Ce chaton… Il doit venir de quelque part... (Ft Petite Âme)

Je sais pas où nous sommes. On s’est arrêté, il y a quelques jours, ici, dans cette forêt de pins inconnue. Je n’ai pas peur. J’ai eu peur au début, pour Koï, parce qu’il était malade mais après ça allait mieux. En fait je ne sais plus si j’ai eu peur vraiment, je n’arrive toujours pas à éprouver de sentiments quand je le voudrais. Ce n’est pas important, de toute façon c’est mieux ainsi. Je pense qu’il y a trop de bruit et que je ne peux pas penser ici. En plus je n’ai pas pu me mutiler depuis notre départ, il y a toujours quelqu’un près de moi. Je veux du sang. Je veux souffrir et ressentir quelque chose, et le vide m’envahit encore et je ne ressens rien. Bon. Koï n’est pas là et je sais pas où il est, mais je ne le cherche pas. Je ne cherche personne sinon la solitude.

Je m’en vais dans la forêt, et ici je sens les autres chats, ceux de la Troupe Inondée. Je sais aussi qu’il y a d’autres chats, je l’ai rêvé je crois. Je ne sais plus, en tout cas je le sais, nous ne sommes pas seuls sur ce territoire. Alors, je décide de m’éloigner, de partir loin et peut-être qu’un jour je reviendrai. Je veux savoir s’ils sont mauvais et s’ils sont des meurtriers, ou s’ils sont comme nous simplement. Je vais voir, et puis s’il n’y a personne je pourrais faire couler mon sang un peu. Ça attire Koï comme un aimant quand je fais ça. Il aime mon sang, et moi j’aime faire couler le mien. On doit être fou, mais tant pis. C’est peut-être de famille après tout.

Bref, je m’en vais dans la forêt. Et je me dirige non pas vers l’autre Troupe, mais vers l’autre côté, la forêt inconnue. Je veux savoir ce qu’il y a et qui ils sont, les autres. Si ce sont des meurtriers alors je me ferai tuer, mais ce ne serait pas une grande perte. Néanmoins, pour mon frère, je vais essayer de pas mourir. Si je me fais juste blessé ce sera bien. On aura eu ce qu’on voulait, c’est-à-dire moi souffrir et lui mon sang. Ma respiration est saccadée et mes pattes tremblent, et je vacille. Je ne sais pas pourquoi je me sens si mal, alors que je ne suis pas malade. C’est dans ma tête que je le suis, et c’est pire encore que toutes les maladies. Je m’appuie contre un arbre. Pourquoi mon coeur me fait aussi mal ?

Je suis essouflé. Où suis-je ? Je crois que je me suis mis à courir sans raison. Mais je suis pas sûr, je crois que… En fait je ne sais plus. Je suis fou. On me le répète sans cesse, je suis taré, je ne sais plus qui je suis. Mais moi je crois qu’ils ont tort. Je suis juste différent, vous voyez ? Je suis un chat, comme vous, sauf que je pense différemment. Je ne suis pas comme eux, qui veulent être tous pareils, moi je veux juste être moi. Ils ne le comprennent pas. Je vois que les arbres ont changé, ici ils n’ont plus des aiguilles mais ce sont des chênes. Et d’autres feuillus. Et puis alors, est-ce que les arbres ont changé ou c’est moi qui ai bougé ? Je ne sais même plus. Et puis je la vois.

C’est une petite chatte et elle a un pelage gris. Et les yeux bleus. Comme moi. C’est un chaton et j’ai peur des chatons. Je crois que c’est à cause de… Non, je ne sais plus. Un événement passé sans aucun doute. Mais je crois que j’ai oublié mon passé, parce que ma mémoire est sélective et que mon cerveau ne veut pas s’en souvenir, et c’est mieux ainsi. Donc, pourtant je n’ai pas peur de celle-là. Elle ne peut pas me faire de mal, et puis je suis plus grand. Mais elle doit être plus forte, parce que moi je n’ai plus aucune force dans mes pattes alors je crois que je tombe. Mais non, c’est en douceur que je m’allonge sur le sol, où les herbes sont douces et la terre meuble.

