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MID ♦ les lions sont solitaires

Chant des Vipères
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Mocerino
Messages Messages : 6
Chant des Vipères
 Lun 3 Juil 2017 - 21:30
LES LIONS SONT SOLITAIRES


Quel est le point commun entre toutes les sociétés ? Elles interdisent l’inceste, disait Lévi-Strauss. Renoncer à l’inceste, à copuler entre les membres d’une même famille, c’est créer le mariage, c’est créer l’union, et tout ce qui va avec : la dot, les accords territoriaux, les familles, le foyer matrimonial, la consommation du mariage. Selon Vipère, le point commun de chaque société était son hypocrisie et son manque d’honnêteté, et s’il y avait mariages, ce n’était que par une construction sociale qui culpabilisait les célibataires.
Elle s’était fait la réflexion en passant, en rentrant d’une promenade nocturne, devant la pouponnière, où un couple roucoulait doucement face à leur portée. Quelques autres félins ronronnaient en se touchant le nez, amoureux éperdus, sous ses yeux désabusés de célibataire endurcie, pour qui la romance n’était qu’un détail et risquait au contraire de l’éloigner de ses réflexions, qu’elle jugeait, pour le coup, nettement plus enrichissantes que les « encore quelques mamours avant que tu partes ». Bien sûr, elle aimait l’amour, le vrai, elle en était peut-être même profondément amoureuse : celui, tragique, de Roméo et Juliette, et puis celui, juste émouvant, d’Ulysse et Pénélope – quoi qu’elle en voulait parfois un peu à Ulysse d’avoir frétillé avec Circé et Calypso, tandis que sa brave Pénélope l’attendait à Ithaque, tissant puis défaisant jour après jour sa tapisserie, fidèle parmi les fidèles. Elle s’interrogeait souvent sur la nature des amours des guerriers qui l’entouraient. Lesquels étaient heureux sans être mièvres ? Qui était serein, sans jalousie, lorsque l’autre était loin ? Elle voyait les plus beaux amours comme ceux simples, qui restaient intimes, ne s’étalaient pas mais ne se cachaient pas non plus. Elle aimait leur stabilité, mais ne les enviait guère : il lui semblait qu’il n’y aurait jamais de prétendant à la hauteur de ses rêveries, et, étonnamment, le vivait assez paisiblement, ne souffrant guère de la solitude.

La guerrière s’était assise à quelques longueurs de queue de la tanière des nourrices, les observant vaguement perplexe. Elle se sentait extrêmement loin de celles-ci, pourtant souvent dans sa tranche d’âge. Elle avait l’impression d’être quinze fois trop jeune pour sceller son avenir dans une portée, dans une famille, dans quoi que ce soit de durable. Elle était encore instable et de ce fait extrêmement libre, elle aimait ses coups de tête, son impulsivité, et son droit à la tristesse. Cheffe de famille, elle s’imaginait mal se faire plaisir aussi égoïstement, céder à ses pulsions, ne s’écouter qu’elle et elle seule. Tout compte fait, la condition de ces chattes s’élevait à des lieues de ses ambitions : vivre librement, découvrir le monde, ne dépendre que d’elle-même.
Un mouvement attira le regard de la femelle tigrée aux yeux verts mordorés. Une petite boule de poils sombre avait boulé à quelques mètres du groupe de la pouponnière, s’éloignant un peu d’eux dans l’air frais matinal. Un orage avait éclaté la veille au soir, et l’air du matin était encore agréablement doux, avant les températures estivales qui allaient monter. Elle darda son regard sur la petite, Patte de Minuit. Elle s’abandonna quelques instants à sa réflexion, tandis que la petite s’éloignait du groupe, s’avançant dans sa réflexion. Vipère connaissait l’histoire de la gamine. Sa mère était décédée, elle ne connaissait pas son père. Une orpheline comme il y en avait trop dans le clan. Des fois, cette foule d’enfants sans famille la noyait quelque peu, elle ne pouvait s’empêcher de réfléchir aux conséquences dramatiques que cela aurait sur leur évolution. Ils vivaient, dès leur naissance, le manque irréparable et déchirant de la figure la plus constructive, celle de la mère. Elle cligna lentement des yeux en s’accroupissant sur ses pattes avant, alors que la petite la rejoignait.

« Tu ne devrais pas t’éloigner autant de la pouponnière, Patte de Minuit, tu ne crois pas ? » dit-elle doucement, dardant ses yeux verts sur la gamine.

Elle l’observa attentivement, se perdant quelques instants dans le pelage de jais de la petite.
Cauchemar de Minuit
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom Puf/Surnom : Midnight/ Moony/
Messages Messages : 272
Cauchemar de Minuit
 Ven 7 Juil 2017 - 14:32


Feat. Mocerino
Accepter la compagnie n'est pas un singe de faiblesse mais de force



« Tu as peur de la société comme elle a peur de toi, moi, je n'ai peur ni de l'un, ni de l'autre »


Je suis fatiguée ce matin. J'ai envie de bailler. Et de me rendormir. Sauf que je ne dois pas le faire ! Tout simplement parce que quand je deviendrai apprentie, je ne pourrai plus décider si je le fais ou pas. Autant m'habituer... Je cligne des yeux, étouffant un bâillement. Puis je me lève. Ce n'est pas en trainant que ça va aller mieux n'est ce pas ?

