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Dim 26 Fév 2017 - 17:24

||Ce RP se passe après que Gaïa ait fait la connaissance de Bragi (RP qui n'a pas encore été fait)

Une Deuxième Noyade

Dusky & Surpluche

Elle en avait marre. Marre d'être dans cette foutue litière bien douillette. Marre de ne manger que des croquettes. Marre de ne boire que de l'eau déminéralisée. Marre de devoir faire la belle devant ses maîtres. Mais elle avait promis. Elle avait promis qu'elle resterait dans cette maison pour s'occuper du petit de Bragi pendant un certain temps. Après elle pourra partir vivre en forêt. Vivre son rêve, vivre sa vie. Vivre ce pourquoi elle s'entraîne depuis des lunes et des lunes avec Wryska.

Gaïa s'étira avant de sortir de son petit panier doux et confortable qu'elle détestait tellement. Elle voulait vivre à la dure, en forêt. Pas ici, pas là dedans. Elle ne voulait pas de cette vie. Elle n'en voulait plus. Elle en avait marre. Elle descendit les trucs en pierres que ses maîtres appelaient "marches" pour se rendre dans le garde-manger. Elle évita avec soin ses croquettes écœurantes et se dirigea vers la gamelle d'eau sans goût. Elle lapa rapidement le liquide froid, puis se dirigea vers son "entrée". Elle sauta, se prit la protection en plastique dans la gueule et sortit dehors. L'air était frais, la neige encore un peu présente. Elle essayait de résister au printemps qui arrivera bientôt. Bien fait pour elle, pensa-t-elle. Gaïa n'aimait plus la neige depuis qu'elle était tombée dans l'eau glacée. Mais là, la glace était plus solide, alors elle pourra continuer son exploration des terres appartenant aux quatre clans.

Elle galopa, non, elle vola vers la forêt aux arbres immenses qu'elle avait déjà parcourue en long et en large et se dirigea vers la rive où elle était déjà tombée, la dernière fois. L'eau s'était transformée en gros bloc de glace compacte. Tant mieux. Elle approcha de l'eau congelée et y posa une patte pour bien vérifier que la glace supportera son poids. Aucune fissure. Elle releva la tête, vérifiant que personne n'était aux alentours. Aucun mouvement suspect. Elle ouvrit la gueule, comme pour sentir une souris, mais il y avait juste un marquage de territoire. Oui, c'est celui du clan de... de l'éclair ? Ouais, un truc comme ça, pensa-t-elle avant d'avancer son corps sur l'eau à l'état solide. Mais alors qu'elle ne fit que quelques pas, la glace craqua et elle tomba dans l'eau. La température de l'eau coupa le souffle de la jeune chatte et déjà, elle se faisait porter par le courant. Maintenant, elle était sous la glace. Elle allait mourir.
Jamais elle ne pourra remonter.
Elle était tout simplement cuite.
Ou plutôt glacée.
Morte noyée.
C'était ridicule comme mort.

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Lun 27 Fév 2017 - 21:00

Ce matin là, alors que Sultan célébrait son troisième jour dans la forêt, le matou avait décidé de grimper à un arbre pour contempler son royaume. Peut-être était-il un peu prétentieux de sa part de se nommer déjà roi de ce territoire, surtout après les quelques rencontres qu'il avait fait, mais il ne pouvait s'empêcher de penser ainsi. Un mince sourire sur ses babines, son œil brillant d'un curieux éclat, Sultan était de bonne humeur. Il avait passé deux jours assez calamiteux, mais il avait l'impression que tout allait changer. Peut-être était-ce quelque chose dans l'air ? En tous cas, son instinct lui soufflait qu'il avait passé le test. Il avait survécu à ces premières journées et ses premières nuits dans les bois, c'était un signe ! La forêt l'avait accepté en son sein, d'une manière ou d'une autre. Certes, il ne comprenait pas encore clairement tout sur tout, mais il se sentait déjà plus à l'aise, presque chez lui. Il faisait froid, la nourriture était médiocre et le sol était plutôt dur, c'était indéniable. Cependant, ici, il n'y avait pas Keyser ! Cet imbécile, ce sale Sacré de Birmanie, qui lui avait volé sa famille. Au moins ici, il était seul, et cela lui allait très bien.

