Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumL'heure de l'examen ! - avec Blizzard Eternel
♔ Meilleur voteur du mois ♔
Puf/Surnom : Runa
Messages : 233
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 32 lunes
Mentor / apprenti :
Étoile du Perroquet
Lun 21 Juin 2021 - 22:31
Le bataille face aux traîtres du Clan de la Rivière avait causé bien des dégâts, autant chez les ennemis que les alliés. Le Clan du Tonnerre n'avait pas non plus été épargné, car nombreux furent les guerriers blessés ou amochés.
Plume de Perroquet, jeune guerrière, avait été tout à fait contre cette alliance pour délivrer Etoile Courageuse de ses assaillants, et les raisons en étaient toutes trouvées. En effet, son clan n'avait rien à y gagner si ce n'est l'honneur d'une bataille, et d'ailleurs cela semblait être une perte de temps inutile pour la femelle, en sachant que la cheffe légitime de la Rivière était soutenue par le reste des clans.
Cela n'avait donc été en rien gratifiant, mais elle y avait participé de bon cœur. Pour son clan, et peut-être pour éviter des pertes inutiles avec une force supplémentaire. Mais cette loyauté lui avait laissé une sacré marque à l'épaule, qu'elle apprivoisait peu à peu, s'habituant à voir un tel changement sur son corps. Elle n'en était pas fière, et encore moins attristée, puisque tout cela constituait une forme de normalité dans ce quotidien bagarreur. Plutôt que de s'interroger dessus, elle préférait s'adresser au guérisseur, qui lui-même, lui demandait de passer assez souvent. Alors, elle s'exécutait.
Aujourd'hui encore, elle avait droit à ce petit rendez-vous que lui accordait le félin moucheté qui semblait déjà avoir assez de boulot. Car en s'approchant à peine de sa tanière, quelques blessés semblaient s'y être installés plus provisoirement que prévu. Des têtes connues, puisqu'ils étaient là depuis que Blizzard Eternel organisait ces inspections avec la jeune chatte. C'était devenu une sorte d'habitude et pourtant ... Plume de Perroquet prenait toujours soin de demander s'il n'était pas débordé sur le moment, sans quoi elle reviendrait plus tard. « Bonjour, Blizzard Eternel. Je peux ? » le questionna-t-elle avec le plus grand des sérieux, alors qu'elle voyait son épaisse fourrure noire et blanche s'affairer au fond de la tanière. Elle n'avait aucune idée de ce que pouvait faire le félin, et elle n'en avait cure. Tout ce qu'elle souhaitait savoir, c'est s'il était libre pour s'occuper d'elle, ou au contraire, si elle ne ferait pas mieux de partir avec la prochaine patrouille.
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom : Biscotte
Messages : 152
Le personnage
Sexe du perso: Masculin
Âge du perso: 28 lunes
Mentor / apprenti : Nuage de Corneille
Blizzard Eternel
Mar 22 Juin 2021 - 13:13
L'heure de l'examen !
ft. Plume de Perroquet
Flashback - Décembre 2020
La bataille contre les solitaires au camp de la Rivière s’était achevée plus d’un quart de lune plus tôt, et le Clan commençait doucement à s’en remettre. Sa présence sur le champ de bataille lui avait permis d’appliquer les premiers soins à de nombreux guerriers, prévenant de nombreuses infections, et il se félicitait chaque jour de cette initiative. Sur le coup, il avait dû proprement engueuler certains de ses camarades qui avaient voulu repartir au combat sitôt leurs plaies pansées, mais depuis le retour au camp, il avait réussi à imposer une certaine discipline chez les blessés, en gardant même certains dans sa tanière.
