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Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumLilith ~ L'espoir n'existe pas, il n'y a que des illusions.
Invité
Lilith
Mar 1 Aoû 2017 - 0:55
• Nom : Lilith • Sexe : Féminin • Âge : 18 lunes • Groupe : Solitaire • Rang : Solitaire • Parents : Ce sont des pnjs et je n'ai pas encore trouvé l'utilité de leur pondre un nom, donc actuellement sans nom défini. |
But : Elle avance. Elle veut avancer, même si elle trébuche et qu’elle le sait. Même si elle a mal et qu’elle le sait. Même si son but n’est pas clair et le chemin flou. Même si tout n’est que métaphore. Mais elle n’avance pas seule et parmi ses objectifs, il y a sûrement celui d’empêcher certains de tomber sur ce chemin. Celui d’aider à le dessiner. Et il y a encore une autre idée, un autre but peut-être. Oublier le passé, parce que le passé fait mal et n’est plus présent. Et que de ce fait, le passé ne devrait jamais empêcher le futur d’être beau.
Trait distinctif/principal : Jalouse et possessive.
Trait distinctif/principal : Jalouse et possessive.
Une silhouette Elle n’est pas grande. Ça en frappe certains, cette petite taille, et pourtant elle a fini de grandir. Comme ses yeux, qui se sont arrêtés sur une couleur définitive, alors qu’on ne le dirait pas. Gris, bleu, vert, peut-être quelques touches de brun aussi. Autant de couleurs qui se mélangent dans son regard, comme si la nature n’avait pu décider laquelle il fallait garder. Mais son pelage, lui, est bien moins hétéroclite. Il se compose seulement d'un beige terne un peu jaunâtre, qui brunit lorsqu’il est mouillé. Mi-long mais peu épais, il ne tient pas toujours très chaud, et pourtant elle n’aime pas la chaleur. Mais malgré sa teinte médiocre, il a l’avantage de remplir son rôle un minimum. Comme ses pattes, fines et frêles, mais solides. Le reste de son corps également pourrait presque être qualifié de frêle. Fin et à la limite de la maigreur. Fatigué, aussi. Douloureux de vivre. | Des pensées Elle ne sait plus qui elle est et ignore si elle l’a su un jour. Mais on peut la définir de différentes manières, lui affubler certains traits de caractères. Même si, d’une personne à l’autre, la description sera différente. D’ailleurs, comment peut-on véritablement définir un caractère à quelqu’un ? Cela évolue, constamment, et certains vont le voir d’une certaine façon et d’autres d’une autre. Un félin est toujours perçu différemment selon le regard de ceux qui l’entourent. Et c’est parfois bien difficile de s’accorder à lui attribuer certains traits. Cependant, on va essayer, parce qu’il le faut bien. Parce que tout le monde juge et qu’il faut bien une base pour juger. Jalouse et possessive — Elle s’accroche à ceux qu’elle aime, comme un poulpe qui tend ses tentacules pour enserrer ses proies. Ce ne sont pas des proies, elle les aime vraiment, elle tient véritablement à eux. Mais elle s’y accroche et peut les étouffer. Elle est extrêmement possessive, jalouse, et exclusive également. Elle ne donne pas facilement sa confiance, son amitié, son amour, mais lorsque c’est le cas, c’est même excessif. Elle en demande beaucoup, trop, et le serpent de la jalousie sommeille en elle, jamais pour bien longtemps. Prêt à bondir, jaillir, mordre. Il ronge, il inspire son venin, il fait souffrir. La jalousie est un monstre et elle le porte en elle. Souvent, elle essaie de la réprimer, mais souvent sans grand succès. Jalousie, possessivité, exclusivité ; excessivité : quatre premières pierres à porter. Empathique selon certains, égoïste selon elle et d’autres — On la dit empathique, mais elle l’était probablement plus auparavant qu’aujourd’hui. Elle se sent plus égoïste, et il est vrai qu’elle se centre de plus en plus sur sa propre douleur, ou alors sur celle de ses proches les plus proches. Peut-être juste parce que prêter attention plus loin, à un périmètre plus étendu, est un risque d’être touchée par une plus grande douleur, et en recevoir une partie. Si elle se sent plus égoïste, c’est peut-être juste pour se protéger. Même si elle s’en veut, même si elle aimerait voir plus loin que son nez. Bien qu’elle sache qu’elle ne peut pas aider tout le monde, de toute manière. Têtue — Lorsqu’elle s‘est mis une idée en tête, il est extrêmement difficile de la lui ôter, à moins qu’elle ne comprenne seule, qu’il n’y a véritablement aucun moyen d’y arriver. On pourrait presque la qualifier de persévérante, bien qu’elle puisse tout aussi bien abandonner si l’idée ne lui plaît plus ou qu’elle considère les obstacles trop douloureux en comparaison du but atteint. Mais si elle a vraiment décidé quelque chose, elle s’y tient. Elle tient ses promesses tant que cela reste dans ses capacités. Solitaire et taiseuse — Elle apprécie la solitude, et il lui arrive souvent de la préférer à la compagnie d’autres félins, même des ses amis les plus proches par moments. Il ne faut d’ailleurs jamais prendre cela comme un affront personnel, c’est elle, c’est tout. Elle a appris à se comporter ainsi, à se concerter avec elle-même, et lorsqu’elle se pense seule, il n’est absolument pas rare qu’elle se parle à elle-même. Qu’elle réfléchisse tout haut ou s’adresse même à d’autres facettes d’elle-même. Mais elle n’est pas folle. En dehors de ces dialogues solitaires et de quelques discussions très animées avec ses proches, elle reste très souvent silencieuse. Elle apprécie le silence comme la solitude et n’aime pas particulièrement parler. Timide, et même plus que ça, il lui arrive d’ailleurs de paniquer lorsqu’il lui faut parler en public, ou avec