Staffien à la retraite

Puf/Surnom : Minion

Messages : 154

Mélopée

Dim 3 Jan 2016 - 20:54

Fuite et éclaircissements

Etoile de la Mélopée avançait à pas de velours sur le chemin de terre menant au Grand Lac. Le croissant de lune qui trônait dans le ciel hivernal éclairait leur chemin, comme une invitation à continuer. Et il leur fallait au moins ça pour mettre une patte devant l'autre, car ils étaient fatigués. Epuisés même. Par leur blessure, par leur longue marche, par l'attaque de leur camp surtout. Rêve d'Ebène courrait, s'affairant au milieu des membres de l'Ombre pour soutenir ceux qui ne tenaient plus sur leur pattes, soigner ceux qui étaient blessés et pour lesquels il n'avait pas le temps de s'arrêter...
La meneuse leva un instant les yeux vers le ciel, fixant les étoiles avec un semblant de crainte, d'appréhension. Le Clan des Etoiles, ses chers ancêtres. Ceux en qui elle avait toujours eu confiance. Et qui pourtant n'avait pas empêché les Clans du Tonnerre, du Vent et de la Rivière de les attaque lâchement à la faveur de la nuit... Non ! Etoile de la Mélopée secoua la tête, glacée. Elle ne pouvait pas se mettre à douter de ses ancêtres. Elle leur devait ses 9 vies, les visions passées et futures destinée à sauver son Clan... Ce Clan de l'Ombre qu'aujourd'hui aussi elle devait soutenir. Elle ne pouvait pas se mettre à douter des astres qui veillaient sur eux, alors que ses camarades déjà devaient hésiter. Elle devait être forte, inébranlable, pour eux.

La guerrière bicolore sentit soudain les vétérans qui marchaient à ses côtés ralentir, des plis soucieux se formant sur leur front. La meneuse se stoppa net, dévisageant la grimace inquiète qui déformait le visage de sa lieutenante sans comprendre, avant qu'une forte odeur féline parvienne à son museau. Elle tendit immédiatement les oreilles vers l'avant, agitée. Elle ne connaissait pas cette odeur... Et tant de présences félines la mettait mal à l'aise maintenant, le souvenir de la bataille encore trop vif dans son esprit. La cicatrice qu'elle avait reçue à l'arcade sourcillère la démangea et elle grimaça en étrécissant les pupilles. Qu'y avait-il dans ses bois ? Elle jeta un regard de connivence à Plume d'Ombre. Fallait-il entrer, ne pas entrer ? Elle lisait la même angoisse latente que la sienne sur le visage de sa fidèle seconde. Elle sembla hésiter, tout comme elle, jetant des regards en arrière aux chatons, puis acquiesça avec réserve. Etoile de la Mélopée cligna lentement des yeux en signe d'assentiment. C'était également ce qu'elle pensait. Sans doute des dangers les attendaient-ils devant eux, auprès de ces félins. Mais laisser anciens, chatons et blessés derrière eux était une idée bien plus dangereuse, car il ferait des proies faciles si ces félins inconnus venaient à se séparer pour les attaquer par derrière, alors que leurs guerriers les plus puissants allaient parler avec eux par devant.

Conforté dans sa décision, la meneuse commanda de reprendre la marche d'une voix puissante et où ne transparaissait nul doute. Et le Clan de l'Ombre reprit sa marche vers le lac. L'odeur inconnu devenait à chaque pas plus forte, tendant chacun de leurs muscles d'une crainte justifiée. Et bientôt, ils croisèrent le premier de ces chats inconnus. Un tout jeune félin, un peu maîgrichon, mais semblant en bonne santé. Il les fixa avec des yeux ronds, troupe de chats blessés et aux traits tirés, avant de filer en hurlant, dans la direction de ce qui semblait être leur lieu de résidence.
Etoile de la Mélopée le regarda disparaître en silence, soucieuse, avant d'encourager son Clan à le suivre. Et ils arrivaient bientôt près du lac, là où tant de chats avaient élu domicile à leur insu.
La meneuse bicolore promena un regard à la lueur fatiguée sur ces félins inconnus, cherchant à les reconnaître, à voir ce qui avait pu les mener ici... Elle n'eut aucun succès jusqu'à ce que deux chats de haute stature et au port altier s'approchent d'eux, le regard sombre et un peu menaçants. Eux, elle les reconnut. C'était les deux qui avaient interrompu l'Assemblée en accusant les Clans d'être responsables... d'enlèvements. Cela les avait tous surpris : même des félins non liés au Clan étaient touchés ? C'était ce qui l'avait fait douter de la théorie des chats domestiques, des solitaires.
Mais ces chats eux, ne doutaient pas. Ils étaient certains que les Clans étaient responsables. Et elle craignait maintenant pour ses camarades, car ils étaient tous là blessés, à la merci de ceux qui les rendaient responsables des enlèvements des leurs.
Il allait donc falloir vite tirer les choses au clair, pour éviter à son Clan d'être exterminé.
Etoile de la Mélopée, qui s'était brièvement assise pour récupérer, se remit lentement sur ses quatres pattes et chuchota quelques mots à Rêve d'Ebène afin qu'elle se débarasse du cataplasme posé sur le haut de son oeil et qui lui bouchait la vue. Elle gémit sourdement au froid qui souffla sur son oeil après le départ de ce soin, puis secoua doucement la tête. Elle ouvrit grand ses deux yeux clairs, le gauche toutefois un peu plus abîmée, remercia la guérisseuse d'un chuchotement et se tourna vers les deux... chefs, dirigeants ? ennemis. Elle leur fit face avec ce qui doit être le port altier d'un chef, malgré sa fourrure sans doute plus négligée que d'ordinaire et ses blessures. La meneuse plongea son regard clair dans le leur et cligna doucement les yeux en signe de salut.

- Salutations. miaula t-elle doucement. Elle fit une pause, laissant un silence glacial, mais qu'elle trouvait pourtant réconfortant, planer, puis reprit. Je me nomme Etoile de la Mélopée, chef du Clan de l'Ombre. Nous nous sommes... croisés à l'Assemblée.
Nous avons eu quelque effarouché avec les trois autres Clans que vous avez vu à l'Assemblée qui nous a poussé à venir ici. La meneuse prit à nouveau une inspiration, presque en secret, puis reprit. Et nous avons l'intention de rester quelques temps.
[UC] ?

Invité

Dim 3 Jan 2016 - 23:52

« Don't say anything tonight, if you're gonna say goodbye.. »

Shadowclan ft les Troupes

Le croissant de la Lune était bien haut dans le ciel et le vent soufflait de façon bien irrégulière. Le pelage de la meneuse était toutefois assez long pour la réchauffer ne serait-ce qu’un tout petit peu. Volcan explosant sous les Braises soupira tout doucement, les oreilles dressées, tous les sens en alerte. Elle était ainsi depuis plusieurs jours, et ne comptait pas changer. Quand elle n’était pas amorphe et couchée dans son lit de mousse sans prêter aucune attention à ce qui se passait, elle était alerte et toujours prête à riposter, le pelage hérissé et les crocs souvent montrés. Soit c’était la tristesse qui dominait ou alors c’était la colère et d’une certaine façon, valait mieux la tristesse. Ainsi on était sûr que personne n’était blessé. Sauf peut-être elle, psychologiquement. La féline au pelage de nuit n’était définitivement plus la même et ne le sera sans doute plus jamais.

Présentement, le camp était endormi. Sauf elle et Lyrielle, de l’autre côté. Elle le voyait éveillé. Elle comprenait très bien pourquoi. Le vent soufflait toujours, et l’eau bougeait doucement, mais restait silencieuse. Par contre… elle se sentait près du Clan des Étoiles. En tant que meneuse, peut-être devrait-elle aller aux Hautes-Pierre pour communiquer avec leurs ancêtres ? Non. Elle était la meneuse d’une Troupe, pas d’un Clan. Mais.. peut-être… elle irait. Avant de partir, elle irait se recueillir à la Pierre de Lune pour comprendre peut-être le rôle du Clan des Étoiles dans tout cela et peut-être revoir sa mère, peut-être revoir sa soeur. Oui. Elle irait, mais pas maintenant, pas en pleine nuit, pas quand le camp n’était pas averti et elle n’irait pas réveiller Elbion pour le faire veiller le camp, ça devait et pouvait attendre au lendemain ou peut-être le surlendemain, de toute façon ils ne partaient pas tout de suite.