Ce qu’il n’avait cependant pas prévu, du haut de son inexpérience, c’était la saison froide. Le temps se refroidissait de plus en plus, et il était encore un chaton malade la dernière fois qu’il avait vu la neige, il avait donc des habitudes à prendre, et des situations à découvrir. Notamment, si son esprit de guérisseur avait anticipé le risque présenté par le mal blanc et le mal vert, il avait complètement occulté la raréfaction des proies qui affaiblissait tout le monde et nécessitait une multiplication des patrouilles de chasse. Et même si en tant que guérisseur, il faisait parti des premiers nourris avec les reines et les anciens, il s’inquiétait pour tous ses patients qui avaient besoin de reprendre des forces pour cicatriser, tout en devant parcourir le territoire pour la chasse. À cela s’ajoutait bien évidemment le gel et la raréfaction des remèdes, qui l’empêchaient de vraiment refaire son stock après ses soins. Au moins, seule une patrouille avait participé au combat, donc la majorité des guerriers était indemne. Par ailleurs, grâce à cette alliance entre tous les Clans, il osait espérait qu’aucune escarmouche n’aurait lieu avant la saison des feuilles vertes.
Il était donc assez nerveux, tellement occupé par son travail qu’il ne pensait même plus à Étoile Spatiale. Il laissait à contre-cœur des blessés partir à la chasse ou en patrouille pour les besoins du Clan, parvenant à garder les plus graves dans sa tanière pour pouvoir s’occuper d’eux. Il passait l’essentiel de sa journée dans sa tanière, à préparer des cataplasmes pour traiter les guerriers à leurs retours de patrouille. Tout ce travail commençait à peser sur son énergie, notamment car il avait le sommeil léger quand des patients dormaient dans sa tanière, et pour ne rien arranger, une reine était venue le voir la nuit dernière car deux chatons commençaient à tousser.
Il malaxait donc machinalement les feuilles de prêle, l’oseille et la gerbe d’or, quand Plume de Perroquet s’approcha, perdu dans ses pensées qui s’imposaient à lui, comme des rêves qui s’imposent à un chat en train de s’endormir. Il sursauta un peu quand elle appela son nom, mais il remit rapidement patte à terre et se tourna vers elle avec les oreilles droites pour l’inviter à entrer. Essuyant ses griffes sur une feuille de chêne, il la rejoignit vers l’entrée de la tanière en contournant Castor de Cendres, puis s’installa à côté d’elle pour examiner l’estafilade qui lui barrait l’épaule.
- Rien à signaler ? » demanda-t-il d’un miaulement ou transparaissait la fatigue, tout en reniflant la cicatrice. « Pas de douleur qui augmente, notamment le long de la cicatrice ou dans la patte ? Tu dors bien, tu ne boîtes pas trop ? » Il examina la peau exposée et le pelage environnant, murmurant pour lui-même : « La cicatrice est belle, elle n’a pas l’air de s’être rouverte depuis l’autre fois, c’est bien. »
Ce qu’il n’avait cependant pas prévu, du haut de son inexpérience, c’était la saison froide. Le temps se refroidissait de plus en plus, et il était encore un chaton malade la dernière fois qu’il avait vu la neige, il avait donc des habitudes à prendre, et des situations à découvrir. Notamment, si son esprit de guérisseur avait anticipé le risque présenté par le mal blanc et le mal vert, il avait complètement occulté la raréfaction des proies qui affaiblissait tout le monde et nécessitait une multiplication des patrouilles de chasse. Et même si en tant que guérisseur, il faisait parti des premiers nourris avec les reines et les anciens, il s’inquiétait pour tous ses patients qui avaient besoin de reprendre des forces pour cicatriser, tout en devant parcourir le territoire pour la chasse. À cela s’ajoutait bien évidemment le gel et la raréfaction des remèdes, qui l’empêchaient de vraiment refaire son stock après ses soins. Au moins, seule une patrouille avait participé au combat, donc la majorité des guerriers était indemne. Par ailleurs, grâce à cette alliance entre tous les Clans, il osait espérait qu’aucune escarmouche n’aurait lieu avant la saison des feuilles vertes.
