Je suis plus fort que vous, plus beau que vous, je le sais. Pas besoin de le nier, la vérité finit toujours par éclater. [Konoha volant par-dessus les Nuages]

Son corps d’apprenti est puissant. Il est assez grand, pour la moyenne, il en dépasse plusieurs. Pas de doute, il deviendra un fort guerrier plus tard, sous l’entraînement de son mentor. Ses muscles se laissent la place à tour de rôle en roulant sous son manteau. Masquant le peu de son physique de chaton qui lui restait encore. Sur son museau. Ou son duvet de petit est encore présent. De fond et de forme, il ressemble à un chasseur.

Parlons à présent de ses membres. Il est asses haut sur pattes, pour son âge. Et il n’a pas fini de grandir. Ses oreilles sont très grandes et triangulaires. Sa queue est moyenne. Ni trop courte, ni trop longue, pour ne pas toucher le sol. Ses moustaches s’étirent en longueur, et forment une courbe sous l’effet de leur masse. Ses yeux sont assez étranges. Ils ont la forme d’une demi-lune, mais sont arrondis vers le tuyau nasal.

Pour ce qui est de son pelage, il est, de base, blanc. Mais il n’est pas entièrement de cette couleur, non. Sur son dos, il a de nombreuses taches noires. Sa pattes arrière droite est presque entièrement noire, tandis que les trois autres sont seulement parsemées de petites zones irrégulières de poils noirs. La partie gauche de son museau et de ses babines est de la même couleur, ainsi que le haut de sa tête et ses oreilles. Mais il ne faut pas omettre de préciser que ce noir n’est pas noir ébène. Il n’est pas comme la nuit. Non, il est plutôt gris foncé, comme s’il avait été dilué. Gris foncé à un tel point qu’on le croit noir. Gris charbonneux.

Son expression du visage est dure, froide, la plupart du temps. Enfin, souvent. Le reste du temps, il a cet air supérieur, celui qui a le tour de faire frustrer la plupart des membres de sa Troupe. C’est comme si l’on pouvait déjà voir qu’il se croit le meilleur, juste avec son regard, son expression. Sa façon de se tenir, aussi, qui est très prétentieuse.

Finalement, ses yeux. On peut les comparer à un caramel brûlé avec une touche de crème café. Ou alors une écorce d’arbre avec une touche de terre claire. Ou bien de l’argile modelée en pleine phase de séchage. Ou encore de l’eau brunie par les déchets marins.

   

Orgueilleux ~ vantard ~ malicieux ~ égocentrique ~ malin ~ ricaneur ~ insouciant ~ perceptible (avec la meneuse) ~ colérique ~ perspicace ~ impatient ~ dans les nuages *jeu de mots* ~ énergique ~ déterminé ~ sadique quelque fois ~ égoïste ~ subtile ~ irresponsable ~ trompeur ~ intelligent ~ désordonné ~ blagueur de mauvais goût ~ prétentieux ~ curieux ~ jaloux ~ compétitif ~ polyvalent ~ charmeur ~ capricieux ~ susceptible ~
   

Il y a un marais. Et une femelle. La chatte est entièrement noire. Et on voit ses yeux jaunes perçants, qui regardent l’horizon dans le noir. Elle souffre. Elle a mal. Elle se retint pour ne pas hurler de douleur. Elle sent qu’on pousse dans son ventre. Il y a des mouvements. Ça bouge. Elle se tord et se couche par terre en haletant. Elle a peur, mais elle est seule. Personne ne peut l’aider. Et tant mieux. Elle ne voulait pas d’aide. Elle ne voulait pas que l’on sache. Pour elle, qui allait bientôt accoucher. Ce n’était pas voulu. Elle ne pouvait pas penser à ce chaton qu’elle allait avoir sans ressentir une once d’émotions négatives. Elle tremble, alors qu’elle essaie de se reprendre. Elle doit se calmer. Elle doit. Elle était seule, elle devait faire avec. Alors elle fera avec. Elle fait avec. Elle ferme les yeux, puis les ouvre. Elle fatigue. Elle sait comment faire, ce n’est pas son premier chaton. Mais elle a peur. Pas tant de comment ça va se passer, mais plutôt de l’après. Ce qu’on ne peut pas prévenir, ce qu’on ne peut prévoir. Trois paquets tombent, après un moment d’effort. Elle commence à leur faire leur toilette, car elle y est obligée, à vrai dire. Mais deux semblent faibles. Trop faibles. Trop pour survivre. Un seul semble en forme, son poitrail se gonfle et s'affaisse normalement. Elle se lève et prend donc le dernier dans sa gueule, avant de se tourner, prête à retourner d'où elle vient. Le trajet est pénible, mais elle tient bon. C’est une gagnante. Elle rentre au camp, et elle se dirige vers la tanière des familles, où les mères se reposent. Une ouvre un oeil, et voit la femelle qui lui fait face, avec le petit chaton qui arrête pas de gémir entre les crocs.

" J’ai trouvé ce chaton près de marais, Kia. Il sent la Troupe Inondée, donc ce doit être une mère qui l’a laissé là. Peu importe, il est ici, maintenant. Tu veux bien t’en occuper ? Il se nomme Konoha.

- Bien entendu, tu peux compter sur moi. Quel est le reste de son nom ? "

La femelle réfléchit quelque temps, puis, répondit.