Volcan explosant sous les Braises prit une profonde inspiration puis se leva, s’étira. Le temps ne se réchauffait pas, c’était plutôt même le contraire. Comme si on essayait de lui parler, de lui dire quelque chose.
Sans doute même que c’était le cas, mais que pouvait-on essayer de lui dire ? Elle se le demandait sérieusement. Elle promena son regard épuisé sur la Troupe Inondée et retint un nouveau soupir. Après avoir fait une rapide toilette, elle s’assit et profita du doux silence qui envahissait l’espace. Aikrya tentant l’Impossible s’approcha d’elle. C’était un chasseur au pelage gris foncé, avec quelques fines rayures blanches et noires. Son regard vert était perçant et sage. Volcan avait toujours aimé le calme de ce félin. Il lui annonça son désir de chasser et de se recueillir dans les terres, sans trop pour autant s’éloigner et la féline à la robe noire lui donna l’autorisation. Elle, elle allait rester pour surveiller le camp et donner les ordres, si jamais il avait de besoin.

Elle sentait la colère sourde reprendre place dans son corps, lui faisant ainsi ignorer le froid qui soufflait et tentait de lui glacer les os. Son regard jaune vit Montagne trier les herbes, nerveusement et plusieurs chasseurs se réveillèrent progressivement, mais ne bougèrent pas, restant dans leurs lits, assis. Quelques minutes s’écoulèrent ou peut-être un peu plus, quand Aikrya revint, les yeux ronds et angoissés. Volcan fut rapidement debout, tremblante d’une rage qui n’était pas totalement justifiée et attendit que le chasseur lui raconte ce qu’il se passait. Il inspira profondément et expliquait qu’une troupe de félins blessés s’approchaient dangereusement du Grand Lac. Il précisa que leur odeur lui rappelait la charogne et elle se retint de le rabrouer méchamment. Le Clan de l’Ombre ne sentait pas la charogne ! Elle hocha simplement la tête et ordonna à tous de rester là. Sans attendre, elle fila dans le camp de la Troupe adverse et résuma brièvement la situation à Lyrielle qui la suivit lorsqu’elle se dirigea vers l’endroit décrit par son chasseur. Elle connaissait le territoire, après tout. Et elle les sentait, à présent.

Elle s’approcha de la meneuse quand elle la vit. Volcan parcourut le Clan du regard et remarqua que tous étaient blessés. Son coeur manqua un bond quand elle vit sa fille, mais ne s’attarda pas sur elle. Étoile de la Mélopée parla à la guérisseuse et cette dernière enleva alors le cataplasme qui était sur son oeil. La meneuse de la Troupe Inondée l’entendit gémir, mais ne bougea toujours pas. Elle sentait la colère émanée de tous les pores de sa peau. La meneuse du Clan qui avait autrefois été celui de Volcan cligna des yeux avant de les saluer, laissant tout de suite le silence revenir brièvement. Volcan ne pipait mot et attendait de Lyrielle la même attitude. Elle se retint de toute réaction quand Étoile de la Mélopée se présenta et résuma la situation et qu’elle expliqua qu’ils avaient l’intention de rester quelques temps. Volcan inspira et expira.

“ Bien sûr, dès que quelque chose arrive, le Clan de l’Ombre est coupable.”

Sa voix était mesquine et ironique, mais elle s’adoucit, restant tout de même froide.

“Je sais qui tu es, Étoile de la Mélopée. Félicitation pour ton rang et toutes mes condoléances pour Étoile de Baies Sauvages. Je suis sûre que tu sais à merveille le remplacer. Je ne suis guère étonnée du comportement des trois autres Clans, il en a toujours été ainsi. Cependant, tu respectes bien trop le code du guerrier pour t’adonner à quelconque acte qui irait à l’encontre de ce code. Tu as déjà montré que ta dignité est plus forte que ta fierté en apportant ton Clan pour le sauver et non pas le pousser à mourir dans une bataille injustifiée. “

Petite pause.

“Ceci dit, je suis Volcan explosant sous les Braies, meneuse de la Troupe Inondée et tu resteras ici que si je n’en vois aucun inconvénient. Je ne t’attaquerais pas. Mais je pense que tu es suffisamment intelligente pour comprendre que si je décide que je ne t’accepte pas auprès de nous, il te faudrait mieux fuir. Sans quoi.. j’attaquerais. Toutefois, je ne suis pas cruelle et je ne vois guère d’inconvénients à ce que le Clan de l’Ombre reste ici un temps.”

Volcan se tourna alors vers Lyrielle et le regarda longuement avant de reporter son regard sur Étoile de la Mélopée. Elle espérait que le meneur de la troupe Embrumée comprenne que c’était à son tour de parler. Nul ne devait comprendre qu’elle espérait que le Clan de l’Ombre reste pour qu’elle puisse voir sa fille encore un peu.

Codage by Kayl pour Luny only

Invité

Lyrielle

Mar 5 Jan 2016 - 19:26

EVENT

Lyrielle Courant au Vent ressassait sans cesse cette Assemblée de Clans. Il songeait que peut-être ils étaient innocent et il s’en voulait de les avoir accusés sans preuve. Mais sur le moment, la tension était palpable et tous les félins étaient sur les nerfs, à cause de tous ces enlèvements. Des chatons… Qui était assez cruel pour les retirer à leur mère ? Le mâle roux secoua la tête, pensif, alors que les étoiles brillaient dans le ciel. L’air était froid. Lyrielle frissonna et se retourna dans son nid. Il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Alors il se leva et tourna pendant quelques heures, jusqu’à ce que l’aube se pointe dans le ciel d’hiver. Alors seulement il sortit de son nid comme si de rien n’était.

Lyrielle ne savait pas que Volcan, pourtant peu loin, était elle aussi éveillée. Les deux Troupes se réveillèrent lentement. Et Lyrielle ne mangea pas, laissant les quelques rares proies aux félins qui en avaient le plus besoin. Il n’avait pas faim de toute façon. Le temps passait, sans que rien ne vienne contrarier les deux Troupes. Pourtant bientôt une odeur interrompit la toilette du Meneur roux pâle. Il connaissait cette odeur pour l’avoir déjà sentie auparavant. À l’Assemblée étrange des Clans. Il pensait alors qu’ils étaient responsables des enlèvements. Et lorsqu’une chatte s’avança, avec derrière elle le reste de sa “Troupe”, comprenant Aînés et chatons en bas âge, Lyrielle ne sut pas quoi dire.

Il s’avança en même temps que Volcan pour aller à leur rencontre. La femelle bicolore était leur chef, il le déduisit facilement. Et tandis qu’il détailla chaque membre un à un, certains blessés, d’autre apeurés, il sut sans même avoir à l’entendre qu’elle sortait d’un combat. Ainsi donc les trois autres “Clans” avaient attaqué le sien ? Lyrielle resta pensif durant plusieurs minutes, laissant Étoile de la Mélopée se justifier. Il se demanda s’ils devaient leur laisser ce territoire… Après tout, les Troupes n’étaient pas chez elles non plus. Ici, ce n’était leur territoire que par contrainte. Il se tourna vers la femelle noire, Meneuse de la Troupe Inondée, et la laissa débiter ce qu’elle avait à dire.

Le mâle se demanda comment elle connaissait aussi bien tout cela. Perplexe, il fixa tour à tour les membres de la Troupe Inondée et du Clan de l’Ombre. Après tout personne ne savait d’où venait Volcan si ce n’est elle même. Après le discours de la chatte, tous les regards se posèrent sur lui. Ainsi c’était sur lui que tout reposait ? Il avait donc le pouvoir de décider du sort de tous les félins devant lui, blessés pour certains, tous affamés et affaiblis. Il ne pouvait pas les laisser là. Alors il ouvrit la gueule, fixant Étoile de la Mélopée dans les yeux.

— Je n’y vois pas d’inconvénients non plus. Mais il faudra éclaircir toute cette histoire, si aucun d’entre nous n’est coupable.

Il se redresse, droit et fier. Il permet à ces chats de rester sur leur nouveau territoire. Où vont-ils dormir ? Ils devront chasser aussi. Mais ils peuvent bien rester dormir et enquêter avec les félins des Troupes après tout. Les chats devront s’entraider pour faire face à la menace. Et ils vont devoir faire des alliances plus qu’improbables afin de réduire la menace à zéro. Car les Escogriffes ne sont pas loin. Ils errent, à la recherche d’un félin isolé… La bataille finale approche, et l’on sent cette tension dans l’air.

HRP : les Troupes peuvent répondre (ainsi que le Clan de l'Ombre, affamé et épuisé hein)

Codage By Saphy

Invité

Mar 5 Jan 2016 - 21:46

Tout ce que je veux, c'est dormir !