Il était donc assez nerveux, tellement occupé par son travail qu’il ne pensait même plus à Étoile Spatiale. Il laissait à contre-cœur des blessés partir à la chasse ou en patrouille pour les besoins du Clan, parvenant à garder les plus graves dans sa tanière pour pouvoir s’occuper d’eux. Il passait l’essentiel de sa journée dans sa tanière, à préparer des cataplasmes pour traiter les guerriers à leurs retours de patrouille. Tout ce travail commençait à peser sur son énergie, notamment car il avait le sommeil léger quand des patients dormaient dans sa tanière, et pour ne rien arranger, une reine était venue le voir la nuit dernière car deux chatons commençaient à tousser.
Il malaxait donc machinalement les feuilles de prêle, l’oseille et la gerbe d’or, quand Plume de Perroquet s’approcha, perdu dans ses pensées qui s’imposaient à lui, comme des rêves qui s’imposent à un chat en train de s’endormir. Il sursauta un peu quand elle appela son nom, mais il remit rapidement patte à terre et se tourna vers elle avec les oreilles droites pour l’inviter à entrer. Essuyant ses griffes sur une feuille de chêne, il la rejoignit vers l’entrée de la tanière en contournant Castor de Cendres, puis s’installa à côté d’elle pour examiner l’estafilade qui lui barrait l’épaule.
- Rien à signaler ? » demanda-t-il d’un miaulement ou transparaissait la fatigue, tout en reniflant la cicatrice. « Pas de douleur qui augmente, notamment le long de la cicatrice ou dans la patte ? Tu dors bien, tu ne boîtes pas trop ? » Il examina la peau exposée et le pelage environnant, murmurant pour lui-même : « La cicatrice est belle, elle n’a pas l’air de s’être rouverte depuis l’autre fois, c’est bien. »
♔ Meilleur voteur du mois ♔
Puf/Surnom : Runa
Messages : 233
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 32 lunes
Mentor / apprenti :
Étoile du Perroquet
Mar 29 Juin 2021 - 17:24
Plongé dans ses affaires de guérisseur, le mâle moucheté avait eu bien du mal à émerger et il avait fallu que Plume de Perroquet le fasse sursauter en le saluant. Quelque peu étonnée par tant d'absence de sa part, elle le fixa, intriguée alors qu'il s'avançait vers elle : la mine totalement fatiguée.
De là, il la questionna sur un tas de choses : son état, ses douleurs et son sommeil, sans que la guerrière n'ait le temps de répondre quoique ce soit, dans il enchaînait les questions. Tout ce qu'elle pu faire fut de remuer une oreille, comme pour signifier qu'elle était toujours en vie même si silencieuse, alors même qu'il l'examinait avec la plus grandes des attentions. Et toujours lancé dans ses paroles de soigneur, Blizzard Eternel lui déclara à quel point sa cicatrice était belle, et que cette dernière semblait ne pas s'être ouverte depuis leur dernier rendez-vous.
Toujours son regard de jade posé sur le félin aux odeurs de plantes, Plume de Perroquet vit dans ce micro-silence, un moyen d'enfin s'exprimer et de lui confirmer ses attentes. Même si ici, attente semblait être un mauvais mot, puisqu'il avait plutôt deviné son état qu'autre chose. « Tout va très bien. » lâcha-t-elle vivement, s'étant enfin imposée dans la conversation, avant de reprendre plus calmement : « J'ai juste à m'habituer à cette vilaine balafre. », ayant encore et toujours du mal à voir son reflet dans l'eau. Certes, cela ne la dérangeait pas tellement, mais disons qu'il s'agissait toujours d'une étrangeté pour sur ses yeux qui avaient l'habitude d'un pelage brun à sa place.
Après ces aveux, la tigrée se replaça vivement les poils du torse qui s'étaient sûrement dressés à cause du stress, dans l'attente éventuel d'un pronostic mauvais pour sa blessure. Car l'idée de séjourner à nouveau dans l'antre ne lui plaisait guère maintenant que le clan reprenait un rythme de vie banal, après cette grande bataille. Cela dit, ce n'était pas le cas pour tous, puisque le félin noir et blanc était toujours autant occupé, et à voir son état, il avait du mal à s'accorder du repos.
