Griffe d'Hiver

Terminé le lait et les câlins, se soir, je dors dans la tanière des apprentis. Bon les câlins me manqueront un peu. Je me sent seul sans mon frère et ma sœur. Au moins je ne suis pas seul Nuage d'Argent est là. Je sors le poil gonflé par le froid et je me précipite vers mon mentor. Ce matin c'est visite du territoire...il est si GRAND !!! De retour au camp je vais à la chasse... à la chasse aux tiques. Je suis déçu mais bon les anciens ont besoin de moi. Dès que j'entre je trébuche et m'étale de tout mon long sur une veille chatta qui relève la tête exaspérée et marmonne :
<< -Rah les chatons, tous aussi maladroits.>>
Un autre chat dont le museau blanc trahi son vieil âge s’assoit les pattes raides et me rassure :
<<- Ne t'inquiète pas elle ne sait que râler, viens, ajoute-t-il, j'ai une tique derrière l'oreille et sur la cuisse.>> Voila ma super entrée chez les anciens  

Je me dandinais sur pattes. De petits nuages se formaient devant moi. Le soleil qui était haut dans le ciel indiquait qu'il était à peu près midi. J'attends les autres pour une patrouille frontalière (Cristal de Nuit et ... Plume d'Argent). Les voilà ! En ce moment les Clans sont sur les nerfs donc Cristal de Nuit mène la 3ème patrouille depuis l'aube. L'herbe gelée me glaçait les coussinets, et la température glacial me picotait le museau et les yeux. Arrivé à proximité de la frontière du Clan de la Rivière une odeur forte empli mes narines. L'odeur du Clan de la Rivière tout près. En remuant les moustaches, je prévins les autres qui hume l'air et en hérissant l'échine je me dirige vers la source de l'odeur. Un bruit de cavalcade se dirige droit sur nous et deux apprentis du Clan de la Rivière passent en trombe poursuivant un mulot effrayés. Ils étaient maigre et faisaient peine à voir. Leurs fourrure était négligés et leurs os saillaient sur leurs flancs. En nous voyant ils s'arrêtent net et nous regardent terrifiés. Je fais signe au deux chatte de les encercler et leurs dis :
"- Apprentis du Clan de la Rivière, vous venez de franchir la frontière et volez notre gibier."
Un des deux réponde à voix basse angoissé :
"- Nous avons faim et dans la confusion nous avons franchis la frontière s'il vous plait" Il s'interrompit quand son ventre poussa un grondement sourd et continua "Ne dites rien à notre chef ou nous seront punis."
Par pitié, je les ais laissé partir et nous sommes rentrés sans rien dire.

Laissez-moi un peu de temps je suis jeune.