Après avoir contemplé tout ce qui se trouvait dans la lumière, et avoir décrété que cela lui appartenait, l'ancien chat domestique descendit de sa branche et se dirigea vers la rivière pour étancher sa soif. Par endroit, l'eau était devenue glace tandis qu'à d'autre elle continuait sa route avec agitation. Il trouva un endroit plutôt calme et, d'un coup de patte, il brisa le givre qui l'empêchait de s'abreuver. Il trempa sa langue dans le liquide et frissonna. L'eau était vraiment gelée ! Le solitaire se força à boire quelques gorgées, s'hydrater était très important pour garder belle allure, puis redressa la tête et regarda autour de lui. Il avait cru comprendre que d'autres chats vivaient par ici, dans des sortes de groupes, et n'avait aucune envie de tomber sur eux. Il s'apprêtait donc à déguerpir lorsqu'il repéra une silhouette, non loin de là, qui s'approchait de l'eau. Le matou se tapis au sol et tâcha de passer inaperçu. Il huma l'air, et cru sentir le parfum d'une femelle. Faisait-elle parti de ces groupes de chats ? Il plissa les yeux et la vit plus clairement. Aussitôt, son poil se hérissa et une boule se forma dans sa gorge.

Ce poil beige, cette tâche noire sur le museau, ce long pelage... C'était une Sacrée de Birmanie ! Il n'y avait aucun doute ! Peut-être une croisée, car il y avait peu de chance qu'une pure race vive dans ces bois, mais elle avait de ce sang dans les veines, Sultan en aurait mis sa patte à couper. Il retint sa respiration, sentant une colère absurde et incontrôlée monter en lui. C'était idiot ! Cette chatte n'avait sans doute aucun lien avec Keyser, et pourtant elle lui ressemblait tellement... C'était rageant ! Sultan avait quitté sa maison pour échapper à son ennemi, et voilà qu'il tombait sur son portrait craché ! L'ancien chat domestique tenta de chasser sa mauvaise humeur, et chercha du regard un endroit où s'esquiver sans faire de bruit, lorsqu'un grand fracas le fit se hérisser de nouveau. Il tourna la tête et constata avec stupeur que la femelle était tombée dans l'eau glaciale. Son sang se figea, tandis qu'il se demandait quoi faire. Il ne pouvait pas la laisser se noyer, il n'était pas un monstre ! Agissant sans réfléchir, Sultan couru le long de la berge pour atteindre l'endroit où elle était tombée. Il brisa la glace, et plongea sa tête dans la rivière.

La froideur de l'eau paralysa le jeune mâle durant un instant, mais il tâcha de se ressaisir. Il n'était pas question qu'il meurt d'une manière aussi bête ! Ignorant la douleur, il ouvrit la gueule et attrapa la nuque de la femelle. D'un mouvement brusque, il tira mais fut surpris par son poids. Elle n'était pas bien grosse, mais son poil pesait un blaireau mort. Le matou arqua son dos et tira de nouveau, de toutes ses forces, se maudissant pour avoir agit aussi promptement. Après quelques efforts, il parvint à sortir l'inconnue de la rivière. Reprenant son souffle, frissonnant de tout son corps, le visage entièrement trempé, Sultan persifla :

- On a pas idée de prendre un bain avec ce froid ! Par tous les dieux, mais à quoi pensais-tu donc ?!

Quelle mouche l'avait donc piqué pour qu'il vienne au secours de cette femelle qu'il ne connaissait même pas ? Une Sacrée de Birmanie qui plus est ! Le solitaire s'ébroua, et lança un regard noir à la rescapée, espérant qu'elle avait quelque chose à dire pour sa défense.

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Mar 28 Fév 2017 - 9:42

Une deuxième noyade

Dusky & Surpluche

Alors que tout espoir était perdu, Gaïa se sentit retenue en arrière. Et mince ! Elle était coincée entre des rochers ! Jamais elle ne pourrait possiblement atteindre la surface. Elle n'avait plus aucune chance. Les crocs des rochers s'enfoncèrent dans sa chair. Mais... Attendez... Des rochers n'ont pas de crocs ! Elle n'était pas perdue, finalement !
L'eau lui était moins froide. C'était moins éprouvant d'évoluer dans ce milieux. Même si elle n'avait presque plus d'oxygène, elle ne s'en voudrait pas trop de mourir dans un si beau lieu. Elle savait qu'elle n'en sortirait pas vivante et elle allait peut-être condamner celui qui avait voulu jouer les héros.
Mais elle rencontra bientôt la rive. Elle n'allait pas mourir. Enfin, pour l'instant.