Et puis mes yeux bleus veulent se fermer mais la chatonne risque de m’attaquer, et je suis peut-être paranoïaque, mais je ne la connais pas moi. Et puis si les chats d’ici ont des chatons, ils ne peuvent pas être si mauvais que ça, pas vrai ? J’essaye de me relever mais mes pattes ont décidé que je devais rester à la hauteur de la petite, c’est à dire par terre. Mon pelage blanc n’est plus aussi immaculé, à cause de tout ce qu’il a vécu. Je devrais le nettoyer, mais il faut que j’arrive à bouger. Et là, c’est pas gagné apparemment. Enfin, tant pis. Je suppose que je vais devoir écouter le chaton puisque les chatons font que parler. Moi, je sais pas si ma langue va vouloir parler.

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Je regarde le chaton s’approcher et je n’ai pas envie qu’il me touche, enfin, elle, mais je ne peux plus bouger, c’est mes pattes qui disent qu’elles veulent pas. Au moins ici, il n’y a pas de meurtriers. Enfin ce ne sont pas des Escogriffes comme certains le pensaient. La plupart ont juste peur de l’inconnu. Ils n’ont pas osé venir dans la forêt par peur de ce qu’ils pouvaient y trouver, surtout les dangers. Comme ils ont peur de la mort, et moi l’inconnu ne me fait pas peur, je prends des risques sans mesurer aucune conséquences et je le sais, mais après tout, cela n’en vaut-il pas la peine ? Je pense que si. Même si ça peut être dangereux. On fait des trouvailles. Des rencontres.

Petit chaton me parle et j’ai mal. Mais elle est gentille et elle revient avec de la mousse, et elle me touche avec. J’ai envie de me relever et de lui dire de ne pas me toucher, je crains ça les contacts avec les autres. Mais je n’en ai pas le courage. Je la laisse faire sans rien dire et je suis si fatigué, que j’aimerais rentrer à la maison et dormir pour toujours. Mais pas là où on est, je veux dire ma maison, chez moi, là où la brume nous entoure, là où les Escogriffes nous espionnent. Mon territoire. J’ai le mal du pays, et ici c’est classe, et y a moins de Bipèdes, mais ça remplacera jamais le lieu où je suis né. Et le lieu où je souhaite mourir.

Et elle me ramène des toiles d’araignées. Je sais que les guérisseurs les utilisent chez nous, eux aussi ? Mais cette chatonne, elle ne peut pas déjà être guérisseuse. Sauf si la Nature leur a parlé. Est-ce que la Nature leur parle comme à nous ? J’ai tant de questions, mais pour le moment je la regarde bander mes pattes avec délicatesse. Elle est vive, bien nourrie, gentille. Elle doit avoir des parents quelque part, pas loin. Ou un peu loin, mais quelqu’un doit s’occuper d’elle. Je sais même pas si elle est sevrée. Je sais pas dater un chaton moi. Bref, je repense encore à ce que je vais dire à ma Troupe, quand je rentrerai avec du sang sur mes pattes, des toiles d’araignées, et une odeur de chaton étranger sur le corps. Tant pis, j’improviserai.

— Je suis Petite Âme du clan du Tonnerre! Et toi? Tu es des nouveaux chats de la forêt?

Moi, qui je suis ? En fait c’est une drôle de question, et je ne me la suis jamais posée. On peut répondre par un nom. Un groupe auquel on appartient. Mais… Est-ce que ça dit vraiment qui on est ? Et puis, si on approfondit la question, et que je dis qui je pense être, ce ne serait qu’une vision tout à fait subjective, qui changerait selon la personne. Je pense que je ne peux pas réellement dire qui je suis, sinon répondre par un simple nom qui ne me définira pas. Mon nom, ça peut être n’importe quoi. Tant que je me reconnais. De toute façon pour le peu que je parle, ça sert à rien. Et personne ne m’adresse la parole. À quoi me sert mon nom ? À répondre aux inconnus qui me le demandent.

