Why I'm feel so bad...? [PV Orenji]

Why I feel so bad...?

Allongé dans mon petit nid de mousse, recroquevillé sur moi même, l'abri sommaire que j'avais mis en place ne me protégeais pas du tout du vent sauvage et féroce qui soufflait sur le camp. En effet, voila quelques temps que je me refusais a dormir dans l'antre des guerriers. La simple odeur de tout ces chats réunis me donnait envie de vomir et leur respiration profonde sonnait a mes oreilles comme le souffle du diable. Alors je m'étais dressé un nid de mousse un peu a l'écart du camp, caché dans la barrière de joncs et de ronces. Ici au moins personne ne venais m'embêter. Alors certe je subissais pleinement la colère des éléments, mais je préférais de loin la morsure du froid a la chaleur étouffante et empoissonné de cet espèce de tanière infernale.

Mais ce qui devais arriver arriva. A force de dormir dehors, la maladie c'était lentement emparée de moi. Oh rien de grave...du moins je suppose. Le plus gênant c'est que cette garce me pompais toutes mes forces et j'avais de plus en plus de mal a effectuer mes voyages vers ma planque de champignon. De plus, quand bien même j'y arrivais, la puissance des trips était telle qu'elle me paralysais. Littéralement. Pour commencer les effets se manifestaient beaucoup plus vite que d'habitude. En 30 minutes pour 2g non dilué. Ce n'était pas normal car habituellement je mettais bien 1H ou 2 a ressentir les effets. Et puis c'était tellement...violent ! Une véritable gifle. Pourtant ce n'es pas comme si j'étais un petit nouveau a sa première prise. Et je ne vous parle même pas des hallucinations. Affreuses. Elles qui d'habitude étaient douce et marrantes avaient maintenant l'air démoniaque. La bave aux lèvres, je me retrouvais souvent au sol en train de convulser luttant contre des choses que j'étais le seul a voir. Quand aux effets secondaires...et bien je ne pouvais simplement plus rien faire. Et le pire c'est que je me sentais incapable d'arrêter le temps de me soigner. Pas faute d'avoir essayer. Mais bon l'addiction on ne peux pas faire grand chose contre. Ou du moins je n'ai pas asser de motivation pour cela.
Aller voir le guérisseur ? Eurk, non merci ! Pour qu'il me fasse avaler ses herbes immondes avec un air dégoulinant de pitié affiché sur le visage, je préférais encore crever.

Et pourtant que je le veuille ou non ce petit rhume devenait de plus en plus encombrant. J'avais tout le temps froid, mon nez coulait, ma gorge me brûlait, je toussais gras a en fendre l'âme et la dernière fois j'avais même craché du sang. Rajoutez a cela un mal de tête affreux, une fatigue permanente et des douleurs aux oreilles et vous aurez mon état actuel. Mais ce n'es pas comme si je prenais vraiment soins de moi. En sous nutrition, j'étais encore plus maigre que d'habitude du au manque de proie que la saison froide nous avais apporté. Je préférais laisser les autres manger. Eux au moins avaient une raison de vivre, des gens qui les aimais, une famille, un rôle a jouer dans le clan. Moi...je voulait simplement mourir. Mais mon instinct de survie m'en empêchais. Il m'arrivait d'avoir d'énormes crises ou je me mettait a piller la pile de nourriture, dévorant tout ce qui me tombait sous la patte. La famine nous pousse parfois a des actes inexplicable.

Mais aujourd'hui est un jour nouveau.
Doucement, j'ouvris les yeux et fu immédiatement pris d'une quinte de toux. Plantant mes griffes dans le sol sous l'effet de la douleur, mon mal de crane se réveilla et je constata avec désespoir que j'étais loin d'être guéri. J'avais peu dormi, a peine asser pour me remettre de mon trip datant de la nuit dernière. Mais je ne pouvais pas rester ici toute la journée. Le soleil était déjà haut dans le ciel et le camp grouillais d'activité. Je ne pu retenir un rictus de dégoût a les regarder s'agiter dans tout les sens. Et tout ça pour quoi ? Pour finir par mourir dans une vieille tanière sans aucune reconnaissance pour le travail d'une vie. Pathétique. Et tout ces idiots qui espérais devenir chef. Pfff, parce qu'ils n'étaient pas asser stupide comme ça ? Il fallait en plus qu'ils deviennent de petits rois sûr de leur autorité, se permettant de décider a la place des autres, hautain et crâneur ? Décidément je ne comprendrais jamais ce qui les motives.