Ft Clan de l'Ombre et les Troupes

La lune brillait haut dans le ciel nocturne et le vent soufflait dans les feuilles. Le pelage de la chatte la protégeait un peu du froid, mais pas assez pour l'empêcher de trembler. Séia se tortillait dans son nid, cherchant à trouver le sommeil. La chasseuse laissa son regard se promener dans le camp. Les novices, les chasseurs, les Ainés ainsi que les Mères et leurs petits dormaient. Même les flambeaux dormaient, blottis dans leur nid de mousse. Montagne triait ses herbes avec des gestes nerveux. Volcan et Lyrielle semblait sur leurs gardes, l'oeil aux aguets et les oreilles à l'affut du moindre bruit étrange. Un matou alla parler à Volcan. La chatte détourna la tête pour regarder les vestiges de la pile de gibier. Rien. Pas une proie. Une vague forme tricolore s'élança vers la forêt. Aikrya. Sûrement va-t-il chasser. Se dit la jeune chatte. Ses camarades se réveillaient petit à petit, mais comme elle, restaient assis.
Les minutes passèrent. Le vent soufflait toujours, amenant les senteurs ennivrantes de la forêt aux narines de la chatte. Le silence régnait près du lac, parfois entrecoupé de craquements de brindilles lorsqu'un de ses camarades remuait. Le long pelage tricolore de la chatte scintillait. La lune et les étoiles se reflétait dans l'eau pur du lac. Elle vit Aikrya rentrer en trombe dans le camp et foncer vers la meneuse au pelage noir. Que se passait-il ? Volcan s'avança vers Lyrielle. Les deux chats échangèrent queques mots et se dirigèrent vers la sortie. Soudain, une "Troupe" entière arriva dans la clairière. Du plus jeune Petit au plus viel Ainé en passant par le plus fort des Chasseurs semblaient épuisés et meurtris. Une chatte bicolore avançait en début de file et Séia n'eut aucun mal à deviner qu'il s'agissait du Meneur de la Troupe. Mais, était-ce réelement une Troupe ? N'était-ce pas plutôt un Clan ? La jeune chatte remarqua qu'une chatte noir s'approchait de la Meneuse inconnu et lui ôta ce qui semblait être un cataplasme de l'oeil de la chatte qui prit la parole et dit qu'elle se nommait Etoile de la Mélopée. Déjà drôle de nom. Elle fit aussi allusion à la rencontre des Meneurs à l'Assemblée. Et à un problème qui aurait divisé les Clans. Cela aussi était étrange. La chatte dit aussi qu'elle souhaiterait rester ici quelques temps. Après ceux de la Meneuse adverse, ce furent les propos de sa propre Meneuse qui étonnèrent la chatte. Elle semblait connaître les traditions des Clans. Après un long discours, Volcan accepta la requête de la chatte bicolore et Lyrielle fit de même. Et maintenant ? Qu'allait-il se passer ? Où ce Clan de l'Ombre trouverait-il de quoi se nourir ? Et où dormiraient-ils ? Oh, et puis cela avait peu d'importance, tout ce que voulait la chatte, c'était dormir !

Tout ce que je veux, c'est dormir ! /div>

Codage par Saphy

Guerrier expérimenté

Puf/Surnom : Rayn

Messages : 224

Rêve d'Ebène

Mar 5 Jan 2016 - 22:51

Nous avons perdu une bataille

mais sûrement pas la guerre
Fuite et éclaircissements à la faveur du matin || Ft. Clan de l'Ombre & les Troupes 325885barre20separation

Fuite et éclaircissements à la faveur du matin || Ft. Clan de l'Ombre & les Troupes 325885barre20separation

Feat le Clan de l'Ombre et les Troupes

La nuit, le jour.
Combien de temps cela faisait-il depuis qu'ils avaient dû abandonner leur Clan ? Combien de temps que la faim tiraillait les estomacs autant que les blessures affaiblissaient les guerriers ? Depuis combien de temps, d'heures, de jours marchaient-ils au point qu'ils ne sentent plus leur coussinets douloureux ? Combien de temps depuis que les petits s'étaient mis à pleurer de faim et de fatigue et que les plus faibles et âgés avaient ralentit le pas ?
Rêve d'Ebène avait complètement perdu la notion de temps, se contentant de marcher de long en large entre les guerriers, anciens, reines et chatons épuisés avec les maigres herbes qu'elle avait pu sauver de la bataille.
Là, un ancien qui venait de s'arrêter, le regard las et les yeux sans éclat et la voilà qui trottine vers lui, tout à l'arrière.
- Je ne peux plus Rêve d'Ebène, c'est trop dur, laissez-moi ici.
- Ne dis pas n'importe quoi, tu as vécu tellement de lunes, tu ne vas pas t'arrêter maintenant, pas sur une défaite, pas toi.
Pour tout ceux qui n'ont plus la force de marcher, elle fait le double de leur pas pour venir les encourager, leur insuffler de cette force sans fin qui lui emplit le corps et le cœur.
Là, un chaton qui pleure, sa mère essayant sans succès de le remettre sur ses quatre pattes pour qu'il avance et la voilà qui revient au milieu des chats pour s'enquérir de la santé et de la situation du petit.
- J'ai faim ! et je suis fatigué, je ne veux plus avancer !
- Tu dois être fort mon petit.
Elle fouille dans le ballot bien mince de remèdes qu'elle transporte avec elle, ressortant ses herbes fortifiantes habituellement utilisée pour les pèlerinages vers les Hautes-Pierres. Il n'y en a pas assez pour en donner autant que nécessaire au petit pour qu'il ne souffre plus de la faim. Elle découvre les croc un instant, divise sa part en deux et la donne au petit qui mâchouille ça avec une énorme grimace de dégoût.
-Bah ! C'est pas bon, maman, je veux rentrer à la maison !
La tristesse dans le regard de la reine, la peine qui l'empêche de répondre. Rêve d'Ebène se montre encore plus forte pour elle.
- Mon petit, tu vois tout ses grands guerriers qui continuent de marcher ? Eux aussi ont faim et ont envie de rentrer à la maison mais ils continuent d'avancer parce qu'ils sont fort et moi, je sais que tu es aussi fort qu'eux, que tu es déjà un petit guerrier, alors tu dois leur prouver en continuant d'avancer, d'accord ?
Le petit se relève presque aussitôt, les pupilles scintillantes de fierté. Oui, il est fort, il peut continuer à marcher des heures durant, c'est ce que dit son regard.
Et Rêve d'Ebène repart, cette force brûlante en elle l'empêchant de prendre de pause ou de se montrer à bout de force.
Elle est forte, elle ne laissera personne en arrière, personne mourir de ses blessures. Personne. Même Etoile de la Mélopée, qui se montre tout aussi forte que Plume d'Ombre et elle pour le reste du Clan n'a pas pu la dissuader de soigner la blessure pourtant sans risque de son arcade, insistant jusqu'à ce que la meneuse cède à son caprice.
Personne en arrière, personne ne doit mourir. C'est cette certitude, ce mantra qu'elle se répète inlassablement et qui la pousse à marcher pour ceux qui ne peuvent plus traîner les pattes et à se montrer pleine d'énergie et infaillible pour ceux qui fatiguent et meurent de faim en silence.

Soudain, un miaulement, une demande d'arrêt. Rêve d'Ebène lève la tête vers l'avant de la troupe, découvrant les deux meneurs des chats inconnus qui ce sont pointés à l'Assemblée en menaçant tout le monde de représailles quand à l'enlèvement des leurs et qu'elle n'avait tout simplement pas remarqués.
Elle remonte la file de chat, se postant à la droite d'Etoile de la Mélopée tandis que Plume d'Ombre se trouve à sa gauche. Elle se doit être là, autant soigneuse, protectrice, guérisseuse que rempart, aide, guerrière.
- Rêve d'Ebène...
Le souffle de la meneuse du Clan de l'Ombre est une demande, que la femelle au pelage noir respecte en retirant le cataplasme qu'elle a apposé sur l’œil de sa comparse.
Se montrer fort, autant pour le Clan que devant l'ennemi, même vaincu. Etoile de la Mélopée le sait, tout comme elle.
Les échanges se passent dans une atmosphère tendue et la guérisseuse n'en capte que quelques bribes, la fatigue la rattrapant maintenant qu'elle n'est plus active mais elle reste droite, le regard méfiant et acéré, car elle est forte.
Alors, quand la décision est acceptée, qu'enfin ils ont un foyer pour se reposer, même temporaire, Rêve d'Ebène ne se relâche pas et retourne entre les chats pour donner des paroles d'encouragement
- Un lit moelleux vous attend mes amis, continuez. Encore un peu de courage. lance-t-elle à tous ceux qu'elle croise.
Et déjà, dans son esprit, elle se demande si elle aura de quoi refaire des réserves, est-ce que ces chats ont un guérisseur ou son équivalent et acceptera-t-il de lui donner des remèdes ou de l'aider ?
Elle ne sait pas, mais elle est forte, alors elle fera ce qu'elle sait faire de mieux, insister pour obtenir l'aide dont elle à besoin pour sauver son Clan entier et le remettre sur pattes.
Personne ne mourra, personne ne restera en arrière, c'est certain.

