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can we go back to when we hid from the truth ? - hanori

Assalys
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Lys | Luny
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Le personnage
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Assalys
 Ven 19 Fév 2021 - 2:22

over and over again

can we go back to when we hid from the truth ?

i'm eleven minutes away

D'un regard vide - d'un regard sans étoiles, roulée en boule dans une tanière qui avait été son début et qui serait sa fin.
Regard vide qui exprime toute la lassitude d'un être. De son être. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ? D'un vent soufflant dans la tanière, du froid qui grugeait ses os, son âme - elle était impuissante, elle était lasse.

Elle aurait laissé le monde s'éteindre sous ses yeux pour y ramener Himoya - elle aurait laissé le monde s'éteindre sous ses yeux pour y entendre leur voix; dans la solitude d'une existence menée à l'écart des autres, Assalys en perdait le sens. Elle ne savait plus l'intérêt de chaque respiration que son corps épuisé s'acharnait à prendre; quand Himoya avait perdu la capacité de respirer.
Dans cette tanière où sa présence avait toujours été, elle ne savait plus trop ce qu'elle faisait, ce qu'elle attendait. D'une vie qui ne semblait même plus être sienne, elle se perdait, s'épuisait - n'existait plus réellement.

Et pourtant..
Pourtant, elle s'était levée. Elle s'était mise sur ses pattes légèrement tremblantes, elle avait inspiré profondément et elle s'était approchée de la sortie en se demandant à quoi bon. À quoi bon sortir, à quoi bon se montrer à la lumière du jour ? À quoi bon quand Himoya n'était pas là pour lui dire bonjour, pour la saluer, à quoi bon ?
Il n'avait jamais pu devenir chasseur. Il n'avait jamais pu entendre de sa soeur "Je suis fière de toi" et pourtant, qu'est-ce qu'elle était fière de lui. Mais sa jalousie et son envie l'avaient empêché de lui dire, de l'affirmer - l'avait empêché de se rapprocher de son frère avant que cette vie ne lui soit retirée.

Elle ne se pardonnerait jamais de respirer alors qu'il ne le pouvait pas.

Mais elle était sortie, elle avait affronté la lumière violente qui agressait ses pupilles. Elle avait affronté les quelques rares regards qui se tournaient vers elle et le parfum âcre de sa propre déception pour poser une patte après l'autre. Pour avancer - pour respirer encore quelques fois, ses pattes sur la neige de la saison froide.
Est-ce qu'Himoya la regardait ? Est-ce que son esprit avait pu rejoindre les Esprits en lesquels elle avait toujours cru ? Est-ce que... est-ce que. Les questions ne cessaient de s'inviter dans sa tête alors qu'elle se retrouvait là, à ne pas trop savoir ce qu'elle faisait. À ne pas trop savoir ce qu'elle attendait.

Ici, dans cette Troupe, malgré les membres qui s'y trouvaient, elle était terriblement seule. La seule famille qu'elle n'ait jamais eu était morte. Tous.
Il y avait eu un sort, une malédiction, sur leur personne parce que sa mère avait eu le malheur de tomber amoureuse d'un solitaire qu'elle n'avait croisé qu'à quelques reprise et donc le nom s'effaçait dans sa mémoire affectée par le temps.

Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait bien faire - elle ne savait pas qui elle pouvait bien être. Jamais, jamais elle n'avait eu de nom complet - parce que jamais, elle ne l'avait mérité. Aînée dès sa naissance à cause d'un mal sans nom - inconnu, incompris. Elle était incomprise, mystère dans un monde dangereux pour elle.
Assalys avait laissé un soupir s'effacer dans l'air autour d'elle alors que ses pattes l'avaient mené à la hutte où se trouvaient les guérisseurs et parfois les botanistes - parfois... parfois, elle essayait de les aider comme elle le pouvait. Elle essayait de faciliter leur existence comme elle le pouvait. Mais ce n'était pas évident.
Elle n'avait aucune utilité dans cette troupe.

