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"Jouons, puisque l'ennui me torture. Jouons jusqu'à l'épuisement le plus total. Jouons jusqu'à arriver au bord du néant! La vie est tellement amusante lorsque l'on joue! " - Ft. Utopie Nostalgique alias Nordy

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 Dim 6 Sep 2015 - 18:50
Déjà une lune s'était écoulée depuis ma découverte de ce monde, si douloureux au départ. Ma "naissance" l'avaient-ils appelés, les autres, mes semblables qui m'entouraient. Je ne pouvais pas mettre des noms sur beaucoup de museau, seuls quelques uns avaient été enregistrés dans ma petite mémoire de chaton. Plume d'Ombre était ma maman, "lieutenante", comme j'avais entendu les autres l'appeler quelquefois. Maman ne voulait pas nous dire franchement qui était notre papa, mais moi, je voulais le savoir. J'insisterai mille fois, et même plus, pour le connaître. Petite Sauvageonne et Petite Rosée étaient mes deux soeurs, elles avaient découvert cet étrange monde en même temps que moi, alors on était super solidaires. En réalité, mon entourage se composait de trois chats, parce que je n'avais encore jamais eu l'occasion d'aborder les autres, trop occupés ou trop sérieux ou... Ce n'était jamais le moment.

J'avais également appris que ce monde, aussi dur et douloureux puisse-t-il être, était aussi ponctué de joie et d'espoir. Je découvris beaucoup de nouveaux sentiments, de nouvelles expressions, de nouveaux mots, de nouvelles démarches, de nouveaux stratagèmes, de nouveaux jeux... Il ne manquait plus que de nouvelles connaissances pour couronner le tout. Car j'avais une vision des autres assez étroite, il fallait dire.

Pourtant, ce ne fut pas ce désir-ci qui me poussa à aller vers une inconnue en ce début de journée, plutôt ensoleillé. C'était l'ennui, qui me tenaillait, me rendait mou et m'agaçait. Petite Rosée, Petite Sauvageonne et maman dormaient encore, si bien que j'étais presque seul, au bord de la pouponnière, pour prendre l'air. Seul au monde. Je ne pouvais pas jouer seul, j'avais besoin de monde autour de moi. J'étais presque triste, comme une âme en peine, pitoyablement assise au seuil de la tanière des chatons et des reines. Le soleil réchauffait ma fourrure sombre mais je ne le sentais pas plus que cela. Je voulais jouer. Jouer jusqu'à l'épuisement le plus total. Je voulais bouger, marre de rester assis à ne rien faire!

Alors le premier chat qui passa devant moi fit les frais de cette ennui. Une grande femelle - une "guerrière" - passa juste devant moi sans même me jeter un coup d'oeil. Un éclat malicieux s'alluma alors dans mes petites prunelles noir de jais, et je me mis dans une position qui me semblait discrète, bien que maladroite en réalité. Je suivis la femelle matinale à pas de velours, tout content à l'idée de briser ce début morose de journée. Je profitai d'un bref arrêt de la chatte pour porter mon poids sur mes petites pattes arrières instinctivement. Elle s'était assise, laissant traîner sa queue claire derrière elle. J'esquissai un large sourire avant de me propulser en avant pour atteindre cette dernière. Mes minuscules griffes se plantèrent dans la chair de son appendice d'un coup.

La femelle, surprise, se retourna vivement vers moi. Je me contentai de lui sourire, ne voyant pas où était le mal. J'émis un ronron satisfait sans lâcher ma "proie":

" Je t'ai eu! Tu m'as pas vu venir, hein, pas vrai, dis? "
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 Sam 19 Sep 2015 - 18:39



"Jouons, puisque l'ennui me torture. Jouons jusqu'à l'épuisement le plus total. Jouons jusqu'à arriver au bord du néant! La vie est tellement amusante lorsque l'on joue!




Utopie Nostalgique bailla à s'en décrocher la mâchoire. Il faisait nuit noir. Une nuit sans lune où seul quelques guerriers de la toison argentée éclairaient faiblement la sombre forêt du clan de l'Ombre. Elle avait, à son grand désespoir, été choisit comme sentinelle nocturne. Elle avait chassée toute la journée et était extenuée, mais ce soir, elle était le gardien des rêves de ses compagnons. Qui dormaient eux, installés dans leurs confortables litières de mousse, la queue sur le museau. Les amoureux tendrement blottirent les uns contre les autre.

Ses paupières devenaient lourdes. Ne pas dormir... stop...rester vigilante...  

Pour ne pas céder la place à Morphée, elle commença à chantonner tout bas :


" Lorsque je le vois
Je suis en émois
Je voudrais qu'il soit
Un ami et parfois,
Bien plus que ça"

" Je serais la gardienne de ses nuit,
La source de ses envies"

" Ne serions d'accord
A la vie à la mort
Notre amour avant tout
Est  plus fort que tout"

" Offre moi ton coeur
Confie moi tes malheurs
Nous serons heureux
Puisque nous serons deux..."