certaines personnes, et le simple fait de l'envisager peut parfois mener à une angoisse forte. De toute manière, à l'exception d'avec quelques rares félins, elle n'aime véritablement pas discuter ou s’exprimer. D’ailleurs, on la dit tout à fait digne de confiance en ce qui concerne les secrets et les confidences, elle n’est d’ailleurs absolument pas du genre à aller raconter quoi que ce soit. Même sans demande de silence, elle garde pour elle. Mais il y a deux mais. Entre la loyauté et l’opportunisme — Elle se pensait loyale, mais en se retournant sur son passé, il n'est pas difficile de la classer dans la case "opportuniste". Ou presque. Bien qu'excessive, jalouse et possessive, vu qu'elle est également exclusive, il se peut qu'elle "change" assez rapidement d'amis, de personnes de confiance. Soit parce qu'elle considère une personne comme moins digne de confiance, voire toxique, soit simplement parce qu'elle a rencontré quelqu'un de plus intéressant. C'est dangereux. Pour elle, comme pour les autres. Curieuse — Elle aime tout savoir, être au courant de tout, et peut-être facilement vexée si elle ne savait pas quelque chose, même si ça ne la concerne pas directement. Elle aime de plus en plus les ragots également, peut-être parce que seule il lui arrive souvent d'imaginer les vies des autres, leurs mésaventures, leurs petits bonheur, leurs vies. Silencieuse et solitaire, discrète, il n'est pas rare qu'elle entende des conversations dont elle n'était pas forcément censée en connaître la teneur. Mais on l'a dit, elle va le garder pour elle. Redoute profondément l’abandon — Cela paraît ridicule, alors qu’elle-même a abandonné plusieurs fois et qu’elle pourrait bien recommencer, mais elle a très peur de l’abandon. Pourquoi, ce serait une question à creuser, elle ne le sait pas elle-même, mais c’est ainsi, et c’est probablement une des raisons de sa jalousie et de sa possessivité. Ce qu’elle redoute plus que tout est de se faire remplacer et abandonner. Réfléchie et tempérée — On dit qu’elle sait réfléchir avant de se décider, d’ailleurs elle tergiverse bien souvent et a énormément de mal à faire des choix. On ne la pense pas impulsive, et c’est souvent le cas, mais c’est deux traits de caractère sont à observer avec prudence. Cela change, et ses sentiments et émotions étant parfois violents, toute sorte de réflexion disparaît. Il se peut qu’elle devienne violente, alors qu’on la décrit habituellement douce et gentille, voire trop, impulsive, irresponsable, et adoptant un comportement à risque. Comme marcher sur le bord d’une voie rapide de Bipèdes. Nostalgique, mélancolique — Elle vit beaucoup dans le passé, et il arrive souvent qu’on le lui reproche. Elle ressasse assez souvent ses souvenirs, peut-être pour ne pas les oublier, mais elle regrette énormément et ne cesse d’imaginer comment cela aurait pu se passer si… Cela n’apport que la douleur, et elle aimerait souvent s’en détacher, mais c’est une habitude. C’est toujours comme, ça, plein de si, plein de scénarios qui auraient pu se dérouler. Pareil dans le futur, avant un événement, une discussion qu’elle prévoit, elle imagine différents scénarios, qui deviennent très rarement réels. Elle n’oublie aucune de ses erreurs, et les amplifie souvent, d’ailleurs. Et les regrette encore et encore. Trous de mémoire — Elle a une mémoire assez poreuse. Si certaines scènes restent ancrées sur sa rétine, avec images, son, sensations, tout, tant de ses souvenirs se sont déjà effacés. Elle a peur, devant la masse de périodes dont elle ne se souvient pas, de l’ordre chronologique des événements qu’elle a parfois bien du mal à rétablir. De plus, il arrive qu’elle ne sache plus si certains rêves étaient un bout de réalité ou inversément. Elle aime contrôler, aussi, du moins avoir une certaine prise sur sa vie, et ces souvenirs effacés comme cette indétermination entre rêves et réalité la perturbent et l’angoissent. Il n’y aura jamais de fin à la description d’un caractère. Parce qu’il est en perpétuel mouvement, et parce qu’il existe toujours des tonnes de nuances et de détails qu’on peut oublier de citer. Tout ceci n’est ni objectif ni exhaustif. Mais il faut bien commencer quelque part. |
Des souvenirs
Il a bien fallu que cela commence quelque part. Même si tout aurait probablement mieux été si cela n’avait jamais commencé, mais elle n’avait pas choisi, la Vie l’avait arraché au repos. La Vie l’avait jeté dans l’immensité et l’horreur de l’existence, un jour. Oui, c’était ça, un jour Lilith avait commencé à exister.
À quoi bon raconter ? Tu n’aimes pas raconter. Et il n’y a personne pour t’écouter, personne sauf moi, peut-être, mais moi je ne compte pas. Je ne compte pas et je n’ai jamais compté, parce que moi je suis toi. Mais tant pis, ne raconte pas, ne leur dis pas, parce que tu refuses de leur dire et je le sais. Alors ne raconte pas. Ressasse. Ressasse comme tu as l’art de le faire. Ressasse et écoute-toi pleurer. Moi je suis là pour entendre tes souvenirs et sécher tes larmes.
Tu as vu le jour dans un petit appartement. Vos Bipèdes étaient gentils mais débordés, jeunes et pas riches, et un jour ils vous ont laissés. On dit que tu ne t’en souviens même pas. Que tes parents l’ont seulement raconté, oui je sais tu l’as déjà dit. Tu as déjà raconté le début, comme tout le reste, mais je t’écoute encore. Même si je sais qu’ensuite il y a eu un jardin, un lieu plus grand, plus intéressant pour jouer, à cet âge. Et il y a eu la famille qui s’agrandissait, et soudain tu n’étais plus seule. Il y avait Lilith et Lulu. Il y avait un duo.
