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Vlinder ~

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 Lun 25 Avr 2016 - 10:12
Vlinder





Préface

Gyps est un grand mâle au pelage sable. Ses parents se sont faits assassiner par des Escogriffes alors qu’ils étaient jeune, son frère Elvan et lui. Depuis, leur haine n’a cessé d’augmenter. Gyps a alors envoyé son frère, sans remords, espionner les Escogriffes pour les détruire de l’intérieur. Un dangereux métier, lorsqu’on sait à quel point les Escogriffes sont cruels. Elvan devait rentrer dans son personnage. Il devait être comme eux, pour ne pas attirer l’attention. Il devait devenir un Escogriffe.
Gyps et Elvan se revoient de temps en temps. Ils grandissent. Ils se rendent compte à quel point l’idée de détruire les Escogriffes ainsi est difficile. C’est un manipulateur. Gyps est loin d’être gentil. De plus en plus, il s’approche des territoires des Escogriffes. De plus en plus, il tente de percer leurs mystères. Il est si loin de son frère. Gyps aime tuer, à petit feu. Pousser à bout. Il trouve ça amusant. Vu de l’extérieur, on peut se dire qu’il faut se méfier. On peut se dire que ce félin est sans coeur. Mais même s’il se veut loin de tout, personne n’est à l’abri de l’amour. Pire meurtrier que lui. Pire meurtrier que les Escogriffes. L’amour surveille, telle la mort qui plane. Prêt à frapper.
Elle s’appelle Willow. Elle est belle. Gyps aussi, est beau. Il est musclé et puissant. Il a toujours obtenu tout ce qu’il voulait et cette fois encore, il l’a eue. Cette femelle noire. Peut-être qu’elle l’aimait. Ou alors, elle jouait avec lui comme il a joué avec d’autres femelles avant. C’est différent cette fois pourtant. Car cette fois, il aime. Pourtant il ne voulait pas que ça tourne comme ça. Un jour, elle arrive pour un rendez-vous qu’ils se sont fixés.
— Je suis enceinte.


0 lune

Vlinder ne se rappellera pas de ces quelques instants qui ont marqué le début de sa vie. Jamais elle ne se rappellera qu'elle a senti quelque chose bouger, d'abord. Puis elle a senti son frère partir. Peut-être qu'elle s'est demandé pour aller où. Peut-être qu'elle a eu peur. Mais ce ne sont que des suppositions. Après tout, elle n'était pas tout à fait formée. Elle ne savait pas encore ressentir des émotions. Elle ne s'est sûrement rien demandée et après que son deuxième frère ait disparu à son tour, elle a été aspirée elle aussi.
On peut se demander ce qu'on ressent à cet instant. Est-ce qu'elle a pu ressentir les remous ? S'est-elle sentie broyée entre deux étaux ? Peu importe. Car peu de temps après ce qu'elle aurait pu ressentir, après les longs efforts de sa mère, un petit paquet, un troisième et dernier, est tombé sur le sol. Après trois longues lunes de formation, trois chatons ont vu le jour. Le paquet s’est brisé, et la mère a peut-être mangé le placenta pour se donner des forces et parce que les femelles mangent toujours le placenta.
Elle n’avait pas de couleur définie. Elle était trempée, et ses poils étaient clairs. C’est tout ce qu’on pouvait dire d’elle. Elle s'est mise avec ses frères près du giron de sa mère et, comme tout chaton, elle a commencé à téter. Leur mère les a sans doute nettoyés. Elle s'est sans doute endormie tandis que les trois petits continuaient de téter avidement avant de s'endormir à leur tour.
Dès le lendemain, les chatons avaient plus de force. Vlinder, elle s'est fait nommer. Elle était plus présentable, sèche, et elle pouvait maintenant miauler. Trois chatons à s'occuper. Vlinder est la seule femelle de la portée. Pourtant elle semblait déjà forte et sûre d'elle. Elle prenait le lait de sa mère, et grossirait à vue d'oeil.
D'ailleurs, quelques jours plus tard à peine, la voilà qui ouvre les yeux. Comme ses frères. Elle est la deuxième à ouvrir les yeux. Ils sont bleus foncés. On peut se demander si elle gardera cette couleur, ou s'ils vireront au vert. Son pelage est très clair, avec quelques jolis reflets colorés au soleil. Car elle est née pendant la saison des feuilles nouvelles, que nous appellerons le printemps, et que le soleil est présent.
Puis elle a fait ses premiers pas. Elle tremblait un peu au début, n'était pas très sûre d'elle. Puis elle prit de l'assurance dans ses gestes, et elle marchait. Son pelage était ébouriffé. Sur son museau, on pouvait voir des traces, plus foncées. On devine que cela s'accentuera pour devenir presque noir. Précédée de son frère, elle est sortie à la lumière, pour la première fois. Elle ne se rappellera pas de ça non plus, car elle était trop jeune. Et pourtant cela restera inscrit au plus profond d'elle.
— Zamas, couinait-elle.
— Oh, regarde ! répondait-il.
Elle suivait ses deux frères dans la nature. Leur mère n'était pas loin. Elle restait près des chatons, qui n'avaient que quelques jours. L'herbe chatouillait le ventre de la petite. Elle s'assit tandis que les frères exploraient un peu, chacun de leur côté. Et elle le vit. Un papillon aux ailes d'or. C'est sans aucun doute de là que tout a commencé. Elle l'a fixé. Il volait. Vlinder ne savait rien des papillons, et encore moins de la vie et de la mort. Mais il est tombé, juste devant elle. Et jamais il ne s'est relevé.
Ce n'est pas un choc. Mais elle est intelligente, la petite. Et elle a compris qu'il était mort. Elle n'a pas eu peur de la mort qui peut couper une vie comme ça. Au contraire elle s'est rendue compte qu'elle pouvait tuer, ôter la vie. Elle s'est approché du papillon et elle l'a ramassé. Sa mère n'a rien vu. Oyaris, le mâle noir non plus. Le seul qui regardait à cet instant était Zamas, le chaton au pelage beige, un peu comme elle. Il n'a rien dit et ne dira jamais rien.
Les jours passèrent lentement. Zamas et elle restèrent plus proches qu'avec Oyaris. Zamas fixait les étoiles en silence, le soir. Peu à peu, tout devait changer. Leur misérable vie ne pouvait que remonter. Ils jouaient. Du moins ils donnaient l'impression qu'ils jouaient. Mais bien sûr il n'en était rien. Pour eux, tout était réel. Il n'y avait pas de limite, pas de frontière entre la fin du monde et les papillons, et cette réalité de tous les jours. Ainsi, leur première lune s'acheva. Ils n'étaient encore que des chatons.


1 lune

Zamas ne dormait pas. Vlinder avait l'impression qu'il ne dormait jamais. Chaque fois qu'elle se réveillait il était là, assis, à fixer les étoiles. Et elle découvrit une nuit, que les papillons pouvaient aussi être nocturnes.


NOM DE GUERRIER

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NOM D'ANCIEN

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