Invité

Mbugi

Jeu 7 Jan 2016 - 15:07

Don't bury me

Je baille à m’en décrocher les mâchoires. Je le sens, quelque chose de terrible se prépare. J’aimerais en parler mais les mots ne sortent pas. Je reste silencieux, ne parlant que lorsque j’ai besoin de répondre à une question. J’aime la neige. J’aime la pluie, aussi. Enfin, je dois être l’un des seuls félins à aimer la neige. Les autres ont froid et se plaignent sans cesse. Pourquoi se plaindre ? Il faut profiter, il faut apprécier toutes ces choses. Même la neige. C’est si beau. Je me rappelle qu’il y a plusieurs lunes, je me suis transformé en tas de neige. J’ai vu ce qu’ils voient. Mais personne ne m’avait cru, enfin mon frère, Koï. Mais ce n’est pas très grave de toute façon. Je sais que je me suis transformé.

Maintenant je suis une étoile. Ça, je ne l’ai dit à personne. Je ne tiens pas à ce qu’on me regarde encore comme si j’étais fou. Je brille dans le noir, mes poils ne sont pas blancs, ils scintillent à la lumière de la lune. Ils sont d’une couleur si pure. Je me sens bien en étoile. Mais je trouve que c’est plus compliqué de communiquer avec les chats. Les étoiles ne parlent pas aux chats. Les étoiles sont méchantes. C’est Nieza qui l’a dit un jour, et je lui avait dit que non. Alors je l’ai attaquée, et je me suis rendu compte que les étoiles sont méchantes. J’ai attaqué ma camarade parce que je ne voulais pas qu’elle aie raison. Pourtant je n’ai rien ressenti. Aucune culpabilité. Rien.

Juste ce sentiment de paix intérieure, tandis que tout le reste s’est écroulé autour de moi. La famine, la maladie, le monde dans lequel je vis s’est effondré. Mais ce n’est pas mon monde à moi. Mon monde est bien plus haut, dans les cieux. Plus haut que n’importe quel arbre, que n’importe quel nuage et même la lune est plus proche d’ici que moi. Je suis loin. Je m’éloigne encore… Je me sens transporté. Je vole. Non je flotte. Je vais rejoindre les miens dans le ciel ! Je sens que cette fois, ils vont bien m’accueillir. Je suis juste une étoile qui est tombée un jour, mais bientôt je serai à nouveau à ma place. Je m’en veux d’abandonner Koï… Mais je n’ai pas le choix. Je suis resté trop longtemps sur terre..

Je n’entends plus que des battements de coeur. Est-ce le mien qui bat si fort ? Souvenirs. Les ténèbres. La lumière. La chaleur. Le froid. Les odeurs. La douceur. Non. Ma naissance. C’est impossible. Je ne peux pas être un chat. Je suis né étoile. Je ne peux pas devenir un chat. Et si… Je ne sais plus. Un miaulement. D’où cela provient-il ? Ma mère ? Mon père ? Nouveau miaulement. Plus près de moi. On me touche. Non ! Je suis dans la ventre de ma mère. Je suis une étoile ! Laissez moi, tous ! Pourquoi je ne peux pas être ce que je suis ? Ils ne me voient pas. Ils me jugent sans me voir. Et toi là, t’es fou ! C’est quoi être fou, dis ? C’est ne pas penser comme toi ? C’est ne pas appartenir à la même espèce ? Et si je suis une étoile, peux-tu m’en empêcher ?

J’étais endormi sous la neige. Personne autour de moi. Qui a osé me réveiller ? J’entends à nouveau des miaulements et ça vient du camp. Là où les deux Troupes ont trouvé refuge. Des odeurs se mélangent et je sens la forêt. L’odeur des Clans. Mon coeur fait un bond. Et s’il y avait Petite me ? Et si sa famille venait récupérer mon frère ? Koï ne doit pas les suivre. C’est mon frère, c’est ma famille, ils ne peuvent pas me l’enlever ! Je me lève en trébuchant et me mets à courir dans la poudreuse, le plus vite que je peux. Ce n’est pas Petite me. Ce sont des inconnus. L’odeur du sang me parvient nettement. Mon estomac réclame et mes pattes me démangent comme pour m’inciter à me mordre encore.

Je reste sans bouger, à l’écart. Je les entends. Ils parlent, et j’entends ce qu’ils disent. Mais ce ne sont que des voix lointaines. Je veux mon frère. Je ne parlerai à personne d’autre. J’ai eu peur qu’il s’en aille, mais en même temps je suis comme… Déçu qu’il n’y ait pas la petite femelle grise. Je voulais lui parler aussi. Mais je lui parlerai plus tard. Pour l’instant je ne veux que mon frère et personne ne pourra me faire bouger à part lui. Je m’allonge à nouveau dans la neige. Je n’ai plus la force de bouger encore. Juste une petite sieste. Juste une éternité. Un peu de tranquillité. Car ces chats vont rester et moi, je ne veux pas. C’est chez moi. Je veux être seul. Je veux mourir.

Codage by Ella' for Kaylou <3

Jeune aventurier

Puf/Surnom : Buzz

Messages : 141

Buzz

Ven 8 Jan 2016 - 9:52

FUite et eclaircissement a la faveur du matin

Coupable. Tu es coupable. C'est ta faute. Tu n'avais qu'à être ici. Tu n'avais pas à fuir comme chaque fois que le soleil se meurt. Toi qui recherche la liberté. Ah ! la voila ta liberté ! un clan déchiré, condamné à fuir pour leur vie. Non, pour leur survie. Tout cela parce que tu n'as pas été la.

Elle n'arrêtait pas de tourner, cette mélodie funeste, m'irritant, m'assaillant, me griffant à chaque tirade. Et pourtant. Comment lui en vouloir. Comment démentir la vérité. Non, je n'avais pas été là. Oui, j'étais partie une fois de plus, j'avais vagabondé tranquillement sans même penser une seule seconde que l'ennemi frapperait. J'ai beau ne pas aimer la guerre, je ne me défilerai jamais pour les miens. Je le savais, et la voix tortueuse dans ma tête le savais aussi. Mais elle continuait à me narguer, à tourner et tourner dans ma tête sans relâche dans l'espoir de me voir exploser, et que je m'effondre au beau milieu du massacre. Car oui, cela avait été un massacre. Jamais une nuit ne m'avait autant trahie.

Je la pensait amie, encore une fois je m'étais fourvoyée. Je l'avais suivie, elle et sa caresse légère, elle avait attirée si loin des miens, jusqu'à ce que je décide qu'il était temps de rentrer, qu'il fallait quand même se reposer. Alors, j'étais revenue sur mes pas, toujours aussi tranquille, mais la brise glaciale giflant à présent mon visage. C'est d'ailleurs grâce à elle que les odeurs et les bruits me parvinrent d'aussi loin. Tout était mélangé, comme lors d'une assemblée, mais avec les cris de guerre en plus, et sur MON territoire. L'horreur m'avait prise, la panique avait ébranlé mon coeur, et je m'étais mise à courir, plus vite que je n'ai jamais couru de ma vie. Je me revois sans cesse rentrer en trombe dans le camp désolé, en proie aux cris d'une guerre perdue d'avance.

Je m'étais jetée dans la bataille, avec une hargne et une colère sans nom. Je n'avais jamais connue ce sentiment. Cette injustice tellement grande, cette tristesse complètement noyée sous la colère. Je n'avais jamais été aussi féroce, griffant, mordant, roulant avec l'ennemi sans une once d'hésitation. Ce n'était pas moi. Je n'étais pas ce genre de monstre. Et puis, Etoile de la Mélopée avait hurlé au repli, couvrant à peine les bruits de lutte. Je devais être l'une des dernière à lutter encore, pour, je ne sais pas moi même. Peut être donner de l'avance à mon clan, ou effacer la trahison que j'avais faite.