Alors je me lance. Et je regarde pour trouver de la compagnie. Petite chatonne seule qui cherche à se divertir. Ce n'est quand même pas ma faute si j'ai du mal à me concentrer sur un rien. Je suis différente. Différente et fière de l'être. je ne nierai jamais ma vrai nature. Jamais.

Je regarde. Oh ! là, il y a un chat ! Je me souviens, c'est Chant des Vipères ! Une chatte solitaire à cause de son côté différent. Son côte langue de vipère. Alors qu'en vérité, c'est juste quelqu'un de perdu qui cherche de l'aide. Mais qui ne veut pas l'accepter en même temps. Et la pauvre ne pourra jamais trop se faire d'amis. Moi si, parce que il va bientôt y avoir des chatons. Qui n'auront aucun lien. Alors que pour Chant des Vipères, il y aura certes de nouveau guerrier mais les liens seront déjà tissés. Et tentez de devenir amis avec des chatons quand on est guerrier...

« Tu ne devrais pas t’éloigner autant de la pouponnière, Patte de Minuit, tu ne crois pas ? » Miaule t-elle doucement, interrompant mes pensées.

Je me retourne pour regarder derrière moi. La pouponnière n'est pas si loin. Sans parler que je suis déjà sorti du clan sans autorisation alors bon... Je lance un regard un peu perdue à la guerrière avant de répondre d'un ton sans émotions particulières.

"J'ai déjà cinq lunes. J'ai un petit haussement d'épaule avant de rajouter d'un ton toujours neutre, quoi que doux. Et toi, tu ne devrai pas refuser la compagnie. Il y a beaucoup de chose que nous ne devrions pas faire mais que nous faisons... Alors à quoi bon se formaliser pour une de ces choses ? C'est illogique."

Code par xLittleRainbow pour Epicode
Faucheuse de Rp's
Vétéran
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Faucheuse de Rp's
 Mer 16 Aoû 2017 - 11:47
Up
Chant des Vipères
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Mocerino
Messages Messages : 6
Chant des Vipères
 Sam 16 Sep 2017 - 19:41
Un léger sourire dévoila les canines de la guerrière lorsqu’elle entendit les mots de la petite. Elle connaissait ce genre de gamine, elle en avait été une plus tôt. Perchée du haut de ses cinq lunes, elle pensait déjà comprendre la vie avec un regard adulte et désabusé. C’en était presque attendrissant, si ça n’avait pas été aussi con. La queue de la guerrière s’agita d’amusement, tandis qu’elle regardait la petite, avec son sourire mi-figue mi-raisin, l’air à la fois cocasse et désabusé.

« Tu penses que je refuse la compagnie, Patte de Minuit ? » demanda-t-elle d’une voix amusée.

Elle jeta un regard tranquille autour d’elle. Quelques matous flânaient dans la lumière du matin, conversant d’une voix endormie, échangeant des banalités sur les dernières patrouilles ou sur celles à venir. Elle se désintéressa quelques instants de la discussion avec la petite, avant de reporter son attention sur elle, avec toujours son sourire plein de canines aux lèvres.
Vipère se promit d’être gentille avec la petite. Elle devait prendre sur elle. Elle jugeait certes facilement ces enfants qui sont plus matures que les autres, parce qu’ils se savent intelligents et pensent avoir un regard lucide sur le monde, mais elle se forçait à chaque fois à se rappeler qu’elle en avait été une aussi, et qu’elle avait eu la chance qu’autrui soit patient avec elle.

« Tu fais erreur, petite, tu ne sais pas de quoi tu parles … Ce n’est pas que je la refuse, c’est que, tu vois, elle ne m’intéresse pas. Je me fiche de savoir si la patrouille d’hier s’est bien passée ou de si la saison à venir risque d’être froide. Je me fiche des ragots qui courent dans le clan sur tel ou tel couple, sur telle ou telle action, sur ce qu’a osé dire untel ou unetelle. » Son sourire de Cheshire continua de s’étirer. « Ce qui m’intéresse, c’est de profiter du temps que j’ai ici. Quand j’écoute leurs âneries, j’ai l’impression de le perdre, ce temps précieux. Le choix a été simple à faire, pour moi. D’abord moi, après les autres. » Ses crocs blancs brillaient dans son sourire. « Tu ne penses pas ? »

Elle attendit, patiente, la réponse de la petite. Qu’aurait mademoiselle Conscience de la vie à lui répondre ? Elle se réprimanda silencieusement.
Elle n’avait pas dit qu’elle serait gentille, déjà ?
Faucheuse de Rp's
Vétéran
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Faucheuse de Rp's
 Sam 16 Déc 2017 - 18:16
|| UP ||
Faucheuse de Rp's
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Faucheuse de Rp's
 Lun 15 Jan 2018 - 19:25
// SECOND UP //
Faucheuse de Rp's
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Faucheuse de Rp's
 Ven 16 Fév 2018 - 21:39
|| J'archive, mp au besoin pour récupérer ||
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