Dans cette hutte, elle n'avait trouvé que le silence qui entourait son existence depuis toujours. Solitude qui gardait une prise serrée sur son être. Jusqu'à ce que le flambeau - meneur (elle ne savait pas trop, elle était perdue dans la hiérarchie et les changements des dernières lunes, enfermée dans un monde d'absence et de regrets) - entre.
« ... Tu cherches Aétos ou Iwé ? »
Malgré toute l'amertume de son coeur, sa voix était toujours de la même douceur qu'aux premières de son existence. Sans doute seulement un peu plus vide, un peu plus lasse.
« Ils ne sont pas là. Je peux aider ? »
Mais qu'est-ce qu'elle pourrait faire ?
 
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Hanori
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Hanori
 Jeu 4 Mar 2021 - 10:14

can we go back [...] ?


Depuis que je suis meneur, j’ai l’impression de toujours courir partout. Ah oui, c’est quelque chose que j’ai oublié de vous préciser non ? Je suis meneur de la Troupe Inondée. Moi, Hanori. Moi, ancien membre de la Troupe Embrumée. Pire, ancien domestique ! Je secoue la tête, décontenancé. Cela n’a absolument aucun sens. Oui, aucun. Comment est-ce que j’en suis venu là, à ce rang si élevé et sacré aux yeux de tous ? Je ne sais pas moi-même, c’est allé d’une vitesse impressionnante… Hidoï est parti puis Nola est morte. Personne n’a pris la succession. Finalement, j’ai été désigné pour devenir le meneur. J’avoue que ça fait un grand changement dans ma vie, qui était si simple et tranquille au début de mon arrivée dans les Troupes. Kaori serait plus que surprise en voyant cela.

Enfin, où est-ce que j’en étais ? Ah oui, c’est vrai : je cours partout. Je n’ai presque aucun temps pour chasser, alors que j’y avais pris goût en devenant chasseur aux Troupes. Et puis, pour ce qui est de prendre soin de moi, je ne vous en parle même pas : ça a été viré de mon vocabulaire.
Je souhaitais voir la botaniste ou le guérisseur afin de vérifier leur stock de plantes ou autre. Je sais que ce n’est pas simple de devoir s’occuper des malades et en plus d’aller chercher ce qu’il faut pour les soigner. Je fais de mon mieux pour envoyer des novices ou des chasseurs, pour leur enlever ce poids.
Cependant, lorsque j’arrive dans l’Antre près des Barthes, ce n’est ni Iwé, ni Aètos que je trouve à l’intérieur mais une parfaite inconnue. Je reste silencieux, pensant que c’est une malade. Elle ne semble pas au top de sa forme, elle a l’air même… comment dire ? Au bout de sa vie ? Elle me demande si je cherche le guérisseur ou la botaniste. Je réponds que je cherche les deux. Sa voix ne semble pas malade, contrairement à ce que son corps montre. Elle est extrêmement douce.

- Ils ne sont pas là. Je peux aider ?

Toujours de la douceur. Je lui souris. Elle a l’air gentille, pourtant je ne l’ai jamais vu, ni même aperçu. Pendant quelques secondes, j’oublie la raison de ma venue. C’est lorsque nos regards ne se décroisent pas, au bout de quelques secondes silencieuses, que je me rends compte qu’il faut peut-être que je prenne la parole. Pourquoi je suis venu déjà ? Mince, je n’ai pas la meilleure des mémoires… Ah oui, le stock ! Je racle ma gorge sèche : cela fait un moment que je n’ai pas pu me désaltérer.

- Je voulais leur demander si le stock des remèdes avait besoin d’être refait. Je sais qu’ils ont beaucoup à faire, donc j’aurais envoyé quelques chasseurs pour les aider.