La horde de félins s'était stoppée. J'en fis de même, juste à temps pour ne pas percuter l'ancien devant mon museau. Des bribes de voix me parvenaient, mais j'étais trop éloignée pour en connaître le sens. J'étais restée à l'arrière pour aider les plus blessés et les plus faibles, sachant pertinemment que j'étais la moins mal en point. J'avais refusé les herbes que Rêve d'Ebène m'avait proposée pour mes blessures. Elles étaient superficielles, surtout lorsque je voyais certains félins défigurés. Le groupe se remit plus lentement en route, et les odeurs inconnues me firent plaquer les oreilles en arrière. Je ne faisait pas confiance à ces paires d'yeux qui nous fixaient. Mon dos s'arrondit et mon pelage s'épaissit subitement.

Comment faire confiance à des inconnus après la trahison de ceux qui nous ont vus grandir?

Ce fou de Frou est plus rapide que la lumière !

Puf/Surnom : Foudry

Messages : 516

Hantise Temporelle

Dim 10 Jan 2016 - 11:04

Fuite et éclaircissement à la lueur du matin

Le silence régnait. Un silence douloureux et déchirant. Nous avions quitté notre foyer. Nos terres ancestrales. Non, nous avons été chassés de chez nous, de notre pinède et de nos marécages. Et c'était bien différent, à ce moment-là. La lune éclairait faiblement nos pas tandis que nous marchions depuis un moment déjà. Un voyage comme ça, c'est déjà dur en temps normal. Après une bataille, ça l'est encore plus. Mais après une raclée prise par trois Clans lâches... c'était encore bien plus dur. La douleur de la défaite était presque insupportable. Ces trois chefs complètement idiots nous avaient attaqués avec leur armée pour délivrer leurs otages. Sauf que, je les leur aurais bien donnés, ces fichus otages, sauf qu'on les a pas. C'était pas nous les coupables. Nous souffrons nous-mêmes déjà de l'enlèvement de trois des nôtres, c'était bien assez. Et puis il y avait la douleur physique. A trois clans contre un, en pleine nuit, en plein sommeil, il était dur de s'en sortir sans blessures. Mon ventre me faisait plus souffrir que je ne voulais l'admettre. Pourtant, je n'avais pas le choix. Certains de mes camarades étaient encore plus blessés, d'autres étaient plus faibles que moi encore. Rêve d'Ébène faisait déjà son possible. La loyauté l'emportait toujours.

Le Clan ralentit un instant, avant de reprendre son chemin. Je levai la truffe, me rendant compte d'une odeur inconnue qui flottait dans l'air. Je n'avais jamais senti une pareil odeur. Celle de nombreux félins à n'en point douter. Serait-ce... un autre piège ? Un autre Clan pouvait-il vraiment exister ? Ou était-ce une patrouille des trois autres clans qui chercheraient à.. ? Étant au milieu du groupe, je ne pouvais pas voir ce qu'Étoile de la Mélopée faisait. Enfin, après un moment de marche, deux félins apparurent devant nous. L'un était noir aux yeux ambrés, l'autre roux. Notre chef prit la parole

« Salutations. Je me nomme Etoile de la Mélopée, chef du Clan de l'Ombre. Nous nous sommes... croisés à l'Assemblée. Nous avons eu quelque effarouché avec les trois autres Clans que vous avez vus à l'Assemblée qui nous a poussé à venir ici. Et nous avons l'intention de rester quelques temps. »

Je n'avais pas participé à l'Assemblée, mais je devinai aisément que c'était donc les deux intrus dont avaient parlé ceux qui racontaient la réunion. Je n'entendis pas les réponses des deux qui semblaient être les chefs, mais j'en vis un hocher la tête. Je soupirai alors de soulagement. Le Clan avait trouvé un endroit où se reposer. Plus tard, c'était certain, nous nous vengerions.

Codage by Kayl pour limace <3

Pelage Enneigé avançait tête baissée les yeux vides après ce qui c'était passé. Elle était traumatisée et les images de la "bataille" défilait en boucle dans son esprit. Le regard de haine qu'avait lancé les autres membres des clans, ils était plusieurs sur chaque chats de son clan, même si son but était d'évacuer les plus faible comme les reines, les chatons et les anciens elle avait souvent été trainée sur le sol. Le résultat n'était pas beau, elle était recouverte d'entailles, et certaines s'infectaient déjà. Mais peu importe, elle n'était plus qu'une coquille vide et inutile, et elle avançait si lentement qu'elle était dans les derniers, presque à la traine. Chaque pas effectué déchirait un peu plus une de ses plaies au flanc qui s'infectait dangereusement malgré les soins effectués par la guérisseuse, un mélange de pue et de sang coulait et perlait au sol de temps à autre.

Puis le clan ralentit, du peu qu'elle parvenait à voir le chef parlait à un autre félin, son odeur lui était inconnus, mais difficile de la discernée à cause de la distance. Puis d'autres félins apparurent, son sang se glaça pensant à une nouvelle attaque surprise, son poil se gonfla puis se rabaissa voyant qu'il n'y avait aucun danger imminent.

Pendant que le chef parlait et que le reste du groupe s'était arrêté Pelage Enneigé s'arrêta pour s'assoir, elle tenta de lécher ses plaies douloureuses mais ne parvenait pas à toucher celle sur son flanc, vingt fois plus poignante que les autres réunies. Elle levait le museau en l'air à la recherche d'un quelquonque espoir ou signe du Clan des étoiles. Parce qu'après tout c'était tout ce qu'il lui restait...De l'espoir, de l'espoir certainement vain pour un avenir meilleur...

Fuite et éclaircissement à la lueur du matin...

ft. Les gens

Ouah.
Voilà le seul mot que je pouvais penser.
Ouah.
Comment avais t-il osés ? Nous faire partir de notre propre territoire... Avec nos chatons, nos anciens... On a plus rien. On ressemble à de vrai solitaires. A des chats sauvages et sales... Nous ne sommes pas des chats comme ça ! Nous sommes des chats de clans ! Comment ont t-il osés ? Je suis encore sous le choc... Nous sommes quatre Clans. Et nous resterons toujours quatre Clans. Ils ne retrouveront jamais leurs prisonniers, et nous non plus... C'est d'autres personnes, qui se sont liés contre nous pour remettre la faute sur nous. Je trouve ça injuste et... Injuste. Oui, ce mot correspond bien à la situation. Injuste. C'est vraiment injuste, c'est tout. Je suis vraiment mais vraiment déçu.

Mes pas s’enfoncèrent dans l'épaisse neige froide... La neige est encore là : A croire qu'elle ne partiras jamais. La chef avance prudemment, elle aussi, de peur d'être attaquer. La nuit était là, elle jouait en notre faveur. On passait comme si de rien n'était mais malheureusement, la nuit étais froide... Comme a toutes les mauvaises saisons... Je soufflai bruyamment en regardant le paysage. Le paysage blanc, au clair de lune. C'est beau a en couper le souffle. J'avais envie de rester là, à l'observer aussi longtemps que je pouvais, peut-être l'éternité... C'est une bonne chose, l'éternité. Rester ici, pour toujours, disparaître de la population et devenir une ombre, une silhouette, un mort, une légende... Un soupire s'échappa de ma gueule et mes moustaches ont frémis : Une souris. Des guerriers avancèrent vers le petit rongeur avec un grand silence. On put voir une tache rouge sur la neige pure : La souris avait était tuée. Cela faisait des jours que je n'avait pas mangé : Mais je n'avais pas faim... Etrange, non ? Je ne ressentais pas la famine. Mon ventre gargouillait de temps en temps mais sans plus... Je n'avais pas beosin de sentir le goût du sang sur ma langue ou dans ma gorge. Je vis les reines mangeaient la souris puis les petits allèrent boire le lait.

Je passais soudainement à Berceuse Oubliée. Elle me cherchait peut-être ? Ou pas... Elle m'a peut-être oubliée ? Possible. Moi, je ne sais pas où la trouvée... Elle ne m'a pas dit d'où elle venait... Juste son nom et son histoire. Mais je ne vais pas me plaindre, même si je savais ce qu'elle étais, je n'aurais pas cherchée à la trouver. Nan, j'aurais juste pensée à elle, avec un beau sourire et un souvenir joyeux. Puis, je me rendis compte d'une chose qui m'horrifia : Je pensais bien plus à elle qu'à Nuage Turquoise...
Comment j'avais osé ? J'aimes Nuage Turquoise bien plus que Berceuse Oubliée... Enfin, je crois... Je plonge ma tête dans la neige froide et glaciale, pour me remettre les idées en place. Je la resortit en prenant une grande respiration : C'est elle que j'aimes. Elle et personne d'autres. Je l'attendrais toute ma vie si il le faut.
Je voyais son ombre au coin d'un arbre. Sa silhouette près du lac gelée. Mais ce que je pouvais voir, c'est qu'elle souriait. J'entendais sa voix au creux de mes oreilles. J'entendais qu'elle était heureuse. Je pouvais la sentir. Je pouvais sentir tout le soulagement qu'elle avait. Elle m'aimait et je l'aimais. Voilà tout.

