«Entrez dans la glace, mourrez-y. Vous êtes sûrs que cela ne me touchera point. Mais je prétendrais.» 

Volcan Ardent

Histoire

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C’est lors d’une soirée particulièrement fraîche avec un vent étrangement fort renversant presque les arbres solides et un silence qui semblait menaçant planant sur les environs, que dans la pouponnière du clan de l’Ombre résonna des cris qui furent rapidement remplacé par les pleurs d’un chaton au pelage aussi noir que la couverture de la nuit qui s’annonçait, aussi noir que les plumes des corbeaux volant dans le ciel à cet instant précis même et ceux d’un autre petit chat blanc, d’une blancheur immaculée rappelant la colombe et la neige. Une femelle au pelage gris terne et des yeux jaunes, brillants d’une intensité nouvelle, se tenait au côté de deux boules de poils. Deux chattes. Elle les lécha avec une énergie renouvelée, une envie de vivre revenue. Une envie crée par ces enfants.

-La blanche se nommera Petite Colombe, son pelage est si éclatant. L’autre, quelque chose me souffle que Petit Volcan lui siée à merveille.

Le petit chat se blottit contre le pelage à l’odeur particulière et maternelle de sa mère, ne voulant point laisser de place à sa sœur qui ouvrit les yeux le lendemain, elle-même refusant littéralement d’ouvrir les yeux durant les trois prochains jours, finissant par les ouvrir lorsque fut son temps, au quatrième jour. Elle resta des jours entiers à être auprès de sa mère qui s’occupait si bien de lui, était aux petits soins pour sa petite, mais un jour de chaleur accablante, alors qu’elle était sortie prendre de l’air pour s’éloigner des batifoles des petits chats de la pouponnière, elle ne revint plus. Petit Volcan resta deux jours entiers à tourner en rond dans la pouponnière sans se nourrir, se sustenter, ayant comme but de se laisser aller, se laisser mourir tout comme sa sœur qui, elle, finit effectivement par en mourir. Elle ne pouvait pas percevoir une vie sans la chaleur de sa mère et ses mots doux qui lui permettaient de dormir. Mais quelque chose dans son cœur et sa tête se produit. Se réveillant le troisième matin, elle se ravitailla et sortit à l’extérieur, explorer les environs pour connaître son terrain de chasse sans toutefois s’aventurer trop loin, avec une nouvelle lueur dans ses yeux, une lueur qui disait de ne plus s’approcher, d’être prudent, quelque chose qui avertissait du danger imminent, d’une implosion possible se transformant en explosion, même si elle arrivait toujours à se montrer patiente, attentive et compréhensive, rien ne garantissait qu'elle ne trahisse pas d'un coup la confiance de l'intéressé.

Dès lors, elle se décida à pousser les autres chatons à faire des bêtises, se faisant passer elle-même pour le petit ange de la bande avec ses moues si convaincantes qui bernaient les reines grondant les autres petit. Petit Volcan observait toujours les apprentis s’entraîner avec une ardeur sans tâche, se surprenant à penser à son propre baptême. Que ferait-elle? Comme maintenant, elle s’arrangerait pour être elle derrière le dos des membres du clan pour ne point recevoir de punitions, laissant aller une cruauté qui la pousserait à achever même un chaton d’un clan adverse s’il était pris à traîner sur son territoire à elle.

Et, finalement, le jour de son baptême eut lieu. L’impatience de recevoir son nouveau titre, celui d’apprenti et de connaître le nom qui lui serait accordé la faisait trépigner, entachant le calme surnaturel habitant l’âme et le corps de cette futur apprentie.  

-Désormais, tu te nommeras Nuage Volcanique. Puisses-tu faire honneur à ta mère.

Faire honneur? Notion qu’elle ne connaissait pas, qui ne semblait tout simplement pas lui être familière ou tout simplement la concerner. Elle s’appliqua par la suite avec un soin sans limite et particulièrement indescriptible à accomplir les tâches des apprentis, pour prouver à son mentor dont elle n’a aujourd’hui aucune souvenir si ce n’est son autorité et se lia avec des chats à côté, mais les trahissant toujours, prenant soin de ne pas enfreindre le code du guerrier, se contenant, préférant plutôt aller jouer avec leurs faiblesses. Elle réussit toutefois à se faire une amitié durable à laquelle il ne vint jamais l'idée de la briser, mais manque de chance, l'apprenti qui avait conquis son cœur fut tué. Qu’allait faire les mentors de ces chats encore tous jeunes pour des histoires de cœur chez leurs apprentis? Rien, si ce n’est leur apprendre à passer par-dessus parce que dans la vie, la douleur et la déception ou quelconque émotion ne devait surpasser la défense de leur territoire.  Alors, la nouvelle apprentie s’améliora, et son agressivité lui donnait une longueur d’avance sur l’attaque. On lui dit toutefois de travailler sur l’observation de son adversaire, son agilité et sa capacité de défense, alors elle le fit et fut une des meilleurs des apprentis entraînés ces lunes-ci. Elle était d’une vitesse hors pairs, alliant agressivité et méfiance, malgré sa difficulté à ne pas trop attaquer et rester concentré sur sa cible et particulièrement feindre de ne jamais vouloir aller trop loin dans les batailles devant les mentors. Et finalement vint le temps de son autre baptême, celui qui lui permit de devenir guerrière.

-En souvenirs de ta mère qui voulait te discerner ce nom-là et sous les recommandations de ton mentor, tu es à présent Volcan Ardent.

Volcan Ardent, elle eût alors la réflexion que cela lui sied si bien, que cela était le nom parfait qu’il lui fallait. Et finalement, un autre félin eut son cœur. Mais elle ne pouvait pas le décrire, qui pouvait décrire le soleil? Pour elle, ce mâle était le soleil et il faisait ressortir le bien de cette chatte fourbe et impitoyable. Mais un jour, alors qu'elle devait le retrouver dans la tanière du guerrier, elle n'eût que l'odeur éteinte de son pelage, il était parti, définitivement. Il avait quitté le clan clandestinement et devait maintenant vivre en solitaire. Ce n'est que quelques jours plus tard qu'elle comprit qu'elle était maintenant enceinte de lui et lorsque le jour de la mise à bas, à ses 17 lunes, eut lieu, elle voulu tuer sur le champ ce guerrier l'ayant fécondé pour lui infliger autant de douleur. Mais la petite boule de poils l'attendrit suffisamment pour chasser ces idées. Quelque chose la poussa à nommer ce chaton Petit Cicatrice. Elle ne chercha jamais à éduquer cette petite chatte, préférant qu'elle apprenne de la vie toute seule comme elle l'eût fait et surtout, ne voulant pas avoir beaucoup de souvenirs de son père qu'elle voyait dès qu'elle posait les yeux sur sa fille. Ainsi, elle sortait beaucoup de la pouponnière, laissant sa fille à la supervision des autres reines.

Alors...pourrait-elle de nouveau aimer?

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