Gaïa se mit à vomir toute l'eau contenue dans ses petits poumons avant de se retourner vers son sauveur. Si elle était debout, et non couchée dans la neige, la chatte blanche et noire aux poils longs aurait eu un mouvement de recul. Le faciès du mâle trempé n'avait pas l'air très chaleureux. On dirait même qu'il voulait l'écorcher vive.
Elle l'observa brièvement. Il n'était pas très musclé et il n'était pas imposant. Il était maigre, mais pas au point de pouvoir compter ses côtes. Son poil mouillé était principalement brun orangé tigré d'un brun plus foncé, tirant vers le noir. Dans ses yeux verts, on pouvait voir sa colère. Et peut-être... du soulagement ? Bah oui, il est vivant après tout, donc c'est logique. Ses oreilles, de taille moyenne, à l’affût du moindre bruit. Sait-il pour les clans ? Sûrement.

Elle avait beau avoir parcouru de long en large la forêt du clan de l'éclair, jamais elle n'avait vu ce chat. Elle sentit son odeur : un mélange de pin et de quelque chose d'indescriptible... Il ne faisait donc pas partie du clan résidant dans la forêt de feuillus. Il était donc soit un solitaire, soit un chat domestique. Un détail la frappa : il était assez maigre.

« On a pas idée de prendre un bain avec ce froid ! Par tous les dieux, mais à quoi pensais-tu donc ?! »

Gaïa grimaça. Même si elle s'était attendue à ce genre de réplique, elle n'aimait pas ça. Elle n'aimait pas se sentiment de devoir se justifier devant un chat qu'elle ne connaissait absolument pas. Elle prit soin d'éluder sa question par une autre question :

« Je ne t'ai jamais vu ici, chat solitaire. Qui es-tu ? »

C'était peut-être une technique pour ne pas répondre, mais elle était aussi très curieuse, alors, elle voulait savoir qui il était et quelles étaient ses intentions.

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Sam 4 Mar 2017 - 10:52

La femelle n'était visiblement pas en très bon état, sa presque noyade avait du l'affaiblir. Il aurait peut-être été aimable de l'aider à se réchauffer, ou lui offrir quelques paroles réconfortantes, mais Sultan n'était pas connu pour sa gentillesse. Il l'avait tiré hors de l'eau, sa contribution s'arrêtait là. Il n'allait pas devenir un enfant de chœur comme ça, tout de même ! Il était déjà plutôt agacé, car il ne voyait aucune reconnaissance dans le regard de la Sacré de Birmanie, ce qui lui déplaisait grandement. Pourquoi avait-il risqué sa propre vie pour elle, déjà ? Il savait bien qu'on ne pouvait se fier à cette race ! Ils étaient tous les mêmes : arrogant et ingrat. Sultan regrettait que ses confrères chat de Bengal ne soient pas plus répandus, mais après tout, c'était la rareté de ce pedigree qui en faisait tout son prestige. S'ils étaient nombreux, et qu'ils courraient les rues, il n'y aurait plus d'honneur à appartenir à cette race, finalement. En détaillant celle qu'il venait de sauver, Sultan se demanda si elle vivait dans la forêt. Elle était plus bien en chair, ce qui détonnait avec les squelettes rachitiques qu'il avait croisé depuis son arrivée dans les bois.

- Je ne t'ai jamais vu ici, chat solitaire. Qui es-tu ?

L'appellation le fit se hérisser. Il ne pouvait cependant pas la contredire, il, était effectivement un solitaire, depuis quelques jours. Sa graisse avait déjà presque toute fondue, il ne mangeait plus à sa faim, et son pelage avait perdu de sa brillance. Heureusement, son sang pur restait intact, et ses toilettes régulières, et récurrente, lui permettait de garder un peu d'honneur. Ce qu'il notait cependant, c'était qu'elle n'avait pas répondu à sa question, et qu'elle lui parlait d'un ton inquisiteur, ce qu'il n'appréciait absolument pas. Le matou plissa les yeux et répliqua, d'un ton sec :

- Hum, pardon, je crois que ce que tu voulais dire c'est : "Merci de m'avoir sauvé, cher inconnu !"