Nan, Museau Murmurant... Je ne t'aimes pas et j'en suis désolée...
Tous ce que tu as dit étais faux. Tu aimes Berceuse Oubliée bien plus que moi. Tu tombes amoureux d'elle Museau Murmurant et tu n'y peut rien. Oublie moi Museau Murmurant. Je suis contente d'avoir était dans ta vie.
- C'est la seule chose que tu es vraiment entendu Museau Murmurant. La seule chose que tu es vu, était la tristesse sur son visage. La seule chose que tu es pu sentir, c'était le vent... Pourquoi te ment tu à toi même, Museau Murmurant ? me murmuras ma conscience
- J'ai dis que je l'attendrais. Et non, je n'aimerais jamais Berceuse Oubliée...
- Tu te mens à toi même Museau Murmurant. me murmuras une douce voix : Celle de Nuage Turquoise

Une larme coula le long de ma joue.

Qu'est-ce que c'est que tout ce bazar?

Cette nuit, je suis de garde pour là où nous nous sommes réunis afin de faire un camp de fortune. Mais, étrangement, je sens que cette nuit ne sera pas comme les autres... Je ne vois pas pourquoi, il n'y a rien à signaler pour l'heure. Juste le calme du lac, le souffle du vent, le croissant de lune qui brille haut dans le ciel. Rien. Le calme plat. Ou bien le calme avant la tempête? J'ai un léger doute. Je ne sais pourquoi. Mais, mon estomac est serré comme lorsqu'une bataille éclate et que du sang est répandu inutilement. Pourquoi ce mauvais pressentiment tout à coup?

L'aube se pointe tranquillement. Je vois Lyrielle qui s'approche de Volcan et les deux meneurs s'avancent d'un même pas. En face, un groupe de chats arrive, groupe sentant la fatigue et le sang. Le sang. Que s'était-il passé? En restant en arrière, je m'approche tout de même légèrement pour regarder ce qu'il se passe. Ma fatigue de la nuit a disparu, je n'irais dormir que lorsque j'aurais le fin mot de cette histoire. Nous ne pouvons pas êtres attaqués, ces chats me paraissent bien trop faibles. Pourtant, lors de l'Assemblée de ces groupes, ils étaient en bien meilleure forme. Un combat avait eu lieu, cela ne fait aucun doute. Celle qui sembler diriger tout le monde commença alors à s'exprimer devant Lyrielle et Volcan.

« Salutations. Je me nomme Etoile de la Mélopée, chef du Clan de l'Ombre. Nous nous sommes... croisés à l'Assemblée. Nous avons eu quelque effarouché avec les trois autres Clans que vous avez vus à l'Assemblée qui nous a poussé à venir ici. Et nous avons l'intention de rester quelques temps. »

Etoile de la Mélopée? Quel drôle de nom! Le Clan de l'Ombre? C'est ainsi qu'ils se nomment? Je suppose que les trois autres Clans dont elle parle ont également des noms similaires. Le Clan de la Lumière peut-être? Peut-être pas, un clan avec un nom pareil ne s'allierait pas à deux autres pour attaquer un voisin. De plus, chaque bataille est inutile et une perte de temps. Chaque bataille ne cause que des dégâts et n'apporte que rien ou bien peu en comparaison de ce qui a été perdu. Visiblement, ces "Clans" ne valent pas mieux que les Troupes. Peut-être est-ce même plus pathétique. De nos deux meneurs, ce fut Volcan qui s'exprima en premier.

“ Bien sûr, dès que quelque chose arrive, le Clan de l’Ombre est coupable.”

Son ton était... le ton de Volcan. Je commençais à m'y faire avec le temps. Puis, elle reprit la parole.

“Je sais qui tu es, Étoile de la Mélopée. Félicitation pour ton rang et toutes mes condoléances pour Étoile de Baies Sauvages. Je suis sûre que tu sais à merveille le remplacer. Je ne suis guère étonnée du comportement des trois autres Clans, il en a toujours été ainsi. Cependant, tu respectes bien trop le code du guerrier pour t’adonner à quelconque acte qui irait à l’encontre de ce code. Tu as déjà montré que ta dignité est plus forte que ta fierté en apportant ton Clan pour le sauver et non pas le pousser à mourir dans une bataille injustifiée. “

Elle connaît les clans? Comment cela se fait? Et Etoile de Baies Sauvages? Qui est-ce? En tout cas, le nom est étrange, encore une fois. Le code du guerrier? Décidément, la meneuse en sait beaucoup sur les clans. Je comprends pourquoi elle est à la tête de sa troupe et pourquoi elle s'est exprimée en premier. Ses paroles sont sages en attendant. Je suis en total accord avec elle. Pour le moment.

“Ceci dit, je suis Volcan explosant sous les Braies, meneuse de la Troupe Inondée et tu resteras ici que si je n’en vois aucun inconvénient. Je ne t’attaquerais pas. Mais je pense que tu es suffisamment intelligente pour comprendre que si je décide que je ne t’accepte pas auprès de nous, il te faudrait mieux fuir. Sans quoi.. j’attaquerais. Toutefois, je ne suis pas cruelle et je ne vois guère d’inconvénients à ce que le Clan de l’Ombre reste ici un temps.”

Pourquoi juste elle? Et Lyrielle alors? Il est là lui aussi, ils ont à décider à deux, pas elle toute seule. Elle ne lui est pas supérieure à la fin! Mon meneur s'exprima enfin, maintenant que Volcan lui laissait la place.

— Je n’y vois pas d’inconvénients non plus. Mais il faudra éclaircir toute cette histoire, si aucun d’entre nous n’est coupable.

Court et efficace. J'aime ces discours. Et en effet, si personne n'est coupable dans tout ça, qui a bien pu enlever tout le monde? Des membres dans chaque clan et troupe... Il faut un groupe organisé pour ça... De simples solitaires ne le peuvent pas. De plus, seuls les Escogriffes seraient capables d'atrocités pareilles... Mais ils ne peuvent pas s'organiser d'une façon aussi efficace... Bah, tout ça n'est pas entre mes pattes, mieux vaut observer et attendre. Tout viendra en heure. Il suffit de laisser faire à ceux dont c'est le rôle. A quoi bon se casser l'esprit pour ça dans tous las cas? Bon, tout a l'air fini. Les meneurs ont donné leur verdict. Le Clan de l'Ombre va maintenant trouver de quoi s'installer pour se remettre de son attaque. Et moi je bâille à en décrocher ma mâchoire. J'ai veillé toute la nuit et j'ai dépassé mon temps, il est temps pour moi de me reposer car plus tard dans la journée, on aura besoin de moi.

Nouvelles victimes, des suspects en moins

L'aube se pointe enfin. Enfin, oui, car l'arrivée de la lumière me soulage de ce poids insupportable qu'est l'attente dans la nuit. L'attente car on ne peut dormir. L'insomnie de l'angoisse. Les trois chats de notre troupe ne sont toujours pas de retour. Et l'intervention lors de la réunion de tous ces chats de la forêt n'a servi à rien. A rien. Nada, zéro. Quelle perte de temps... En attendant, mon enquête n'avance pas. Je n'arrive pas à déterminer quelles peuvent être les raisons et combien il faut être pour pouvoir les enlever. Puis les séquestrer. La justice n'avance pas dans ses actions. Le point mort. Que dalle. J'attends donc durant la nuit. J'attends qu'un nouveau souffle puisse me permettre de retrouver et de condamner ceux qui ont fait ça. Que la justice se remettre en marche. Et que l'on sauve les enlevés de tout ça. S'ils vivent encore...

Mais pour l'heure, la lumière commence à arriver et l'aube pointe le bout de sa truffe. Avec elle, une odeur familière et en même temps impossible à reconnaître. Qu'est-ce que cela peut être? Je suis Volcan, ma meneuse, rejointe de Lyrielle. Un groupe de chat arrive depuis là où se trouve la forêt. Plus petit que celui que nous avons connu. Mais cela reste tout de même leur odeur. Que font-ils ici? J'attends, légèrement en retrait par rapport aux deux meneurs, pour écouter ce qu'il va se passer et réagir si nécessaire. Conseiller. Ou faire la justice. nous ramènent-ils nos membres? Comprennent-ils enfin leur erreur?