Coulant un regard discret vers un de ses patients, Plume de Perroquet prit la résolution habituelle d'ouvrir sa gueule, sans quoi elle ne dormirait pas sur ses deux oreilles. « Et toi ? » demanda-t-elle, ses yeux ancrés dans les siens avant de préciser, histoire que le guérisseur comprenne le sens de sa question : « Ton sommeil n'est pas perturbé, j'espère ? », redoutant le jour où leur seul guérisseur viendrait à tomber.
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom : Biscotte
Messages : 152
Le personnage
Sexe du perso: Masculin
Âge du perso: 28 lunes
Mentor / apprenti : Nuage de Corneille
Blizzard Eternel
Ven 9 Juil 2021 - 18:53
L'heure de l'examen !
Flashback - Décembre 2020
Blizzard Éternel s’était contenté d’acquiescer à la brève mais positive réponse de Plume de Perroquet, tout en palpant songeusement autour de la cicatrice. Cependant, quand elle lui retourna sa question, lui demandant s’il allait bien aussi, il agita une oreille de surprise. Il était bien rare qu’un guerrier s’enquiert de la santé d’un guérisseur, d’autant plus à son âge. L’étonnement quitta cependant bien vite le matou, laissant la place à un léger amusement qui s’exprima au travers d’un bruissement de moustache.
- Je dois avoir bien mauvaise mine pour que tu t’en inquiètes, » miaula-t-il sans hostilité. « Mais je ne suis pas le plus à plaindre.
Son regard suivi celui de la guerrière vers l’un de ses patients qui dormait paisiblement sur un matelas de mousse. Sa position mettait en évidence une sérieuse blessure à la patte qui l’avait empêché de s’appuyer dessus depuis la bataille, mais la plaie commençait à bien cicatriser et il avait bon espoir de passer à sa rééducation dans les prochains jours, avant que le muscle ne soit trop affaibli par la passivité ou par la faim.
Cette pause inopinée dans son travail lui fit remarquer comme ses propres muscles étaient noués, à force de rester vouté sur ses plantes et ses patients. Laissant échapper un bâillement, il entreprit de s’étirer longuement, griffes plantées dans le sol, avant de se rasseoir à nouveau. Réalisant qu’il venait sans doute de confirmer les craintes de la guerrière qui le regardait toujours, il reprit la parole :
- Écoute, je suis sérieux, il est tout à fait normal que je sois un peu fatigué : je soigne les blessés, je surveille le Clan pour prévenir toute épidémie… Et c’est normal, c’est mon rôle.
Il garda pour lui les détails ce qui était le plus fatiguant, à savoir : courir après les guerriers qui voulaient absolument se rendre utiles alors que leur convalescence n’était pas terminée. Par ailleurs, la préparation à la chaîne du même cataplasme, encore et toujours, commençait même à user sa patience de passionné de la botanique.
- Je suis simplement en train de traverser le contrecoup de l’après-bataille, où j’ai effectivement peu dormi pour gérer vos bêtises. Je suis seulement fatigué, je ne suis pas malade, et c’est normal. Je ne ferais pas un très bon guérisseur si je ne m’inquiétais pas pour mon Clan dans les circonstances actuelles. » Détournant le regard pour regarder vers l’extérieur de sa tanière, observant les guerriers allant et venant dans le camp, il finit par miauler à mi-voix : « Je ne compte pas laisser mourir qui que ce soit d’autre comme Étoile Rayonnante, et il est hors de question que la saison froide ou les blessures de guerre n’y changent quoi que ce soit.
Il s’était passé tant de chose depuis qu’il était difficile de croire que la cheffe était morte moins d’une lune plus tôt. Le jeune guérisseur alors à peine baptisé n’avait toujours pas digéré cet échec : la perte de la chatte alors qu’il assimilait à peine sa nouvelle place dans le Clan avait été un sacré coup pour lui. Il avait vu peu de morts depuis qu’il avait mis les pattes dans cette tanière, mais il avait une sensibilité étrange envers ses patients perdus.
