Darling, won't you please calm your heart? [Euca ♥]
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 31 lunes
Mentor / apprenti : Torrent des Esprits
Feat Euca | Snowy
La folie pâlit dans les abysses de tes rêves. Ta tête est d'un silence accablant. Ca devrait te soulager. Mais il n'en est rien. Tu ne sens plus la vie grouiller dans ta tête, les sons bourdonner dans tes oreilles. La vie briller dans tes yeux. Plus rien n'a d'opacité. Tout est friable, en cendres. Il n'y a plus rien, depuis qu'il est parti.
Tu... J-Je, je ne me demande pas si je pourrais aimer à nouveau. Mais je me demande si je serais capable de vive à nouveau. On devait apprendre à vivre ensemble. On devait apprendre à être heureux. Ensemble. On devait sortir de nos cauchemars. Ensemble. Mais il m'a été arraché. Et je me demande encore pourquoi. Et comment le ramener.
Se glisse au creux de mes rêves une étrange sensation. C’est comme une histoire qui prend fin. Mon souffle s’abrège. Mon cœur ralenti. Le sommeil me gagne lentement. C’est étrangement plaisant. Je me surprend à demander à ce que ça dure toujours. Un filament de lumière filtre à travers la noirceur de mon rêve. Je tend une patte vers lui. Mais me rend compte rapidement que ce n’est que de la lumière. Ma patte s’est tendue dans le vide, traversant la lumière de part en part. Une tendre fourrure noire de velours laisse apparaître ses reflets argentés brillants.
J’ouvre la gueule, ma si petite gueule. Avec mes si petites dents. Moi qui suis si frêle et si petite. Je sens que l’air s’engouffre vigoureusement dans mes bronches. Je sens mes lobes pulmonaires se gonfler fermement. Je sens l’oxygène. Je sens mon sang. Je sens tout. Mon cœur n’accélère cependant pas. Je suis calme. Incroyablement calme.
Je suis en vie. Je le sens, là sous ma fourrure. Ce minuscule muscle qui pompe sans s’arrêter depuis qu’il s’est enclenché il y a des lunes. Mon corps se rappelle qu’il est en vie. Mon cerveau se rappelle qu’il est courageux. J’ouvre de nouveau les yeux. La regard hagard, la fourrure hirsute, les pattes tremblantes. J’ai l’impression de revenir d’entre les morts. « Gardien des Ténèbres ? » Cela faisait quelques lunes que j’avais arrêté d’appeler après mon compagnon décédé.
Gardien des Ténèbres ne vint pas à ma rencontre. Non pas que j’eusse attendu pour lui, mais j’ai néanmoins espéré ne pas être seule dans cette immense tanière. Balayant la tanière du regard, je constatai qu’il n’y avait déjà plus personne, il devait être au bas mot midi. Je ne me rappelle pas avoir été nommée à une patrouille matinale, tant mieux, car il semblerait que j’ai rattrapé cette nuit de multiple insomnies. Je prend sur moi afin de m’ébrouer et lisser quelques peu ma fourrure.
Mais j’abandonne vite ce plan.
Je me sens seule.
Vide.
En proie à un craquage mentale imminent.
Alors je suis sortie de la tanière. Espérant de tout mon être voir quelqu’un. Mon espérance fit mouche : Irréalité d’Eucalyptus trônait au beau milieu de mon champs de vision. Les yeux entre la brillance, la peur et le vide, je la salue timidement. Un léger sourire s’étire tout doucement sur mes babines. Les mots « Bonjour, Irréalité d’Eucalyptus, je suis heureuse de te croiser ! » semblent vouloir sortir, mais alors que j’allais prononcé ces mots, je me ravisai, de peur de la déranger, de peur qu’elle me rejette. Qu’elle me dispute pour mon réveil si tardif. Je me crispe, détourne les yeux, gênée.