Tu m’as raconté que tu ne sais plus, que la mémoire te fait souvent défaut. Peut-être que c’est pour ça que tu ressasses autant, même si ça fait mal. Peut-être que tu as peur d’oublier. Mais oui, tu m’as déjà dit que tu voulais oublier, aussi. Je te réponds que t’es contradictoire de toute façon. Puis, à quoi bon y réfléchir ? C’est comme ça, c’est tout. Vas-y, continue. Même si tu ne te rappelles pas. Tu dis que tu sais que c’était bon, que c’était presque du bonheur. Ou peut-être que ça l’était vraiment. Tu dis que vous étiez complices, toi et Lulu. Que vous avez grandi sans encombre, et que vous avez exploré, dans les jardins voisins, parfois un peu plus loin. Que tu as rencontré des gens, d’autres félins. Mais que, rapidement, tu n'en appréciais que très peu. Il y avait juste lui, ce mâle que tu n’as pas encore oublié et que tu te dis, des fois, que peut-être que tu l’aimais. Mais lui s’amusait, lui te voyait à peine, et vous étiez petits. Après, il y avait elle, elle que tu as admiré longtemps, je crois. Tu la considérais comme ton amie et à deux vous en aviez fait, quelques conneries. Elle t’avait appris des trucs aussi. Elle comptait pour toi.
Mais à côté d’eux, il y avait les autres. On nous a dit depuis “l’enfer, c’est les autres”, et déjà là les autres étaient dangereux. Ils se riaient de toi quand tu n’étais pas là, ils se moquaient de toi quand tu étais là, ils te faisaient des blagues douloureuses et marrantes à leurs yeux imbéciles et parfois, ils jouaient avec toi, un peu. Tu penses que tu étais naïve et ça t’a fait du mal. Tu les croyais et eux ne voulaient que te voir pleurer. Mais elle était là, tu croyais en elle, tu croyais en la vie aussi. Tu me dis que tu penses ne pas avoir vécu ces moments si difficilement. Mais je sais que ça n’est pas si vrai que tu veux le penser. Je sais que tu regrettes l’insouciance mais pas ta situation.
Vers tes 11 lunes, tu as exploré plus loin, tu as été jusqu'aux chevaux, ces grosses bestioles qui peuvent t’écraser de leurs sabots ; grâce à elle, elle dont on a parlé juste avant. Ils t’ont fascinés ces chevaux. Et par là-bas, tu as rencontré trois félins qui allaient beaucoup compter pour toi. Tu ne te souviens plus trop des premières fois où vous vous croisiez, que tu m’as dit, mais tu te souviens d’eux et de la suite. Il y avait Mira, qui avait ton âge, il y avait Scorp, un peu plus jeune, et il y avait Hirondelle. Celle à l’amitié la plus improbable, celle qui était solitaire et libre, celle qui était plus âgée et vous a appris tant de choses, à tous les trois. Quand tu penses à cette époque, tu es nostalgique. Ces moments-là, tu les aimais, tu me l’as dit. Vous étiez un trio parfait et vous ne vous quittiez plus, même si vos Bipèdes n’habitaient pas forcément des maisons voisines. Elle, elle d’avant, tu l’as laissée comme une merde. Quoi, c’est toi qui dit ça ! Tu dis que c’est ta faute, que tu l’as écartée, que tu avais trouvé mieux et que du coup, tu as continué sans elle. Tu dis que vous vous êtes disputées, et que finalement tout a éclaté. Tu dis aussi que c’est ta faute mais que c’est probablement la seule fois où tu ne le regrettes pas. Mais parfois tu dis aussi que tu as changé pour mieux sur le moment, parce que tu l’idéalisais, l’autre Mira. Maintenant tu sais qu’idéaliser n’est jamais une bonne chose.
Maintenant que tu avais un trio, deux grands amis, tu délaissais souvent Lulu, c’est ce que tu dis. C’était toujours ton frère, mais votre complicité s’effilochait. Et puis, ta maman avait souffert. Tu étais petite encore, tu pensais souvent que c’était ta faute, ou alors qu’il fallait l’épargner. Tu penses maintenant que c’est vers le moment de sa maladie que ça a changé. Que tu as créé une distance entre vous que tu n’as jamais pu recombler. Aujourd’hui tu dis souvent que tu aimerais reboucher le trou, retourner la chercher dans la maison des Bipèdes alors que tu étais partie en solitaire. Pourtant, tu creuses toujours la distance. Tu t’éloignes toujours. Tu as changé et tu dis que tu ne veux pas qu’elle voie ça. Que tu l’as déjà assez déçue, assez fait souffrir pour qu’elle voie le monstre que sa fille est devenue. Alors même si parfois, tu aimerais retrouver ta mère, tu n’es jamais rentrée. Tu es restée solitaire depuis ce moment-là. Solitaire et libre. Ou pas, parce que tu avais besoin des autres, ces autres qui faisaient ton enfer. Tu avais besoin surtout de ton trio, mais tu en laissais d’autres te côtoyer. Et tu les laissais te faire du mal. Tu as presque créé ta propre douleur.
Après le temps a passé, quelques lunes, et ça n’était pas si mal, c’est ce que tu dis en tout cas. Et c’est vers ce moment-là que tu as rencontré Stark. Faut dire qu’au début, tu n’avais même pas vraiment conscience de sa présence, tu savais juste qu’il était là dans le quartier, et à un moment donné vous êtes devenus amis. T’as sûrement oublié comment, ou alors ça s’est fait tout seul, naturellement.Mais voilà, tu t’es retrouvée avec un ami de plus. Et heureusement, sûrement, puisque, bien vite, le trio est devenu duo. Sans toi. T’as même pas eu besoin qu’ils te l’expliquent pour le comprendre, et l’attente de la confirmation a été bien longue et douloureuse. Tu pouvais toujours te tromper, c’est ce que tu dis. Et puis, t’as eu l’impression qu’ils te faisaient pas confiance. Oui, ça certains le savent depuis, tu leur a expliqué. Tu leur a dit pourquoi ça t’a fait si mal. Et tu ne sais plus si ça a été le début de la fin. ce début, tu le cherches sans relâche. Ouais, tu veux comprendre, tu veux trouver un putain de point de départ, mais tu sais quoi ? Il y en a pas. C’est tout à la fois ou rien du tout. C’est échelonné. Il n’y a eu aucun début. Même si à partir de là, tu trouves que les douleurs se sont enchaînées.