— Mbugi. Troupe Embrumée.

Je ne sais pas si elle a compris. Son nom et le mien sont vraiment différents. Le mien a une consonance propre. Le sien sonne… Pas pareil. Petite me, c’est deux mots distincts. Qui veulent dire quelque chose dans une phrase. Moi, mon nom ne veut rien dire, à part m’appeler. Mais elle a dit Clan. Clan, ça veut dire la même chose que meute, horde, ou troupe. Donc elle aussi fait partie d’un groupe de félins ? C’est tellement… Déroutant. Ça existe ailleurs et on n’est pas seuls. Je la fixe en silence, me redressant un peu sur mes appuis. J’essaye de lui sourire mais j’ai encore mal. Et mes yeux bleus glace croisent les siens… J’ai déjà vu ces yeux. Je sais que je les ai déjà vus.

Koï. Mon… Frère ? Et puis je regarde Petite me en détail. Non. C’est impossible. Et ce gris, je le connais aussi. Petite me, elle a les mêmes couleurs que Koï. Ce n’est pas très visible, bien sûr, pour les chats de la Troupe, Koï et moi avons tous les deux les yeux bleus, alors ce sont les mêmes gènes. Mais ce n’est pas le même bleu. Pas comme ça. Je dois rencontrer sa mère. Sa famille. Elle ne peut pas comprendre pourquoi, moi-même je sais pas pourquoi je fais ça, c’est totalement fou et impossible. Mais je dois le faire… Koï, mon frère, et cette petite chatte qui vient de si loin de chez nous, c’est tout simplement impossible. Mais je dois savoir.

— Tu as… De la famille ?

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Et elle me regarde de ses grands yeux bleus si étranges et si perturbants. Les yeux de Koï. Mais ce n’est pas Koï. Mon frère n’est pas mon frère alors. C’est… Son frère ? Elle est si jeune, et Koï aurait presque pu être son père, mais il n’a pas de compagne à part qu’il s’entend bien avec Renian, et que je suis jaloux quand il va avec elle plutôt qu’avec moi. Je veux pas que mon frère me laisse seul et qu’il trouve une compagne et des chatons. Moi, je n’en aurai pas, et je veux rester avec mon frère. Je pense que je suis égoïste, mais c’est comme ça. Il aurait droit au bonheur, enfin ce qu’ils appellent bonheur, et pas moi ? C’est quoi le bonheur ?

Pour eux, avoir une compagne jalouse et possessive, et tout plein de chatons morveux et bavards, ou pour les chattes ne pas pouvoir sortir du camp, c’est ça leur bonheur. Moi, je ne veux rien de tout cela. C’est peut-être pour ça que le bonheur m’est inaccessible. Un jour je saurai ce qui me rend heureux. Peut-être simplement être libre. Peut-être que la mort, ce sera ça, mon bonheur. Pour l’instant, je continue à vivre, parce que je sais pas encore si je trouverai le bonheur autrement. Petite me. Clan du Tonnerre. Ces quelques mots résonnent dans mon esprit vide. C’est tellement inattendu, tout… Ça. Ça, cette rencontre, cette paire d’yeux bleus…

— Oui! J'ai une famille. J'ai un papa que j'ai pas vu depuis longtemps, une maman, un papi, une mamie un frère et une soeur qui boude dés qu'elle perd.