" Konoha volant par-dessus les Nuages. ”


Dehors, il y a de l’agitation. Les chats bougent dans tous les sens. Les chatons de la tanière des familles sont tous réveillés, et particulièrement Konoha, qui ne tient plus en place. Il veut voir ce qui se passe dehors, alors il essaye de passer par-dessus sa soeur qui ronchonne. Oh, chouette, un baptême ! Le chaton se démène à passer la sorte de mur que formait Kiobe en ne bougeant pas, alors qu’elle discute avec d’autres, et qu’il n’y a plus de place pour aller voir dehors.

" Mais ! Konoha, arrêtes de me bousculer !

- Bah je suis plus grand que toi d’abord, et je veux voir le baptême ! ”

Le chaton finit par réussir de peine et misère, et regarde, avec deux yeux admiratifs, la meneuse de la Troupe. Il la trouve très grande, il l’admire, lui qui est encore qu’un chaton. Et il est jaloux des chatons qui eux, peuvent devenir novices. Il ne considère pas que c’est juste, lui aussi, il est un chaton, et il ne devenait pas novice aujourd’hui ! Un peu contrarié, il décide de sortir du camp, sans que personne ne le voit. Dehors, tout es si beau. Merveilleux. Et il apprécie la liberté qui emplit son corps, son coeur, son âme. Personne pour lui crier après. Personne pour l’empêcher de faire quoi que ce soit. Personne. Sauf lui. Il regarde autour de lui, il y a plein d’eau. Il ronronne. Mais c’est magnifique ! Il court un peu dans les environs, et il décide de rentrer. Sinon, on allait le chercher. Il ne voulait pas se sentir obligé de quoi que se soit, alors il rentre de lui-même.


C’est la nuit, mais Konoha ne dort pas. Le petit chaton dans la lune rêve éveillé. Il rêve du dehors, de ce que les autres, les plus grands que lui, l’empêchent d’aller voir. Alors il est triste. Depuis sa petite sortie, c’est comme si tout semblait tellement moins attrayant. La vie, en général, est moins attirante. Il n’a pas envie de jouer, enfermé. Sa soeur, elle, ça n’a pas l’air de lui dérange de pas pouvoir sortir explorer. Mais lui, oui. Il soupire. C’est long. C’est ennuyant. Il a 3 lunes. Mais c’est tellement long, il n’en croit pas ses yeux. Ou son cerveau plutôt. Peu importe. Tout le monde sait qu’il est impatient de base. C’est dans sa nature. Mais sa petite promenade d’extérieur n’avait que renforcé ce trait, l’empêchant d’être un minimum patient. Il voulait tout, tout de suite. Et en plus d’être impatient, on dit du petit qu’il est maintenant capricieux. Un très beau mélange. Au fond, ce qu’il se démène à expliquer à sa mère, c’est seulement qu’il veut pouvoir sortir et admirer le paysage. Mais la mère est trop protectrice. Jamais elle ne le laisserait sortir à son âge, et encore moins seul. Alors Konoha s’impatiente, dans la tanière. Et il rêve du jour où il pourra enfin aller dehors, seul. Sans personne. Soupir. C’est dur, d’être un chaton, se dit-il.


“ 1, 2, … GO !

- HEY TU AS TRICHÉ !

- MÊME PAS VRAI !

- SI, T’ES PARTI AVANT MOI !

- N’importe quoi… ”

Avec sa soeur, c’est toujours ainsi. Les deux étant compétitifs à fond, ils font de chaque jeux un concours, et aucun n’accepte de perdre. Même après quatre longues lunes, la relation entre les deux n’a pas changé. Ils s’aiment, ils sont frère et soeur après tout, et là n’est pas le problème. Mais leurs caractères se ressemblent trop. Tous les deux compétitif jusqu’au bout. Aucun n’accepte de donner la victoire à l’autre. Kia les regarde sévèrement, comme pour les chicaner, mais jamais elle se radoucie. Elle sait que cela ne part pas d’une mauvaise intention. Alors elle se contente de leur donner une petite tape sur les oreilles en rigolant, et les deux sautent sur elle joyeusement. Au fond, même si on est emprisonné là, il n’y a pas que du mauvais, se dit le chaton rêveur. Les petits lâchent leur mère après un temps de jeu, puis le chaton blanc et noir regarde sa soeur. Soudain, il a une idée. Une très bonne idée. Et il sait qu’elle va accepter. Parce que Kiobe était aussi curieuse que lui, sinon plus. Ils allaient explorer les environs, et faire comme s’ils faisaient une chasse au trésor. Il transmet l’idée, et elle dit oui avec joie. Ça va être génial !

Leurs petites queues en l’air, et les museaux sentant le sol, les deux petits s’élancent, sans trop regarder en avant. Ils sont trop concentrés sur ce qu’ils font. Si bien qu’ils finissent par bousculer un chasseur beaucoup plus grand qu’eux. Le choc les fait reculer, alors que le chasseur en question se retourne, les intimant de faire plus attention la prochaine fois. Sa soeur se penche et s’excuse, mais Konoha, lui, ne le fait point. Le chasseur est arrogant envers eux, et ça, il ne l’accepte pas ! Au lieu de s’en aller, il se relève, et le regarde fièrement, le regard pétillant, la tête et la queue bien haute, et aborde le même air arrogant que celui en face d’eux.

“ Non. ”

Simple non. Simple réponse. Seulement par esprit de contradiction. Le chaton rigole, il trouve ça drôle. Bien entendu que c’est drôle ! Et si le chasseur était méchant avec eux, il le dirait à leur maman. Donc il ne pouvait rien faire ! Konoha sourit, avant de lui tourner le dos. Sans le savoir, il vient de se faire un ennemi. Un rival.