Il y a eu Hirondelle, qui a dû partir, et son départ que tu as eu bien du mal à supporter. Quand tu l’as su, t’es partie en courant, t'as hurlé dehors, t'as pleuré, et il t'as fallu des heures pour rentrer. Tu t'en souviens parfaitement, et t'y penses maintenant en y repensant. Je sais. Ça te fait toujours mal. Elle te manque toujours. Elle était devenue une confidente, entre-temps, une aînée, la grande sœur que tu n'avais jamais eu, et tu l'aimais beaucoup. Son départ te l'a même fait réaliser, comme tu dis, tu ne pensais pas que ça te ferait si mal. Ni qu'aujourd'hui, elle te manquerait toujours autant. Et puis c’est passé.
Il y a eu Mira qui passait de moins en moins de temps avec toi, pour s’échapper seule avec Scorp, et toi qui restait là, comme une conne, perdue. Solitaire. Tu t’es refermée, peut-être, mais tu croyais toujours profondément à votre amitié. Puis il y avait Stark, un peu. Il était là, lui aussi. Il prenait une petite place dans ta vie, peu à peu. Et le temps a passé, toujours. Jusqu’à ces fameux jours de pleine saison des neiges. Ces jours que tu as marqué comme l’une de ce que tu considères comme tes deux plus grosses erreurs. Ces jours que tu voudrais changer, encore et toujours. Que tu ressasses encore, malgré les lunes passées, malgré l’impossibilité du retour en arrière. Ces deux jours que tu penses regretter encore bien longtemps. Ces deux jours qui sont probablement le vrai début de la fin. Certains le pensent. Parfois toi aussi.
Est-ce que tu vas raconter ces deux jours, ou est-ce que tu n’y arriveras pas ? Non, je ne sais, tu ne les a jamais raconté, et même les concernés ne sont pas conscients de ce qu’ils représentent pour toi, et à quel point tu regrettes. Elle, elle a oublié, et tu en as même eu la confirmation il y a quelques jours. Tu ne sais pas si elle ne se rappelle rien, ou si c’est juste l’importance de l’événement qui s’est estompée. Mais toi, toi tu n’as pas oublié. Et si elle ne t’en veut plus, toi tu t’en veux toujours pour 3. Et tu te souviens autant de la tristesse, l’abandon, la honte et la rage du soir, que de la haine du matin. Surtout de ton geste du matin. Oh, que tu regrettes toujours, que tu désires revenir ce fameux jour et réagir différemment. Et être là pour elle comme elle l’avait toujours été pour toi.
Si elle s’est éloignée de toi ensuite, si elle s’est moins confiée, tu as bien souvent pensé que c’était à cause de cela. Peut-être, peut-être pas. Toujours est-il que l’amitié innocente d’avant commençait doucement à s’effilocher. Même si la dispute et tout ce qu’elle engendrait a pris fin un bout de temps après, cela ne pouvait probablement pas redevenir comme avant. Peut-être à cause de ton erreur. Peut-être seulement que vous grandissiez. Et t’étais jalouse d’eux deux, oh que oui. Mais tu e souvent jalouse, et raconter cela n’a pas d’intérêt. Vas-y, avance, et arrive à ta deuxième erreur, comme tu dis. Oui voilà, c'est ça, ce jour-là que tu voudrais effacer tout autant. Tiens d'ailleurs, il y en a une troisième désormais non ? Non ? Ah oui, pas le même impact. Mais donc, reviens à ce jour-là. Reviens à Stark. Reviens à votre amitié, qui s'était renforcée. Vous étiez devenus proches, de vrais amis, il t'aidait, un peu. Tu ne savais rien, tu étais jalouse de l'amour. Toi aussi, tu voulais aimer, et peut-être que c'est pour cela que tu y as cru. Est-ce que c'était vraiment les bons mots ? Tu ne sais toujours pas. Quoiqu'il en soit, tu les a prononcés. Et tu connais toujours par cœur ceux qu'il t'a rendu. Une réponse si belle et si décevante à la fois. Puis, ta promesse muette. L'amitié qui s'est muée en froide distance, la peur de le perdre, puis peut-être qu'il avait oublié. Il est revenu, et il est toujours là. Parce que tu as tenu ta promesse. Tu te la rappelles, parfois, quand l'envie de la briser te vient. Mais tu tiens beaucoup trop à lui pour céder. Mais si ça fait parfois mal de ne pas lâcher. Mais tu as promis, même si tu n’as promis qu’à moi, qu’à toi, qu’à je ne sais pas qui mais à nous. À personne d’étranger à toi, même pas à lui. Et jusqu’ici, tu as tenu et maintenant… Oui non, revenons-en à la chronologie.
Ah, tu ne sais plus trop ce qu’il y a après, et je ne sais plus non plus. Les souvenirs sont flous, n’est-ce pas ? La mémoire te joue des tours, déjà là, tu ne sais pas trop si on a raconté ça dans le bon ordre. C’est vrai, peut-être que c’est faux, peut-être que… Stop. Admets que c’est l’ordre correct des événements. Sinon on ne s’en sortira pas. Et réfléchis, réfléchissons. Après ce jour-là, qu’est-ce qu’il y avait ? Il y avait toujours eux deux, et toi un peu plus loin. Oh voilà, j’ai trouvé. Il y a eu la rencontre avec ce groupe. Avec Lys, avec Ellende, avec Joie Bleutée et tous les autres. Difficile au départ, non ? Un peu. Puis ils t'ont aidés, et il y a eu un long moment de répit. Je crois, on ne sait plus trop, mais tu ne penses pas qu'il y ait eu un gros événement. Plutôt une stagnation, une dépendance envers leur amitié, celle de Mira et celle de Stark. Scorp, peu à peu, n'en a plus rien eu à faire de toi, tu dis. Sûrement. Mais eux deux, puis le groupe surtout, tu en devenais dépendante. Et tu t'accrochais à eux comme à un radeau. Mais la dépendance, c’est pas bon. Et après la dépendance, il y a eu le manque. Elle est partie, longtemps, pour pas grand-chose, mais t’en pouvais plus. Un jour, t’as craqué. Un jour rouge sang. Le premier.