Le solitaire grogna et s'ébroua une seconde fois, pour chasser l'eau de son pelage, et son agacement. Pour le deuxième point, c'était mal parti. Il commençait sérieusement à regretter d'avoir porté secours à cette petite insolente, elle ne le méritait pas. Il ajouta, toujours aussi désagréable :

- Et, pour répondre à ta question, car oui, moi je réponds aux questions qu'on me pose, mon nom est Sultan. J'habite la forêt depuis peu. Et toi, qui es-tu ?

La réponse l'intéressait-il seulement ? Oui, sans doute un petit peu. Il voulait savoir si cette femelle appartenait à ces groupes de chats qui occupaient les bois, ou si elle était seule, comme lui. Sur son odeur, Sultan croyait sentir les effluves familières des Hommes, mais il n'en était pas sûr. Était-elle une chatte domestique ? Si c'était le cas, que faisait-elle ici ?

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Lun 17 Avr 2017 - 11:29

Une deuxième noyade

Dusky & Surpluche

Elle vit le poil du mâle se hérisser quand elle eut fini sa phrase. Elle avait vraiment le don de faire n'importe quoi ou comme cela se passait-il ? Il lui avait sauvé la vie et tout ce qu'elle trouvait à faire, c'était le rabaisser. Qu'est-ce qu'elle était stupide ! Et elle le savait, mais elle n'avait pas pu s'ne empêcher. Ces mots étaient sortis tout seuls de sa gueule pour en former un miaulement rempli de piques méchantes. Non, elle était juste conne. Voilà, c'était le mot qui la définissait le mieux.
« Hum, pardon, je crois que ce que tu voulais dire c'est : "Merci de m'avoir sauvé, cher inconnu !" »
Mais pour qui il se prenait, celui-là ? Pour le roi du monde ou quoi ? Gaïa était sûre que s'il était à sa place, il aurait fait pareil. Mais tout en elle bouillonnait de rage et de colère. Ses oreilles se rabattirent en arrière et ses griffes la brûlaient, comme si elles rêvaient de sortir pour lui entailler son joli petit museau. Mais non, stop. Elle devait se calmer. Rooh et puis, zut ! Depuis quand il avait le droit de dire une chose pareille ? C'était bien de lui faire remarqué qu'elle lui avait manqué de respect mais on ne le faisait pas de cette manière ! Elle n'aurait pas dû sortir de sa litière, en fait.
« Et, pour répondre à ta question, car oui, moi je réponds aux questions qu'on me pose, mon nom est Sultan. J'habite la forêt depuis peu. Et toi, qui es-tu ? »
Dès qu'il eut dit sa première phrase, Gaïa eut la terrible envie de lui sauter à la gorge pour lui faire enlever ce petit sourire dans son miaulement, mais elle préféra écouter la suite. Sultan ? C'est étrange, comme nom. Elle avait envie de le lui faire remarquer mais elle avait déjà assez causé de tors comme ça. Elle allait se montrer un minimum aimable puis repartir tranquillement chez elle et s'éloigner de ce matou égocentrique. Ouais, elle avait envie de lui trouver pleins de défauts, mais elle ne trouva que celui-là pour le moment.
« Gaïa. Appelle-moi Gaïa. »
Elle baissa la tête avant de repenser à toute la scène. Il lui avait sauvé la vie et elle, elle était juste méchante. Elle ne voulait pas qu'on la voit en position de faiblesse comme il venait de le faire et elle avait juste pété un câble.
Elle inspira une bonne bouffée d'air. Elle ne se sentait plus très bien depuis qu'elle avait tout recraché sur l'herbe. Mais elle releva la tête pour le regarder dans les yeux avant de miauler :
« Merci, Sultan. »
Elle avait du mal à dire ces mots. Elle avait une putain de fierté et visiblement, lui aussi. Mais il avait blessé la sienne en la sauvant. Et elle n'aimait pas se sentir impuissante, alors elle avait été obligée de l'insulter. C'était vraiment ridicule. Sa logique, je veux dire.

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