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Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumQui es-tu ? (feat Maléfice)
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Mar 2 Aoû 2016 - 19:59
Qui es-tu ?
Esprit du Tigre fouetta l'air de la queue, et inspira un bon coup. Assis au-dessus d'une colline, il balaya la lande de ses yeux ambrés. Un arbre était couché sur le côté, battu par la tempête de quelques lunes, qui avait fais ravages. Ses branches étaient tendues vers le ciel, telles des mains implorantes. C'était un macabre spectacle, mais Esprit du Tigre aimait ça. Cela l'apaisait, de regarder les choses silencieuses, mortes. Le guerrier agita les oreilles, suivant du regard une feuille qui volait au gré du vent. Une scène défila alors devant ses yeux.
Il était apprenti, a l'époque, un simple apprenti innocent. Sa mère venait d'être retrouvée morte, et il ne se doutait de rien. Non, Nuage du Tigre jouait innocemment, seul, avec des feuilles qui volaient en tourbillons. L'automne était bien là. Et puis les guerriers étaient arrivés au camp, transportant sur leurs épaules un corps. L'apprenti c'était précipité, n'y croyant pas ses yeux, devant le cadavre. Il avait observé chaque détails de son corps, couvert de sang. Puis une feuille morte avait volé jusqu'à eux, et s'était déposée sur sa mère.
Le guerrier secoua la tête pour chasser ce mauvais souvenir, et leva le museau. Une petite balade dans la lande lui ferait du bien, certainement. Il dévala la pente de la colline tel une flèche et continua sa lancée a tout vitesse. Les herbes lui fouettaient les pattes, et le vent lui piquait les yeux. Esprit du Tigre était heureux, ici. Soudain, il s'arrêta brusquement, et faillit perdre l'équilibre. Une odeur inconnue s'insinuait dans son nez. Il retroussa les babines, dévoilant des crocs luisants, un grondement sourd sortit de sa gorge.
"Qui es-tu..." murmura il pour lui même.
A en juger l'odeur, c'était un félin, un solitaire sans doute... il ne portait la trace d'aucun clan. Ce chat allait mordre la poussière pour être allé sur son territoire.
Codage by Kayl pour Tigrou only
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Ven 19 Aoû 2016 - 12:29
Qu’est-ce que j’avais fait, qu’est-ce que j’avais dit, qu’est-ce que… Je m’en voulais tellement. Pourquoi donc avais-je réagi comme ça ? Tout était de ma faute, comme toujours. Mais cette fois, c’était trop. J’avais vraiment tout gâché, comme le débile que je suis. C’était un peu sa faute aussi, c’était elle qui m’avait remplacé. Mais c’était moi qui avait tout détruit, comme toujours. C’était moi l’erreur. J’étais le banni, c’était moi qui devait partir. Je devais bien me rendre à l’évidence, elle m’oubliait peu à peu, elle faisait sa vie sans moi. Je perdais de l’importance jour après jour, et le mieux était sans doute que je parte. Que je l’oublie aussi, même si c’était certainement impossible. Mais je ne pouvais m’y résigner. Je l’aimais trop pour partir. Je voulais rester ici, me savoir toujours à une relative proximité d’elle. Même si ça ne servait à rien d’autre qu’à me lacérer le cœur à coups de griffes invisibles. C’était comme une addiction. Ça me détruisait à petit feu et pourtant, je n’arrivais pas à m’en détacher.
J’errais en ressassant ces remords, la tête pleine d’auto-reproches. Pour ne pas changer. Je n’avais pas dormi. J’allais mal, même si j’aurais toujours donné un « oui ça va » si on m’avait posé la question. Comme d’habitude. Jamais je n’avais répondu le contraire, et pourtant, j’allais si souvent mal en réalité… C’était si facile, un oui factice. Les sourires factices me venaient aussi plus facilement. Je prenais l’habitude, et les larmes ne coulaient plus que seul. Il n’y avait que la couleur de ma voix qui changeait encore. Je n’avais pu m’empêcher de mépriser son « amie » dès le premier regard. Et je savais qu’elle l’avait senti. J’avais tout gâché. Comment savoir à quel point elle m’en voulait désormais ? N’avais-je pas tout simplement diminué encore plus le semblant d’affection qu’elle me portait ? Avais-je réduit mes chances de la revoir à néant ? J’espérais que non, et pourtant le vent me soufflait que si. Et il me semblait que sa réponse était la plus logique, malheureusement.