Puis, ou juste avant, tu ne sais plus si c’était le lendemain ou la veille, il t’a sauvé la vie. Du moins, c'est ainsi que tu le vois. Tu voulais mourir, oh oui, mais tu ne voulais pas leur faire de mal. T'as laissé une chance, tu l'as appelé, il est venu, il pleuvait, mais il était là et tu n'es pas morte. Pourtant, ce n'était pas un nouveau départ, ce n'était pas le moyen de te relever. C'était une marche, mais tu es retombée, depuis. Encore et encore. Le sang a coulé encore. Mais il est toujours là.
Mira partait de plus en plus, ou alors c’était toi. En tout cas, tu pensais que tu l’avais suffisamment fait souffrir avec tes problèmes, tes galères, tes larmes. Tu ne lui a jamais dit pour le sang. Tu ne voulais pas lui faire peur. Tu ne peux pas en être certaine, mais tu espères qu’elle ne sait toujours pas. Tu te cachais, mais tu avais le groupe. Certaines en particulier, dont Ellende et Lys. Et il y a eu le jour noir. En vérité, il y en avait plusieurs, trois ou quatre tu ne sais plus trop, mais l'un était plus fort que les autres. Plus douloureux. Plus traumatisant peut-être. Tu l'as cru partie pour toujours, tu la pleurais déjà en y croyant toujours un peu, parce que c'était incertain, disait Lys. Oui, tu avais su malgré tout, malgré la volonté de le cacher. Et tu avais souffert, et encore une fois, tu t’étais soudain rendue compte de l’importance d’Ellende dans ta vie. Ça t’était arrivé à la gueule, comme ça.
On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va. On reconnaît l’amour et l’amitié à la douleur de l’absence. Peut-être.
Mais elle est revenue. Ça a repris, ça a continué. La vie, je veux dire. Elle a repris son cours. Malgré ton corps qui a lâché, parfois, et la peur qui t’a étreint. Malgré les maladies, malgré les coups durs, les départs, les regards, tout. La vie a continué. Parce qu’elle continue toujours, quoi qu’il arrive.
Tout s'est effrité. Tu as souffert pour elle et tu as souffert pour toi. Tu as épuisé ton corps et ton cœur aussi, sûrement. Tu as tenu le cap, pourtant. Jusqu'au bout. Et tu es toujours là. Pour elle, pour lui, pour eux. Même si aujourd'hui Mira est bien loin et que tu n'as même plus la sensation qu'elle te manque. Même si tu refuses de rester trop proche de Stark de peur de l'aimer trop fort. Même si tu te sens toujours aussi impuissante pour Ellende, pour Lys, pour les quelques personnes à qui tu tiens encore. Mais les souvenirs sont toujours là, du moins ceux qui restent. La mémoire est trouée, effritée, comme la vie et le bonheur. Tout va ensemble, non ? Les souvenirs et le passé sont toujours avec toi, et tu veux les fuir. C'est ce que tu dis, c'est pour ça que t'es partie avec Ellende. Peut-être que c'est un espoir. Peut-être qu'un jour ça ira mieux, mais tu n'aimes pas dire ça. Tu ne veux pas de plus tard, tu veux maintenant, et tu voudrais tellement lui redonner un vrai sourire. Toi, pas grave, mais tu fuis tout de même tous ces souvenirs. Tu veux oublier, pourtant tu ressasses pour retenir. Et tu flippes d'oublier pour de bon. Le passé c'est une part de toi, paraît-il. Malgré tout ce qu'il contient. Alors t'essaies de construire un présent avec le passé. Un passé moins lourd, parce que tu as retiré du présent ceux qui l'alourdissaient. Ou en tout cas, tu l'espères.
Mais arrête d'espérer, putain. L'espoir n'est qu'illusion.
À quoi bon raconter ? Tu n’aimes pas raconter. Et il n’y a personne pour t’écouter, personne sauf moi, peut-être, mais moi je ne compte pas. Je ne compte pas et je n’ai jamais compté, parce que moi je suis toi. Mais tant pis, ne raconte pas, ne leur dis pas, parce que tu refuses de leur dire et je le sais. Alors ne raconte pas. Ressasse. Ressasse comme tu as l’art de le faire. Ressasse et écoute-toi pleurer. Moi je suis là pour entendre tes souvenirs et sécher tes larmes.
Tu as vu le jour dans un petit appartement. Vos Bipèdes étaient gentils mais débordés, jeunes et pas riches, et un jour ils vous ont laissés. On dit que tu ne t’en souviens même pas. Que tes parents l’ont seulement raconté, oui je sais tu l’as déjà dit. Tu as déjà raconté le début, comme tout le reste, mais je t’écoute encore. Même si je sais qu’ensuite il y a eu un jardin, un lieu plus grand, plus intéressant pour jouer, à cet âge. Et il y a eu la famille qui s’agrandissait, et soudain tu n’étais plus seule. Il y avait Lilith et Lulu. Il y avait un duo.
Tu m’as raconté que tu ne sais plus, que la mémoire te fait souvent défaut. Peut-être que c’est pour ça que tu ressasses autant, même si ça fait mal. Peut-être que tu as peur d’oublier. Mais oui, tu m’as déjà dit que tu voulais oublier, aussi. Je te réponds que t’es contradictoire de toute façon. Puis, à quoi bon y réfléchir ? C’est comme ça, c’est tout. Vas-y, continue. Même si tu ne te rappelles pas. Tu dis que tu sais que c’était bon, que c’était presque du bonheur. Ou peut-être que ça l’était vraiment. Tu dis que vous étiez complices, toi et Lulu. Que vous avez grandi sans encombre, et que vous avez exploré, dans les jardins voisins, parfois un peu plus loin. Que tu as rencontré des gens, d’autres félins. Mais que, rapidement, tu n'en appréciais que très peu. Il y avait juste lui, ce mâle que tu n’as pas encore oublié et que tu te dis, des fois, que peut-être que tu l’aimais. Mais lui s’amusait, lui te voyait à peine, et vous étiez petits. Après, il y avait elle, elle que tu as admiré longtemps, je crois. Tu la considérais comme ton amie et à deux vous en aviez fait, quelques conneries. Elle t’avait appris des trucs aussi. Elle comptait pour toi.