Mon ton sérieux casse un peu sa douce voix. J’ai naturellement une voix sérieuse. Elle va peut-être croire que je me sens au-dessus d’elle ? En même temps, si c’est le cas, je ne peux rien y faire : j’ai toujours été comme ça, de mes 5 mois jusqu'à mes 50. Et ça ne changera pas aussitôt, je pense. Évidemment, il y a des moments où ma voix n’est pas sèchement chiante - on qualifie un chat sérieux comme quelqu’un de “relou” et de jamais “drôle”. Parfois, je sais l’être d’ailleurs. J’adore l’ironie et l’auto-dérision. Enfin, je m’égare un peu. Je l’observe, encore. Je cherche son prénom, je cherche son visage à l’intérieur de ma mémoire mais j’ai que dalle. Je décide d’être franc, de lui demander qui elle est. Ça me perturbe de ne pas la reconnaître. Je suis un piètre meneur.

- Excuse-moi, tu es la novice d’Aètos ou d’Iwé ? Je ne t’ai jamais vu par ici, quel est ton nom ?

Elle ne me paraît pas jeune, bien que très fragile. Mais c’est la seule explication qui semble expliquer le pourquoi du comment. Peut-être qu’elle est devenue novice lorsque j’étais encore un simple chasseur ? Et que le jour du baptême, je n’étais pas là ? oui, peut-être. De toute façon, je vais rapidement avoir la réponse.
with luny <3
(c)Ewi pour Orenji



Assalys
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Assalys
 Jeu 4 Mar 2021 - 20:36

over and over again

can we go back to when we hid from the truth ?

so why aren't you here ?

Le temps s'était figé, suspendu. Les secondes avaient cessé de s'écouler normalement et ce depuis bien trop de temps. Jusqu'à presque oublier le nombre de lunes qui avait passé, oublier l'âge qu'elle abordait délicatement, qui faisait pâlir les poils au bout de son museau.
S'il avait existé une herbe, un sort quelconque, pour oublier, pour effacer les souvenirs qui ne cessent de la tourmenter, elle n'aurait pas hésité. S'il avait fallu plonger dans une eau glaciale, traverser un terrain en flammes, elle n'aurait pas hésité.

Pour que sa poitrine ne cesse de se soulever et s'abaisser dans un râle d'existence à peine masqué, que la souffrance émotionnelle autant que physique s'éteigne doucement - ou qu'elle oublie les causes de la première au minimum, elle aurait tout fait.
Son regard fatigué s'était posé sur le meneur - presque comme si elle ne le voyait pas, son regard semblait le transpercer quand bien même elle s'était adressée à lui.

Peut-être qu'il n'était pas meneur. Elle ne savait plus trop. De tout ce qui s'était passé après sa mère, elle ne savait plus trop. De tout ce qui s'était passé après Himoya, elle ne savait plus trop. Son attention et son intérêt avaient fanés, de fleurs magnifiques, elles en étaient mortes, desséchées.
Et chaque fois que son regard se posait sur là où les novices dormaient, sur le lit vide à ses côtés, c'était une fenêtre vers un passé hanté, un passé trouble, aux eaux trop noires, trop sombres. Une fenêtre vers un passé résolu à la torturer jusqu'à son dernier souffle - et de ses paupières parfois closes, toujours souhaiter effacer une vie qui n 'avait jamais vu la lumière.

C'était donc effectivement le guérisseur ou botaniste qu'il était venu voir, mais ils n'étaient pas là. Elle n'avait pas le moindre pouvoir magique pouvant les faire miraculeusement apparaître.
Et elle attendait. Dans un silence qui les entourait, avec son regard plongé dans le sien, elle attendait qu'il se décide à parler - qu'il se décide à lui dire que non, elle ne pouvait pas aider.

Quelques étincelles de surprise dans son regard quand il lui explique la raison de sa venue au lui de simplement lui dire qu'elle ne serait d'aucune utilité. Sa queue balaya légèrement le sol alors qu'elle avait doucement hoché la tête.
« Je vois... »
Alors qu'elle s'en allait bouger, regarder la réserve - la question la prit de court. Nuages sombres dans son regard et pourtant, une douceur infinie. Sans même le savoir, il avait apporté un baume léger - éphémère sur l'amertume de son coeur en lui demandant si elle était novice. En estimant que y'avait une mince possibilité qu'elle ait une quelconque utilité dans cette Troupe qu'elle hantait depuis si longtemps.