Puis je la regarde de nouveau. Je l’ai toujours trouvée jolie. Elle ressemble à son père. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour Étoile Fragmentée, et pour sa fille. Elle m’impressionne un peu, mais j’ose approcher un petit peu. Je suis si petite comparée à elle. Elle est si jolie. Si grande. Si forte. Je veux savoir comment elle fait. Je suis courageuse, moi. Pas vrai ? Pourtant je sens que tout mon être me crie, me hurle, son tourment. Je réalise que je suis à sa mi-hauteur. À une petite queue de renard d’elle. Je me redresse légèrement. Faisant couler en douceur mon regard vers le sien. J’ose la regarder dans les yeux. Mes petites oreilles remuent. Mon sourire s’étire. Plus que de politesse, il devient plus sincère. Fragile, éphémère, mais serein pour un court instant. Je me dresse encore un peu plus. J’essaie de me détendre. Je suis une guerrière. Je dois me comporter comme telle.
Je me sens seule.
Je me sens vulnérable.
Mais je souris.
Je me sens courageuse.
Pour la première fois, une voix se glisse dans les méandres de mon esprit estropié. (Irréalité d'Eucalyptus. Tu saurais comment le ramener ?) La macabre danse de mon vieil ami le cauchemar s'ébranle de nouveau. Le tragique mécanisme se met en marche et les écrous de ma vie grincent de douleur au contact de cet affreux torrent de folie.
Courageuse. (Fragile) Je suis (anéa(finie)ntie) courag(en ruine)euse.
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 52
Mentor / apprenti : Nuage du Tilleul
— Bon sang —
— Moussy —
La journée commence à peine. Je ne vais pas tarder à ne plus pouvoir supporter le soleil. La saison chaude arrive, et avec lui un soleil brulant qui fait ravage. Je vais à nouveau être une chose frêle, seule dans un monde qui ne l'accepte pas. M'enfin, mon père voit que je suis sa fille et qu'il doit me respecter en tant que telle. Je pense que c'est un excellent cadeau... Après il faudrait vraiment qu'il change sa façon de penser par moment. Il est prévisible, il est louche. Heureusement pour moi, je n'ai jamais pensé qu'il était un saint. En revanche, je plains Ascendance de l'Aube. Elle ne semble toujours pas s'être remise de la mort de sa mère. Après, chose étrange, elle a toujours été la première à déclarer qu'elle était morte alors qu'elle avait juste été bannie... Peut être qu'elle a des pouvoirs donnés par le Clan des Etoiles qui sait ?
Je finis de déguster ma proie. Enfin, je devrais plutôt dire l'engloutir. Je n'ai jamais aimé déguster quelque chose, je trouve ça plutôt inutile et mal vu. Prendre son temps pour manger une rpoie alors qu'il ne s'agit que d'un besoin primaire... Erk. Les chats de mon Clan ont des définitions bizarres quant aux besoins par moment. Je crois que c'est pas mon problème après, donc je devrais arrêter de m'en occuper.
J'observe la tanière des guerriers. Peut être que l'un d'eux pourra me tenir compagnie en sortant quelques heures avant la première patrouille. Enfin, il doit rester une heure désormais. Le soleil pointe le bout de son nez dans quelques instants. Je vois déjà ses lueurs au dessus de la forêt. Je voudrais tellement de Bulle Eclatante soit la chatte qui me fasse cette surprise. Sauf que mon espoir est vite stoppé.
Bonjour, Irréalité d’Eucalyptus, je suis heureuse de te croiser !
Chant des Rivières est là, juste devant moi à la place de Bulle. J'ai envie de frapper le sol de toutes mes forces. Je voulais que mon amie passe la journée avec moi, même si j'en aurai souffert. Elle n'a pas pu être avec moi de la nuit, ce qui fait que j'ai préféré dormir. Mais je ne montre pas ma colère. Je reste neutre, et offre même un petit sourire pour répondre au sien.
Bonjour Chant des Rivières. Qu'as-tu prévu en cette belle journée ?
J'espère vraiment qu'elle ne va pas proposer de la passer avec moi...
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 31 lunes
Mentor / apprenti : Torrent des Esprits
Feat Euca | Snowy
J'ai peur de la déranger. Peur que sa gentillesse ne soit que façade et qu'elle me dise d'ici peu qu'elle veut que je parte de son champ de vision. Mais après tout. Pourquoi pas ? Après tout. Pourquoi tout court. Elle n'a strictement rien contre moi, et moi n'ai strictement rien contre elle. Mis à part que mon père la déteste. Mais mon père déteste beaucoup de gens, ou tout du moins fait semblant de détester beaucoup de gens et ce même depuis que Lune Ébène est entrée dans sa vie. Il y a des choses qui ne changent pas.