Mais à côté d’eux, il y avait les autres. On nous a dit depuis “l’enfer, c’est les autres”, et déjà là les autres étaient dangereux. Ils se riaient de toi quand tu n’étais pas là, ils se moquaient de toi quand tu étais là, ils te faisaient des blagues douloureuses et marrantes à leurs yeux imbéciles et parfois, ils jouaient avec toi, un peu. Tu penses que tu étais naïve et ça t’a fait du mal. Tu les croyais et eux ne voulaient que te voir pleurer. Mais elle était là, tu croyais en elle, tu croyais en la vie aussi. Tu me dis que tu penses ne pas avoir vécu ces moments si difficilement. Mais je sais que ça n’est pas si vrai que tu veux le penser. Je sais que tu regrettes l’insouciance mais pas ta situation.
Vers tes 11 lunes, tu as exploré plus loin, tu as été jusqu'aux chevaux, ces grosses bestioles qui peuvent t’écraser de leurs sabots ; grâce à elle, elle dont on a parlé juste avant. Ils t’ont fascinés ces chevaux. Et par là-bas, tu as rencontré trois félins qui allaient beaucoup compter pour toi. Tu ne te souviens plus trop des premières fois où vous vous croisiez, que tu m’as dit, mais tu te souviens d’eux et de la suite. Il y avait Mira, qui avait ton âge, il y avait Scorp, un peu plus jeune, et il y avait Hirondelle. Celle à l’amitié la plus improbable, celle qui était solitaire et libre, celle qui était plus âgée et vous a appris tant de choses, à tous les trois. Quand tu penses à cette époque, tu es nostalgique. Ces moments-là, tu les aimais, tu me l’as dit. Vous étiez un trio parfait et vous ne vous quittiez plus, même si vos Bipèdes n’habitaient pas forcément des maisons voisines. Elle, elle d’avant, tu l’as laissée comme une merde. Quoi, c’est toi qui dit ça ! Tu dis que c’est ta faute, que tu l’as écartée, que tu avais trouvé mieux et que du coup, tu as continué sans elle. Tu dis que vous vous êtes disputées, et que finalement tout a éclaté. Tu dis aussi que c’est ta faute mais que c’est probablement la seule fois où tu ne le regrettes pas. Mais parfois tu dis aussi que tu as changé pour mieux sur le moment, parce que tu l’idéalisais, l’autre Mira. Maintenant tu sais qu’idéaliser n’est jamais une bonne chose.
Maintenant que tu avais un trio, deux grands amis, tu délaissais souvent Lulu, c’est ce que tu dis. C’était toujours ton frère, mais votre complicité s’effilochait. Et puis, ta maman avait souffert. Tu étais petite encore, tu pensais souvent que c’était ta faute, ou alors qu’il fallait l’épargner. Tu penses maintenant que c’est vers le moment de sa maladie que ça a changé. Que tu as créé une distance entre vous que tu n’as jamais pu recombler. Aujourd’hui tu dis souvent que tu aimerais reboucher le trou, retourner la chercher dans la maison des Bipèdes alors que tu étais partie en solitaire. Pourtant, tu creuses toujours la distance. Tu t’éloignes toujours. Tu as changé et tu dis que tu ne veux pas qu’elle voie ça. Que tu l’as déjà assez déçue, assez fait souffrir pour qu’elle voie le monstre que sa fille est devenue. Alors même si parfois, tu aimerais retrouver ta mère, tu n’es jamais rentrée. Tu es restée solitaire depuis ce moment-là. Solitaire et libre. Ou pas, parce que tu avais besoin des autres, ces autres qui faisaient ton enfer. Tu avais besoin surtout de ton trio, mais tu en laissais d’autres te côtoyer. Et tu les laissais te faire du mal. Tu as presque créé ta propre douleur.
Après le temps a passé, quelques lunes, et ça n’était pas si mal, c’est ce que tu dis en tout cas. Et c’est vers ce moment-là que tu as rencontré Stark. Faut dire qu’au début, tu n’avais même pas vraiment conscience de sa présence, tu savais juste qu’il était là dans le quartier, et à un moment donné vous êtes devenus amis. T’as sûrement oublié comment, ou alors ça s’est fait tout seul, naturellement.Mais voilà, tu t’es retrouvée avec un ami de plus. Et heureusement, sûrement, puisque, bien vite, le trio est devenu duo. Sans toi. T’as même pas eu besoin qu’ils te l’expliquent pour le comprendre, et l’attente de la confirmation a été bien longue et douloureuse. Tu pouvais toujours te tromper, c’est ce que tu dis. Et puis, t’as eu l’impression qu’ils te faisaient pas confiance. Oui, ça certains le savent depuis, tu leur a expliqué. Tu leur a dit pourquoi ça t’a fait si mal. Et tu ne sais plus si ça a été le début de la fin. ce début, tu le cherches sans relâche. Ouais, tu veux comprendre, tu veux trouver un putain de point de départ, mais tu sais quoi ? Il y en a pas. C’est tout à la fois ou rien du tout. C’est échelonné. Il n’y a eu aucun début. Même si à partir de là, tu trouves que les douleurs se sont enchaînées.
Il y a eu Hirondelle, qui a dû partir, et son départ que tu as eu bien du mal à supporter. Quand tu l’as su, t’es partie en courant, t'as hurlé dehors, t'as pleuré, et il t'as fallu des heures pour rentrer. Tu t'en souviens parfaitement, et t'y penses maintenant en y repensant. Je sais. Ça te fait toujours mal. Elle te manque toujours. Elle était devenue une confidente, entre-temps, une aînée, la grande sœur que tu n'avais jamais eu, et tu l'aimais beaucoup. Son départ te l'a même fait réaliser, comme tu dis, tu ne pensais pas que ça te ferait si mal. Ni qu'aujourd'hui, elle te manquerait toujours autant. Et puis c’est passé.