Elle a de la famille. Et.. Peut-être son père ? Dans mon esprit tout cogite, se mélange. Et des hypothèses fusent. Si le père de Petite me était ensuite venu vers les Troupes, et que là bas il a donné naissance à Koï, et que Éléa l’a recueilli ? Je ne vois que ça. Sinon, une histoire avec sa mère sera trop bizarre. Et si… non, je ne peux pas. Enfin, je pourrais mais, quelque chose me bloque. Ce n’est pas correct. Depuis quand je fais des trucs corrects moi ? … Je n’ai jamais été dans le droit chemin. Pourquoi ça commencerait maintenant ? Je vais tenter d’enquêter par moi-même. Je me lève, lentement. Et elle continue à me regarder et je ne me sens pas bien. C’est son regard.

— Vous venez de loin par rapport à la forêt? Et pourquoi vous êtes venu? Les bipèdes sont venu vous chasser?

Je hoche lentement la tête. Je ne sais pas d’où nous venons. On s’est complètement paumé avec tout ça. On a fait des détours je crois, et des trucs pas possibles. À cause des rivières, et puis ensuite on est arrivé là. Et après j’ai rien fait, j’ai entendu dire qu’il y a eu des morts. Kowei, la Botaniste de l’autre Troupe. Et des chatons aussi je crois. Mais on s’en est plutôt bien sorti, et Koï n’est presque plus malade. Alors je l’emmènerai voir la forêt, mais pas par ici. Il ne doit pas voir cette chatte aux mêmes yeux que lui. C’est trop flagrant. Et puis je dois en être sûr, et on verra après, quand je saurai. Je lui en parlerai, un jour. Mais c’est mon frère, et je ne peux pas. Je ne veux pas qu’il me quitte.

J’ai peur de l’abandon. Je pense que je rentrerai bientôt avant qu’on s’aperçoive que je ne suis plus là. Sinon, ils enverront des félins pour venir me chercher, mais pas parce qu’ils s’inquiètent pour moi. C’est juste pour pouvoir m’enfoncer un peu plus, me punir. Je vais devoir faire ma toilette. Je me sens sale et je déteste ça. Bon, j’ai encore une dernière question à lui poser. Je sais que ça va paraître bizarre. Je suis comme ça, un peu bizarre. Je sais jamais ce qui est choquant ou non dans mes propos, mais après tout, même quand je sais que ça l’est comme ici, ça ne m’empêchera pas de la poser. Ma langue veut bien parler aujourd’hui. C’est une bonne chose.

— On pourra se revoir ?

C’est étrange oui. Je ne sais pas si j’en ai vraiment envie, mais en tout cas elle est pas trop chiante comme chatonne. Y en a qui sont beaucoup plus chiants. Bref, mon regard pénètre encore celui de la petite et je parviens à sourire. Et puis ma queue s’enroule autour de mes pattes, et les arbres au dessus de nos têtes ne me rassurent pas. Je me sens trop enfermé ici. Chez nous, c’est des prairies. Avec un lac, de l’eau, de la brume pour nous recouvrir souvent. Mais pas des arbres qui nous prennent au piège. Car au moins dans la brume, on est libre. Pas ici. Je cherche la liberté. Et des réponses. Et un jour, j’aurai les deux.

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Donc voilà. Je vais rentrer chez moi. Et je vais devoir faire une toilette complète avant de rejoindre notre campement, sinon l’odeur du chaton va rester coller à mon pelage un peu sale et plus très blanc, et on se poserait des questions. Moi, qui traîne avec un chaton, c’est du jamais vu, c’est sûr. Mais là, c’est pas pareil. Parce que cette petite, c’est le destin qui m’a fait la croiser. Et il y a une raison à cela, ce n’est pas du hasard. Rien des actes que l’on fait n’est du hasard totalement. Enfin, ce n’est pas le destin qui nous contrôle, mais pour moi, on a tous un but, quelque chose à accomplir ici, sinon on ne serait pas là. Mon but, c’est peut-être ça. Simplement ça.

