Clouds are like mist. [ft. Ma Reine]

J'essayais de voir mes ravisseurs. Je ne les avais jamais rencontré. Donc, ils ne pouvaient pas avoir quelque chose contre moi. Puisque je ne leur avais rien fait, pour une fois. Je regardais autour de moi. Il y avait un chat gris, en face, qui gardait l’entrée. Je me levai de ma position, mon petit lit installé à la va-vite. Rien de bien confortable. Ça m’agaçait fortement. D’où on m'avait installé dans cet endroit ? Je méritais le meilleur. J'étais insulté d'un tel manque de respect envers moi. Je m'avançai vers le gardien, ou la gardienne, peu importe. Enfin, je crois que c'est une femelle. Mais ça ne m'importe pas. Si elle croit que je vais lui faire un traitement de faveur parce c'est une femelle, elle se trompe. Je me dresse fièrement en attirant son attention. Je regardai derrière moi. Près de mon nid, il y avait une autre installation. Une femelle de l'autre Troupe. Mon esprit de galanterie s'éveilla. Tant qu’à exiger des conditions pour moi, j'allais exiger la même pour l'autre. Je fis un petit bruit. Un petit “hum hum”, pour qu'elle me donne de l'attention. Voilà, ça y est. Je n'avais pas peur d'elle. Ce n'était pas parce qu'elle, ou un autre, m'avait enfermé, que j'allais m’abaisser à être un chat dominé. Ça serait me prendre pour un imbécile de croire que j'allais agir de la sorte. Je n’étais pas un imbécile. J’étais un chat puissant et très fort. Elle se tourne, et je relève la tête fièrement.

“Je veux plus de mousse. Mon lit n’est pas confortable. Et apportez-en pour la demoiselle à mes côtés, tant qu’à y être. Ah, et puisque vous n’avez rien à faire visiblement, j’ai faim. Deux pièces de viande suffiront.”

Je lui tourne le dos, et je regarde l’autre femelle. J’espérais qu’elle soit reconnaissante quand même, je n’allais pas faire ça pour rien ! La gardienne semble offusquée d’un tel manque d’un respect à son égard, mais j’en ai rien à faire. Je me recouche, et j’attends, sans porter attention à l’autre. Après, je ne la connaissais pas, et elle était de la Troupe ennemie. La Troupe Embrumée. Bon, d’accord, ce n’était pas ça qui m’arrêtait, il était vrai. Je ferme les yeux légèrement, en attendant la revenue de l’autre. Il fallait dire que j’étais très mécontent d’être ici. Je ne pouvais même pas regarder les nuages. Le ciel. Les étoiles. Je bouillonne de rage de l’intérieur. Ils m’ont pris ma liberté. Celle que j’aime tant. Celle que je déteste qu’on me vole. Je vais la ravoir. Je vais pas rester ici toute ma vie. Oh que non ! La femelle grise est revenue. Je me lève, le sourire aux lèvres, et je viens chercher ce que j’ai commandé. De la mousse et deux pièces de gibier. Parfait. Je ne remercie pas l’autre. Comme si j’allais la remercier de me tenir enfermé dans cette grotte qui sent le moisi. Je retourne vers ma voisine, et je lui tend ce qui aidera à bourrer son lit, et une proie, pour qu’elle mange. Je m’assis à ses côtés, je m’installe, et je mange à mon tour ma proie sans parler.