Il n’avait que des souvenirs lointains et flous de sa mère et de son frère, décédés alors qu’il n’était que jeune chaton, et personne n’avait jamais vraiment pris leur place. Même Plume de Jais, qui était sans doute ce qui était le plus proche d’une famille pour lui, ne lui avait jamais montré beaucoup d’affection, et son départ avait davantage provoqué de la colère que de la tristesse chez le moucheté. C’était sans doute pour ça qu’il n’avait jamais su réellement comprendre et partager la détresse des autres chats qui avaient perdu un proche dans cette tanière.
Même s’il y avait été peu confronté, il considérait la mort d’un patient comme un échec personnel, comme une remise en question de ses propres talents. Mais ces échecs avaient toujours remué chez lui des émotions qu’il avait du mal à comprendre et à gérer. C’était sans doute pour ça qu’il essayait encore et toujours de se distancier des autres membres du Clan, dans l’espoir d’empêcher ces émotions de s’exprimer. Mais surtout, il était prêt à se battre griffes et crocs pour garder ses patients en vie.
- Je dois avoir bien mauvaise mine pour que tu t’en inquiètes, » miaula-t-il sans hostilité. « Mais je ne suis pas le plus à plaindre.
Son regard suivi celui de la guerrière vers l’un de ses patients qui dormait paisiblement sur un matelas de mousse. Sa position mettait en évidence une sérieuse blessure à la patte qui l’avait empêché de s’appuyer dessus depuis la bataille, mais la plaie commençait à bien cicatriser et il avait bon espoir de passer à sa rééducation dans les prochains jours, avant que le muscle ne soit trop affaibli par la passivité ou par la faim.
Cette pause inopinée dans son travail lui fit remarquer comme ses propres muscles étaient noués, à force de rester vouté sur ses plantes et ses patients. Laissant échapper un bâillement, il entreprit de s’étirer longuement, griffes plantées dans le sol, avant de se rasseoir à nouveau. Réalisant qu’il venait sans doute de confirmer les craintes de la guerrière qui le regardait toujours, il reprit la parole :
- Écoute, je suis sérieux, il est tout à fait normal que je sois un peu fatigué : je soigne les blessés, je surveille le Clan pour prévenir toute épidémie… Et c’est normal, c’est mon rôle.
Il garda pour lui les détails ce qui était le plus fatiguant, à savoir : courir après les guerriers qui voulaient absolument se rendre utiles alors que leur convalescence n’était pas terminée. Par ailleurs, la préparation à la chaîne du même cataplasme, encore et toujours, commençait même à user sa patience de passionné de la botanique.
- Je suis simplement en train de traverser le contrecoup de l’après-bataille, où j’ai effectivement peu dormi pour gérer vos bêtises. Je suis seulement fatigué, je ne suis pas malade, et c’est normal. Je ne ferais pas un très bon guérisseur si je ne m’inquiétais pas pour mon Clan dans les circonstances actuelles. » Détournant le regard pour regarder vers l’extérieur de sa tanière, observant les guerriers allant et venant dans le camp, il finit par miauler à mi-voix : « Je ne compte pas laisser mourir qui que ce soit d’autre comme Étoile Rayonnante, et il est hors de question que la saison froide ou les blessures de guerre n’y changent quoi que ce soit.
Il s’était passé tant de chose depuis qu’il était difficile de croire que la cheffe était morte moins d’une lune plus tôt. Le jeune guérisseur alors à peine baptisé n’avait toujours pas digéré cet échec : la perte de la chatte alors qu’il assimilait à peine sa nouvelle place dans le Clan avait été un sacré coup pour lui. Il avait vu peu de morts depuis qu’il avait mis les pattes dans cette tanière, mais il avait une sensibilité étrange envers ses patients perdus.