(Riri. Avoue. T’y crois pas une seconde. Hein ?) Non. Il est vrai. Je suis très sensible aux émotions. Et je suis tout sauf naïve. Personne ne me parle gentiment par intérêt pour ma personne ou pour mes capacités. Pas depuis la mort de mon compagnon et ma fausse couche. C’est souvent par pitié. Ou par lassitude parce que je suis venue à eux. Moi. La petite Chant des Rivières. La frêle petite guerrière, qui ressemble à s’y méprendre à une apprentie. (Et ça t’agace) Non. Ca ne m’agace pas. (Rivou, s’il y a une chose que tu as, c’est de la confiance en toi.)
…
— Bonjour Chant des Rivières. Qu'as-tu prévu en cette belle journée ?
Ses mots caressèrent de nouveau mon esprit embourbé. Je n’ai jamais réfléchi à quoi faire de mes journées. Je les vie toujours comme elles-mêmes le désirent. Mes choix n’ayant aucun impacte sur le déroulement de la journée.
— Aucune idée. Et puis on ne me désigne presque jamais pour les patrouilles.
Mon attitude est transparente. Je tourne vers le bleu de ses iris l’azur des miens. La constatant avec bienveillance, non sans tenter de cacher mon admiration. Car elle est bien présente, je ne puis m’en cacher. Je ne suis ni douce, ni naïve, ni innocente. C'est la seule chose qui me différencie d'une enfant. Si j'étais plus grande, moins peureuse, moins torturée, je pourrai être une femelle éblouiss(mais tu l'seras jamais. T'es ptite. Pas très b(l'écoute pas Riri t'es belle come t(bah non ?) J'avoue, elle est trop petite, trop maigre et sa fourrure est indompt-)) chhhhht.
Je ferme les yeux.
J'inspire.
J'expire.
Je cont(tu contrôles que dalle)rôle.
Je maîtr(Tu maîtrises que dalle)ise.
Je vais (tout sauf)bien.
Je ne suis ni un poids(si) ni indésirab(putain si, tellement, si)le.
(Les écoute pas Riri )
J'ouvre les yeux.
J'ai du mal à respirer.
Mon champ de vision devient sombre et absurdement difforme.
Mais c'est rien.
Le stress, les visions, c'est dans la tête.
Si je décide de ne pas me faire de mal, ils ne pourront pas m'y forcer.
(On a toujours réussi jusque-là)
Sauf que vous n'existez pas plus que moi.
...
Quoi ?
(Bah oui.) (Tu savais pas ?) Comment ça ?! (Bah on existe pas, certes, mais toi non plus.) Je tente de comprendre ce que ça veut dire. En vain. Un écrou dans ma tête bloque le passage à l'idée terrifiante qui s'offre à moi.
(Chant des Rivières. Viens on fait un jeu.) Un. Jeu ?
(Ouais. (Un jeu)) (T'es à 30 en mental. Enfin nan, t'es à 80 en temps normal, mais ces derniers temps, tu as été malussée par Loulou, par les petits partis en fumée, par la chute vertigineuse de ton état mental. (elle a jamais été stable) Il est vrai, tu te rappelle que tu n'étais à 80 que parce que Loulou et toi étiez heureux et bientôt parents ? C'est drôle quand on y pense.
Allez Riri.
Lance les dés.)
88.. ?
(Riri ? Tu entend Ragnarök. Pas vrai ?) ... (Tu es une guerrière, mais pourras-tu pousser les portes de Valhalla ? (Je ne pense pas, non))
Un jour. Ils disparaîtront. Un jour. Tout disparaîtra. Et il ne restera que moi. Un jour, je serai de nouveau heureuse. Et tout ira bien.
(Tout du moins. Pour l'hôte qui prendra ta place. Tu es vouée à disparaître avec nous, Riri.)