« Je m'appelle Assalys. »
Mais comment pouvait-elle expliquer ce qu'elle était ? Comment expliquer l'inutilité, la fréquence des soins demandées, comment expliquer une vie qu'elle désire ne plus expérimenter ? Elle avait laissé son regard se poser sur le sol.
« Mais je ne suis pas novice, non... Je ne l'ai jamais été. »

Sans rien dire de plus, elle s'était retournée pour observer la réserve. Sans être guérisseuse, elle avait eu tellement de soins, tellement de visites, que les plantes semblaient être de vieilles amies. Il commençait à manquer de prêle - elle en prenait souvent pour apaiser les douleurs de ses os quand elle restait trop souvent dans la même position. L'avocat - qui aidait à la cicatrisation des multiples blessures qu'elle avait - était en bonne quantité, mais le raisin aussi se faisait désirer.

Raisin. Plante qu'elle avait dû prendre pendant ce mal qui avait décimé violemment les Troupes, plante qui avait pour but de les aider à respirer, les aider à pouvoir apporter de l'oxygène dans leurs poumons. Sombre époque qui lui avait volé son frère.
Elle s'était retournée vers ce qui lui semblait être le meneur - la même douceur toujours empreinte dans ses gestes, dans tout ce qui la composait - et pourtant, une douceur bien trop amère pour être parfaitement appréciée.

« De ce que je peux voir, il va manquer de prêle et de raisin. Je ne pourrais pas dire pour les autres plantes, sauf l'avocat, il y en a assez. Je ne connais pas les autres, faudrait demander à Iwé ou Aétos. »

Des plantes trop souvent utilisées dans sa vie qu'elle avait fini par reconnaître et connaître par coeur, de leurs propriétés à ce à quoi elle ressemblait et comment les administrer. Le reste des plantes, par coeur, laissaient en elle une grande interrogation parce qu'elle ne savait même pas leur nom.

« ... et toi, tu es le meneur, c'est ça ? C'est quoi ton nom ? »

Au fil des lunes, au fil des moments, la politesse avait faibli dans le comportement de cette aînée, s'était effacée pour ne plus exister. Un peu trop directe - et pourtant, sa voix était toujours incroyablement douce, jurant parfois même avec les paroles prononcées.
Comme si les affronts de ses mots étaient effacés par le ton de sa voix - elle ne voulait jamais mal faire, elle était seulement lasse.

« Je m'étais dit... que je pourrais peut-être les aider un peu. Essayer.. d'être utile. Je le fais parfois. »

Dans cette hutte où la présence d'Olosis était présente autrefois, un sentiment de nostalgie la prenait, l'étouffait.
Olosis n'avait pas trouvé de remède à son mal. Et désormais, elle n'était plus là.

« Je ne me souviens pas que tu aies été là du temps où les Troupes étaient séparées. »

Elle avait laissé ses propres réflexions s'échapper à voix haute.
 
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Hanori
 Lun 5 Avr 2021 - 14:56

can we go back [...] ?


Elle hoche la tête. Elle s’apprêtait à aller voir le stock mais ma question la coupe nette dans son élan. Elle me répond, toujours avec la même douceur, qu’elle s’appelle Assalys. Assalys.. Cela ne me dit rien de chez rien. C’est étrange. Je sais que j’ai une mauvaise mémoire mais à ce point ? En même temps, la femelle semble assez discrète. Elle me répond par la négative, pour ce qui est d’être novice. D’ailleurs, un détail vient titiller ma curiosité étant donné qu’elle affirme qu’elle ne l’a jamais été. Qu’est-ce que ça signifie ? Est-elle comme moi, une ancienne domestique ? Je n’ai jamais été novice non plus, à la Troupe Embrumée. J’ai appris avec les autres mais je n’ai jamais eu ce rang pour autant. Elle a l’air d’avoir un peu honte de ne l’avoir jamais été : son regard scrute le sol. Avant que je puisse encore la questionner, elle se tourne une bonne fois pour toute vers la réserve. Je ne voudrais pas la couper encore une fois. Je vais attendre qu’elle finisse.