Il n’avait que des souvenirs lointains et flous de sa mère et de son frère, décédés alors qu’il n’était que jeune chaton, et personne n’avait jamais vraiment pris leur place. Même Plume de Jais, qui était sans doute ce qui était le plus proche d’une famille pour lui, ne lui avait jamais montré beaucoup d’affection, et son départ avait davantage provoqué de la colère que de la tristesse chez le moucheté. C’était sans doute pour ça qu’il n’avait jamais su réellement comprendre et partager la détresse des autres chats qui avaient perdu un proche dans cette tanière.
Même s’il y avait été peu confronté, il considérait la mort d’un patient comme un échec personnel, comme une remise en question de ses propres talents. Mais ces échecs avaient toujours remué chez lui des émotions qu’il avait du mal à comprendre et à gérer. C’était sans doute pour ça qu’il essayait encore et toujours de se distancier des autres membres du Clan, dans l’espoir d’empêcher ces émotions de s’exprimer. Mais surtout, il était prêt à se battre griffes et crocs pour garder ses patients en vie.
- HRP:
- Crois-le ou pas, je n'avais absolument pas remarqué que tu m'avais répondu, mes plus sincères excuses :n
♔ Meilleur voteur du mois ♔
Puf/Surnom : Runa
Messages : 233
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 32 lunes
Mentor / apprenti :
Étoile du Perroquet
Mar 3 Aoû 2021 - 19:30
D'abord amusé par la réaction de la guerrière, Blizzard Eternel finit par reprendre tout son sérieux après un bref élan de fatigue, qui confirmait les craintes de la femelle dont l'attention se portait toujours sur lui. Il eut beau lui rabâcher à quel point son rôle était important et qu'il pouvait oublier sa propre santé durant quelques temps, Plume de Perroquet le fixait d'un air étrangement suspicieux, peu convaincue par le seul guérisseur qui leur restait. Après tout, comment un clan déjà si faible, puisque dépourvu d'un chef et lieutenant il n'y a pas si longtemps, pourrait gérer une situation aussi grotesque qu'un soigneur exténué ? Pas qu'elle remettait en cause sa bonne volonté, mais il avait aussi droit à du repos ... Et droit à recevoir de l'aide de ses camarades. Il lui suffisait pourtant de demander à un guerrier en pleine forme de surveiller un blessé, mais la nature de Blizzard Eternel devait être un frein envers tout cela. « Si tu le dis. » lâcha-t-elle alors, un poil déçue que ses remarques n'aient pas eu l'effet escompté. Cependant, elle n'allait pas s'acharner pour si peu, elle espérait seulement que leur guérisseur savait ce qu'il faisait.
Néanmoins, son petit discours sur la bataille précédente et les ennuis qui s'en étaient suivis pour lui, eut l'effet d'un petit pincement au cœur pour la marbrée. Blizzard Eternel ne connaissait en rien cette vie faite de batailles, mais de là à croire que cela était de leur ressort. Sincèrement, la femelle se sentait piquée à vif mais resta tout à fait naturelle dans sa façon d'être. Il faut dire qu'elle appréciait le moucheté, et avait un poil de compassion à son égard. « Seulement, si ton job est de te tuer à la tâche, le nôtre est de se battre selon l'humeur de notre chef. Car ne l'oublie pas, pas tout le monde en est ravi de se jeter aux portes de la mort. » expliqua-t-elle d'un calme olympique, ses yeux de jade fuyant vers le sol. Elle avait été de ceux ne comprenant pas un tel engagement dans cette guerre, mais n'avait pour autant pas refusé d'aller au front. Telle était la nature épouvantable de cette voie.