« Salutations. Je me nomme Etoile de la Mélopée, chef du Clan de l'Ombre. Nous nous sommes... croisés à l'Assemblée. Nous avons eu quelque effarouché avec les trois autres Clans que vous avez vus à l'Assemblée qui nous a poussé à venir ici. Et nous avons l'intention de rester quelques temps. »

Joli nom. Pas dans nos coutumes, normal, ils ne sont pas de nos troupes, mais joli nom. Passé ce petit détail, voilà une chose intéressante. Ainsi donc, le groupe est un groupe réuni de quatre clans à l'origine. Peut-être se réunissent-ils en cas de crise, ou pour garder leur forêt en paix, mais cela ne m'importe que peu. Ils se sont fait attaquer? Les trois autres clans sont tombés dans le panneau. J'ai l'impression qu'un groupe très intelligent et remarquablement sadique à l'origine des enlèvements tire également les ficelles de ces disputes. Voir un entre-déchirement, des chats s'entre-tuer, c'est sûrement leur objectif. Dans ces cas-là, ils faut se révolter contre ça, en s'unissant et se serrant les coudes. Les Troupes ont réussi ce miracle. Chaque chose en son temps. Je pense que nos meneurs ne sont pas idiots, ils vont les laisser venir et s'allier à nous. Et chaque clan va venir l'un après l'autre. Ainsi, nous démasquerons les coupables de tout ça. Volcan l'a remarquablement bien résumé, en me surprenant au passage.

“Je sais qui tu es, Étoile de la Mélopée. Félicitation pour ton rang et toutes mes condoléances pour Étoile de Baies Sauvages. Je suis sûre que tu sais à merveille le remplacer. Je ne suis guère étonnée du comportement des trois autres Clans, il en a toujours été ainsi. Cependant, tu respectes bien trop le code du guerrier pour t’adonner à quelconque acte qui irait à l’encontre de ce code. Tu as déjà montré que ta dignité est plus forte que ta fierté en apportant ton Clan pour le sauver et non pas le pousser à mourir dans une bataille injustifiée. Ceci dit, je suis Volcan explosant sous les Braies, meneuse de la Troupe Inondée et tu resteras ici que si je n’en vois aucun inconvénient. Je ne t’attaquerais pas. Mais je pense que tu es suffisamment intelligente pour comprendre que si je décide que je ne t’accepte pas auprès de nous, il te faudrait mieux fuir. Sans quoi.. j’attaquerais. Toutefois, je ne suis pas cruelle et je ne vois guère d’inconvénients à ce que le Clan de l’Ombre reste ici un temps.”

Je me demande comment elle connaît les clans et leur ancien chef. Tiens, cela fera un point à lui demander. En apprendre le plus sur ceux qui se trouvent à côté de nous désormais, cela est important. Au cas où il y aurait traîtrise, mieux vaut bien connaître à qui on a affaire. Je lui demanderais plus tard. Lyrielle, qui n'avait que son accord à ajouter, fut bref.

— Je n’y vois pas d’inconvénients non plus. Mais il faudra éclaircir toute cette histoire, si aucun d’entre nous n’est coupable.

Ceci dit, je me retire, certain que l'on aurait pas besoin de moi actuellement. Je réunis ceux qui restent levés dans ma troupe et leur annonce les groupes de chasse pour la matinée. Un nouveau jour commence, et j'ai à réfléchir. Autant faire en sorte de ne pas être dérangé.

Fuite et éclaircissements à la faveur du matin

Feat ton Clan et les Troupes

Cela fait déjà longtemps que tu marches, que vous marchez. Que vous avez quitté votre camp, non pardon, fuit votre camp. Que les autres Clans vous ont chassés, surtout. Mais en fait, c'est pas grave. Tu n'es pas du genre à leur en vouloir d'avoir détruit « ton foyer ». Ce n'est pas ton foyer. Juste un endroit où tu dors. A part ça, tu ne vois pas ce que cette clairière décharnée pouvait bien avoir de spécial aux plus idiots de sentimentals du Clan. Faudra que tu leur demandes un jour, pour savoir. Non. Ca serait juste une perte de temps. Qu'ils gardent leurs débilités pour eux. Malgré tout, vous n'avez pas été la hauteur. C'est certain, on ne peut pas le nier. Tu ne t'es pas assez bien battue. Eh oui, tu viens de découvrir que même les plus forts peuvent perdre une bataille. Enfin, il faut pas être spécialement intelligente pour comprendre qu'à trois contre un et de nuit sans prévenir, c'est perdu d'avance.

Tu bous de l'intérieur. Tu voudrais planter tes griffes dans la face de ces chefs au coeur de renard, mordre, détruire. Tu laisses des traces effilées dans la neige, sans t'en rendre compte tu les as ressorties, ces griffes. Tu vois une goutte de ton sang éclater soudain au sol et former une tâche d'un rouge pur et attirant sur la blancheur uniforme que portait la neige. La goutte provient de ton poitrail, là où Nuage Mortel t'as lancé un de ses coups. Ca pique, mais sans plus. Toutes tes blessures sont superficielles. Et tu es bien contente que Rêve d'Ébène ne soit pas encore venue les observer. Tu n'as pas le droit de te battre contre l'un des tiens, du moins pour le moment, encore moins contre elle. Mais tu refuses de te faire soigner. Tu as horreur de ces herbes puantes qui grattent encore plus que les égratignures parcourant ton corps. En plus, ça ne vaut pas la peine. Tu t'en fous. Ca t'empêcheras pas de te battre s'il faut recommencer.

Tu accélères le pas. Tu en as marre d'entendre ces boules de poils geignardes et débiles. Tu te dis que tu ne seras jamais mère. Tu ne pourrais pas les supporter. Tu rejoins le groupe vers l'avant de la colonne de félins, alors que vous arrivez en vue d'un grand lac. Une odeur de chats inconnue flotte dans l'air. Non, c'est vrai, tu la connais un peu, c'était celle des deux intrus de l'Assemblée. D'ailleurs tiens, les voilà qui arrivent. Ils font les fiers et tu as bien envie de leur donner une claque. Après tout, tout les chats présents savent qu'ils ne sont pas chez eux. Étoile de Mélopée, voulant paraître plus forte qu'elle ne l'est sans doute, ordonne implicitement à la guérisseuse de lui retirer son cataplasme, puis s'exprime d'une voix posée.

« Salutations. Je me nomme Etoile de la Mélopée, chef du Clan de l'Ombre. Nous nous sommes... croisés à l'Assemblée. Nous avons eu quelque échauffourées avec les trois autres Clans que vous avez vus à l'Assemblée qui nous a poussé à venir ici. Et nous avons l'intention de rester quelques temps. »

Précis, contrôlé, pas suppliant. C'est pas si mal dit.

« Je sais qui tu es, Étoile de la Mélopée. Félicitation pour ton rang et toutes mes condoléances pour Étoile de Baies Sauvages. Je suis sûre que tu sais à merveille le remplacer. Je ne suis guère étonnée du comportement des trois autres Clans, il en a toujours été ainsi. Cependant, tu respectes bien trop le code du guerrier pour t’adonner à quelconque acte qui irait à l’encontre de ce code. Tu as déjà montré que ta dignité est plus forte que ta fierté en apportant ton Clan pour le sauver et non pas le pousser à mourir dans une bataille injustifiée. Ceci dit, je suis Volcan explosant sous les Braises, meneuse de la Troupe Inondée et tu resteras ici que si je n’en vois aucun inconvénient. Je ne t’attaquerais pas. Mais je pense que tu es suffisamment intelligente pour comprendre que si je décide que je ne t’accepte pas auprès de nous, il te faudrait mieux fuir. Sans quoi.. j’attaquerais. Toutefois, je ne suis pas cruelle et je ne vois guère d’inconvénients à ce que le Clan de l’Ombre reste ici un temps. »

Tu sursautes. Étrange que ce discours. Comment cette « Volcan explosant sous les Braises » peut-elle bien connaître ton chef ainsi que son prédécesseur alors qu'ils viennent d'arriver ? Et que cette succession n'est pas récente, d'ailleurs. Tu n'as pas le temps de réfléchir plus longtemps que le mâle corrobore les propos de sa collègue.