Me levant avec difficulté, je chancela un instant, tremblant de tout mes membres. Dieu que j'avais froid...mais qu'ai je fais pour mériter ça ? Pas la peine de se poser la question. J'ai ce que je mérite. Et encore, c'est peu cher payé.

La queue trainant au sol, le regard cloué au sol, je me dirigeas lentement vers le tas de gibier. Tient, il était bien plus garnis que d'habitude. Tant mieux. Afin de me faire savoir sa manière de penser, mon ventre se mis a gargouiller. Mais cette faim qui me tordais les boyaux me fesais du bien. Elle me donnait l'impression d'être mort de l'intérieur, de lentement me faire grignoter par les ténèbres. Lorgnant une petite souris, la bave me vint aux lèvres. Un tout petit bout...
Mais non ! Il fallait que je tienne ! Secouant la tête, je me détacha de cette vile tentatrice, a nouveaux secoué par la toux. Argh...fichue maladie. Mes poumons me faisaient mal...si mal. Les larmes me montèrent aux yeux. Pitié, que quelqu'un me tue. Faites en sorte que mon calvaire s'arrête je vous en prie. Je ne supporte plus la vie.

Me trainant avec difficulté vers mon nid, je pris la décision de me recoucher. Dans cet état je ne pouvais rien faire, et je n'en avait d'ailleurs pas l'envie. Qu'ils meurent tous, cela m'était égal.

Balayant la clairière du regard, je m'assura que personne ne s'intéressait a moi. Ma cachette devait rester secrète. Je ne voulais pas que cette stupide meneuse me force a réintégrer la tanière des guerriers. Je lui arracherais bien les moustaches a cette Étoile de la Colombe. Elle était encore plus folle que moi, ce qui est a mon humble avis, impossible. Et puis attaquer le clan de l'ombre a trois...quelle honte ! Aucun honneur ! Alors c'est bien beau d'inventer un code du guerrier, mais si même les chefs ne le respecte pas alors c'est encore plus inutile que ce que je pensais. De toute façon moi je n'y crois pas et je ne le respecte pas alors je m'en fiche.

Alors que j'étais bientôt arrivé et que je pensais déjà avec joie a ce sommeil profond qui allait m'envahir, mon regard terne croisa celui d'Aile Orangée.

Cette femelle était réputée pour sa gentillesse et son altruisme. Je savais aussi qu'elle avait des chatons...cela ne m'étonnait pas. Elle était vraiment très jolie bien que plus jeune que moi. Les poils longs, fine et élégante, elle devait faire la fierté de son compagnon. Mais il y'a bien une chose que je déteste plus que tout, c'est la pitié. Et cette femelle en était remplie. Honnêtement je ne la connaissais pas et je n'avais pas spécialement envie de la connaître. Je suis seul depuis longtemps et cela me va parfaitement. Qui plus es je suis persuadée qu'elle serais outrée et choquée de mon comportement. Bof...elle avait du entendre toutes les rumeurs qui circulaient sur moi. Tant mieux, elle ne risquais pas de m'approcher. Personne n'osait m'approcher. Je fesais peur, je dégoutait, je choquais. Et ça me plaisais. Au moins je ne risquais pas de créer des liens avec quelqu'un. Je ne risquais pas de le réveiller a nouveau. Je ne risquais pas de faire souffrir. Je ne risquais plus rien pour personne a part pour moi même.

Mais ce jour la mon regard s'attarda dans le siens. Elle avait vraiment des yeux magnifiques. Tellement profond... Je me sentit attiré. J'avais envie de me blottir dans son pelage et de tout laisser sortir. De pleurer comme je n'avais jamais pleurer, de hurler a m'en déchirer les cordes vocales, de mourir tranquillement dans ses bras. Tsss...me voila sentimental. Quelles pensées stupides...

Mais une convulsion me sortit de ma contemplation et je me remis a tousser. Beaucoup plus fort que les autres fois. Quelques gouttelettes de sang s'épanchèrent sur le sol froid et je faillit vomir. Mais mon estomac n'avait rien a recracher. Haletant, ma respiration était sifflante et je tremblait de tout mes membres. Oh non...et si la belle femelle décidait de venir me voir ? Surtout pas ! J'aurais trop honte. Fermant les yeux, je tenta tant bien que mal de me calmer...