- De ce que je peux voir, il va manquer de prêle et de raisin. Je ne pourrais pas dire pour les autres plantes, sauf l'avocat, il y en a assez. Je ne connais pas les autres, faudrait demander à Iwé ou Aétos.

Je la remercie par un miaulement. Je vais attendre le retour de l’un des deux, alors. Est-ce que j’ai le droit d’attendre ici ? Je jette un regard à Assalys. Est-ce que ça la gênerait ? Je devrais lui demander. C’est la deuxième fois que je remarque que je dois lui poser une question. C’est que je suis bavard aujourd’hui… Mais elle aussi visiblement, car elle prend la parole. Elle me demande si je suis le meneur et quel est mon nom. C’est vrai que je suis meneur. C’est pas que je l’oublie mais… ça me sort de l’esprit parfois. Oui, bon, c'est un peu comme l’oublier. C’est sûrement parce que je n’y suis pas encore totalement habitué. Ça va venir, avec le temps. Je l’espère du moins, ce sera embêtant sinon !

- Je m’appelle Hanori. Je suis meneur depuis très peu de temps, j’ai encore un peu de mal avec ce rang.

Un léger rire, mêlant la gêne et la sincérité, s’échappe de mes babines. Kaori serait ravie de voir que j’ai gagné un peu en humanité. Je ne rigolais que très peu souvent avant, quand elle était en vie. Mon caractère grognon me l’empêchait et c’était encore pire lorsque j’ai appris que ma sœur allait mourir. Je l’imagine sauter de joie et rire aux éclats devant ce simple sourire. Elle doit être fière de s'apercevoir que sa mort m’a tant apporté. Qui l’aurait cru ? Sa maladie n’a pas été que malheur.

- Je m'étais dit... que je pourrais peut-être les aider un peu. Essayer.. d'être utile. Je le fais parfois.

Je hoche la tête. Je ne comprends pas bien ce qu’elle entend par là. Enfin, je veux dire : évidemment qu’elle peut les aider et être utile, je pense que cela fait beaucoup de bien à Iwé et Aètos d’avoir une aide supplémentaire. Peut-être qu’elle aimerait le devenir de façon définitive ? Mais un chasseur peut-il devenir novice-guérisseur ou novice-botaniste ? Est-ce qu’elle est chasseuse ? Je n’arrive pas à le savoir, vu qu’elle m’a dit qu’elle n’avait jamais été novice… Et elle ne ressemble pas du tout à une ancienne domestique. En même temps, moi non plus alors que je le suis.

- Je ne me souviens pas que tu aies été là du temps où les Troupes étaient séparées.

Sa phrase m’étonne. Je ne la voyais pas autant bavarde. Elle a l’air si silencieuse, dû au fait qu’elle soit si discrète. Pourtant, elle parle pas mal depuis que je suis rentrée ici. Ca me plaît ! J’aime les gens qui font la discussion, surtout quand ce n’est pas qu’à sens unique et qu’elle me renvoie la discussion. On parle à tour de rôle et on apprend à se connaître. Maintenant que je suis meneur, il va bien falloir que je m’habitue à connaître les membres de ma Troupe en même temps. Je lui souris, un peu gêné (encore). Elle a tapé dans le mille, je ne suis pas du tout d’ici. Déjà qu’à la base, je ne suis qu’un simple domestique, voilà que maintenant, je suis le meneur d’une Troupe qui n’était même pas celle que j’avais décidé de rejoindre. Un beau retournement de situation, si vous voulez mon avis.

- Non, effectivement, je faisais parti de la Troupe Embrumée. Et si tu veux tout savoir, moi non plus je n’ai jamais été novice ! J’étais domestique au départ et j’ai directement rejoint la Troupe Embrumée en étant chasseur. Comment ça se fait que tu ne le sois jamais devenu, toi ? Si tu veux devenir la novice du guérisseur ou du botaniste, pourquoi tu n’essayes pas ?