Cependant, Plume de Perroquet ne pouvait nier que son rôle à lui, était encore bien plus difficile que le sien. Et il le lui rappela bien vite, de par sa confrontation si habituelle avec la mort, qu'il tentait par tous les moyens d'éviter. Malheureusement, il n'était en rien un héros de roman, et autres bêtises du genre : il ne pouvait sauver tout le monde, et cela restait à ce jour une de ses plus grandes craintes. La perte d’Étoile Rayonnante était toujours aussi fraîche et douloureuse pour lui, qui le vivait comme un échec. « Je comprends » dit-elle dans un souffle, prête à continuer : « Néanmoins, tu as fait du si bon travail jusqu'ici, que je ne pense pas que tu perdras quelqu'un d'autre cette nuit. », puis elle observa les blessés de sa tanière. Ils étaient certes amochés, mais leur vie ne tenait pas non plus qu'à un fil. Elle espérait lui faire comprendre qu'il n'avait pas à s'angoisser autant, pour être si recroquevillé à force de cataplasmes. Plume de Perroquet y tenait à son seul guérisseur tout de même.
- HRP:
Y a vraiment aucun soucis, ne t'en fais pas !
De toute manière j'ai un peu tardé moi aussi. ^^
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom : Biscotte
Messages : 152
Le personnage
Sexe du perso: Masculin
Âge du perso: 28 lunes
Mentor / apprenti : Nuage de Corneille
Blizzard Eternel
Mar 10 Aoû 2021 - 21:07
L'heure de l'examen !
Flashback - Décembre 2020
La dernière remarque de la guerrière provoqua un frissonnement d’amusement dans les moustaches du matou, tandis qu’il suivait son regard sur les convalescents qui dormaient à côté. Il était parfaitement au courant de leur état, il les gardait pour éviter que leurs cicatrices encore fragiles ne se rouvrent, mais elles étaient propres et sans trace d’infection. Il fallait pas mal d’imagination et une sacrée quantité de malchance pour que l’état de l’un d’entre eux s’aggrave. Il rétorqua donc avec une ironie bienveillante :
- En effet, je serais vexé si l’un d’entre eux mourrait cette nuit.
Cette interaction était surprenamment bienvenue pour l’ermite, qui oubliait souvent les bienfaits des pauses. Il se sentait encore un peu fatigué, mais moins fourbu que quelques instants plutôt, même si sa fierté mettait davantage ça sur le coup de ses derniers étirements que sur ces instants de sociabilisation. Cependant, à présent que son esprit avait retrouvé un peu de vivacité, il mit la patte si quelque chose qui avait attiré son attention.
Il n’avait pas immédiatement relevé la première remarque de Plume de Perroquet sur le peu de plaisir que certains trouvait dans les batailles, mais elle avait fini par faire son petit bonhomme de chemin dans son esprit, et il releva pensivement son regard vert pâle vers celui plus vif de la guerrière. Bien sûr, même s’il s’amusait à considérer les guerriers du Clan comme une masse belliqueuse à prompte à se blesser stupidement, il avait tout à fait conscience que chaque félin avait son individualité, et son propre rapport à l’honneur ou à la violence. Il se doutait bien que certains ne se battait réellement que par devoir envers leurs pairs, sans réelle considération pour l’honneur ou le plaisir du combat.
Mais la tournure de phrase choisie par la guerrière indiquait très clairement sa désapprobation du choix d’Étoile Spatiale, le plongeant dans une brève réflexion. Quand il avait menacé le matou blanc de partir s’il était un mauvais chef, il n’avait pas forcément beaucoup réfléchi à ce que ça signifiait. Il avait eu dans sa tête l’image caricaturale d’un chat belliqueux, brutal et assoiffé de sang, ou à l’inverse un peureux timoré incapable de maintenir le Clan uni. La remarque de la guerrière était-elle un signe avant-coureur d’une pente dans laquelle glissait leur meneur ? Où s’agissait-il simplement d’une critique saine et individuelle d’un membre du Clan envers son chef ? Il y avait aussi la possibilité qu’il ne s’agisse que de doutes préliminaires, le temps que le matou ne fasse ses preuves.
Évacuant ces préoccupations d’un mouvement d’oreille avant que son absence ne dure trop longtemps, il recentra son attention vers la guerrière. Essayant de garder un ton aussi indifférent que possible, mais sans vraiment cacher sa curiosité, il demanda :
- Dis-moi, que penses-tu d’Étoile Spatiale ?