Alors qu'elle fredonnait tout bas la chansonnette qu'elle venait de composer, elle remarqua que l'aube se levait. Dans ce ciel matinal où les guerriers de jadis disparaissaient un à un, l'astre éternel  projetait avec violence ses rayons lumineux. La foret tout entière semblait sortir tout à coup de son pesant silence. Ce lieu, qui peut de temps auparavant aurait effrayé n'importe quel chaton, tout à coup reprenait vie. Comme si chaque être vivant qui occupait ces lieux souhaitait assister à se spectacle magique et quotidien qu'était l'aube nouvelle.

Les fleurs de la saison des feuilles vertes s'ouvraient, chacune à son rythme. Tantôt rapidement, avec l'excitation d'une première fois. Tantôt en prenant leur temps, blasées par la beauté répétitive de cette nature qui s'éveille.

Les petites bêtes sortaient de leurs nids douillés, de leurs cocons familiaux en poussant de petits cris. Bientôt, les chasseurs se l'éveilleront à leur tour et feront taire leurs proies d'un coup de griffe, de serres, de crocs...

Utopie Nostalgique pensa qu'elle avait eu de la chance de naître chat. Quelle vie que celle d'un lapin par exemple. Ces pauvres bêtes passait leur vie à manger, dormir, faire des tunnels, se cacher, dormir, faire des tunnels, manger, dormir, se cacher...

Un autre chat vint prendre sa place de sentinelle, la tirant de sa rêverie. Elle se dirigeait  donc d'un pas lent vers le gite des guerriers, s'arrêtant un instant pour lisser son poitrail lorsqu' une douleur transperça sa queue. Elle tourna la tête et vit un minuscule chaton qui la regardait de ses yeux de jais. Il lui souriait, ne voyant pas où était le mal et émis un ronron satisfait sans lâcher ma "proie". Il dit avec fierté :

" Je t'ai eu! Tu m'as pas vu venir, hein, pas vrai, dis? "

Utopie Nostalgique émit un ronron amuser.

"En effet, tu es très doué, un jour te seras un grand guerrier, je n'en doute pas !"
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 Dim 11 Oct 2015 - 18:42
Après s'être retournée vivement vers moi, et avoir scruté ma bouille de chaton de ses yeux d'un bleu perçant, la femelle lâcha un ronron amusé. Tout content qu'elle ait la même réaction que moi, je lui décochai mon plus beau sourire, laissant entrapercevoir mes petites canines toutes blanches. J'eus alors une poignée de secondes pour pouvoir détailler la guerrière qui me faisait face. Son pelage était d'un blanc pur, avant d'être souillé par du brun à plusieurs endroits. Ses pattes et sa queue étaient tigrées de ce même marron, tandis que le bas de son dos était moucheté de petites tâches ovales, faisant penser aux ellipses d'un tout jeune faon. Son museau était lui aussi envahi par le brun. Mon regard fut alors attiré par une longue balafre, qui traversait son museau du haut de son front jusqu'à sa joue droite. Je la scrutais avec un mélange d'admiration et de dégoût, avant que sa voix ne me rappelle à la réalité:

"En effet, tu es très doué, un jour te seras un grand guerrier, je n'en doute pas!"

Oubliant alors sa cicatrice qui m'interpellait et l'analyse de son physique, que je trouvais impressionnants, je me concentrai de nouveau sur ses prunelles d'un bleu glacé, plongeant mes deux perles noir de jais dans ceux-ci. Je finis par entrouvrir la gueule tout en sautillant gaiement devant elle, avant de la refermer, cherchant mes mots. A vrai dire, j'étais tellement comblé par ce compliment que je n'arrivais pas à choisir mes mots, qui se bousculaient dans ma gueule et dans ma petite tête. Je finis par m'arrêter, le souffle court, et la queue battant encore l'air, pour lui sourire de nouveau et débiter sans vraiment réfléchir:

"Oui, je le sais déjà; on me l'a beaucoup dit, tu sais! Mais ça me fait toujours autant plaisir, je suis tout content, merci, c'est chouette!"

La modestie pouvait reposer en paix dans les tréfonds de mon âme, car je ne l'avais pas connu bien longtemps. La fierté et l’orgueil, encore enfantins, avaient fait une entrée fracassante en moi et ne semblaient pas vouloir me lâcher. Je me remis à faire les cent pas devant mon interlocutrice, ne tenant pas en place, avant de me planter devant elle, les quatre pattes légèrement écartées maladroitement, pour lui demander joyeusement, avec mon air irrésistible:

"Dis, moi j'aimerais bien te ressembler quand je serai un grand guerrier, tu pourrais m'apprendre quelques techniques? S'il te plait! J'en ai marre de ne jouer qu'avec mes deux soeurs. En plus, elles dorment comme des loirs pendant que moi je m'ennuie..."

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