Je la questionne. Les interrogations que je me posais depuis certaines de ses paroles sont enfin dîtes.
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Assalys
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Assalys
 Sam 5 Juin 2021 - 3:44



w/kokaru
if i thought life will give me a second chance


Sa douceur n'était pas belle - n'était pas délicate.
Sa douceur était fragile, maladive - elle dégageait ce fumet désagréable d'une faiblesse qui lui échappait. Sa douceur n'était pas celle d'une fleur, mais d'une sculpture de glace maladroitement montée. Un peu trop fissurée pour être belle, pour être admirée.

Son regard -
Son regard n'était pas froid. Il n'était même pas doux. Il était vide; il était las. C'était le regard d'un condamné à mort qui avait accepté la sentence et qui attendait qu'elle soit exécutée. Elle se tenait devant lui sous le déguisement de la vie alors que son coeur ne devrait déjà plus battre.
(Alors que le leur ne battait déjà plus) et elle ne savait pas trop ce qu'elle attendait; elle ne savait même plus pourquoi elle lui avait demandé s'il était le meneur. Elle aurait voulu lui dire de partir, lui dire qu'elle ne se souciait pas de son nom pas plus de son rang, que de toute façon
et bien, ça ne changerait rien.

Il pourrait être le roi du monde; il pourrait dominer tous les territoires - il pourrait être le meneur des Troupes et des Clans réunis ou l'envoyé personnel de la Terre et de l'Eau ou encore de leur fameux Clan des Étoiles aux Clans. Le sort de la féline ne se modifierait pas.
Statique.
Immuable.
Rien ne changeait dans sa vie - rien ne se modifiait dans son existence. Indéfiniment pareil.

Tu t'y feras.  Pourquoi sa voix était douce ? Elle ne comprenait toujours pas. Elle ne comprenait pas la douceur de sa voix, la fatigue de celle-ci ; quand elle était lasse, quand elle était amère. Quand elle était en colère contre le monde entier, mais que cette colère était elle-même étouffée par la souffrance qui avait tout engourdi.
Elle l'avait observé rire. Elle n'avait même pas souri. Elle était demeurée ici. Assalys était une princesse de glace qui semblait bien être sculptée dans cette matière. Parfois, on pouvait presque se demander si elle respirait.

Mais dès qu'on se penchait vers elle; la question ne se posait plus.
Ses flancs se creusaient à chaque inspiration - cette respiration des malades, des presque morts; cette respiration caractéristique de ceux qui ont survécu aux griffes de cette faucheuse et qui, souvent, auraient aimé y avoir succombé.
Elle, elle aurait préféré.

Son flanc se creusait et sa respiration était parfois même légèrement sifflante, son regard était terne et ses pattes tremblaient quand elle se tenait debout. Elle était filiforme, elle n'avait que la peau sur les os. De tout son apparence, la maladie s'incrustait dans chaque petite parcelle. Impossible de la penser bien portante.

Pendant quelques instants, on aurait presque cru que son regard s'enflammait. Brièvement. La jalousie et l'envie venaient consumer ses prunelles quand elle observait le meneur.
 On s'y fait, à ce rang. Ma mère était meneuse. On dirait pas, hein ? Un rictus qui se dessinait sur son visage alors qu'elle observait Hanori. Peut-être qu'elle aurait dû parler sur un autre ton à cet ancien domestique. Parce que je me brise. Parce que si je tombe, si on me bouscule, mon corps se brise. J'aurais tout donné pour être à ta place. Si je pouvais vendre mon âme à je ne sais quelle force supérieure pour prendre ta place, tu peux me croire, je le ferais.
Elle ne savait plus - elle avait perdu les notes de politesse et de tendresse, elle avait perdu les habitudes de respect et de tact, de délicatesse et de savoir-vivre.
Elle était aigrie. Elle avait été aigrie avant l'âge, fânée par l'envie et la jalousie, cornée par la sécheresse de son coeur qui désirait tout ce que les autres avaient.

Mais... Aucune force de ce genre n'existe. C'est pas trop dur, avec tes origines, d'être meneur ? On doit sans doute remettre en cause souvent tes capacités.
twostars 021
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