Le guérisseur combat les brulure (Feat Pelage D'abeille) EVENT

Le guérisseur combat les blessures

ft. Ready et Scourge.

Je dormais. Mon coin de la pouponnière se montrait beaucoup plus chaud que d'habitude, mais je n'en avais pas relevé. C'était pas la saison chaude qui approchait, mais en tant que petit chat, je n'avais pas y songé tant que ça. J'avais simplement profité des rares chaleurs que je pouvais avoir dans ce coin glacial de la pouponnière et dormis d'un sommeil bien profond. Ça apaisait de ne pas trouver dans le sommeil les cauchemars habituels. Ma mère étendue dans son propre sang, l'œil presque totalement arraché et l'identité de l'assassin inconnu. Je n'avais vu ma mère qu'une fois dans ma vie, mais l'aura qu'elle dégageait m'avait marqué pour le restant de mon existence et c'était ainsi que j'avais réussis à savoir qui était cette chatte au pelage gris moins argenté que le mien. J'étais persuadé qu'elle faisait honneur aux solitaires, mais maintenant, où était-elle? Pas dans le Clan des Étoiles, non, car il n'existe pas, ce Clan. C'était des foutaises. Seule la Lune était réelle. Mon sommeil était doux, tendre et réparateur pour une des rares fois et je ne m'en plaignais pas, mais le matin venu, quelque chose ne me fit pas du bien, c'était une chaleur plus intense. Qui augmentait de minutes en minutes. Et finalement, une odeur de brûlé me parvint aux narines.

J'ouvris brusquement les yeux. Et ce que je vis fit faire qu'un seul tour à mon sang dans mes veines. Qu'un battement à mon cœur. La pouponnière était en feu et personne n'était venu me chercher. On m'avait tout bonnement oublié! Je poussai un grognement d’insatisfaction. On me prenait pour un traître alors on m'oublie alors que le feu consume le camp. L'odeur de la peur des félins était persistante. Je me levai difficilement, la gorge complètement irritée par la fumée et fonçai sans réfléchir dans l'ouverture pour sortir de la pouponnière. Le feu cramait mon poil et me faisait mal. Très mal. Mais je n'y faisais point attention. Je devais sortir d'ici. M'en aller. Mais où? Les Quatre-Chênes! Il y aura sûrement quelqu'un qui pourrait m'aider à me diriger. Du moins, je l'espérais. Je savais ce que tous allaient se demander. Pourquoi le Clan des Étoiles leur infligeait-il ça? Mais moi, je savais, du moins, j'étais persuadé que ce Clan n'était qu'une histoire, une légende à raconter pour se rassurer et se dire que les défunts sont toujours près de nous.

Lorsque je sortis, ce que je vis me fit très peur. Je tremblais même. Tout le camp brûlait et j'étais le seul qui restait. Le seul. Qu'allait-je devenir? Je ne voyais aucune place, aucune brèche qui pouvait me permettre de m'éclipser, de sortir d'ici, de ce piège dans lequel on m'avait laissé. Et le feu se refermait de plus en plus et chaque minute d'inaction de ma part me rapprochait de la mort. Je suffoquais. Ma gorge ne parvenait plus à avaler. Mes yeux me picotaient. La fumée me faisait tousser. Et finalement, sans plus d'autre choix, je sautais à même le fois aussi vite que l'aurait fait Petite Rousse. Il faut croire que la terreur et l'adrénaline portait les petits chats comme des ailes. Lorsque je finis par ressortir de la prison de flammes, j'étais complètement brûlé, mais je ne ressentais rien. C'était grave, j'en avais la vague impression, mais malgré tout, je marchais difficilement vers l'endroit qui me fallait attendre. Mais au bout d'un moment, alors que je voyais des formes se dessiner au loin, ma vue commença à se brouiller. Je courus une nouvelle fois, puisant dans mes faibles forces et alors que ma conscience m'abandonnait, je sautai puis atterris là où j'avais vu des chats. Sans même savoir qui c'était. Je n'avais même pas remarqué mon amie du Clan du Vent. Et j'ignorais que je me trouvais avec un guérisseur d'un Clan adversaire. Je me roulai en boule et ne bougeai plus. Malgré que je sentis qu'on me prenait par la peau du coup. Et j'attendis. Sans ouvrir les yeux.