Je savais que je n’aurais pas dû me trouver sur « leur » territoire. Je ne pouvais pas m’en empêcher non plus. Mes pattes y marchaient sans que j’y fasse attention, empruntant des chemins que je n’étais plus censé fouler depuis longtemps. Je ne pensais pas y trouver quelqu’un. Je ne pensais tout simplement pas à ce genre de choses. Mon esprit n’avait plus la place pour ça. Trop d’autres soucis pour se soucier de ce genre de désagréments. Et puis, si on me voyait, quelle importance ? Au pire, on me chasserait, et puis ce serait tout. Je reviendrais plus tard. Au mieux, on me laisserait continuer mon chemin. Qu’importe. Je me fichais de tout ce qui ne la concernait pas. Cela n’avait aucune espèce d’importance dans mon cœur déchiré. Au fond, cela m’était tellement égal que je ne faisais absolument pas attention ni où j’étais ni qui y était.
C’est ainsi qu’un guerrier me surprit avant que je ne le remarque. Il avait l’air très jeune, et sa tête m’était totalement inconnue. Il ne devait pas être né lorsque j’avais été chassé. Ou alors un minuscule chaton, peut-être. En fait, qu’importe. Le fait était qu’il ne me connaissait pas et qu’il était hostile. Il grogna, et je stoppai ma marche. Mon esprit reprit conscience de ce qui m’entourait, et je le dévisageai. Il murmura quelque chose que je n’entendis pas et je ne bougeai pas. Je ne savais pas quoi dire, alors j’attendais de voir ce que lui dirait. Ou s’il me chasserait aussi sec. J’attendais sans impatience. J’étais débout, immobile et digne. Bien plus digne en apparence que ce que je valais en réalité.
|| HRP: Désolée pour le retard.
J’errais en ressassant ces remords, la tête pleine d’auto-reproches. Pour ne pas changer. Je n’avais pas dormi. J’allais mal, même si j’aurais toujours donné un « oui ça va » si on m’avait posé la question. Comme d’habitude. Jamais je n’avais répondu le contraire, et pourtant, j’allais si souvent mal en réalité… C’était si facile, un oui factice. Les sourires factices me venaient aussi plus facilement. Je prenais l’habitude, et les larmes ne coulaient plus que seul. Il n’y avait que la couleur de ma voix qui changeait encore. Je n’avais pu m’empêcher de mépriser son « amie » dès le premier regard. Et je savais qu’elle l’avait senti. J’avais tout gâché. Comment savoir à quel point elle m’en voulait désormais ? N’avais-je pas tout simplement diminué encore plus le semblant d’affection qu’elle me portait ? Avais-je réduit mes chances de la revoir à néant ? J’espérais que non, et pourtant le vent me soufflait que si. Et il me semblait que sa réponse était la plus logique, malheureusement.
Je savais que je n’aurais pas dû me trouver sur « leur » territoire. Je ne pouvais pas m’en empêcher non plus. Mes pattes y marchaient sans que j’y fasse attention, empruntant des chemins que je n’étais plus censé fouler depuis longtemps. Je ne pensais pas y trouver quelqu’un. Je ne pensais tout simplement pas à ce genre de choses. Mon esprit n’avait plus la place pour ça. Trop d’autres soucis pour se soucier de ce genre de désagréments. Et puis, si on me voyait, quelle importance ? Au pire, on me chasserait, et puis ce serait tout. Je reviendrais plus tard. Au mieux, on me laisserait continuer mon chemin. Qu’importe. Je me fichais de tout ce qui ne la concernait pas. Cela n’avait aucune espèce d’importance dans mon cœur déchiré. Au fond, cela m’était tellement égal que je ne faisais absolument pas attention ni où j’étais ni qui y était.
C’est ainsi qu’un guerrier me surprit avant que je ne le remarque. Il avait l’air très jeune, et sa tête m’était totalement inconnue. Il ne devait pas être né lorsque j’avais été chassé. Ou alors un minuscule chaton, peut-être. En fait, qu’importe. Le fait était qu’il ne me connaissait pas et qu’il était hostile. Il grogna, et je stoppai ma marche. Mon esprit reprit conscience de ce qui m’entourait, et je le dévisageai. Il murmura quelque chose que je n’entendis pas et je ne bougeai pas. Je ne savais pas quoi dire, alors j’attendais de voir ce que lui dirait. Ou s’il me chasserait aussi sec. J’attendais sans impatience. J’étais débout, immobile et digne. Bien plus digne en apparence que ce que je valais en réalité.
|| HRP: Désolée pour le retard.
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Dim 11 Sep 2016 - 12:56
J'archive ~
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