— Pour le moment. Je pense que je vais juste attendre que le soleil se lève complètement, et ne cache les dernières étoiles. Et toi, tu sais ce que tu vas faire ?
(rêver que je disparaisse avec elles.)
Je détache mon regard du sien (Putain c'est vrai qu'elle existe encore, elle. Tu veux pas te barrer d'ici Riri ?) pour regarder le ciel. Les étoiles ont presque toutes disparues. Mais il en reste quelques unes. S'accrochant par delà les monts du Ragnarök. Je m'accroche (t'écorche) avec elles. Parce que le ciel est quand même d'une beauté indiscutable. Et il reviendra ce soir. Quand le soleil ne sera plus là. Plus là pour nous aveugler, et nous brûler la peau.
Nan. J'veux pas me barrer d'ici.
J'suis bien. Ici.
Je laisse m'échapper un sourire apaisé. La nuit est belle. Mais terrifiante, dans la tanière des guerriers où il n'y a que les ombres qui vivent.
Du coin de l'œil, j'aperçois encore Irréalité d'Eucalyptus. Mon sourire s'agrandit. S'affirme. S'apaise. Je ne suis pas si petite et si fragile que ça. Finalement. (mensonge. Riri. Mensonge. (éhonté))
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 52
Mentor / apprenti : Nuage du Tilleul
— Patrouille ? —
— Moussy —
Non pas que je n'apprécie pas Chant des Rivières, juste que la présence de Bulle Eclatante est celle que j'attendais. De toutes manières, c'est la seule qui me comprenne vraiment. Je n'aurai jamais pu rêver meilleure situation qu'être avec elle. Après, on dit beaucoup de choses sur Chant des Rivières et on parle surtout de sa folie. Elle ne serait pas une chatte à côtoyer. Ce que je n'ai pas beaucoup fait depuis que je suis là en fait. J'ai envie de me faire ma propre idée aujourd'hui. Après tout, avant c'était moi que l'on traitait de folle. On disait que je m'inventais ma condition afin d'attirer l'attention. Bordel, qui serait assez con pour inventer une allergie au soleil ? Une suréaction à l'exposition de celui-ci ? Qui inventerait la douleur que je ressentais petite ? Qui aurait pu me créer ses plaques rouges de peau brulée ? Pourquoi n'ont jamais t-ils eu confiance en le chaton que j'étais ? Alors que j'avais besoin d'aide, que j'avais besoin de personnes qui croient en moi. Surtout après le départ précipité de ma mère. Et après on se demande pourquoi je suis aussi proche de la seule qui a bien voulu m'accepter telle que je suis. Les autres sont tous injustes avec ce qu'ils ne connaissent pas.
Aucune idée. Et puis on ne me désigne presque jamais pour les patrouilles.
Un petit regard triste se pose sur elle. Je ressens de la pitié pour elle. Bon sang, je ne pense pas que c'est ce dont elle a besoin. Un chat autre que moi lui aurait sûrement demandé de réfléchir à la raison de l'évitement des autres... Mais je ne suis pas comme ça. Si le Clan des Etoiles me l'a mise sur le chemin, c'est sûrement pour une raison. Je ne suis pas méchante, j'ai aussi été une chatte que les autres évitaient. Je dois pouvoir l'aider à ma manière. Je dois pouvoir me montrer là pour elle, tout comme Bulle Eclatante l'a été pour moi. Même si ça ne me réjouis pas du tout. J'espère juste me tromper sur cette femelle. J'espère que tout le monde se trompe. Sinon je suis certaine de passer une mauvaise journée.
Je fixe son regard. Je n'arrive pas à comprendre ce que je vois à l'intérieur de ses iris. Je n'arrive pas à comprendre. Bon ok, je n'ai jamais été forte là-dedans, mais j'espérais en apprendre un peu plus quand à son état. Tant pis, ce sera une pure découverte.
Pour le moment. Je pense que je vais juste attendre que le soleil se lève complètement, et ne cache les dernières étoiles. Et toi, tu sais ce que tu vas faire ?