Donc je vais m’y tenir. J’ai tenté de mourir mais j’ai survécu, et si je suis encore là aujourd’hui alors que je ne le veux pas spécialement, c’est pour cette raison précise. Cette chose que je dois accomplir. Et si j’en faisais mon objectif ? Mais ensuite, si mes théories s’avèrent exactes, je ferai quoi ? Eh bien peut-être que je mourrai, et que Koï, une fois qu’on saura la vérité, ne sera plus aussi triste de me perdre. Je suis peut-être pas très net comme chat, et je me demande si je ne suis pas fou. Ils me le disent tous, alors il doit bien y avoir une raison. Je ne sais pas ce que c’est la folie. Le simple fait d’être différent des autres ? Dans ce cas là, on aurait tous une part de folie. Tout le monde, même s’ils s’appliquent à être identiques, reste différent.

—

Je hoche encore la tête sans parler. Aucun son ne semble vouloir sortir de ma gueule, et heureusement qu’il est l’heure de quitter ce territoire inconnu. Sinon elle aussi m’aurait pris pour un taré, ou un type méchant et bizarre, et elle n’aurait jamais voulu me revoir. Or j’ai besoin qu’on se revoie, et de lui emmener Koï, et aussi de voir ses parents, et peut-être même ses grands-parents, ou que sais-je encore. Bref, toute sa famille, et ensuite Koï. Je sais pas si on peut appeler ça de la manipulation, mais ce n’est pas vraiment le terme que j’aurais utilisé. C’est vrai, je veux pas forcément la revoir pour la revoir, mais… Je dois savoir. Tous les moyens sont bons si c’est pour découvrir la vérité, non ?

Alors elle se détourne, et elle s’en va. J’hésite à la suivre. Mais je me souviens qu’elle a parlé d’un Clan, et je ne tiens pas à me faire tuer par des chats hostiles, en tout cas pas avant d’avoir accompli… Euh… Ce que je devais faire. Bref, je la regarde et elle s’en va, et je pense que je serais bien resté faire une petite sieste ici, à l’ombre des arbres. Je sais y a des arbres là où on est aussi. Mais bon, j’ai la flemme de bouger et de me traîner jusqu’à là-bas pour avoir à subir un tas de questions inutiles de la part de ces félins qui de toute façon n’en ont absolument rien à foutre de l’endroit où j’étais. Ils demandent ça pour se donner bonne conscience, en fait. Je les aime pas spécialement.

Est-ce que j’aime quelqu’un ? Je ne ressens rien. Alors je me contente de secouer ma tête, en essayant vainement de faire disparaître les yeux étrangement bleus de Petite me. Mais cette image me hante. Et ça me fait peur. Je vais devoir me dépêcher de trouver ce qui cloche pour le résoudre. Je ne peux pas vivre avec cette impression d’être suivi. D’être… Surveillé ? Je suis de plus en plus paranoïaque sans doute. Son miaulement me hante, son regard me hante. Elle… Qui est-elle ? Qui est sa famille ? Pourquoi je ne parviens pas à me détacher de cette chatte ? Lentement, je me tourne et je reprends la direction de chez moi. Notre territoire de fortune.

Les arbres défilent et chaque broussaille, chaque buisson, je m’attends à voir une boule de poils grise sortir. Et des yeux bleus me fixer. Et mes yeux, ils sont moins… Moins bleus. Ils ont un éclat glacé, mais cette lueur, ni Koï, ni.. Petite me ne l’a. Eux, ils ont les mêmes yeux, et ça me perturbe. Je crois que j’ai envie de vomir. Mes pattes avant me font toujours un peu mal, mais je pense que ça va mieux. Son contact… Je frémis. Pourquoi ? Parce que je déteste qu’on me touche. Ou juste parce que c’est un chaton qui m’a touché. Ou parce que… Non. Pas parce que c’était elle en particulier, si ? Les yeux ? Est-ce que ce sont ses yeux qui m’ont autant perturbé ? Ou… Est-ce que c’est cette petite chatonne un peu collante ? Est-ce que c’est elle ? Je secoue encore la tête et je me sens… Perdu. Que m’arrive-t-il ?

HRP : Terminish 8D

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