Il y a eu Mira qui passait de moins en moins de temps avec toi, pour s’échapper seule avec Scorp, et toi qui restait là, comme une conne, perdue. Solitaire. Tu t’es refermée, peut-être, mais tu croyais toujours profondément à votre amitié. Puis il y avait Stark, un peu. Il était là, lui aussi. Il prenait une petite place dans ta vie, peu à peu. Et le temps a passé, toujours. Jusqu’à ces fameux jours de pleine saison des neiges. Ces jours que tu as marqué comme l’une de ce que tu considères comme tes deux plus grosses erreurs. Ces jours que tu voudrais changer, encore et toujours. Que tu ressasses encore, malgré les lunes passées, malgré l’impossibilité du retour en arrière. Ces deux jours que tu penses regretter encore bien longtemps. Ces deux jours qui sont probablement le vrai début de la fin. Certains le pensent. Parfois toi aussi.
Est-ce que tu vas raconter ces deux jours, ou est-ce que tu n’y arriveras pas ? Non, je ne sais, tu ne les a jamais raconté, et même les concernés ne sont pas conscients de ce qu’ils représentent pour toi, et à quel point tu regrettes. Elle, elle a oublié, et tu en as même eu la confirmation il y a quelques jours. Tu ne sais pas si elle ne se rappelle rien, ou si c’est juste l’importance de l’événement qui s’est estompée. Mais toi, toi tu n’as pas oublié. Et si elle ne t’en veut plus, toi tu t’en veux toujours pour 3. Et tu te souviens autant de la tristesse, l’abandon, la honte et la rage du soir, que de la haine du matin. Surtout de ton geste du matin. Oh, que tu regrettes toujours, que tu désires revenir ce fameux jour et réagir différemment. Et être là pour elle comme elle l’avait toujours été pour toi.
Si elle s’est éloignée de toi ensuite, si elle s’est moins confiée, tu as bien souvent pensé que c’était à cause de cela. Peut-être, peut-être pas. Toujours est-il que l’amitié innocente d’avant commençait doucement à s’effilocher. Même si la dispute et tout ce qu’elle engendrait a pris fin un bout de temps après, cela ne pouvait probablement pas redevenir comme avant. Peut-être à cause de ton erreur. Peut-être seulement que vous grandissiez. Et t’étais jalouse d’eux deux, oh que oui. Mais tu e souvent jalouse, et raconter cela n’a pas d’intérêt. Vas-y, avance, et arrive à ta deuxième erreur, comme tu dis. Oui voilà, c'est ça, ce jour-là que tu voudrais effacer tout autant. Tiens d'ailleurs, il y en a une troisième désormais non ? Non ? Ah oui, pas le même impact. Mais donc, reviens à ce jour-là. Reviens à Stark. Reviens à votre amitié, qui s'était renforcée. Vous étiez devenus proches, de vrais amis, il t'aidait, un peu. Tu ne savais rien, tu étais jalouse de l'amour. Toi aussi, tu voulais aimer, et peut-être que c'est pour cela que tu y as cru. Est-ce que c'était vraiment les bons mots ? Tu ne sais toujours pas. Quoiqu'il en soit, tu les a prononcés. Et tu connais toujours par cœur ceux qu'il t'a rendu. Une réponse si belle et si décevante à la fois. Puis, ta promesse muette. L'amitié qui s'est muée en froide distance, la peur de le perdre, puis peut-être qu'il avait oublié. Il est revenu, et il est toujours là. Parce que tu as tenu ta promesse. Tu te la rappelles, parfois, quand l'envie de la briser te vient. Mais tu tiens beaucoup trop à lui pour céder. Mais si ça fait parfois mal de ne pas lâcher. Mais tu as promis, même si tu n’as promis qu’à moi, qu’à toi, qu’à je ne sais pas qui mais à nous. À personne d’étranger à toi, même pas à lui. Et jusqu’ici, tu as tenu et maintenant… Oui non, revenons-en à la chronologie.
Ah, tu ne sais plus trop ce qu’il y a après, et je ne sais plus non plus. Les souvenirs sont flous, n’est-ce pas ? La mémoire te joue des tours, déjà là, tu ne sais pas trop si on a raconté ça dans le bon ordre. C’est vrai, peut-être que c’est faux, peut-être que… Stop. Admets que c’est l’ordre correct des événements. Sinon on ne s’en sortira pas. Et réfléchis, réfléchissons. Après ce jour-là, qu’est-ce qu’il y avait ? Il y avait toujours eux deux, et toi un peu plus loin. Oh voilà, j’ai trouvé. Il y a eu la rencontre avec ce groupe. Avec Lys, avec Ellende, avec Joie Bleutée et tous les autres. Difficile au départ, non ? Un peu. Puis ils t'ont aidés, et il y a eu un long moment de répit. Je crois, on ne sait plus trop, mais tu ne penses pas qu'il y ait eu un gros événement. Plutôt une stagnation, une dépendance envers leur amitié, celle de Mira et celle de Stark. Scorp, peu à peu, n'en a plus rien eu à faire de toi, tu dis. Sûrement. Mais eux deux, puis le groupe surtout, tu en devenais dépendante. Et tu t'accrochais à eux comme à un radeau. Mais la dépendance, c’est pas bon. Et après la dépendance, il y a eu le manque. Elle est partie, longtemps, pour pas grand-chose, mais t’en pouvais plus. Un jour, t’as craqué. Un jour rouge sang. Le premier.
Puis, ou juste avant, tu ne sais plus si c’était le lendemain ou la veille, il t’a sauvé la vie. Du moins, c'est ainsi que tu le vois. Tu voulais mourir, oh oui, mais tu ne voulais pas leur faire de mal. T'as laissé une chance, tu l'as appelé, il est venu, il pleuvait, mais il était là et tu n'es pas morte. Pourtant, ce n'était pas un nouveau départ, ce n'était pas le moyen de te relever. C'était une marche, mais tu es retombée, depuis. Encore et encore. Le sang a coulé encore. Mais il est toujours là.