Bon, alors la question se pose maintenant, est-ce que je lui demande ce que j'ai en tête ? Peut être que Bulle Eclatante m'en voudra si je ne suis pas là quand elle se réveillera, mais je suis sûre qu'elle me pardonnera. Quand elle saura la raison, tout du moins. Elle va enfin se dire que je pense à aller vers les autres pour aider à mon tour. Je pense que ça peut être une bonne chose.
J'observe autour de moi. Le camp est vide. Seul un autre chat surveille l'entrée du camp. Celui-ci devrait bientôt rentrer dans sa tanière, ce qui signera la fin de sa ronde. En tout cas, la femelle a mes cotés détache son regard du mien. Elle semble s'enfermer dans une bulle. Elle me rappelle ma personne quand j'étais encore une chatonne. J'étais bien trop renfermée sur moi-même. Si bien que les autres chats n'avaient le droit que de voir mon ombre. Je vais lui proposer ce à quoi je pensais. Je ne veux pas qu'elle devienne ce que j'ai failli devenir... Je veux être une Bulle Eclatante. Je me suis décidée.
Eh ! Ça te dit de faire une patrouille avec moi ? Plus tard dans la journée, je devrai rentrer dans la tanière à cause du soleil, mais on a le temps de parcourir le territoire pour vérifier les frontières !
Je ne sais pas pourquoi je parais si joyeuse. Peut-être que je ne vais pas le regretter finalement. Peut être que cette femelle me tiendra bonne compagnie. Je doute qu'elle soit aussi douce que celle de ma compagnie de jeu favorite. Et de discussion. Et de vie... Mais je pense que je peux passer une bonne journée, ou au moins lui faire passer une bonne journée. Bon après, je ne pense pas que j'aurai les débats passionnants que j'entretiens avec Bulle. Ce sera peut être le seul point négatif. Mais bon, je vais apprendre à faire avec.
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 31 lunes
Mentor / apprenti : Torrent des Esprits
Feat Euca | Snowy
(Sauf que dans ce monde de fous, tu es tout sauf saine, et loin d'être la plus attirante.) Au moins, je ne suis pas la folie du monde. Je ne la représente même pas. (Oui. Tu as juste. Trop d'imagination.) La chaleur de cette partie de l'illusion m'enveloppe, je sens sa présence, sa présence positive. Ouais. Elle a raison. Tout ira bien.
(Respire
Reste calme
Contrôle)
« Eh ! Ça te dit de faire une patrouille avec moi ? Plus tard dans la journée, je devrai rentrer dans la tanière à cause du soleil, mais on a le temps de parcourir le territoire pour vérifier les frontières ! »
Mes yeux s'arrondissent doucement. J'incline machinalement la tête sur le côté, m'interrogeant sur ce qui réel dans cette phrase. Puis le cligne des yeux, ma réalité présente m'indiquant que peu importe, si ses mots sont réels ou pas. Mon hésitation n'aura duré que quelques instants, avant qu'un sourire ne refasse apparition sur mon visage.
Elle a l'air si enthousiaste, si gentille. Je l'aime beaucoup.
« Allons-y ! Je sens que mes yeux se sont mis à briller, mais ils n'ont en réalité fait que revenir à la réalité, revenir au moment présent. Ragnarök s'en est arrêté, le bruit s'en est allé. Si le soleil te fait mal, dis-le moi. Je pourrais t'aider à t'en cacher avec des branches feuillues, pour rentrer au camps sans que tu aies mal ? » Son enthousiasme m'a envahie, la lune éclaire mon esprit et la brume de ténèbres s'espace pour me laisser passer. Je parle peu, mais réalise que ma voix est douce, bien qu'elle ne soit presque qu'un souffle. (C'est normal trésor. La chaleur, la fraicheur, la tendresse de ce monde dans ta tête, c'est toi.) Cette voix là aussi est douce. Pleine de fraicheur. Chaleureuse mais pas chaude. Parce que je suis une ombre, j'aime la nuit et la fraîcheur, mes yeux sont sensibles et n'aiment pas beaucoup le soleil.
Je me relève, constatant mon ainée d'un regard éveillé et pour le moins présent sur la terre ferme. Lui demandant du regard par où elle voudrait aller en premier lieu.