Comprenant sa surprise face à la soudaineté de la question, il s’empressa de se justifier :
- C’est juste que je ne sais pas trop à quoi m’attendre d’un chef, et je ne suis pas sûr du rôle que je dois jouer. Je me fichais totalement de ce qu’il se passait hors de la tanière pendant mon apprentissage, et après… tout est allé un peu trop vite pour que je me fasse une idée.
Il n’avait pas grand espoir que la chatte en sache plus que lui sur l’ancienne meneuse, notamment car elle n’était pas bien plus vieille que lui, mais peut-être qu’elle l’avait davantage fréquentée en tant qu’apprentie guerrière. Une part de lui se sentait aussi un peu responsable des actes d’Étoile Spatiale, puisque c’était en partie par sa faute qu’il s’était retrouvé à la tête du Clan.
- En effet, je serais vexé si l’un d’entre eux mourrait cette nuit.
Cette interaction était surprenamment bienvenue pour l’ermite, qui oubliait souvent les bienfaits des pauses. Il se sentait encore un peu fatigué, mais moins fourbu que quelques instants plutôt, même si sa fierté mettait davantage ça sur le coup de ses derniers étirements que sur ces instants de sociabilisation. Cependant, à présent que son esprit avait retrouvé un peu de vivacité, il mit la patte si quelque chose qui avait attiré son attention.
Il n’avait pas immédiatement relevé la première remarque de Plume de Perroquet sur le peu de plaisir que certains trouvait dans les batailles, mais elle avait fini par faire son petit bonhomme de chemin dans son esprit, et il releva pensivement son regard vert pâle vers celui plus vif de la guerrière. Bien sûr, même s’il s’amusait à considérer les guerriers du Clan comme une masse belliqueuse à prompte à se blesser stupidement, il avait tout à fait conscience que chaque félin avait son individualité, et son propre rapport à l’honneur ou à la violence. Il se doutait bien que certains ne se battait réellement que par devoir envers leurs pairs, sans réelle considération pour l’honneur ou le plaisir du combat.
Mais la tournure de phrase choisie par la guerrière indiquait très clairement sa désapprobation du choix d’Étoile Spatiale, le plongeant dans une brève réflexion. Quand il avait menacé le matou blanc de partir s’il était un mauvais chef, il n’avait pas forcément beaucoup réfléchi à ce que ça signifiait. Il avait eu dans sa tête l’image caricaturale d’un chat belliqueux, brutal et assoiffé de sang, ou à l’inverse un peureux timoré incapable de maintenir le Clan uni. La remarque de la guerrière était-elle un signe avant-coureur d’une pente dans laquelle glissait leur meneur ? Où s’agissait-il simplement d’une critique saine et individuelle d’un membre du Clan envers son chef ? Il y avait aussi la possibilité qu’il ne s’agisse que de doutes préliminaires, le temps que le matou ne fasse ses preuves.
Évacuant ces préoccupations d’un mouvement d’oreille avant que son absence ne dure trop longtemps, il recentra son attention vers la guerrière. Essayant de garder un ton aussi indifférent que possible, mais sans vraiment cacher sa curiosité, il demanda :
- Dis-moi, que penses-tu d’Étoile Spatiale ?
Comprenant sa surprise face à la soudaineté de la question, il s’empressa de se justifier :
- C’est juste que je ne sais pas trop à quoi m’attendre d’un chef, et je ne suis pas sûr du rôle que je dois jouer. Je me fichais totalement de ce qu’il se passait hors de la tanière pendant mon apprentissage, et après… tout est allé un peu trop vite pour que je me fasse une idée.
Il n’avait pas grand espoir que la chatte en sache plus que lui sur l’ancienne meneuse, notamment car elle n’était pas bien plus vieille que lui, mais peut-être qu’elle l’avait davantage fréquentée en tant qu’apprentie guerrière. Une part de lui se sentait aussi un peu responsable des actes d’Étoile Spatiale, puisque c’était en partie par sa faute qu’il s’était retrouvé à la tête du Clan.
Contenu sponsorisé