Mira partait de plus en plus, ou alors c’était toi. En tout cas, tu pensais que tu l’avais suffisamment fait souffrir avec tes problèmes, tes galères, tes larmes. Tu ne lui a jamais dit pour le sang. Tu ne voulais pas lui faire peur. Tu ne peux pas en être certaine, mais tu espères qu’elle ne sait toujours pas. Tu te cachais, mais tu avais le groupe. Certaines en particulier, dont Ellende et Lys. Et il y a eu le jour noir. En vérité, il y en avait plusieurs, trois ou quatre tu ne sais plus trop, mais l'un était plus fort que les autres. Plus douloureux. Plus traumatisant peut-être. Tu l'as cru partie pour toujours, tu la pleurais déjà en y croyant toujours un peu, parce que c'était incertain, disait Lys. Oui, tu avais su malgré tout, malgré la volonté de le cacher. Et tu avais souffert, et encore une fois, tu t’étais soudain rendue compte de l’importance d’Ellende dans ta vie. Ça t’était arrivé à la gueule, comme ça.
On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va. On reconnaît l’amour et l’amitié à la douleur de l’absence. Peut-être.
Mais elle est revenue. Ça a repris, ça a continué. La vie, je veux dire. Elle a repris son cours. Malgré ton corps qui a lâché, parfois, et la peur qui t’a étreint. Malgré les maladies, malgré les coups durs, les départs, les regards, tout. La vie a continué. Parce qu’elle continue toujours, quoi qu’il arrive.
Tout s'est effrité. Tu as souffert pour elle et tu as souffert pour toi. Tu as épuisé ton corps et ton cœur aussi, sûrement. Tu as tenu le cap, pourtant. Jusqu'au bout. Et tu es toujours là. Pour elle, pour lui, pour eux. Même si aujourd'hui Mira est bien loin et que tu n'as même plus la sensation qu'elle te manque. Même si tu refuses de rester trop proche de Stark de peur de l'aimer trop fort. Même si tu te sens toujours aussi impuissante pour Ellende, pour Lys, pour les quelques personnes à qui tu tiens encore. Mais les souvenirs sont toujours là, du moins ceux qui restent. La mémoire est trouée, effritée, comme la vie et le bonheur. Tout va ensemble, non ? Les souvenirs et le passé sont toujours avec toi, et tu veux les fuir. C'est ce que tu dis, c'est pour ça que t'es partie avec Ellende. Peut-être que c'est un espoir. Peut-être qu'un jour ça ira mieux, mais tu n'aimes pas dire ça. Tu ne veux pas de plus tard, tu veux maintenant, et tu voudrais tellement lui redonner un vrai sourire. Toi, pas grave, mais tu fuis tout de même tous ces souvenirs. Tu veux oublier, pourtant tu ressasses pour retenir. Et tu flippes d'oublier pour de bon. Le passé c'est une part de toi, paraît-il. Malgré tout ce qu'il contient. Alors t'essaies de construire un présent avec le passé. Un passé moins lourd, parce que tu as retiré du présent ceux qui l'alourdissaient. Ou en tout cas, tu l'espères.
Mais arrête d'espérer, putain. L'espoir n'est qu'illusion.
Toi qui tire les ficelles | Ton petit puf/surnom (si tu en as un) : Lili Qu'est-ce qui t'as mené ici ? : Moi As-tu déjà rp ou est-ce la première fois ? : Ça n'est pas la première fois. Codes du règlement : A pu de code. Si apprenti, quel est ton mentor ? : / Autre chose à dire ? : Euhm papillon ? |
Sun pour La Guerre des Clans RPG seulement
Invité
Lilith
Mar 1 Aoû 2017 - 2:19
Voilà, je pense avoir fini. Le répertoire des dc's est à jour aussi, et si le cara n'est pas suffisamment équilibré dites-le moi.
Merci
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Jeune aventurier
Puf/Surnom : Moony/Midnight/Dés
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Le personnage
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Rage du Démon
Mar 1 Aoû 2017 - 11:34
Re bienvenue !
Expert des lieux
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Lune Ambrée
Mar 1 Aoû 2017 - 14:04
Reee Sun
Mais arrêtez de faire des persos aussi géniaux, dans le gang des domestiques/solitaires de Luny, y a que des personnages super x)
Mais arrêtez de faire des persos aussi géniaux, dans le gang des domestiques/solitaires de Luny, y a que des personnages super x)
Vieille branche
Puf/Surnom : Kayl
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Le personnage
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Cœur de Pierre
Mar 1 Aoû 2017 - 14:08
Ree toi
C'est parce qu'on est super *modestie off*
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Ce fou de Frou est plus rapide que la lumière !
Puf/Surnom : Foudry
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Le personnage
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Mentor / apprenti :
Étoile Sanglante
Mar 1 Aoû 2017 - 14:13
Re Suun
J'ai quasi fini de lire l'histoire et ce sera bon, j'te valide toutçatoutça tout à l'heure !
J'ai quasi fini de lire l'histoire et ce sera bon, j'te valide toutçatoutça tout à l'heure !
Vétéran
Puf/Surnom : Espé.
Messages : 640
Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 55 lunes
Mentor / apprenti : Nuage de l'Ourse
Souffle d'Espérance
Mar 1 Aoû 2017 - 14:36
Reeee ! J'adore ton perso ,mais j'ai pas eu le courage de lire l'histoire.
Mais j'ai lu le cara,hein !
Bisouss
Bisouss
Jeune recrue
Puf/Surnom : Feuille
Messages : 54
Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso:
Mentor / apprenti :
Lumière du Soleil
Mar 1 Aoû 2017 - 18:12
Re Sun
Ce fou de Frou est plus rapide que la lumière !
Puf/Surnom : Foudry
Messages : 891
Le personnage
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Âge du perso:
Mentor / apprenti :
Étoile Sanglante
Mar 1 Aoû 2017 - 20:09
Bref ça gère, j'te valide et t'ajoute au recensement
Invité
Invité
Mer 2 Aoû 2017 - 20:44
Han je pensais que je devais modif le cara pour être validée du coup je retrouvais pas ma prez Merciiiii à vous tous et Foudry aussi pour la validation
Invité
Invité
Mer 2 Aoû 2017 - 22:24
Re !
Le nom de ton perso me fait pleurer (#FireEmblemFates) X')
Le nom de ton perso me fait pleurer (#FireEmblemFates) X')
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