effraie, mais Chouette, ce n'était pas pareil. Elle n'était pas normale. Et elle est morte. Ses muscles se contractent tandis qu'il enfonce ses griffes dans la terre. « En quoi ça t'intéresse ? » Il n'ose pas se lâcher. Il en a envie et en même temps, il n'en a pas envie. Il ne veut pas qu'on rentre dans son esprit, qu'on scanne le moindre de ses faits et gestes.

Baleine à Bosses
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Gone
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Le personnage
Sexe du perso: F
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Baleine à Bosses
 Mer 30 Oct 2019 - 11:12
pour une fois, c'est de sa faute
Le mâle noir et blanc se retourna en entendant les mots de l'ancienne. Elle le voyait en décalé, comme mal imprimé sur le fond du camp. Elle le voyait en décalé par rapport à une autre guerrière. Noire et blanche, encore, elle aussi.
Sa sœur se retourne en crachant. "Arrête de la défendre, Baleine à Bosses. Je sais que c'est elle. J'en suis certaine. Elle veut me faire péter un plomb. Je le sais, tu comprends ?" Et la guerrière agressive continue son chemin, hérissée de haine, en colère, sous les yeux tristes de sa sœur, qui ne bouge pas. Qui ne fait rien pour l'arrêter. Parce qu'elle ne sait pas quoi faire. Elle ne trouve pas les mots. Comment les trouver ?
Le mâle se crispa et la Baleine vit ses épaules se contracter tandis qu'il enfonçait de longues griffes dans la terre.

« — En quoi ça t'intéresse ? »

Elle soupira et se contenta de s'asseoir face à lui, même s'il se tenait debout comme s'il s'apprêtait à fuir, à déguerpir. Elle hésita un instant. Mentir ? Dire la vérité ? Répondre de manière acerbe ? Qu'est ce qui aurait marché, sur Crocs de l'Orque ? Qu'est-ce qui marcherait, avec lui ?

« — J'ai eu une sœur. Qui était dans le même état que toi. Haineuse, douloureuse. Je ne savais pas quoi faire." Elle soupira. "Elle est morte. Je ne ferai pas la même erreur deux fois. »

Elle avait relaté tout ça d'un ton neutre, sans laisser filtrer de peine, d'émotions, de colère. Elle ne voulait pas attirer de compassion ou de railleries. Ce n'était pas son but. C'était simplement la raison pour laquelle elle voulait .. aider, cet espèce de jeunot borné et tout tendu. Parce qu'elle ne ferait pas la même erreur deux fois.

« — Qu'est-ce qui t'arrives donc ? »

Il était noir et blanc. Et plein de rage. Exactement comme elle.

— ft. Ciel Déchiré (Ocy)



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