« Je n’y vois pas d’inconvénients non plus. Mais il faudra éclaircir toute cette histoire, si aucun d’entre nous n’est coupable. »

C'est bien. Les pauvres petits chatons malheureux pourront s'arrêter et reposer leurs petites pattes fragiles. Ils ont déjà trop marché les pauvres chous. Toi tu ne sais pas quoi faire. Le soleil se lève déjà, le sommeil se ferait probablement longtemps prier avant de t'envahir. Tu as envie de chasser, même si tes pattes lourdes te font mal. Mais tu ne sais pas si tu as le droit. C'est vrai que tu ne fais pas toujours attention aux permissions, mais là c'est différent, tout de même. Alors tu restes sans bouger, inutile. Ah oui, tu vas aller voir ta mentor. Si elle va bien, avec ses petits, tes neveux en fait. Elle, elle a droit à ton respect. Pour ça et le reste aussi. Mais c'est vrai que penser simplement à se renseigner sur son état... La fatigue, sans doute. Oui, c'est ça, la fatigue brouille sûrement ton esprit. Quand même, ça serait bien d'essayer d'appeler le sommeil. Tu redeviendrais normale. Avant de faire de vraies bêtises.

Codage by Ella' for Sun <3

De la neige à perte de vue... Voila se que voyait la petite chatte noire. Chaque pas que faisait Nuage de Violette l'enfonça encore plus dans la profonde neige. Elle était au bout de c'est force. Pourtant elle ne pouvait pas abandonner, non cette option était exclue. Quoi qu'il advienne de leur clan, le clan de l'ombre. Il n'allait jamais abandonner au grand jamais. L'apprentie guérisseuse ne cessait de visualiser la bataille qui avait eux lieu. Les trois autres clans de la forêt les avaient attaqués par surprise en pleine nuit les accusant d'avoir volé des petits. Les guerriers de son clan n'avaient pu rien fair contre tant de chats. D'ailleurs un gros chat musclé appartenant au clan de la rivière lui avait fait une profonde entaille sur sa anche, elle avait beaucoup de mâle à fair des pas sans vaciller. Elle distingua Rêve d'Ébène courir un peu partout encouragant les chats fatigués où ne pouvant plus avançaient a continué leur périple. La belle guérisseuse était pour elle un vrai modele, malgré l'angoisse et la peur qui avaient atteint les chats du clan elle gardait espoir. Nuage de Violette épaulait une ancienne qui se lamentait à pratiquement chaque pas.
-Le clan de l'ombre ne survivra jamais...
Grogna-t-elle.
-On ne peut pas céder à la dépression, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir.
Miaula Nuage de Violette pour rassurer la vielle chatte, celle-ci baissa la tete comme reponce. Au fond d'elle Nuage de Violette n'etait pas sûr que le clan allait survivre... Mais rien que le faite d'y croire c'est déjà beaucoup. Oui, s'accrocher à un dernier espoir, un petit espoir pourrait fair avancer les choses. La toison argentée brillait fort dans le ciel... Le clan des étoiles était avec eux . Cette pensée réchauffa le coeur de l'apprentie. Un miaulement surpris alors la jeune chatte, une reine avait lâché son petit de fatigue. Nuage de Violette s'approcha d'elle.
-Aller courage ont doit continuer.
Le petit gémi de plus belle, il était dans la froideur de la neige, ni une ni deux la petite chatte noire le prix entre c'est croc avec délicatesse. Elle reconnut le chaton il s'agissait de Petite Fleur.
-Je suis fatigué, j'ai faim et froid.
Miaula Petite Fleur. Nous devons continuer coute que coute ! Je ne laisserais personne mourir surtout pas un chaton pensa alors Nuage de Violette. Les chats devant elle s'arrêtaient Étoile de Mélopé parla un instant avec deux autres chats. Nuage de Lune était bien trop loin pour entendre leur discussion. Mais certains chats laissaient échapper des miaulements de joies... Avaient-ils trouvé un endroit pour se reposer ou pour manger à leur faim ? Nuage de Violette lâcha le chaton par terre le maitant soigneusement entre c'est patte.
-On va etres sauvés ?
Demanda-t-elle.
-Oui... Oui nous sommes sauvés....

Fuite et éclaircissements

Aux premiers mots de la meneuse qui lui faisait face, la guerrière sut qu'elle ne s'étais pas trompée. Que ces chats fassent partie de "Troupes" ou non, qu'ils viennent de bien au-delà des collines ou de tout près de la Pierre de Lune, il n'y avait aucune doute sur le fait que cette chatte noir qui lui faisait face était Volcan Ardent. La guerrière et mère de Nuage de Cicatrice qui avait disparu des lunes plus tôt...
Elle en avait douté, car elle ne semblait pas les avoir reconnu, ni avoir particulièrement réagi à la vue de sa fille, lorsqu'elle était apparu à l'Assemblée. Mais l'amertume dans sa voix lorsqu'elle voyait l'état auquel les trois autres clans les avait réduit ne laissait plus planer le doute. Et la suite de ses propos affirma cette idée.

Etoile de la Mélopée inclina légèrement la tête lorsque la meneuse adverse, son ancienne camarade, la félicita pour son rang, tout en lui adressant ses condoléances vis-à-vis d'Etoile de Baies Sauvages. Une légère tristesse plana dans les yeux de la chatte bicolore à la mention de son chef, qui ramenait à cet incendie qui leur avait tant pris. Pour elle, cela avait été son chef, et Pelage de Lierre. D'autres avaient perdu parents et amis. C'était une douleur qui, bien qu'apaisée, revenait les lanciner dès que leurs morts étaient évoqués...
Elle chassa bien vite de son regard la douleur qui le voilait, et écouta silencieusement la meneuse faire son éloge, avec une légère surprise, ne se souvenant pas que l'autre la porta particulièrement dans son cœur. Mais sans nul doute, les choses avaient changé. Et ce faisant, elle annonçait à demi-mot à tous les chats présents qu'ils n'étaient pas les responsables de cet enlèvement. Sans pourtant avoir de véritables preuves... Et elle lui en était bien reconnaissante.
La chatte noire fit une pause et la chef de l'Ombre se tendit. Ces compliments n'étaient donc que le miel avant le bâton... Restait encore à savoir à quel point le bâton serait douloureux...

D'abord, elle affirma son autorité, rappela qu'elle n'était plus cette guerrière de l'Ombre; puis les rassura, assurant qu'elle ne les attaquerait pas. Mais que, cependant, ils ne resteraient que si elle n'y voyait pas d'inconvénients. La meneuse se raidit, entendant bien les menaces adverses, et attendit le verdict final... qui détendit ses épaules. Volcan les autorisait à rester, au moins pour quelque temps. Pourtant, ce n'était pas assez pour se détendre et se laisser aller au soulagement. Tous ces chats n'étaient pas un seul clan, et le deuxième de leurs chefs semblait s'apprêter à également donner son avis. Et s'il divergeait, ils ne pourraient rester ici...

Le félin fut bref, bien plus que sa compagne. Il jeta un regard au Clan de l'Ombre, comme songeur, puis releva les yeux pour les plonger dans ceux de la meneuse bicolore qui attendait, patiente, le choix que l'autre ferait.

— Je n’y vois pas d’inconvénients non plus. Mais il faudra éclaircir toute cette histoire, si aucun d’entre nous n’est coupable.

Maintenant, ils pouvaient s'estimer heureux. Derrière elles, Etoile de la Mélopée entendait les chats de son clan, guerriers, chatons, apprentis et reines pousser des miaulements soulagés. Ils avaient trouvé un endroit où rester, au moins jusqu'à ce qu'ils retournent chez eux. Ce n'était pourtant pas gagné, au vu de l'attitude hostile que ces chats de "Troupe" arboraient à l'Assemblée. Mais ils avaient réussi à trouver un accord, et un endroit où se reposer. La chatte bicolore s'inclina légèrement face aux deux chefs adverses, laissant passer toute sa reconnaissance dans son regard. Si elle avait été simple guerrière, sans doute les aurait-elle remercié de vive voix. Cependant, en tant que chef, elle ne pouvait pas se permettre d'être si peu fière, ni si misérable par rapport à eux.
Malgré la faiblesse actuelle de son Clan, elle ne pouvait pas ramper aux pattes des autres. Ils ne pouvaient pas paraître plus impuissants encore. C'était là toute la complexité du travail de chef. Maîtriser son impétuosité sans paraître trop gentillet, surtout en présence d'autres clans. Et il semblait qu'elle ne s'en était pas trop mal tiré cette fois. Ils avaient retrouvé un endroit où se reposer, et reprendre des forces. Et il le fallait, car les choses n'allaient pas se terminer ainsi. L'air froid de la saison des neiges les glaçait jusqu'aux os, comme pour leur rappeler que la bataille ne faisait que commencer...

HRP:

Permission de ce forum: